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LE SUD-ORANAIS
=ÉTUDES FLORISTIQUES ET PHYTOGÉOGRAPHIQUES=
=faites au cours d’une exploration dans le Sud-Ouest
de l’Algérie en 1901=
PAR
=B. P. G. HOCHREUTINER, Dr sc.=
PRIVAT-DOCENT A L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE
ASSISTANT A L’HERBIER DELESSERT
ATTACHÉ A L’INSTITUT BOTANIQUE DE BUITENZORG (JAVA)
* * * * *
_Avec 5 zincogravures ou vignettes dans le texte et 22 planches._
* * * * *
=Mission officielle de la Ville de Genève en 1901=
* * * * *
(Extrait de l’_Annuaire du Conservatoire et du Jardin
botaniques de Genève_, années VII-VIII. 1903-1904.)
* * * * *
GENÈVE
IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS
* * * * *
15 avril 1904
TABLE DES MATIÈRES
* * * * *
Pages.
INTRODUCTION 1
PREMIÈRE PARTIE. — =Récit de voyage= 4
DEUXIÈME PARTIE. — =Phytogéographie= 21
CHAPITRE I. — _Les oasis et les points d’eau_ 24
§ 1. Oasis proprement dites 24
§ 2. Points d’eau 27
§ 3. Sources de montagne 29
§ 4. Conclusions 29
CHAPITRE II. — _Les dunes_ 31
CHAPITRE III. — _Les steppes_ 35
§ 1. Steppes à une espèce exclusive 39
§ 2. Steppes sablonneux 40
§ 3. Steppes rocailleux 42
§ 4. Steppes limoneux 43
§ 5. Steppes composites 44
§ 6. Conclusions 45
CHAPITRE IV. — _Les montagnes_ 46
§ 1. Zone inférieure à caractère steppique 47
§ 2. Zone moyenne plus ou moins boisée 49
§ 3. Zone supérieure boisée 58
§ 4. Conclusions 74
CHAPITRE V. — _Rochers désertiques du Sud_ 75
CHAPITRE VI. — _Conclusions générales_ 80
§ 1. Migrations des flores 80
§ 2. Influences locales 86
§ 3. Comparaison avec la flore européenne 88
TROISIÈME PARTIE. =Enumération des espèces accompagnée
d’observations floristiques et biologiques= 91
I. — Cryptogames vasculaires 91
II. — Gymnospermes 92
III. — Monocotyledoneæ 98
IV. — Dicotyledoneæ 108
APPENDICE.
Enumération des Mousses récoltées par M. Hochreutiner
en Algérie, par J. Cardot 218
Fungi Oranenses Hochreutinerani, auctore P. Hennings 221
Lichenes Oranenses Hochreutinerani, auctore
A. Zahlbruckner 233
Algæ Hochreutineranæ Oranenses, auctoribus W. Migula
et W. Schmidle 227
Su alcuni Zoocecidii d’Algeria raccolti dal Dott.
Hochreutiner, appunti critico-descrittivi del
Dott. Alfredo Corti 229
Liste des insectes récoltés par M. Hochreutiner dans
le Sud-Oranais 234
INDEX 236
Errata 276
* * * * *
(Extrait de l’_Annuaire du Conservatoire et du Jardin botaniques
de Genève_. 7me année, 1903.)
* * * * *
LE SUD-ORANAIS
=ÉTUDES FLORISTIQUES ET PHYTOGÉOGRAPHIQUES=
=faites au cours d’une exploration dans le Sud-Ouest de
l’Algérie en 1901=
PAR
=_B. P. G. HOCHREUTINER_=
* * * * *
INTRODUCTION
Le plan du présent travail a dû être considérablement modifié
à cause de notre départ inopiné pour Buitenzorg ; nous nous en
tiendrons donc à une énumération de nos collections systématiques,
à un court récit de voyage et à une étude rapide des formations
que nous avons eu l’occasion d’observer dans le Sud. Quant à
la partie floristique, nous avons appliqué d’une façon aussi
rigoureuse que possible les principes de nomenclature adoptés à
l’Herbier Delessert, à savoir : le Code de 1867 mitigé jusqu’à
nouvel ordre pour la nomenclature générique par le principe de la
prescription cinquantenaire. Toutefois nous ne citons pas l’auteur
princeps entre parenthèse pour les espèces transférées d’un
genre dans un autre parce que, dans ce cas, nous donnons, autant que
faire se peut, la citation de la synonymie en entier.
La bibliographie a été réduite au strict minimum, et quoique nous
ayons eu constamment sous les yeux les travaux remarquables des Cosson,
Battandier et Trabut, John Ball, Murbeck, Bonnet et Barratte, Boissier,
Desfontaines, nous ne citerons ces ouvrages que lorsque cela pourra
contribuer à éclaircir la notion d’une espèce.
On s’étonnera peut-être du grand nombre de variétés nouvelles
que nous avons décrites, cette circonstance est due à l’idée que
nous nous faisons de l’espèce et que nous avons déjà exposée
dans un précédent travail[1].
En un mot, nous considérons généralement comme variétés les
formes qui sont reliées entre elles par des états intermédiaires.
Maintenant qu’il nous soit permis de témoigner notre reconnaissance
aux nombreuses personnes qui se sont intéressées à notre exploration
et nous ont secondé de leurs conseils et de leur appui : tout
d’abord le Conseil administratif de la ville de Genève, qui nous a
conféré la mission officielle dont nous exposons ici les résultats ;
le Conseil d’Etat du canton de Genève et le Conseil fédéral
de la Confédération suisse qui ont bien voulu nous recommander
par voie diplomatique auprès des Autorités françaises ; c’est
enfin le Président du Conseil des Ministres de ce dernier pays qui,
en nous introduisant auprès du Gouverneur général de l’Algérie,
nous a permis de jouir des plus grandes facilités et des avantages
les plus précieux pour notre exploration dans l’extrême Sud.
Grâce à la protection de ces hautes Autorités, nous avons reçu
partout l’accueil le plus empressé et avons pu visiter en toute
sécurité une région qui, dans certaines de ses parties au moins
n’est pas toujours sûre.
Nous désirons aussi remercier personnellement M. A. Babel, président
du Conseil administratif, dont dépendait à cette époque le service
botanique municipal, et le Directeur du Conservatoire et du jardin
botaniques, M. John Briquet, qui, non seulement nous a facilité notre
entreprise, mais nous a aussi aidé de ses conseils et a bien voulu,
comme monographe des Labiées, nous déterminer les plantes de cette
famille. Nous devons également un juste tribut de reconnaissance à
MM. Brenner, Lachenal, Turettini, Barrère, ambassadeur français
à Rome, pour les recommandations qu’ils ont bien voulu nous
donner ; à M. Borgeaud, Consul suisse à Alger, pour son accueil si
aimable ; enfin à M. le général Bertrand, Commandant de la place
d’Aïn-Sefra, et à M. le capitaine Dessigny, Chef de bureau arabe
de la même localité.
Nous voulons aussi exprimer notre reconnaissance à MM. les professeurs
Battandier et Trabut d’Alger, lesquels ont bien voulu parcourir
rapidement la plus grande partie de nos collections et nous donner
des indications précieuses. Ces dernières ont beaucoup facilité
nos recherches lors de la détermination.
Pour l’élaboration de nos collections nous avons utilisé :
1o la Bibliothèque et l’Herbier Delessert qui contient une série
assez complète des originaux de Desfontaines ;
2o la Bibliothèque et l’Herbier Boissier ;
3o la Bibliothèque et l’Herbier de Candolle.
Nous tenons à assurer Messieurs W. Barbey et C. de Candolle,
propriétaires de ces deux dernières collections, de nos sentiments
de reconnaissance pour la généreuse hospitalité qu’ils offrent
à tous les naturalistes et pour les précieux encouragements qu’ils
prodiguent aux botanistes genevois.
* * * * *
[Note 1 : Hochreutiner, Malvaceæ novæ in _Ann. du Cons. et
Jard. bot. de Genève_, VI.]
PREMIÈRE PARTIE
=Récit de voyage.=
* * * * *
Parti de Genève le 26 avril 1901, je m’embarquai à Marseille le
lendemain à midi par un orage épouvantable.
Après une traversée quelque peu mouvementée, nous arrivions à Alger
le lendemain à 5 heures du soir. Ma première visite dans cette ville
fut pour notre aimable consul suisse, M. Borgeaud, auquel j’avais
été annoncé par le Conseil fédéral. Il m’accompagna au bureau
du Gouvernement général de l’Algérie où je remis mes lettres
de recommandation et où je reçus l’accueil le plus empressé. On
m’adressa au _Bureau des Affaires indigènes_, autorité qui devait
me prendre sous sa protection tutélaire lorsque je sortirais des
sentiers battus. Après quoi M. Borgeaud me fit visiter en détail
la Kasbah, où il est fort connu et apprécié si j’en juge par
l’accueil que lui faisaient les Arabes.
Jeudi 2 mai : Excursion à Fort-de-l’eau, une jolie station
balnéaire située à environ 25 km. d’Alger, dans la direction
du cap Matifou. Comme je me trouvais avec des parents et des amis,
l’herborisation ne fut pas très abondante. J’eus cependant la
chance de voir là plusieurs espèces intéressantes. Cet endroit
paraît peu visité par les botanistes.
Le lendemain je fis une excursion plus fructueuse à la Bouzarea,
le sahel qui domine Alger. A partir de Deux-Moulins nous suivîmes
un oued desséché qui forme un ravin profond, tout couvert d’une
végétation luxuriante. A mesure qu’on s’élève, les plantes
arborescentes diminuent et c’est enfin la brousse avec ses grosses
touffes de disse (_Ampelodesma mauritanica_) et ses affreux palmiers
nains (_Chamaerops humilis_). L’herborisation fut copieuse et
intéressante, quoique je fusse encore novice dans l’étude de la
flore de la contrée.
Le 5 mai, nouvelle excursion au bord de la mer, à la Pointe Pescade,
la promenade favorite des Algérois. Malgré le mauvais temps j’en
rapportai quelques clichés et un certain nombre d’espèces du
littoral.
Pendant les jours qui suivirent je pus visiter aussi le Jardin
d’Essai, qui est un parc superbe où l’on cherche à acclimater
les espèces tropicales. Des cultures de ce genre ne pourront réussir
qu’aux environs d’Alger grâce à la douceur exceptionnelle du
climat de ce coin de terre.
En même temps je préparai mon expédition pour le Sud-Oranais et
comme le temps pressait, j’eus l’imprudence de laisser à Alger,
incomplètement séchées les collections faites aux environs. Mal
m’en prit, car je les trouvai dans un état de moisissure avancée
à mon retour, et je dus en jeter les deux tiers environ. Aussi
remarquera-t-on que malgré plusieurs herborisations, les plantes
d’Alger sont en très petit nombre dans nos exsiccata.
Enfin le jeudi 9 mai, je partis par le train de nuit à 9 heures
du soir. Je me réveillai le lendemain matin dans la plaine du
Chélif, une des parties les plus fertiles et les plus chaudes de la
colonie. Cette année la sécheresse fut si grande que les récoltes
y sont très compromises. A 6 heures nous arrivons à Perrégaux,
une petite station de la ligne d’Alger à Oran, station à laquelle
s’embranche la voie étroite de la Compagnie franco-algérienne
qui doit me transporter jusque dans l’extrême Sud. Dès lors la
partie intéressante du voyage commence. En partant de Perrégaux,
on s’élève de suite par des pentes arides jusqu’au barrage
de l’Habra. En cet endroit, la vallée est resserrée en une
gorge étroite qui a été fermée par un mur cyclopéen de 478
m. de longueur, de 40 m. de hauteur et de 38 m. d’épaisseur à sa
base. En amont, l’eau de trois ouadis s’accumule et forme un lac
se divisant en trois branches et remontant la vallée de l’Ouest
(vallée de l’oued El-Hamman) pendant 7 km.
Cette nappe d’eau paraît exercer une certaine influence sur
le climat local, car ses rives abruptes et les montagnes qui
l’avoisinent présentent des forêts et des belles prairies
bien vertes. Au-delà, la voie ferrée continue à monter entre des
croupes dénudées et arides. On débouche enfin dans la haute plaine
d’Eghris, couverte de plantations verdoyantes et, où tout dénonce
une fertilité admirable. Dans le lointain, on aperçoit les maisons
de Tizi. Des champs d’orge et de blé dur s’étendent à perte
de vue, ils ont été conquis sur la brousse qui couvrait la plaine.
Il a fallu défricher, et ce n’est pas un mince travail ; le
palmier nain forme des souches extraordinairement résistantes, contre
lesquelles se brisent les charrues à vapeur des colons, et il est
nécessaire d’extirper ces plantes avec la pioche, l’une après
l’autre. Les Arabes, trop indolents, ne se donnent pas la peine
de faire ce travail préliminaire et ils sèment leurs céréales
par-dessus ces troncs si tenaces. Rien n’est plus curieux à voir,
que ces taches vertes des palmiers nains au milieu des moissons
dorées.
Remontant encore dans le Sud, la voie ferrée va suivre désormais
la vallée de l’oued Saïda. Les montagnes s’élèvent, elles
deviennent abruptes et se couvrent de forêts, tandis que dans le
fond des vallées, on cultive l’orge, le blé dur et la vigne.
Le pays est riant et ne ressemble en rien aux chaînes désolées
précédant la plaine d’Eghris. Les forêts dont nous parlions sont
formées en majeure partie de genévriers de Phénicie, que les gens
du pays nomment, je ne sais pourquoi, des _Thuya_.
Enfin nous arrivons à Saïda, à 880 m. d’altitude. C’est le
dernier centre de civilisation un peu important dans le Sud. Le
pays est très accidenté et rappelle certaines régions de
nos Alpes. L’eau étant relativement abondante, il se forme de
véritables prairies et les arbres fruitiers, les champs de sainfoin,
les plantations de fèves, les vignes aux ceps très espacés, forment
un tableau qui paraît familier à un habitant de l’Europe centrale.
J’utilisai l’après-midi qui restait libre pour visiter les
environs. La ville elle-même n’offre pas grand intérêt, avec ses
petites maisons basses, blanchies à la chaux, ses casernes entourées
d’un rempart et dominées par le clocher de l’église sur lequel
nichent deux cigognes.
Deux remarques en passant : devant mon hôtel, on cultive en pots
des figuiers malingres, de l’espèce qui forme au Jardin d’Essai
des arbres majestueux, et, sur le mur, que vois-je ? Une réclame du
chocolat Suchard ; c’est à croire que plus on s’éloigne dans
le Sud, plus l’analogie avec l’Europe centrale devient frappante !
Sortant de la ville, j’allai faire une herborisation dans les
rochers qui portent les ruines du vieux Saïda, ce nid d’aigle
où Abd-el-Kader défia jusqu’au 28 mars 1844 les poursuites de
l’armée française. Ces rochers, coupés à pic, présentent une
flore calcicole riche ; ils rappellent par place le lapié.
Le lendemain matin (11 mai), le train reprit sa marche vers le Sud. Je
disposais d’un compartiment entier et je m’étais installé de
telle sorte que je pouvais descendre herboriser à chaque station ;
pendant l’intervalle entre les deux gares, je mettais mes spécimens
en papier. De cette manière je pus récolter des documents tout le
long de la voie, depuis Saïda jusqu’à Aïn Sefra qui devait être
mon centre d’excursion.
Au sortir de Saïda, on monte lentement jusqu’à Aïn el Hadjar
où commencent les hauts plateaux. Dans cette partie septentrionale,
l’impression que j’avais eu à Saïda alla encore s’accentuant :
partout des fleurs, de la verdure et d’immenses étendues cultivées,
donnant l’impression d’une contrée fertile et d’un aspect
totalement différent de celui du littoral méditerranéen. Cependant,
la sécurité commence à diminuer, les fermes sont fortifiées,
les stations du chemin de fer sont des block-houses, et les gens que
l’on voit circuler portent des armes.
Bientôt le paysage se modifie, les fermes se font rares, les cultures
et les arbres disparaissent, et la plaine immense s’étend tout
autour de nous, monotone et déserte.
Après les nuits très froides, la chaleur devient brûlante au milieu
du jour, et sur l’immensité du steppe, apparaissent les premiers
phénomènes de mirage ; ils nous accompagneront pendant toute la
traversée des hauts plateaux. A l’horizon de la plaine couverte
d’alfa, on voit des étendues d’eau, des arbres, des buissons et
dès qu’on approche tout se dissipe.
En passant à Krafallah, nous apercevons les hangars où l’on
prépare l’alfa pour l’exportation.
Voici enfin les Chotts dont l’immense miroir réfléchit la lumière
aveuglante du soleil. L’arrêt du train au Kreider me permet de faire
une ample moisson ; vite quelques instantanés et nous roulons de
nouveau longeant la rive du Chott el Chergui, où de larges croutes
de sel se déposent peu à peu. Puis la voie s’élève un peu,
les lacs salés se perdent dans le lointain et c’est de nouveau le
steppe d’alfa qui s’étend à l’infini.
Lorsque le soleil commence à décliner, les silhouettes azurées
des montagnes de la grande chaîne de bordure saharienne deviennent
visibles dans le lointain. Nous traversons Mecheria, au pied du
Djebel Antar, puis Mekalis, qui est sur la ligne de partage des
eaux. A partir de là nous redescendons peu à peu vers Aïn-Sefra,
en longeant le Faidjet-el-Betoum.
Aïn-Sefra : tout le monde descend ! — et je débarque dans une
petite gare où m’accueille le portier de l’Hôtel de France, car
il y a un hôtel de France à Aïn-Sefra. Mais, quel hôtel ! Je trouve
néanmoins à me loger dans une immense chambre où je troublai la
sérénité de nombreux habitants en installant mes presses à sécher.
Je voulus sortir le soir même ; mal m’en prit, car je m’enrhumai
sérieusement. Le rayonnement est si intense ici, que les nuits sont
glaciales ; et les deux jours qui suivirent je dus me contenter de
visiter la station et ses environs immédiats.
Aïn-Sefra était autrefois un simple village arabe, misérables huttes
en terre, entourées de jardins et de quelque palmiers formant plus ou
moins oasis. Le village indigène a subsisté, mais l’administration
militaire a construit non loin de là de vastes casernes fortifiées,
pouvant abriter de 1000 à 1500 hommes, et près de cette redoute se
sont installés des marchands et industriels européens : en tout 500
à 600 personnes attirées par cette forte agglomération militaire.
Ce poste est la dernière garnison importante que l’on rencontre
avant de s’enfoncer dans le Sahara ; c’est là que se sont formées
les colonnes destinées aux expéditions dans le Sud.
Le chef de la place est un général et les soldats appartiennent
presque tous à la légion étrangère, aux bataillons indigènes
ou aux compagnies de discipline, aussi parlent-ils l’italien,
l’allemand ou même le suisse allemand autant que le français
ou l’arabe. Je me souviens encore mon ahurissement d’entendre,
le soir, dans les cafés (quels cafés !) des yodles et les accents
du _Rufst du mein Vaterland_. Le service mercenaire a gardé son
attrait, surtout chez nos confédérés de la Suisse allemande,
et ceux-ci sont très appréciés à la Légion.
Aïn-Sefra est le chef-lieu d’une commune dont le capitaine de
bureau arabe est le maire, le commissaire de police, le juge de paix,
etc., c’est donc à ce capitaine qui était alors M. Dessigny que
je devais m’adresser. Avec beaucoup d’amabilité, il m’aida
à organiser toutes mes expéditions et pour commencer me confia
à la garde de deux spahis dont l’un Ben-Nahoum parlait un peu le
français et me servit partout de truchman.
Le capitaine Dessigny poussa même la prévenance jusqu’à me prêter
une selle, objet de première nécessité dans ces parages où les
chevaux abondent, mais où les selles sont fort rares. Je crois même
qu’il m’eut été impossible de m’en procurer une sans lui.
Dès le lendemain, à savoir le jeudi 16 mai, je partais pour une
excursion au Ras-Chergui, la sommité qui domine Aïn-Sefra au Sud et
qui constitue le point culminant de la chaîne du Mekter. C’est un
sommet rocheux formé de grès paléozoïques comme toutes les autres
montagnes de la région.
Pour en atteindre le pied, il faut traverser la dune dont la partie
supérieure est formée de sable mouvant, sans aucune végétation,
et où bêtes et gens enfoncent jusqu’à mi-jambe.
L’apparence de cette dune rappelle celle des immenses champs de neige
de nos Alpes. Comme la neige, le sable produit des vallonnements et des
crêtes ; comme elle, il est charrié par le vent et vient bientôt
combler les traces qu’on laisse derrière soi ; comme elle enfin,
il produit une série de figures semblables à de petites vagues,
de petits entonnoirs, etc.
Cette dune est d’un type très spécial dont nous avons déjà
parlé ailleurs[2]. Elle est due à un violent courant d’air qui
se fait sentir presque chaque soir à Aïn-Sefra.
Ce courant vient du Nord par le Faidjet-el-Betoum, il traverse la
vallée de l’Oued-el-Bridj en soulevant des nuages de poussière
et vient se briser contre les flancs du Djebel-Mekter, en laissant
déposer le sable qu’il transportait. Ce courant d’air est
dû, comme nous l’avons montré, au refroidissement plus rapide
de l’atmosphère sur les hauts plateaux que dans la vallée
d’Aïn-Sefra, il est donc tout à fait local et il en résulte :
1o Que la dune est immobile dans son ensemble. 2o Qu’elle n’est
pas appliquée contre le flanc de la montagne, mais qu’elle est
séparée de celle-ci par un large vallonnement que nous dûmes
traverser avant de commencer notre ascension.
Celle-là s’effectue par un chemin muletier qui conduit jusqu’au
sommet où se trouve un poste de télégraphie optique. Toute la
montagne est rocheuse et la terre végétale y forme une couche mince
et discontinue. La partie supérieure est boisée et sur le sommet
même qui s’élève à 2000 mètres d’altitude se trouvent des
buissons de chênes-verts rabougris. Dans les intervalles entre ces
buissons, végète une véritable flore alpine et, à leur ombre,
croissent de nombreuses espèces des climats tempérés. Après une
abondante récolte sur ce petit plateau rocheux, nous nous dirigeâmes
vers des tentes de nomades que nous avions aperçues en contre-bas,
parmi les arbustes sur le versant oriental. Un dîner frugal, et nous
descendîmes à la source voisine en suivant un chemin fréquenté
par les Arabes et leurs troupeaux et serpentant à travers des
éboulis couverts de buissons de chênes-verts et de genévriers
disséminés. La source elle-même était une sorte de puits où
dormait une eau infecte ; à proximité immédiate cependant, le
terrain était humide et hébergeait quelques plantes de marais.
A partir de là, par une marche de flanc interminable, nous allâmes
rejoindre le chemin que nous avions pris en montant. Nous suivîmes
ainsi pendant près de deux heures un sentier qui côtoyait la montagne
en se maintenant à une altitude moyenne de 1600 mètres environ. La
descente s’effectua par la route du matin et nous arrivâmes à
Aïn-Sefra le soir, à la nuit noire, par une bourrasque épouvantable.
Le lendemain fut consacré à la mise en ordre de mes collections et
le soir, comme je parlais d’aller au Figuig, on m’apprit qu’il
fallait y renoncer à cause des relations tendues qui existaient à
ce moment entre l’Administration et le fameux rebelle Bou-Amama. Or
étant confié à la garde de l’Administration militaire, celle-ci ne
pouvait me laisser pénétrer dans ce nid de pirates. (L’officialité
a parfois ses inconvénients !)
Le 18 mai, nous partions à sept heures pour Aïn-Aïssa.
Après avoir suivi quelque temps l’oued, et avoir traversé une
plaine fastidieuse, nous arrivâmes près d’un de ces massifs rocheux
qui s’élèvent brusquement au-dessus de la plaine. Il y avait là
une série d’espèces en pleine floraison, aussi nous y fîmes une
halte prolongée. Cela nous donna l’occasion d’examiner de près
les sculptures préhistoriques qui revêtent ces rochers. Ce sont des
silhouettes d’éléphants et des figures géométriques, semblables
à celles que l’on observe sur certaines pierres à écuelles.
Ces sculptures sont donc antérieures à l’Islam et contemporaines
du temps où l’éléphant habitait ces régions.
Nous reprîmes la marche en plaine et, à midi, nous arrivions à
Tiloula, une oasis abandonnée où, sous les lauriers-roses, les
térébinthes et les dattiers coule une source fraîche qui est la
fée créatrice de ces ombrages.
Une longue halte permit à mes hommes de faire la sieste pendant que je
mettais en coupe réglée la flore, du reste triviale, de l’endroit.
Depuis Tiloula jusqu’à l’entrée du ravin d’Aïn-Aïssa,
s’étend un immense steppe d’alfa et, à six heures du soir
seulement, nous abordions la montagne. Nous pénétrâmes dans une
gorge sauvage et boisée qui nous conduisit jusqu’à Aïn-Aïssa
même.
Là nous attendait le neveu de l’agha, envoyé par son oncle pour
nous offrir l’hospitalité. Il avait amené une tente spacieuse
et des vivres en quantité ; le campement était dressé dans une
sorte de clairière, à proximité de la source, non loin des ruines
de l’ancien sanatorium militaire installé là il y a quelques
années. Ce point fut déjà visité par M. Battandier lors de son
excursion au Djebel-Aïssa et nous y avons retrouvé plusieurs des
plantes décrites par ce botaniste.
Après une nuit passée sous la tente, nous partions en excursion à
la première heure. Au moment du lever du soleil, le froid était
très vif (4 à 5 degrés au-dessus de 0) à cause du rayonnement
nocturne très intense dans ces régions. La journée se passa à
faire l’ascension du Djebel-Aïssa.
Nous nous élevons d’abord par des pentes d’éboulis
anciens couverts de buissons et d’une végétation herbacée
fort intéressante. Nous traversons un ravin et nous arrivons à
l’entrée d’une forêt de pins où nous jouissons d’une ombre
relative. Ces pins qui sont tous de vieux exemplaires s’étagent
sur un contrefort couvert d’humus, mais ils se continuent aussi
plus haut dans les rochers où nous apercevons en grande quantité le
_Jasminum fruticans_. La vue se découvre de plus en plus et à deux
ou trois endroits encore nous découvrons au loin, sur les flancs de
la montagne, des bouquets de pins semblables à celui dans lequel nous
nous trouvons, mais moins étendus. Les arbres vont en s’espaçant,
mélangés qu’ils sont à des chênes-verts et à des genévriers
buissonneux. Bientôt ces derniers subsistent seuls et nous abordons
l’ascension de l’arête terminale. Plus on s’élève, plus
les chênes-verts deviennent grands et plus ils se resserrent, de
telle sorte qu’il est déjà moins aisé de trouver son chemin. Mes
hommes fatigués de ces courses en zig-zag dans la forêt refusent
de marcher et je les laisse pour faire l’ascension de l’arête
elle-même. Bien m’en prit, car j’y observai une petite forêt
de chênes-verts si denses qu’elle formait presque un sous-bois
continu ; en poussant un peu plus loin, j’aperçus une vaste
clairière couverte d’une prairie véritable, semblable à celle où
nous avions campé, mais beaucoup plus verdoyante et où l’herbe
haute n’avait pas encore été tondue par les herbivores. J’y
récoltai à peu près toutes les espèces qui s’y trouvaient et
ayant vu un gros serpent s’éclipser sous les buissons, je jugeai
prudent de prendre le chemin du retour. Ce n’est pas sans peine
que je retrouvai mes hommes et avant de redescendre à Aïn-Aïssa,
je récoltai encore dans les rochers herbeux et buisonneux que nous
traversions, une foule d’espèces intéressantes. A mi-chemin de
la descente nous rencontrâmes de nouveau une clairière herbeuse,
mais elle était plus petite et les espèces qui la composaient un
peu différentes.
Le soir, à six heures, nous étions de retour au campement et le
lendemain matin, à sept heures, nous revenions sur Aïn-Sefra,
escortés jusqu’à Tiloula par notre hôte.
Ce retour fut marqué par un incident très fâcheux pour moi. Ayant
abandonné quelques instants la caravane qui comptait plusieurs
chevaux et deux chameaux forcés de suivre le chemin muletier, je
perdis contact avec ma troupe et lorsque je rejoignis la route, je ne
trouvai plus personne. Je m’embarquai donc à pied et descendis en
cet équipage tout le ravin d’Aïn-Aïssa. N’ayant pas avec moi
mon papier à sécher, je ne pus récolter que d’une façon très
incomplète les espèces nombreuses et intéressantes qui habitent
le long de l’oued ; encore ai-je dû rouler dans ma veste les
plantes recueillies, pour les soustraire aux rayons incendiaires du
soleil. Arrivé dans la plaine, je parcourus ainsi 8 à 10 kilomètres
avant d’être rejoint par le neveu de l’agha, lequel arrivait
bride abattue pour m’annoncer que la caravane inquiète de mon
absence, avait rebroussé chemin jusqu’à Aïn-Aïssa et qu’elle
me rejoindrait à Tiloula. C’est ce qui eut lieu en effet. Après
un repas fait en commun, je pris congé de notre hôte qui retournait
à Tiout et accompagné de mes deux cavaliers arabes, je rentrai à
Aïn-Sefra le soir.
Les trois jours qui suivirent, du 21 au 23 mai, furent consacrés à
mettre en ordre mes collections, à visiter les plantations étendues
du bureau arabe et à préparer l’expédition au Djebel-Morghad.
Le 24 mai, je partis, toujours avec mes deux Arabes, pour me rendre
au Djebel Morghad. Nous remontons jusqu’au Faidjet-el-Betoum et,
après avoir traversé la voie du chemin de fer, nous arrivons à
Bellef-Loufa, un point d’eau isolé dans le steppe. C’est une
petite mare d’eau croupissante et où j’hésite même à faire
boire ma monture. A quelque distance nous trouvons deux misérables
tentes habitées par deux femmes arabes déguenillées et dont l’une
tremblait la fièvre. Je lui donnai quelques cachets de quinine, et
cela me fit passer pour un grand médecin. Aussi quelques jours plus
tard, on vint me consulter à Aïn-Sefra pour la malade en question
qu’on avait à grand peine transportée près de chez moi.
En quittant Bellef-Loufa, nous eûmes à chevaucher encore longtemps
dans la plaine avant d’arriver au pied du Djebel-Morghad. Là, comme
au Djebel-Aïssa, il faut s’engager d’abord dans un ravin et,
par un sentier de chèvres, où nos chevaux arabes grimpent avec une
adresse merveilleuse, on s’élève à travers des pentes herbeuses
infestées de serpents. Tout au fond du ravin sont quelques arbres,
mais sur les pentes de la montagne, il faut monter déjà bien haut
pour rencontrer les premiers genévriers.
Vers cinq heures du soir seulement nous arrivons au col de Merbah,
où nous retrouvons la flore de haute montagne du Ras-Chergui et du
Djebel-Aïssa. L’autre versant du Djebel-Morghad est couvert de
forêts beaucoup plus denses, les chênes-verts y dominent. Parmi
eux et sur des couches de grès s’infléchissant en pentes douces
vers la plaine, nous nous dirigeons vers le douar des Ouled-Chami où
nous devons passer la nuit. Là, à 1900 mètres d’altitude environ,
nous rencontrons dans une prairie-clairière tondue ras et piétinée
par le bétail, un grand village de tentes. Impossible d’herboriser
aux environs, tout a été décapité par les herbivores.
Ce n’est que le lendemain matin, après avoir parcouru trois
ou quatre kilomètres sur le dôme rocheux et buissonneux formant
l’arête de la montagne, que nous arrivons en des lieux où une
herborisation est possible. Néanmoins les résultats sont bien
maigres, aussi je me résous à descendre au bas de la paroi de
rochers formée par ce dôme démantelé du côté du Sud-Est ;
bien m’en prit, car j’observai là de nombreuses espèces que
je n’avais vues nulle part ailleurs. Seulement les cinq gardes du
corps qui m’accompagnaient ont cru que je voulais leur faire rompre
les os. Le noble sport de la « varappe » paraît être inconnu dans
ces régions !
Ces cinq gardes du corps, si encombrants, étaient, paraît-il,
nécessaires parce que nous nous trouvions sur territoire marocain,
la frontière étant un vain mot pour les nomades.
Le paysage était tout à fait alpestre. Ces grands rochers
déchiquetés, ces pentes couvertes de chênes-verts, la fraîcheur
de la température, le ciel même, couvert de nuages et la pluie
qui commençait à tomber contribuaient à donner l’illusion des
montagnes de l’Europe centrale. Aussi ai-je cueilli là, sans
trop d’étonnement, l’_Hutchinsia petraea_, le _Sedum album_
et le _Tulipa Celsiana_ qui ressemble tant au _Tulipa sylvestris_
de l’Europe moyenne.
Le sommet le plus élevé du Djebel-Morghad s’élève à 2136
mètres ; pour l’atteindre par l’arête que nous suivions,
il faut escalader des escarpements qui ont la forme d’énormes
marches d’escalier irrégulières, dans les interstices desquelles
croissent des buissons de chênes-verts mélangés de _Cotoneaster_
et de _Berberis_. Le sommet lui-même est plat et les chênes-verts
qui le couvrent sont si hauts et si serrés qu’ils forment un
dôme ombreux continu. Là-dessous végète le _Geum_ formant un
tapis très dense et d’un beau vert. Au moment de notre arrivée
au sommet, la pluie commençait à tomber et c’est en toute hâte
que nous redescendîmes à notre campement. Nous eûmes à traverser
encore une prairie-clairière au pied des escarpements du sommet,
mais un troupeau de chameaux y pâturait et n’avait rien laissé
à brouter pour un botaniste.
Le dimanche 26, nous revenions à Aïn-Sefra en passant par Tircount,
un autre point d’eau du Faidjet-el-Betoum.
La source de Tircount est beaucoup plus abondante que celle de Bellef
Loufa, aussi il y a là une véritable forêt de lauriers-roses et
de nombreuses cultures. A l’ombre de ces lauriers-roses dans le
sable humide, j’ai pu récolter un très grand nombre de plantes
intéressantes.
Le soir, de retour à Aïn-Sefra, toute la plaine était illuminée
par les feux de bivouac d’un convoi revenu d’Igli. Il y avait là
plusieurs milliers de chameaux accompagnés de nombreux indigènes
qui campaient dans le bled.
Les deux jours suivants sont employés à la mise en ordre de mes
collections ; le temps est couvert et il ne fait pas chaud.
Le 30 mai, visite au ksar d’Aïn-Sefra, herborisation dans les
jardins et à la base de la dune. Les jardins sont d’une fertilité
incomparable, chacun a son puits servant à l’irrigation. On emploie
pour cela un seau pendu à une corde attachée au bout d’une longue
perche mobile autour d’un madrier transversal. A l’autre bout
de la perche se trouve un contrepoids qui facilite la manœuvre. Au
moyen de cet instrument primitif, on remplit un réservoir qui se
déverse ensuite dans de petits canaux aboutissant au pied de chaque
arbre à arroser.
Vendredi 31 mai : excursion à Tiout. Après avoir traversé de grandes
étendues couvertes de buissons disséminés de _Zizyphus Lotus_,
nous arrivons près d’une petite arête rocheuse qui fait saillie
sur la plaine et qu’on longe pour arriver à Tiout. Ces rochers sont
sculptés d’une façon très remarquable par l’érosion aquilonaire
et seraient très propices à une embuscade, aussi n’étions-nous
pas rassuré en y apercevant des rodeurs, le soir au moment de notre
retour. C’est du reste la seule fois que nous en ayons rencontré.
Voici enfin l’oasis où nous attend l’hospitalité plantureuse du
caïd des Soualas ; aussi après dîner faut-il faire la sieste. Voilà
bien du temps perdu ! Cependant je m’éclipse le plus vite possible
pour aller faire une rapide herborisation près de l’oued et sur
les rochers déchiquetés qui dominent la petite rivière.
La rentrée à Aïn-Sefra s’opère à 10 heures du soir par un
clair de lune d’une beauté incomparable. Nos chevaux galopent et
filent comme des fantômes sur le steppe où la lune met une clarté
blafarde mais si vive qu’on distingue chaque brin d’herbe.
Le surlendemain 2 juin, nous montions au poste optique du Djebel
Aïssa ; c’est un block-house qui se trouve à 1600 m., sur
l’arête W. dénudée du Djebel Aïssa. En y arrivant nous
débusquons un troupeau de gazelles que nous saluons en vain de
quelques coups de fusil. C’est la journée aux malheurs ; nous
avons répandu par accident notre provision de liquide et l’on ose
à peine allumer du feu pour bouillir l’eau de la citerne du poste
optique. — Depuis le 1er juin tout incendie de prairie ou de forêt
allumé par mégarde rend son auteur passible du Conseil de guerre. —
Nous longeons l’arête de la montagne jusqu’à une altitude de
1850 m. environ. A l’aller nous explorons quelques rochers ombreux
du versant N.-W. mais au retour je prends seul avec Ben-Abdallah,
par les grandes parois qui tombent abruptes du côté du S.-E.
Sur le versant N., bien des plantes en bouton nous montrent que nous
ne sommes pas en retard pour une herborisation dans ces parages. Sur
le versant S. au contraire, il n’y a presque rien.
Mourant de soif nous retournons au poste optique et, après nous être
abreuvé avec l’eau plus que douteuse de la citerne, nous rentrons
en hâte à Aïn-Sefra, où nous arrivons le soir très tard.
Mardi 4, grâce à une réquisition du général Bertrand, je
m’embarquai avec Ben-Nahoum sur un train de ravitaillement pour
Duveyrier. La ligne contourne le Djebel Mekter et passe dans des
tranchées profondes où nous admirons en grande quantité le joli
_Rumex_ rouge que nous avons récolté au Djebel Aïssa.
A Aïn-el-Hadjej, nous avons le temps de recueillir à la hâte
quelques-unes des plantes les plus caractéristiques de ce steppe et
nous continuons à rouler à travers la plaine presque déserte où
l’on aperçoit guère que les mamelons grisâtres de l’_Anabasis
aretioides_.
Nous arrivons à Duveyrier à 11 heures et nous y sommes reçus
très aimablement par les officiers de ce poste. Si je veux faire
quelques collections, il ne s’agit pas de perdre mon temps et,
par une chaleur torride, je m’embarque avec un tirailleur algérien
mis à ma disposition par le commandant.
[Illustration : LE MARCHÉ DE L’ORGE À AÏN-SEFRA.]
[Illustration : PRESSE POUR ÉTENDRE LES PLAQUES DE LIÈGE ET LES LIER.]
Je m’en vais faire une petite tournée aux environs, d’abord près
de l’oued où nous ne trouvons rien d’intéressant, ensuite sur les
rochers désertiques du Raz ed Dib dont nous faisons l’ascension. De
ce sommet nous apercevons dans le lointain le Figuig. Après avoir
arraché à la hâte toutes les espèces à notre portée, nous
redescendons au pas de gymnastique dans ces éboulis grillés et nous
arrivons trempés de sueur pour prendre le train qui devait repartir
à 3 heures. Tout cela par une température qui excédait sûrement
40 degrés à l’ombre.
Au retour nous débarquons à la station de Mograr : Le caïd nous
attendait et, avant d’aller souper chez lui, nous faisons une
tournée dans les rochers arides et déserts au N. de l’oasis. Là
nous récoltons cependant, dissimulés dans les infractuosités
des rochers, un bon nombre de plantes à caractère désertique
marqué. Nous y rencontrons même une de ces affreuses petites vipères
à corne si justement redoutées des Arabes. Je lui coupe la tête
d’un coup de piolet, et je l’envoie dans la naphtaline rejoindre
la collection d’insectes.
Le lendemain, départ à la première heure. Montés sur les chevaux
prêtés par le caïd, nous traversons les mêmes rochers que la veille
et nous arrivons sur le petit plateau pierreux qui s’étend entre
ces rochers et le Djebel Mekter. Nous avons remarqué là un monument
fort ancien au dire de mon spahi Ben-Nahoum. La tombe d’un marabout,
dont l’emplacement est jalonné par un gros tas de pierres. Chaque
Arabe y ajoute la sienne en passant et le tas va s’augmentant pour
la plus grande gloire du saint homme.
Nous abordons les pentes du Djebel Mekter et nous nous élevons sur
ses flancs par un petit sentier jalonné au moyen de kairns tout à
fait semblables à ceux que l’on rencontre dans nos Alpes. Toujours
herborisant, nous pénétrons dans la zone boisée et nous allons
demander l’hospitalité à la tribu des Ouled-Saïd installée dans
une de ces nombreuses prairies-clairières au sommet du col. Après
dîner, le temps se couvrant, nous descendons bien vite dans la
vallée d’Aïn-Sefra. Nous traversons la dune en suivant le lit
d’un oued qui la coupe de part en part, et nous rejoignons le lit
de l’oued el Bridj que nous suivons jusqu’à Aïn-Sefra.
Les deux jours qui suivirent furent employés encore à
l’organisation, au séchage des collections et à l’acquisition
d’un grand nombre d’objets fabriqués avec des produits
végétaux : nattes, tapis, paniers, ustensiles divers. A noter
en particulier, une serrure en bois du type de celle qui était
employée par les anciens Hébreux au temps du Christ, et que nous
avons retrouvée dans tous les ksour du Sud.
Samedi 8 : Grâce à l’obligeance de M. Brossard, interprète au
bureau arabe d’Aïn-Sefra, j’assistai à une chasse aux criquets
sur la dune. Les indigènes réquisitionnés à cet effet cernent le
troupeau de jeunes sauterelles et le chassent devant eux, vers une
tranchée profonde creusée préalablement dans le sable. Toutes ces
petites bêtes s’y précipitent et lorsque cette masse grouillante
est venue s’accumuler au fond du trou, on la recouvre rapidement
avec du sable. Ou bien, si le troupeau n’est pas trop considérable,
on le chasse vers un tas d’herbes sèches auxquelles on met le feu.
Dimanche 9 juin, l’heure du départ a sonné ! J’emballe en hâte
toutes mes collections et je prends congé de toutes les personnes qui
m’ont reçu ici avec tant d’amabilité. Au dernier moment encore
le caïd des Soualas m’envoie en cadeau un sabre et un grand panier
arabe décoré avec des cuirs de couleur. Ben-Nahoum m’accompagne
à la gare et par un orage épouvantable le train s’ébranle et
m’emporte loin de ce pays pour lequel je m’étais pris déjà
d’une singulière affection.
Je devais m’arrêter à Mécheria, pour faire l’ascension du
Djebel Antar, mais pendant la nuit que je passai là, je ressentis les
premières atteintes du typhus. Je m’empressai donc de m’embarquer
le lendemain pour rentrer à Alger où, grâce aux soins dévoués
d’un cousin, je me rétablis assez rapidement.
Au bout de quatre semaines environ, je me trouvai assez bien pour
rentrer en Europe. Cependant je ne m’embarquai pas avant d’avoir
fait de nombreuses acquisitions de produits végétaux manufacturés
destinés aux musées botaniques de Genève et de Zurich. C’est
à ce moment que j’eus l’occasion de visiter aussi l’usine
de préparation du liège de notre aimable consul, M. Borgeaud. Ce
dernier me fit remettre aussi une série considérable de produits
végétaux pour les musées sus-nommés.
Quelques jours plus tard j’eus la bonne fortune de faire
la connaissance de MM. les professeurs Battandier et Trabut,
les distingués auteurs de la Flore d’Algérie. Ces messieurs
voulurent bien jeter un coup d’œil rapide sur une grande partie
de mes collections et me donner la détermination approximative de
la majorité des plantes qu’elles contenaient. Ces indications
préliminaires m’ont certainement beaucoup facilité la tâche pour
les déterminations définitives et, comme je l’ai dit déjà dans
mon introduction, je dois à ces Messieurs beaucoup de reconnaissance.
Je m’embarquai enfin pour Genève où j’arrivai le 8 juillet.
[Illustration]
[Note 2 : Hochreutiner, _Sur un type spécial de dunes_ in _Comptes
rendus de l’Acad. sc. Paris_, 9 février 1903.]
DEUXIÈME PARTIE
=Phytogéographie.=
* * * * *
=Principales associations végétales observées dans le Sud de la
Province d’Oran.=
Nous tenons à répéter ici une fois de plus que, pressé par un
départ imminent, nous sommes obligé, pour ne pas perdre le fruit
des observations faites au cours de cette exploration, d’éliminer
absolument tout ce qui n’est pas indispensable à notre exposé.
Nous laissons donc la bibliographie de côté ; on nous pardonnera
peut-être cette omission imposée par le temps, puisque aucun
des nombreux auteurs qui ont écrit sur la flore de l’Algérie
n’a traité la question à notre point de vue. Seul Cosson
(_Comp. Fl. Atl._ I p. 241-258) a publié un aperçu rapide des plus
grandes régions naturelles de l’Algérie, puis Debeaux (_Fl. de
la Kabylie du Djurdjura_, p. 447-466) a étudié les éléments de
la géographie botanique du Djurdjura. Les autres notions que nous
possédons sur la phytogéographie de l’Algérie, sont des récits
d’herborisation et non des exposés systématiques.
Même Debeaux, dans sa notice, s’attache plutôt à la
distribution géographique qu’à une description rationnelle des
associations. Dans la seule partie où il établit des comparaisons,
avec la flore des hauts plateaux, par exemple, il base ses proportions
sur l’ensemble des espèces, quelles que soient les associations
auxquelles elles appartiennent, de sorte que les résultats sont
noyés et prouvent en somme peu de chose.
Il convient de citer aussi le remarquable travail de M. Massart[3],
lequel est rédigé sous forme d’itinéraire il est vrai, mais qui
donne des détails fort intéressants au point de vue biologique. Dans
un grand nombre de cas, nous avons pu contrôler leur exactitude et,
à ce point de vue particulier, il complète nos observations purement
géographiques.
Mais, comme ses devanciers, M. Massart ne s’occupe pas des
associations.
C’est surtout ces dernières que nous aurons en vue ici, nous
le répétons, et dans nos listes nous ne pourrons tenir compte
naturellement que de nos herborisations et de nos notes.
Dans le Sud-Oranais on rencontre les grandes associations suivantes :
1) _Les oasis et les points d’eau_ — caractérisés par des
cultures nombreuses et par une végétation arborescente dont les
espèces les plus remarquables sont : les dattiers, les lauriers roses,
les tamaris et les peupliers.
2) _Les dunes_ — caractérisées par une végétation de plantes
herbacées, nombreuses au pied de la dune et devenant de plus en plus
rares vers le sommet qui est complètement dénudé. L’espèce la
plus caractéristique est le drinn (_Aristida pungens_).
3) _Les steppes_ — qui présentent les aspects les plus divers
suivant l’espèce prédominante qui peut être fort différente
suivant les endroits. La plante la plus remarquable de cette formation
est l’alfa (_Stipa tenacissima_).
4) _Les montagnes_ — caractérisées par des bois de genévriers
et de chênes-verts disséminés et couvrant le sommet de toutes les
montagnes de la région.
5) _Les rochers désertiques de l’Extrême-Sud_ — que l’on
dirait de loin dépourvus de végétation, mais qui, étudiés de
près, présentent dans leurs anfractuosités une série de petites
plantes désertiques très espacées et faisant montre des adaptations
les plus intéressantes à une sécheresse prolongée.
Il va sans dire qu’à l’intérieur de ces formes de végétation
dont plusieurs avaient été déjà définies par Cosson, nous
distinguerons toutes les associations particulières que nous avons
eu l’occasion de voir et d’analyser. Elles se laissent toutes
classer sous l’un des cinq chefs précités.
Pour l’étude des zones, nous avons noté chaque fois l’altitude
approximative à laquelle les plantes ont été récoltées. Pour
cela nous nous sommes servi d’un baromètre anéroïde réglé
sur l’Observatoire de Genève et contrôlé à Alger et à
Aïn-Sefra. A l’aide de ce petit instrument nous avons relevé les
altitudes au moment des haltes et nous avons noté par estimation les
stations successives explorées. Pour la comparaison de la flore des
montagnes avec celle du Tell, nous nous en sommes tenu aux données
très vagues des ouvrages floristiques à notre disposition. Par
crainte d’erreurs, nous avons considéré comme plantes habitant
exclusivement les hautes montagnes du Tell, celles qui étaient
signalées comme habitant au-dessus de 1800 m. ou bien sur les hauts
sommets du Djurdjura. Mais nous ne nous dissimulons pas qu’il
y ait là-dedans beaucoup d’approximations malgré le soin avec
lequel nous avons éliminé les espèces sur lesquelles nous étions
renseigné d’une façon incomplète.
Pour l’étude des affinités floristiques avec d’autres pays,
nous avons établi l’aire de dispersion de chaque espèce et lorsque
nous en avions les moyens, de chaque variété, en nous basant sur les
ouvrages cités plus bas. Ils indiquent la distribution géographique,
non seulement dans leur dition, mais aussi dans le reste de l’ancien
monde. C’est ainsi que nous avons pu contrôler dans une certaine
mesure les données de ces ouvrages en les comparant les uns avec
les autres.
Nous ne nous dissimulons pas toutefois que, pour avoir des
renseignements précis sur ce sujet, il eut été nécessaire de
consulter un grand nombre d’herbiers et d’établir à chaque
reprise l’aire de dispersion en consultant les étiquettes
originales. Nous n’avons pu le faire que dans quelques cas, à
propos de plantes rares ou peu connues. Nous avons relevé alors la
distribution d’après les collections si complètes de l’Herbier
Boissier et de l’Herbier Delessert.
Les ouvrages suivants ont été consultés au point de vue
géographique : Battandier et Trabut, _Flore d’Algérie_ ;
Bonnet et Barratte, _Catalogue de la Flore de Tunisie_ ; Boissier,
_Flora orientalis_ ; Nyman, _Conspectus Floræ europæae_ ; Ball,
_Spicilegium Maroccanum_. Dans les cas douteux seulement, nous avons
eu recours aux ouvrages plus spéciaux de Willkomm et Lange, Cosson,
l’Abbé Chevalier, Pomel, Ascherson et Schweinfurth, Grenier et
Godron, etc. etc.
* * * * *
CHAPITRE I
=Les oasis et les points d’eau.=
Comme nous l’avons déjà dit, cette forme de végétation
est caractérisée presque toujours par des cultures et des
arbres. Cependant elle peut varier beaucoup comme aspect et comme
composition. Entre la véritable oasis, où autour d’un ksar[4]
se groupe une véritable forêt de palmiers-dattiers (v. Pl. III,
fig. 4) abritant sous son ombre des jardins bien irrigués et la
source ou le puits isolé dans la plaine, il y a une différence
bien tranchée. Ces derniers en effet sont jalonnés seulement par
quelques tamaris ou lauriers-roses.
Les sources dans la montagne ont aussi une physionomie spéciale,
malgré quelques caractères communs, comme la présence de nombreuses
plantes cosmopolites ; c’est pourquoi nous aurons l’occasion
d’en reparler dans le chapitre IV.
§ 1. OASIS PROPREMENT DITES. — Dans ce paragraphe nous tenons
compte surtout d’Aïn-Sefra, de Tiout et de Mograr Foukani que nous
avons visités en détail. Parmi les espèces les plus déterminantes
au point de vue de la physionomie il faut citer : les palmiers,
les tamaris et, en nombre plus restreint, les lauriers-roses et les
peupliers. A Aïn-Sefra ces derniers ont été plantés, je crois.
Sous ces arbres on cultive, en les irrigant, toutes sortes de
légumes : cardons, oignons, pommes-de-terre, tomates, fèves, etc. ;
des arbres fruitiers : pommiers, abricotiers, figuiers ou même
cerisiers, et des céréales : de l’orge ordinairement (V. Pl. I,
fig. 1 et Pl. II, fig. 3).
Dans les oasis presque abandonnées comme Tiloula, les cultures
sont beaucoup plus restreintes, les dattiers moins nombreux et les
lauriers-roses en plus grande quantité ; il s’y ajoute des betoums
(_Pistacia atlantica_). Parmi les cultures, au bord des ruisseaux
d’irrigation, dans le terrain marécageux, les espèces suivantes
forment des associations ressemblant à celles de toutes nos mares
européennes (V. Pl. II, fig. 2).
Dans les flaques d’eau sont de véritables Scirpaies :
_Scirpus Holoschœnus_ L.
_Cyperus rotundus_ L.
_Juncus bufonius_ L. v. _hybridus_ Coss. et Dur.
_Apium nodiflorum_ Reich.
et comme espèces plus petites :
_Juncus maritimus_ Lam. v. _arabicus_ Asch. et Buch.
_Juncus Fontanesii_ J. Gay.
Dans le terrain marécageux, mais non inondé, sont des Cariçaies
(fort pauvres en _Carex_ du reste), entourant les Scirpaies ; les
espèces que nous y avons relevées sont :
_Veronica Anagallis_ L.
_Carex divisa_ Huds.
_Samolus Valerandi_ L.
_Polypogon monspeliense_ Desf.
_Equisetum ramosissimum_ Desf.
_Pulicaria inuloides_ DC.
_Festuca elatior_ L. subsp. _arundinacea_ Hackel v. _genuina_
Hackel et v. _Fenas_ Hackel.
_Oryzopsis miliacea_ Batt. et Tr.
Dans le sable humide au bord des ruisseaux, mais à une plus grande
distance de l’eau encore, se pressent les espèces suivantes dont
la majorité est toujours cosmopolite comme chez les précédentes,
mais avec des variétés particulières relevant d’espèces à aire
plus restreinte. Ce sont :
_Lotus corniculatus_ L. (sous deux formes assez particulières).
_Sonchus maritimus_ L.
_Launæa resedifolia_ O. Kuntz. v. _viminea_ Hochr.
_Euphorbia terracina_ L. v. _trapezoidalis_ Hochr.
_Senecio coronopifolius_ Desf. v. _oasicola_ Hochr.
_Convolvulus arvensis_ L.
_Cynodon Dactylon_ Pers.
_Melilotus indica_ All.
_Spergularia media_ Pers.
_Frankenia pulverulenta_ L.
_Alsine geniculata_ Hochr.
_Astragalus cruciatus_ Link.
_Brachypodium distachyum_ P. de Beauv. v. _genuinum_ Willk. et Lange
et enfin dans les endroits plus secs :
_Chenopodium murale_ L. v. _microphyllum_ Boiss.
Dans les mares des points d’eau, comme dans celles des oasis,
se trouve une association de plantes flottantes ou submergées ;
ce sont, à part les algues vertes et les _Characées_ indiquées
dans notre liste de cryptogames :
_Lemna minor_ L.
_Potamogeton natans_ L.
_Zannichellia palustris_ L.
Faisant abstraction des dattiers et des peupliers qui peuvent être
considérés comme cultivés, on pourra voir que cette association
des oasis où nous avons noté trente-six espèces, se compose :
A. De plantes cosmopolites ou répandues tout autour de la
Méditerranée et dans l’Europe centrale[5]. Telles sont, par
exemple : _Veronica Anagallis_, _Scirpus Holoschœnus_, _Samolus
Valerandi_, _Potamogeton natans_, etc. ; en tout vingt-deux espèces,
c’est-à-dire 61 %.
B. D’espèces répandues tout autour de la Méditerranée ;
exemples : _Frankenia pulverulenta_, _Brachypodium distachyum_
v. _genuinum_, _Polypogon monspeliense_, etc. ; en tout huit espèces,
c’est-à-dire 22 %.
C. D’espèces méditerranéennes sous forme de variétés spéciales
à aire très restreinte : _Astragalus cruciatus_ v. _polyactinus_,
connu en Algérie et en Espagne seulement. _Senecio coronopifolius_
v. _oasicola_ var. nov. _Euphorbia terracina_ var. _trapezoidalis_ ;
en tout trois, environ 8 %.
D. D’espèces répandues en Barbarie et en Orient : _Pulicaria
inuloides_, _Chenopodium murale_ v. _microphyllum_, deux seulement,
environ 6 %.
F. Une seule plante possédant une aire occidentale, c’est le
_Launæa resedifolia_ v. _viminea_.
§ 2. POINTS D’EAU. — Visités d’une façon plus spéciale :
Tircount, Bellef Loufa, Duveyrier (Voy. Pl. IV, fig. 5). Les espèces
qui donnent la physionomie sont ici : les _lauriers-roses_[6] ou les
_tamaris_, ou les deux mélangés, formant parfois de petits bois
ombreux au sol humide, où l’on rencontre à côté d’un certain
nombre des cosmopolites déjà mentionnés à propos des oasis,
une série d’autres formes à aire restreinte.
Cette association se compose de :
_Festuca elatior_ L. v. _Fenas_ Hack., cosmopolite ou tout au
moins circumméditerranéen.
_Cyperus lævigatus_ L., cosmopolite ou tout au moins
circumméditerranéen.
_Solanum nigrum_ L., cosmopolite ou tout au moins
circumméditerranéen.
_Telephium Imperati_ L., cosmopolite ou tout au moins
circumméditerranéen.
_Chenopodium foliosum_ Asch. et Græb., cosmopolite ou tout au
moins circumméditerranéen.
_Frankenia pulverulenta_ L., cosmopolite ou tout au moins
circumméditerranéen.
_Polypogon monspeliense_ Desf., cosmopolite ou tout au moins
circumméditerranéen.
_Juncus Fontanesii_ J. Gay, cosmopolite ou tout au moins
circumméditerranéen.
_Spergularia diandra_ Heldr. et Sart., cosmopolite ou tout au
moins circumméditerranéen.
_Herniaria cinerea_ DC., cosmopolite ou tout au moins
circumméditerranéen.
_Calendula ægyptiaca_ Pers.[7], cosmopolite ou tout au moins
circumméditerranéen.
_Matthiola oxyceras_ DC. v. _oasicola_ Hochr., plante spéciale
à la région.
_Plantago Coronopus_ L. v. _oasicola_ Hochr., plante spéciale
à la région.
_Filago spathulata_ Presl. v. _oasicola_ Hochr., plante spéciale
à la région.
_Hedypnois cretica_ Willd., v. _oasicola_ Hochr., plante spéciale
à la région.
_Erucastrum varium_ Durieu v. _montanum_ Coss., plante spéciale
à la région.
_Muricaria Battandieri_ Hochr., v. _subintegrifolia_ Hochr.,
plante spéciale à la région.
_Crambe Kralikii_ Coss., plante spéciale à la région.
_Erucaria uncata_ Boiss., à dispersion orientale.
_Pulicaria inuloides_ DC., à dispersion orientale.
_Anacyclus cyrtolepidioides_ Pomel, à dispersion orientale.
_Scabiosa monspeliensis_ Jacq.[8], à dispersion occidentale,
auxquels on pourrait ajouter encore la plupart des cosmopolites des
oasis et en tous cas les plantes submergées énumérées plus haut.
Autour des tamaris et des lauriers-roses se trouvent toujours quelques
cultures, parfois très restreintes, de plantes herbacées. Les
palmiers comme les grands arbres manquent dans ces endroits. Comme
on vient de le voir, dans les points d’eau ce sont aussi les
cosmopolites qui dominent (52 %) ; les plantes spéciales sont en
plus grand nombre (30 %), et nous retrouvons aussi quelques espèces
à dispersion orientale (13 %) et une seule à dispersion occidentale.
§ 3. SOURCES DE MONTAGNE. — Au milieu de la région boisée, on
rencontre des sources donnant naissance à de minuscules prairies plus
ou moins marécageuses ; et l’on y rencontre de nouveau l’élément
cosmopolite ou plus ou moins circumméditerranéen déjà mentionné ;
exemple :
_Veronica Anagallis_ L.
_Scirpus Holoschœnus_ L.
_Sonchus asper_ Hill.
_Ranunculus macrophyllus_ Desf. v. _macrophyllus_ Hochr.
_Scrophularia canina_ L.
_Sideritis montana_ L. v. _ebracteata_ Briq.
_Lamium amplexicaule_ L.
mélangés à des espèces occidentales en beaucoup plus grand nombre :
_Asphodelus cerasifer_ Gay.
_Rosa Pouzini_ Trattinick.
_Nepeta Nepetella_ L. v. _amethystina_ Briq.
_Marrubium supinum_ L.
et une variété un peu spéciale :
_Populus alba_ L. v. _integrifolia_ Ball (Voy. Pl. XIII, fig. 20,
2me plan).
Malgré l’humidité constante, jamais il ne se forme quoi que ce
soit qui ressemble à une tourbière.
§ 4. CONCLUSION. — Comme on le voit, ces associations des oasis et
points d’eau ont un caractère trivial très marqué. En ne tenant
pas compte des sources de montagne dont les affinités occidentales
résultent de leur position à une altitude déjà considérable,
la proportion des espèces _plus ou moins cosmopolites ou du moins
circumméditerranéennes_ est de 71 % de l’ensemble des espèces
observées. La grande majorité de ces espèces ne se rencontre que
dans les endroits humides ; en dehors du Tell on ne les trouve donc
que là où il y a de l’eau, et je crois que ce n’est pas trop
s’avancer en attribuant leur dissémination aux cultures et au
bétail, c’est-à-dire à l’influence de l’homme.
Le second élément de ces associations — les plantes que nous
nommerons _oasicoles_ — est formé par les _espèces empruntées aux
associations voisines_ : le steppe ou la montagne. Parmi ces espèces,
les unes sont si profondément modifiées par le milieu qu’elles
constituent des variétés particulières, les autres ne sont pas
transformées, mais elles sont plus exubérantes.
Au nombre des premières sont plusieurs variétés décrites par nous
sous le nom d’_oasicola_ ; elles se distinguent presque toutes par
leur port très allongé, leurs grandes fleurs, leurs grandes feuilles
et leur glabrescence.
Ces oasicoles constituent à peu près le 28 % de
l’association. Elles comprennent, sous des formes spéciales ou
sous des formes typiques :
_a_) des espèces méditerranéennes comme le _Filago spathulata_,
l’_Hedypnois cretica_, etc.
_b_) des plantes particulières à l’Algérie ou à la Barbarie
comme : _Crambe Kralikii_, _Muricaria Battandieri_, etc.
_c_) des espèces à dispersion orientale, en petit nombre,
exemple : _Erucaria uncata_, _Chenopodium murale_ v. _microphyllum_,
etc. (env. le 7 % de l’ensemble des espèces observées).
_d_) trois plantes seulement à dispersion occidentale : _Scabiosa
monspeliensis_, _Launæa resedifolia_ O. Kuntz. var. _viminea_ Hochr.,
_Astragalus cruciatus_ Link var. _polyactinus_ Hochr.[9].
Ces oasicoles étant empruntées aux associations voisines, il
n’est pas difficile de se représenter que leur dissémination
à courte distance a lieu par des moyens quelconques, le vent plus
spécialement. La seule difficulté qui pourrait s’élever, serait
au sujet de notre série _d_ (à dispersion occidentale), mais nous
verrons qu’on peut expliquer facilement sa présence par la migration
des flores.
Le troisième élément, qui se réduit à une seule espèce
particulière aux oasis et points d’eau, mais à dispersion
exclusivement orientale, est constitué par le _Pulicaria
inuloides_. Cette aire est assez bizarre chez une plante de cette
sorte et nous ne nous l’expliquons pas pour le moment.
* * * * *
CHAPITRE II
=Les dunes.=
La végétation des dunes est uniforme et nous ne saurions distinguer
plusieurs modes comme dans le chapitre précédent. Cette association
revêt en somme la forme steppique, c’est-à-dire qu’elle est
formée de touffes plus ou moins isolées (Voy. Pl. IV, fig. 6) les
unes des autres. Seulement ces touffes sont resserrées et en grande
quantité au pied de la dune, où les espèces sont aussi les plus
nombreuses (Voy. Pl. V, fig. 7). Plus on s’élève au contraire,
plus les touffes vont s’espaçant, plus les espèces deviennent
rares, jusqu’à ce qu’enfin on arrive dans la partie dénudée
où, dans une véritable mer de sable mouvant, on n’aperçoit plus
qu’à de grandes distances quelques plants d’_Aristida pungens_
(Voy. Pl. V, fig. 8)[10].
Toutes les espèces des dunes présentent des adaptations
particulières à la vie dans le sable. Signalons à la hâte les
suivantes : racines démesurées, plongeant dans le sol, rhizomes
très longs se ramifiant en tous sens, racines couvertes sur toute
leur surface et sur toute leur longueur d’un épais tomentum de
poils absorbants (ce qui est le cas particulièrement pour toutes
les _Graminées_ des sables), etc.
A part deux ou trois buissons ne dépassant pas trois mètres de haut
(_Genista Rætam_, _Saharæ_ et _sphærocarpa_)[11], la végétation
des dunes est herbacée ; l’association observée par nous se
compose des espèces suivantes :
_Aristida pungens_ Desf., depuis l’Algérie jusque dans
l’Orient méridional.
_Genista Rætam_ Forsk., depuis l’Algérie jusque dans l’Orient
méridional.
_Cleome arabica_ L., depuis l’Algérie jusque dans l’Orient
méridional.
_Cyperus conglomeratus_ Rottb., depuis l’Algérie jusque dans
l’Orient méridional.
_Bassia muricata_ All., depuis l’Algérie jusque dans l’Orient
méridional.
_Argyrolobium uniflorum_ Jaub. et Spach, depuis l’Algérie
jusque dans l’Orient méridional.
_Hippocrepis bicontorta_ Loisel. v. _sinuosissima_ Pomel[12],
depuis l’Algérie jusque dans l’Orient méridional.
_Echinops spinosus_ L., répandu en Barbarie depuis le Maroc
jusqu’en Orient.
_Atractylis flava_ Desf. v. _citrina_ Hochr., répandu en Barbarie
depuis le Maroc jusqu’en Orient.
_Astragalus Gombo_ Coss. et Dur., répandu en Barbarie depuis le
Maroc jusqu’en Orient.
_Onopordon arenarium_ Pomel[13], répandu en Barbarie depuis le
Maroc jusqu’en Orient.
_Genista Saharæ_ Coss. et Dur., connu en Algérie et en Tunisie.
_Eremobium ægyptiacum_ Hochr. v. _longisiliquum_ Hochr., connu
en Algérie et en Tunisie.
_Euphorbia calyptrata_ Coss. et Dur., connu en Algérie, etc.
» _Guyoniana_ Boiss. et Reut., connu en Algérie, etc.
_Convolvulus supinus_ Coss. et Kral., du Maroc à Tripoli.
_Thymelæa microphylla_ Coss. et Dur., du Maroc à Tripoli.
_Rumex tingitanus_ L. v. _lacerus_ Batt. et Tr., du Maroc en
Tunisie.
_Eruca sativa_ Lam. v. _stenocarpa_ Coss., du Maroc en Tunisie.
_Mecomischus halimifolius_ Hochr., esp. endémique, du Maroc
en Tunisie.
_Andryala Chevalieri_ Barr., esp. endémique, du Maroc en Tunisie.
_Centaurea dimorpha_ Viv. v. _lævibracteata_ Hochr. v. endémique,
du Maroc en Tunisie.
_Linum angustifolium_ Huds. v. _submicranthum_
Hochr. v. endémique, du Maroc en Tunisie.
_Astragalus tenuifolius_ Desf. v. _austro-oranensis_
Hochr. v. endémique, du Maroc en Tunisie.
_Cutandia memphitica_ Benth., d’Espagne en Orient en passant
par la Barbarie.
_Nonnea violacea_ DC., d’Espagne en Orient en passant par
la Barbarie.
_Stipa tenacissima_ L., d’Espagne en Orient en passant par
la Barbarie.
_Nolletia chrysocomoides_ Cass., d’Espagne en Orient en passant
par Barbarie.
_Malcolmia arenaria_ DC., en Espagne et en Algérie seulement.
_Genista sphærocarpa_ Lam., en Espagne et en Algérie seulement.
_Reseda decursiva_ Forsk., circumméditerranéen.
_Senecio coronopifolius_ Desf. v. _genuinus_ Hochr.,
circumméditerranéen.
[Illustration : Campement d’Aïn-Aïssa (source de J.-C.).]
Sur 32 espèces observées par nous, il y en a donc :
A. 11 orientales.
B. 8 particulières au Nord de l’Afrique, mais s’étendant
aussi vers l’Orient puisque la plupart se retrouvent encore en
Tripolitaine.
C. 4 s’étendant depuis la Tripolitaine jusqu’en Espagne.
D. 2 à dispersion occidentale typique, c’est-à-dire espagnoles
et algériennes.
E. 5 formes endémiques, mais dont 2 seulement sont des espèces
distinctes, les autres n’étant que des variétés de plantes
habitant la région : évidemment des adaptations récentes homologues
à celles que nous avons rencontrées parmi les oasicoles.
F. 2 circumméditerranéennes.
Ces chiffres permettent déjà d’affirmer les affinités orientales
très étroites de la flore des dunes, on s’en rendra mieux compte
encore, en examinant les espèces de plus près.
Parmi les espèces dont l’aire s’étend vers l’Orient ou du
moins dont l’aire s’étend plus loin vers l’Orient que vers
l’Occident, les ⅚ sont indiquées par Battandier et Trabut comme
habitant la région saharienne dans les sables, c’est-à-dire
qu’elles peuvent être considérées comme plantes typiques des
dunes, exemple : _Genista Saharæ_, _Convolvulus supinus_, _Cleome
arabica_, etc.
Parmi les espèces qui se trouvent en Espagne et en Barbarie, la seule
qui ne s’étende pas au delà de Tripoli est l’alfa qui certes,
n’est pas une plante typique des dunes, puisqu’elle rentre dans
la caractéristique d’un grand nombre de steppes.
Enfin, parmi les plantes occidentales, _Malcolmia arenaria_, _Genista
sphærocarpa_, _Eruca sativa_ v. _stenocarpa_, il n’en est pas
une qui manque dans le Tell ; ce sont donc plutôt des adventices
dans l’association.
Par conséquent, si nous prenons en considération les plantes
typiques des dunes qui n’ont pas été observées par nous dans
d’autres associations, nous verrons que sur 17 plantes dans ce cas :
1o 16 sont indiquées par Battandier et Trabut comme spéciales à
la région saharienne et une seulement comme se retrouvant sur les
hauts plateaux ; 2o 10 s’étendent jusqu’en Orient, 5 jusqu’en
Tripolitaine et 2 jusqu’en Tunisie. Pas une seule ne présente une
aire occidentale ou même circumméditerranéenne.
Ceci nous permet d’affirmer que les végétaux les plus typiques
de l’association des dunes sont les suivants :
_Aristida pungens_, d’Orient.
_Genista Rætam_, d’Orient.
_Astragalus Gombo_, d’Orient.
_Cyperus conglomeratus_, d’Orient.
_Cleome arabica_, d’Orient.
_Bassia muricata_, d’Orient.
_Hippocrepis bicontorta_, d’Orient.
_Cutandia memphitica_, d’Orient.
_Eremobium ægyptiacum_, d’Orient.
_Atractylis flava_ v. _citrina_, d’Orient.
_Euphorbia Guyoniana_, de Tripoli.
_Convolvulus supinus_, de Tripoli.
_Thymelæa microphylla_, de Tripoli.
_Nonnea violacea_, de Tripoli.
_Nolletia chrysocomoides_, de Tripoli.
_Genista Saharæ_, de Tunisie.
_Rumex tingitanus_ v. _lacerus_, de Tunisie.
Rappelons pour être complet qu’il faudrait ajouter à cette liste
deux espèces réellement endémiques :
_Mecomischus halimifolius_.
_Andryala Chevalieri_.
* * * * *
CHAPITRE III
=Les steppes.=
Pour les associations des steppes, il nous sera impossible de procéder
comme pour les précédentes, parce que leur nombre est infini et
que ce sont tour à tour les espèces les plus diverses qui sont
prédominantes, donnant ainsi à cette forme de végétation les
aspects changeants qui font son charme. Comme la haute mer, le steppe
a ses fervents admirateurs.
Il y a cependant certains caractères communs à tous les steppes,
c’est :
1o La végétation en touffes plus ou moins espacées laissant
apercevoir entre elles le sol dénudé.
2o A l’abri de ces touffes ou parfois entre elles se trouvent
quelques petites espèces influant du reste fort peu sur la physionomie
générale du paysage.
3o L’absence complète des arbres est à noter. Toutefois dans
la région de la chaîne de grande bordure saharienne, on observe
çà et là des betoum (_Pistacia atlantica_). La plupart du temps
ils sont isolés dans la plaine et lorsqu’on en rencontre un, on
l’aperçoit déjà de très loin comme un petit point vert sombre,
presque noir, dans l’immensité jaune. A part cette essence que
nous croyons avec Massart en voie d’extinction dans la région,
il n’y a dans le steppe, en fait de végétaux ligneux, que deux ou
trois buissons peu élevés. Et encore, deux d’entre eux (_Genista
Rætam_ et _sphærocarpa_) sont-ils des plantes duniques ; un seul
buisson appartient au steppe, c’est le _Zizyphus Lotus_.
Vu la très grande variété des steppes, nous nous bornerons donc,
pour établir les affinités de cette association, à énumérer
toutes les espèces récoltées dans la dite formation quelle que
soit sa physionomie.
Après cela nous énumérerons les associations steppiques qui nous ont
le plus frappé. Nous ajouterons pour chacune d’elles les espèces
prédominantes et, s’il y a lieu, quelques espèces accessoires.
Nous avons récolté les espèces steppiques suivantes :
_Zizyphus Lotus_ Lam., circumméditerranéen.
_Artemisia Herba-alba_ Asso., circumméditerranéen.
_Salsola Kali_ L. var. _Tragus_ Boiss., circumméditerranéen.
_Statice Thouini_ Viv., circumméditerranéen.
_Erodium laciniatum_ Willd. v. _Bovei_ Hochr.,
circumméditerranéen.
_Allium pallens_ L., circumméditerranéen.
_Herniaria cinerea_ DC., circumméditerranéen.
_Teucrium Polium_ L. v. _vulgare_ Benth., circumméditerranéen.
_Ajuga Iva_ Schreb. v. _pseudo-Iva_ Benth., circumméditerranéen.
_Hedypnois cretica_ Willd., circumméditerranéen.
_Atractylis cancellata_ L., circumméditerranéen.
_Coronilla scorpioides_ Koch., circumméditerranéen.
_Peganum Harmala_ L., circumméditerranéen.
_Atractylis prolifera_ Boiss., s’étendant d’Algérie en
Orient.
_Scabiosa arenaria_ Forsk., s’étendant d’Algérie en Orient.
_Fagonia glutinosa_ Delile, s’étendant d’Algérie en Orient.
_Genista Rætam_ Forsk., s’étendant d’Algérie en Orient.
_Erucaria uncata_ Boiss., s’étendant d’Algérie en Orient.
_Euphorbia cornuta_ Pers., s’étendant d’Algérie en Orient.
_Aristida obtusa_ Delile, s’étendant d’Algérie en Orient.
_Astragalus Fontanesii_ Coss. et Dur., s’étendant d’Algérie
en Orient.
_Statice Bonduelli_ Lestib., d’Algérie en Tunisie et parfois
plus loin.
_Evax pygmæa_ Pers. v. _argentea_ Hochr. d’Algérie en Tunisie
et parfois plus loin.
_Euphorbia calyptrata_ Coss et Dur., d’Algérie en Tunisie et
parfois plus loin.
_Gymnocarpos fruticosus_ Pers., du Maroc en Orient.
_Odontospermum pygmæum_ O. Hoffm., du Maroc en Orient.
_Centaurea crupinoides_ Desf., du Maroc en Orient.
_Scorzonera undulata_ Vahl. v. _alexandrina_ Bonn. et Barr.,
du Maroc en Orient.
_Reseda arabica_ Boiss., du Maroc en Orient.
_Helianthemum Lippii_ Pers. v. _ellipticum_ Boiss., du Maroc
en Orient.
_Dianthus crinitus_ Sm. v. _typicus_ Sm., du Maroc en Orient.
» v. _tomentellus_ Boiss.[14], du Maroc en Orient.
_Matthiola oxyceras_ DC. v. _livida_ Conti, du Maroc en Orient.
_Suæda vermiculata_ Forsk.[15], du Maroc en Orient.
_Reichardia orientalis_ Hochr., d’Espagne en Orient par la
Barbarie.
_Haloxylon articulatum_ Bunge v. _scoparium_ Hochr.[16],
d’Espagne en Orient par la Barbarie.
_Limoniastrum Feei_ Hook., endémique dans la région.
_Rhanterium adpressum_ Coss. et Dur., endémique dans la région.
_Randonia africana_ Coss., endémique dans la région.
_Anabasis aretioides_ Moq. et Coss., endémique dans la région.
_Anthemis lonadioides_ Hochr., endémique dans la région.
_Daucus sahariensis_ Murb. le type et v. _elongatus_ Hochr.,
endémique dans la région.
_Picris Saharæ_ Hochr. v. _oranensis_ Hochr.[17], endémique
dans la région.
_Echinospermum patulum_ Lehm. v. _pterocarpum_ Hochr.[18],
endémique dans la région.
_Ononis glabrescens_ Hochr. v. _minor_ Hochr.[19], endémique
dans la région.
_Galium ephedroides_ Willk. v. _oranense_ Hochr.[20], endémique
dans la région.
_Scabiosa monspeliensis_ Jacq. v. _minor_ Batt. et Tr.[21],
endémique dans la région.
_Pistacia atlantica_ Desf., du Maroc en Tunisie.
_Marrubium deserti_ de Noë, du Maroc en Tunisie.
_Picris Saharæ_ Hochr. le type, du Maroc en Tunisie.
_Cistanche violacea_ Beck., du Maroc en Tunisie.
_Cutandia divaricata_ Benth., aire disjointe : en Barbarie et en
Europe méridionale.
_Launæa resedifolia_ O. Kuntz. v. _viminea_ Hochr., en Barbarie
et Europe méridionale.
_Ebenus pinnata_ Ait., au Maroc et en Algérie.
_Polycnemum Fontanesii_ Dur. et Moq., au Maroc et en Algérie.
_Delphinium pubescens_ DC., d’Espagne en Tunisie.
_Orobanche fœtida_ Poiret, d’Espagne en Tunisie.
_Galium ephedroides_ Willd. le type, d’Espagne en Algérie.
_Diplotaxis virgata_ DC., d’Espagne en Algérie.
[Illustration : Récolte du chêne-liège en Grande-Kabylie.]
Si nous considérons cette liste d’une façon un peu générale, nous
y observons les mêmes éléments que dans les listes précédentes,
mais dans des proportions tout autres.
Sur 59 espèces ou variétés citées, il y en a :
A. 13 circumméditerranéennes, c’est-à-dire le 22 %. Dans cette
association, cet élément est donc beaucoup plus nombreux que dans
les dunes, mais moins que dans les oasis.
B. 21 orientales, ou mieux 23, si nous leur ajoutons les deux espèces
qui s’étendent d’Espagne jusqu’en Orient en passant par la
Barbarie. Nous sommes fondés de le faire, parce que ce sont, à
n’en pas douter, des plantes qui sont venues d’Orient et qui ont
pénétré jusqu’en Espagne. Cela fait 39 % de plantes orientales.
C. 11 endémiques dans la région (19 %), auxquelles nous pouvons
ajouter quatre particulières au Maroc, à l’Algérie et à la
Tunisie, ce qui fait en tout 15, c’est-à-dire 25 %.
D. 6 à dispersion occidentale typique (10 %).
E. 2 de ces plantes, c’est-à-dire le 3 % ont une aire disjointe et
se retrouvent en Sicile et dans le Nord de l’Espagne sans passer
par le Maroc. Nous pensons qu’il faut voir là cet élément à
dispersion transversale par rapport à la Méditerranée, représenté
par des espèces si nombreuses dans le Tell, comme l’indique Cosson.
§ 1. STEPPES à UNE ESPèCE EXCLUSIVE. — Souvent on rencontre
dans le steppe des parties qui sont envahies par une espèce
excluant toutes les autres. En ces endroits plus ou moins étendus,
la végétation est uniforme ; nous n’oserions cependant pas
affirmer que cet exclusivisme soit absolu, car nous savons, pour
l’avoir observé dans d’autres steppes, qu’entre les touffes
sur le sol nu, des annuelles à existence très limitée peuvent se
développer çà et là, sous l’influence d’une pluie prolongée,
pour disparaître ensuite au bout de quelques jours. Néanmoins, pour
qui ne séjourne pas sur place, ces steppes paraissent ne renfermer
qu’une espèce. Tels sont ceux formés par :
1) _Limoniastrum Feei_ Hook., dont nous avons observé un type très
remarquable près de Tiout. Nous devons ajouter cependant que l’on
y rencontre quelques exemplaires d’_Euphorbia cornuta_ Pers.
2) _Gymnocarpos fruticosus_ Pers. (Voy. Pl. VI, fig. 9). C’est
dans ce steppe que nous avons observé un grand nombre de _Cistanche
violacea_ qui paraissaient être des plantes indépendantes tellement
elles étaient isolées.
3) _Haloxylon articulatum_ Bunge (Voy. Pl. VI, fig. 10)[22] dans une
dépression où l’eau devait séjourner longtemps et où le terrain
contenait du chlorure de sodium.
4) _Suæda vermiculata_ Forsk., forme un steppe très curieux
dans un terrain sablonneux à une certaine distance de l’oued de
Duveyrier. Ce steppe se termine en s’appuyant au petit bois de
tamaris qui longe l’oued (V. Pl. VIII, fig. 13). A cet endroit on
trouve entre les groupes du _Suæda_ quelques _Peganum Harmala_ L.
5) _Anabasis aretioides_ Moq. et Coss. Il est peut-être exagéré
d’appeler cette espèce exclusive, car les seuls steppes à _Anabasis
aretioides_ que nous ayons observés sont ceux que l’on traverse
en chemin de fer, à plusieurs reprises, entre Mograr Foukani et
Duveyrier. Quoique nous ne nous soyons pas arrêté, nous avons eu
cependant l’impression que cette plante d’un port si frappant et
si caractéristique occupait seule de grands espaces. Cette impression
a été corroborée par plusieurs officiers ou médecins militaires
qui nous ont affirmé avoir parcouru d’immenses plaines où,
seul, ce champignon du désert, comme ils l’appellent, mettait
dans l’étendue stérile la monotonie de ses mamelons grisâtres
et toujours fort espacés.
§ 2. STEPPES SABLONNEUX. — Les steppes de cette catégorie sont
très variables comme composition et comme espèces prédominantes
et ils présentent toujours une très forte proportion de plantes
psammophiles. Cette association est, en réalité, un mélange de la
végétation des steppes et de celle des dunes. Dans le voisinage de
ces dernières on voit tous les passages de l’une à l’autre.
Cependant, il peut arriver que ce steppe prenne une allure plus
caractéristique dans certains endroits de la plaine où le sol est
sablonneux sans être en rapport direct avec une dune. On pourra
rencontrer là l’association suivante :
Comme végétaux caractéristiques formant des touffes steppiques
_Stipa tenacissima_ L., qui est presque toujours en majorité.
_Rhanterium adpressum_ Coss. et Dur.
_Randonia africana_ Coss.
et disséminés çà et là dans les interstices :
_Delphinium pubescens_ DC.
_Atractylis prolifera_ Boiss.
_Teucrium Polium_ L. v. _vulgare_ Benth.
_Picris Saharæ_ Hochr.
_Aristida obtusa_ Delile.
_Launæa resedifolia_ O. Kuntz., etc.
Dans certains cas rares il s’y ajoute un ou deux buissons de
_Genista Rætam_.
Nous aurons à parler tout à l’heure des steppes composites qui se
trouvent au voisinage des oasis et l’association dont nous allons
nous occuper maintenant participe de leur nature.
Nous verrons aussi comment Massart cherche à expliquer la présence
de certaines espèces dans le voisinage des oasis par l’influence
des herbivores ; mais comme, dans le cas qui nous occupe, nous avons
affaire à une association observée au centre des hauts plateaux,
c’est-à-dire au milieu des pâturages, le facteur mentionné
ci-dessus semble exclus. D’autre part, comme le terrain est très
sablonneux et un peu salé, malgré le voisinage d’un oasis point
d’eau, nous pouvons classer cette association parmi les types de
steppes sablonneux (Voy. Pl. VII, fig. 11).
Les touffes steppiques n’y constituent pas des mottes proéminentes
et les espèces caractéristiques sont nombreuses. On peut s’en
rendre compte déjà par l’examen de notre figure 11. Les plus
grosses touffes sont formées par :
_Peganum Harmala_ L.
_Lepidium subulatum_ L.
_Stipa gigantea_ Lag.
_Lygeum Spartum_ L.
_Erodium glaucophyllum_ L’Hérit.
Les plantes plus petites sont :
_Herniaria mauritanica_ Murbeck.
_Atriplex parvifolius_ Lowe.
_Plantago albicans_ L.
» _maritima_ L. v. _chottica_ Hochr.
_Helianthemum hirtum_ Pers. v. _deserti_ Coss.
» _Lippii_ Pers. v. _sessiliflorum_ Spach.
_Launæa resedifolia_ O. Kuntz., v. _viminea_ Hochr.
_Muricaria Battandieri_ Hochr. v. _genuina_ Hochr.
_Sisymbrium Reboudianum_ Verlot, etc.
On pourrait appeler cela le steppe sablonneux des chotts.
En dernier lieu nous voudrions mentionner un type de steppe sablonneux
assez fréquent, et caractérisé par la présence de buissons
disséminés de _Zizyphus Lotus_. Ces derniers se trouvent le plus
souvent au sommet de petites éminences sableuses et sont accompagnés
par des associations analogues à celle mentionnée pour le steppe
sablonneux non salé (Voy. Pl. VII, fig. 12).
§ 3. STEPPES ROCAILLEUX. — 1. _Steppe d’alfa._ C’est le steppe
typique le plus fréquent sur les hauts plateaux et dans la bordure
saharienne. L’espèce prédominante et parfois presque exclusive
qui donne la physionomie de ce steppe, est le _Stipa tenacissima_
(V. Pl. VIII, fig. 14). A l’abri de ses énormes touffes, dont
on voit jusqu’à l’infini ondoyer les panaches jaune pâle, se
rencontre une série d’espèces plus petites, parmi lesquelles il
est intéressant de constater que, suivant les régions, soit l’une
soit l’autre peut jouir d’une prédominance relative. Ce sont :
_Daucus sahariensis_ Murbeck.
_Coronilla scorpioides_ Koch.
_Diplotaxis virgata_ DC.
_Herniaria cinerea_ DC.
_Astragalus Fontanesii_ Coss. et Dur.
_Ebenus pinnata_ Ait.
_Scorzonera undulata_ Vahl v. _alexandrina_ Bonn. et Barr.
_Statice Bonduelli_ Lestib.
_Atractylis cancellata_ L.
_Picris Saharæ_ Hochr.
_Ononis glabrescens_ Hochr.
» » » v. _minor_ Hochr.
_Odontospermum pygmæum_ O. Hoffm.
2. Voici la composition d’un _steppe rocailleux dépourvu d’alfa_
et observé plus au Sud, près de Aïn el Hadjej (Voy. Pl. XI,
fig. 17) :
_Erucaria uncata_ Boiss.
_Helianthemum Lippii_ Pers. v. _ellipticum_ Boiss.
_Euphorbia calyptrata_ Coss. et Dur.
_Fagonia glutinosa_ Delile.
_Reseda arabica_ Boiss.
_Centaurea crupinoides_ Desf.
_Carrichtera Vellæ_ DC.
_Daucus sahariensis_ Murb. v. _elongatus_ Hochr.
3. Au milieu du steppe rocailleux, on rencontre parfois dans les
vallées de la bordure saharienne des rochers isolés qui surgissent
de la plaine et qui ont quelqu’influence sur l’association en
question. Ils y introduisent une certaine variété, comme on pourra le
constater par les espèces suivantes dont deux endémismes typiques :
_Galium ephedroides_ Willk. v. _oranense_ Hochr.
» » » le type.
_Dianthus crinitus_ Sm.
_Reichardia orientalis_ Hochr.
_Picris Saharæ_ Hochr. v. _oranensis_ Hochr.
_Allium pallens_ L.
_Cutandia divaricata_ Benth.
_Matthiola oxyceras_ DC. v. _livida_ Conti.
récoltés près de l’un de ces massifs rocheux où l’on observe
des sculptures préhistoriques célèbres dans le pays.
§ 4. STEPPES LIMONEUX. — 1. _Petites dépressions limoneuses
du steppe d’alfa._ Ces petites dépressions font presque partie
intégrante de l’association mentionnée plus haut, mais comme
elles ont un facies tout à fait différent, il convient de les
classer à part.
C’est à peine une formation steppique. Dans la plaine d’alfa,
elle se présente sous forme de petites espaces très circonscrits et
dénudés. Le terrain rocailleux y fait place à un limon plus ou moins
mélangé de cailloux et l’on constate çà et là de petites plantes
appliquées contre le sol ou rampantes. Le contraste avec les hautes
tiges de l’alfa environnant est donc frappant. Les espèces que
nous avons notées dans ces petites dépressions sont les suivantes :
_Ajuga Iva_ Schreb. v. _pseudo-Iva_ Benth.
_Reseda arabica_ Boiss.
_Scabiosa arenaria_ Forskal.
» _monspeliensis_ Jacq. v. _minor_ Batt. et Tr.
_Erodium laciniatum_ Willd. v. _Bovei_ Hochr.
et dans un ou deux cas seulement :
_Anabasis aretioides_ Moq. et Coss.
échappé de l’extrême Sud.
2. _Dépressions limoneuses en général._ Nous n’avons pas eu le
moyen d’étudier de près cette association caractéristique dont une
des plantes les plus saillantes est l’_Artemisia Herba-alba_ Asso ;
au reste elle a été remarquée par la plupart des voyageurs et on
en trouvera facilement de bonnes descriptions (Voy. Pl. X, fig. 16).
§ 5. STEPPES COMPOSITES. — Ces steppes, qu’on observe presque
toujours au voisinage des oasis, sont très riches en espèces. Ils
ne présentent pas de plantes prédominantes, cependant il est
rare de ne pas y distinguer des touffes d’alfa en assez grande
quantité. A part cela, on y rencontre très fréquemment la plupart
des espèces steppiques quelles qu’elles soient ; il s’y ajoute
presque toujours des espèces des dunes lorsque le sol est sablonneux,
et on y remarque quelquefois aussi quelques espèces échappées de
l’oasis. M. Massart attribue cette richesse au fait que l’oasis
offre aux herbivores une nourriture abondante ; ces animaux dédaignent
alors ce qu’ils brouteraient ailleurs s’ils étaient affamés. Dans
bien des cas cela est vrai, mais dans la région de steppe où l’alfa
abonde, les herbivores n’ont pas une influence si décisive.
A titre d’exemple nous mentionnerons quelques plantes notées dans
cette association aux environs d’Aïn-Sefra, telle qu’on la voit
sur notre planche (Pl. IX, fig. 15) :
_Stipa tenacissima_ L.
_Peganum Harmala_ L.
_Salsola Kali_ L. v. _Tragus_ Boiss.
_Fagonia glutinosa_ Delile.
_Hedypnois cretica_ Willd.
_Daucus sahariensis_ Murb.
_Scabiosa arenaria_ Forsk.
_Atractylis prolifera_ Boiss.
_Matthiola oxyceras_ DC. v. _livida_ Conti.
_Atractylis cancellata_ L.
_Artemisia Herba-alba_ Asso.
etc., etc.
_Remarque_ : Avant de terminer ce que nous avons à dire sur
les steppes, nous voudrions signaler une petite association très
élégante et très localisée du reste. Ce n’est ni un steppe, ni
une dune, ni un point d’eau, mais cette petite station participait
au caractère physique de ces trois facteurs œcologiques. Nous
avons récolté là ensemble l’_Imperata cylindrica_ P. de Beauv.,
formant de petites touffes aux longs panaches argentés, et l’_Iris
Xiphium_ L. dont les grandes fleurs s’enlevaient en violet foncé
sur le sol jaune et sablonneux. Il est certain que cette association
nous a frappé surtout à cause de son caractère esthétique. Nous
ne l’avons jamais observée ailleurs ; elle n’a donc qu’un
intérêt scientifique fort restreint.
§ 6. CONCLUSION. — De ce qui précède nous pouvons conclure, au
sujet des steppes en général, que ces associations ont une grande
affinité avec l’Orient. Dans les plaines, comme sur les dunes,
nous assistons à une invasion de la flore d’Orient ; mais elle est
certes moins avancée chez les premières que chez les secondes. Dans
les steppes on observe en effet à côté de cet élément oriental
une proportion d’endémismes et de plantes occidentales un peu plus
grande que dans l’association des dunes.
D’autre part il est à remarquer qu’une très grande quantité de
ces plantes steppiques du Sud se retrouvent sur les hauts plateaux. Une
forte proportion aussi est particulière aux montagnes du Sud et au
Sahara. Dans un ou deux cas seulement, d’après les renseignements
incomplets que nous possédons sur ce sujet, nous avons rencontré
des espèces vivant dans les montagnes du Tell, dans celles du
Sud et manquant sur les hauts plateaux. Et encore dans ces cas si
rares, l’absence sur les hauts plateaux n’est-elle rien moins que
certaine ; si même elle l’était, la présence de ces plantes dans
cette association pourrait s’expliquer par le fait que souvent les
plantes de montagne descendent jusque dans la plaine en suivant le
cours des ouadi. Ce que nous venons de dire au sujet des affinités
de la végétation steppique s’affirme davantage encore, si, dans
les proportions établies, nous faisons abstraction de l’élément
circumméditerranéen.
* * * * *
CHAPITRE IV
=Les montagnes.=
Les montagnes du Sud-Oranais sont presque toutes des dômes allongés
et monotones, formés par des grès paléozoïques et elles sont
couvertes d’une végétation fort riche pour la région. Dans leur
partie inférieure, les flancs s’élèvent en pente douce et sont
couverts, comme la plaine environnante, d’une association steppique
de plantes herbacées ou sous-frutescentes. Leur partie supérieure
au contraire, de 1300 ou 1500 m. à 2000 et au-delà, est couverte
dans presque tous les cas par des forêts d’une nature particulière.
Il va sans dire que la partie inférieure présente d’étroites
analogies avec les steppes ; néanmoins elle s’en distingue par
la présence d’un assez grand nombre d’espèces descendues
des hauteurs. C’est le cas en particulier pour les forêts qui
s’allongent en pointe vers le bas, en suivant le cours des ouadi. On
peut observer ce phénomène de loin déjà sur la plupart des
montagnes (Voy. Pl. XII, fig. 18). Dans d’autres cas, au contraire,
les déboisements ou les incendies ont fait leur œuvre et la montagne
est dénudée jusqu’à une altitude considérable. Alors le steppe
s’étend et, quoiqu’il s’incorpore un grand nombre d’espèces
de la zone forestière, il entraîne cependant avec lui jusqu’à
des altitudes inusitées bien des espèces des hauts plateaux.
La flore montagneuse est d’un puissant intérêt ; comme elle est
très riche et variée, on peut y distinguer trois zones :
1) La zone inférieure non boisée dont nous avons déjà parlé ;
elle s’étend jusqu’à 1400 m. environ.
2) La zone moyenne de 1400 à 1700 ou 1800 m.
3) La zone supérieure de 1700 ou 1800 m. à 2000 m. et au-dessus.
Il ne faudrait pas s’imaginer que ces limites soient absolues ! Comme
les limites des forêts, elles sont très variables et même dans
beaucoup de cas où la lisière des forêts remonte à de hautes
altitudes, on voit la zone moyenne ne pas coïncider avec cette
dernière. Inversément, nous verrons que des associations entières,
caractéristiques du sommet des montagnes, sont entraînées très
bas le long des rives boisées des torrents.
A l’intérieur des zones de végétation que nous venons de
mentionner, il y a des associations particulières, mais celles-ci
elles-mêmes contribuent parfois à caractériser la zone en question,
tel est le cas pour les prairies que l’on rencontre sous forme
de clairières dans la zone supérieure et, plus rarement, dans la
zone moyenne. Tel est le cas aussi pour les sources de montagne,
mentionnées déjà à propos des points d’eau, ou bien enfin,
pour les rochers accidentés qui se trouvent parfois au sommet de
quelque dôme démantelé.
Pour nous rendre compte des affinités et de l’origine de ces
différentes flores, il convient d’étudier chaque zone à part et
de dresser, pour chacune d’entre elles, les statistiques que nous
avons faites pour les groupes analysés plus haut. Il faudra introduire
quelque peu d’arbitraire dans les listes de cette nature, parce que
les limites altitudinaires ne coïncident pas toujours avec les zones
que nous avons établies. D’autre part, souvent une même espèce
se rencontre dans deux ou trois zones différentes et, comme nous
l’avons dit, les limites des zones sont parfois très difficiles à
tracer dans un cas donné. Mais si nous laissons autant que possible
de côté les cas douteux et que nous répétions autant que faire
se pourra la même espèce dans diverses listes, lorsqu’elle
aura été récoltée à des altitudes différentes, nous pourrons
néanmoins nous faire une idée générale au sujet des éléments
de la flore montagneuse. En effet, les indications données par une
étude systématique de ces questions sont tellement nettes que — si
imparfaites et si incomplètes que soient nos listes — les résultats
généraux s’en dégagent néanmoins avec une évidence indiscutable,
comme on a pu le voir déjà dans les chapitres qui précèdent.
§ 1. ZONE INFéRIEURE à CARACTèRE STEPPIQUE. — Nous ne saurions
donner de cette association une analyse détaillée basée sur nos
exsiccata, car nous n’avons pas approfondi l’étude de ce groupe
vu son peu d’intérêt.
1) Dans la zone inférieure des montagnes, c’est avec toutes ses
espèces accessoires le _steppe d’alfa_ qui remonte le long des
pentes de la montagne. Il serait donc inutile de répéter ici la
liste que nous en avons donnée, comme il nous a paru fastidieux d’y
récolter à nouveau les mêmes plantes. Mais, à ces espèces déjà
mentionnées, s’en joignaient d’autres dont la présence frappait
au premier abord, parce que nous ne les avions pas rencontrées dans
la plaine. C’étaient par exemple :
_Plantago Psyllium_ L., circumméditerranéen.
_Linum strictum_ L., circumméditerranéen.
_Glaucium corniculatum_ Curtis v. _phœniceum_ DC.,
circumméditerranéen.
_Rumex vesicarius_ L., d’Orient.
_Calendula ægyptiaca_ Pers., d’Orient.
_Echiochilon fruticosum_ Desf., d’Orient.
_Moricandia arvensis_ DC. v. _suffruticosa_ Coss., d’Orient.
_Astragalus Fontanesii_ Coss. et Dur., d’Algérie en Egypte.
_Centaurea melitensis_ L., d’Espagne et bassin méditerranéen
occidental.
_Erinacea pungens_ Boiss., d’Espagne et bassin méditerranéen
occidental.
_Catananche cœrulea_ L. v. _propinqua_ Hochr., du Maroc.
_Daucus sahariensis_ Murb. v. _elongatus_ Hochr., endémique dans
la région.
_Centaurea incana_ Desf. v. _Saharæ_ Hochr., endémique dans
la région.
_Crambe Kralikii_ Coss., endémique dans la région.
Si l’on ajoute cela à l’association des steppes d’alfa, on
verra que les rapports avec l’Orient restent très étroits ;
les rapports avec l’Occident augmentent un peu, ainsi que les
endémismes. Cette augmentation est très faible.
Malgré le peu que nous savons au sujet de leur dispersion en Algérie
même, nous remarquons que la plupart des espèces signalées dans
la caractéristique de la région montagneuse inférieure, sont des
plantes habitant surtout le Sahara et la chaîne de bordure. Les
autres habitent les trois régions ou bien les deux régions
méridionales. Cette observation est à retenir pour la comparaison
avec les zones supérieures.
2) Nous mentionnerons aussi dans la zone inférieure l’association
dont nous avons déjà parlé et qui se rattache à la partie
boisée des montagnes, c’est-à-dire les _plantes qui descendent
presque jusque dans la plaine_ en suivant les ouadis (Voy. Pl. XIII,
fig. 19). Mais nous ne pouvons pas tenir compte de la liste que nous
allons donner pour élucider les affinités de la zone montagneuse
la plus inférieure ; c’est pourquoi pour la discussion de ces
affinités nous rattacherons les éléments de cette association à
leurs zones naturelles respectives. Nous y avons noté à côté des :
_Juniperus phœnicea_ L.
» _Oxycedrus_ L.
les plus fréquents et
_Quercus Ilex_ L. v. _Ballota_ DC.
_Juniperus macrocarpa_ Sibth. et Sm. v. _globosa_ Neilreich.
les espèces suivantes :
_Chrysanthemum macrotum_ Ball.
_Achillea odorata_ L.
_Silene amurensis_ Pomel.
_Dianthus longicaulis_ Ten.
_Atractylis cæspitosa_ Desf.
_Arabis auriculata_ Lam.
_Linaria heterophylla_ Desf. v. _aurasiaca_ Hochr.
Il va sans dire que cette association est en outre fortement
imprégnée d’espèces de la zone inférieure steppique telles que :
_Erinacea pungens_ Boiss.
_Astragalus Fontanesii_,
etc., etc.
§ 2. ZONE MOYENNE PLUS OU MOINS BOISéE. — Cette zone qui commence
vers 1400 ou 1500 m. suivant les régions, s’étend jusqu’à 1700
ou 1800 m. Les essences y sont les mêmes que dans la zone supérieure,
mais les proportions y sont un peu différentes :
_Juniperus Oxycedrus_ L.
» _phœnicea_ L.
dominent, tandis que :
_Quercus Ilex_ L. v. _Ballota_ et
_Juniperus macrocarpa_
sont en plus petit nombre. Nous n’avons jamais observé le pin
d’Halep dans cette région.
Tous ces arbres ont une forme très caractéristique ; ils possèdent
presque toujours un ou plusieurs troncs parfois très gros mais
branchus jusqu’à la base, de telle sorte qu’isolés, comme ils
le sont, ils ont plus ou moins la forme d’une sphère. On pourrait
comparer ces forêts singulières au steppe ; elles sont aux forêts
denses ce que le steppe est à la prairie.
Entre ces individus arborescents se trouve toute une flore herbacée,
suffrutescente ou même frutescente, à organisation plus ou moins
steppique. Elle peut devenir parfois assez dense pour former dans
les clairières de petites prairies.
Les espèces herbacées qu’on observe dans cette région, et qui
accompagnent les essences ligneuses mentionnées, sont :
_Scrophularia canina_ L., plus ou moins cosmopolite[23].
_Veronica Anagallis_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Scirpus Holoschœnus_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Lamium amplexicaule_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Sonchus asper_ Hill, plus ou moins cosmopolite.
_Ranunculus macrophyllus_ Desf. v. _macrophyllus_ Hochr., plus
ou moins cosmopolite.
_Convolvulus arvensis_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Scorzonera laciniata_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Lolium perenne_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Elymus caput-medusæ_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Bromus tectorum_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Bromus squarrosus_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Linaria arvensis_ Desf. v. _parviflora_ Hochr., plus ou moins
cosmopolite.
_Arenaria serpyllifolia_ L. v. _tenuior_ Koch, plus ou moins
cosmopolite.
_Sideritis montana_ L. v. _ebracteata_ Briq.,
circumméditerranéen.
_Hedypnois cretica_ Willd., circumméditerranéen.
_Papaver somniferum_ var. _setigerum_ Webb., circumméditerranéen.
_Artemisia Herba-alba_ Asso., circumméditerranéen.
_Plantago albicans_ L., circumméditerranéen.
_Teucrium Polium_ L. v. _flavovirens_ Briq., circumméditerranéen.
_Ceratocephalus falcatus_ Pers. v. _incurvus_ Boiss.,
circumméditerranéen.
_Schismus calycinus_ Coss., circumméditerranéen.
_Bromus rubens_ L. v. _canescens_ Coss., circumméditerranéen.
_Lygeum Spartum_ L., circumméditerranéen.
_Rosmarinus officinalis_ L., circumméditerranéen.
_Thlaspi perfoliatum_ L., circumméditerranéen.
_Carrichtera Vellæ_ DC., circumméditerranéen.
_Satureia rotundifolia_ Briq., circumméditerranéen.
_Echinaria capitata_ Desf., circumméditerranéen.
_Fumaria densiflora_ DC., circumméditerranéen.
_Herniaria cinerea_ DC., circumméditerranéen.
_Micropus bombycinus_ Lag., circumméditerranéen.
_Stipa barbata_ Desf., d’Espagne en Orient par la Barbarie.
_Echinospermum patulum_ Lehm. v. _genuinum_ Hochr., d’Espagne
en Orient par la Barbarie.
_Erodium glaucophyllum_ L’Hérit du Maroc en Orient par la
Barbarie.
_Ononis Columnæ_ All., d’Espagne en Orient, mais aussi dans
l’Europe méridionale.
_Convolvulus cantabricus_ L., d’Espagne en Orient, mais aussi
dans l’Europe méridionale.
_Alsine setacea_ Mert. et Koch[24] v. _genuina_ Boiss., Europe
méridionale et Algérie.
_Helichrysum scandens_ Murb.[24], Baléares, Sicile, Maroc
à Tunisie.
_Centaurea Battandieri_ Hochr., endémique dans la région.
_Erucastrum leucanthum_ Coss. et Dur., endémique dans la région.
_Festuca cynosuroides_ Desf., endémique dans la région.
_Centaurea incana_ Desf. v. _monocephala_ Hochr., endémique dans
la région.
_Artemisia Herba-alba_ Asso. v. _oranensis_ Debeaux, endémique
dans la région.
_Diplotaxis virgata_ DC. v. _Aïssæ_ Hochr., endémique dans
la région.
_Erucastrum leucanthum_ Coss. et Dur. v. _elongatum_ Hochr.,
endémique dans la région.
_Sisymbrium runcinatum_ Lag. v. _hirsutum_ Coss., endémique dans
la région.
_Linum Munbyanum_ Boiss. et Reut. v. _meridionale_ Hochr.,
endémique dans la région.
_Pallenis spinosa_ Cass. v. _cuspidata_ Hochr., endémique dans
la région.
_Asperula hirsuta_ Desf., d’Espagne en Tunisie.
_Chrysanthemum macrotum_ Ball., d’Espagne en Tunisie.
_Stipa tenacissima_ L., d’Espagne en Tunisie.
_Marrubium supinum_ L., d’Espagne en Tunisie.
_Erysimum Kunzeanum_ Boiss. et Reut., d’Espagne en Algérie.
_Diplotaxis virgata_ DC., d’Espagne en Algérie.
_Festuca unilateralis_ Schrad. v. _aristata_ Coss. et Dur.,
d’Espagne en Algérie.
_Nepeta Nepetella_ L. v. _amethystina_ Briq., d’Espagne en
Algérie.
_Populus alba_ L. v. _integrifolia_ Ball, d’Espagne en Algérie.
_Asphodelus cerasifer_ Gay, d’Espagne en Tunisie et en Europe
méridionale, manque en Orient.
_Fumaria spicata_ L., d’Espagne en Tunisie et en Europe
méridionale, manque en Orient.
_Rosa Pouzini_ Trattinick, d’Espagne en Tunisie et en Europe
méridionale, manque en Orient.
_Crepis taraxacifolia_ Thuill, d’Espagne en Tunisie et en Europe
méridionale, manque en Orient.
_Sisymbrium Sophia_ L., d’Espagne en Tunisie et en Europe
méridionale, manque en Orient.
_Coronilla juncea_ L. v. _Pomeli_ Hochr., d’Espagne en Tunisie
et en Europe occidentale, manque en Orient.
_Atractylis cæspitosa_ Desf., du Maroc en Tunisie.
_Polycnemum Fontanesii_ Dur. et Moq., du Maroc en Algérie.
Pour être complet et pour avoir des proportions qui correspondent à
la flore de cette zone, il est nécessaire d’ajouter à notre liste
une série d’espèces habitant la zone supérieure mais descendant
toujours plus ou moins bas, dans la zone moyenne.
Ces plantes communes aux deux zones sont :
_Asperugo procumbens_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Androsace maxima_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Arabis auriculata_ Lam., plus ou moins cosmopolite.
» » » v. _dasycarpa_ Andrz, plus ou moins cosmopolite.
_Alyssum campestre_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Juniperus phœnicea_ L., circumméditerranéen.
» _Oxycedrus_ L., circumméditerranéen.
» _macrocarpa_ Sibth. et Sm., circumméditerranéen.
_Triticum triaristatum_ Gr. et God., circumméditerranéen.
_Launæa spinosa_ Sch. Bip., d’Espagne en Orient par la Barbarie.
_Helianthemum hirtum_ Pers. v. _deserti_ Coss., endémique.
_Polycarpon Bivonæ_ Hay, d’Italie en Asie mineure, du Maroc
en Tunisie.
_Quercus Ilex_ L. v. _Ballota_ DC., d’Espagne en Tunisie.
_Cynoglossum cheirifolium_ L.[25], d’Espagne en Tunisie.
_Helianthemum papillare_ Boiss., d’Espagne en Tunisie.
_Anthemis punctata_ Vahl, d’Espagne en Tunisie.
_Linum suffruticosum_ L., d’Espagne en Tunisie.
_Helianthemum pilosum_ Pers., d’Espagne en Tunisie.
_Ephedra fragilis_ Desf. v. _Desfontainii_ Stapf.[26], d’Espagne
en Tunisie.
_Chrysanthemum Gayanum_ Ball, au Maroc et en Algérie occidentale.
_Chrysanthemum Maresii_ Ball, au Maroc et en Algérie occidentale.
Si nous envisageons l’ensemble de ces listes, nous remarquons
d’abord que la proportion des cosmopolites est fortement augmentée,
à cause de l’association des sources de montagne dont nous avons
fait rentrer la liste dans l’énumération ci-dessus. Les six
premières espèces sont des plantes de point d’eau et pour ne pas
troubler nos résultats, nous n’en tiendrons pas compte dans les
proportions à établir. Nous avons cependant voulu les énumérer
pour être complet.
Une première remarque s’impose tout d’abord, c’est que le
nombre total des espèces et variétés observées est beaucoup plus
grand que dans le steppe ou dans la région inférieure.
En faisant abstraction des cosmopolites de marécage, il s’élève
à 77, parmi lesquelles :
A. 34 cosmopolites ou circumméditerranéennes, c’est-à-dire
le 44 %. 8 ou 10 sont des espèces habitant l’Europe centrale
et constituent un élément spécial dont nous aurons à parler
plus tard. Il reste donc comme proportion de cosmopolites ou de
circumméditerranéennes vraies, environ 30 %, une proportion un peu
plus forte que dans le steppe de la plaine.
B. 6 orientales, c’est-à-dire le 8 %. Notons ici la diminution
énorme de cet élément.
C. 12 endémiques, en y comptant l’_Atractylis cæspitosa_ qui
s’étend d’un côté au Maroc, de l’autre en Tunisie. Cela
fait une proportion de 16 % de plantes particulières à la région,
par conséquent à peine plus faible que dans le steppe ; mais vu
l’imperfection de nos statistiques, nous ne saurions baser de
conclusion sur une différence aussi minime.
D. 23 à aire occidentale, c’est-à-dire environ le 30 %.
E. 3 de ces plantes enfin, c’est-à-dire un peu plus du 3 %,
présentent une aire disjointe, en ce sens qu’elles se trouvent dans
l’Europe méridionale, la Sicile en particulier, et en Algérie,
tout en faisant défaut, d’une part en Espagne et au Maroc, d’autre
part en Orient.
En gros nous pouvons dire que, par rapport à la zone inférieure
et au steppe, les affinités avec l’Orient ont diminué dans une
très forte mesure au profit de l’affinité avec l’Occident dont
l’influence devient prépondérante.
Il nous reste à examiner rapidement quelques-unes des associations
les plus typiques de cette zone.
1. =Forêts de genévriers et de chênes-verts.= — Dans les
intervalles entre les arbres, sur un terrain rocheux ou sur des
éboulis plus ou moins recouverts de terre, se trouve une série
de petites espèces chétives pourvues souvent d’assez jolies
fleurs où butinent de nombreux insectes. Il peut s’y ajouter un
végétal remarquable à cause de ses petits buissons bas et très
verts, c’est le _Rosmarinus officinalis_ qui donne une physionomie
vraiment particulière à l’association quand il s’y trouve en
grand nombre. A côté des arbres précités et du romarin nous avons
noté les espèces suivantes :
_Fumaria densiflora_ DC.
_Helichrysum scandens_ Murb.
_Ephedra fragilis_ Desf. v. _Desfontainii_ Stapf.
_Chrysanthemum Gayanum_ Ball.
» _Maresii_ »
_Launæa spinosa_ Sch. Bip.
_Alsine setacea_ Mert. et Koch.
_Cynoglossum cheirifolium_ L.
_Helianthemum papillare_ Boiss.
_Anthemis punctata_ Vahl.
_Centaurea Battandieri_ Hochr.
_Erucastrum leucanthum_ Coss. et Dur.
» » » v. _elongatum_ Hochr.
_Erysimum Kunzeanum_ Boiss. et Reut.
_Coronilla juncea_ L. v. _Pomeli_ Hochr.
_Sisymbrium Sophia_ L.
_Artemisia Herba-alba_ Asso v. _oranensis_ Debeaux.
_Lygeum Spartum_ L.
etc., etc.
Et plutôt dans les éboulis grossiers, quelque peu recouverts
de terre :
_Veronica rosea_ Desf.
_Linum suffruticosum_ L. v. _squarrosum_ Munby.
_Helianthemum hirtum_ Pers. v. _deserti_ Coss.
» _pilosum_ Pers.
_Arenaria serpyllifolia_ L. v. _tenuior_ Koch.
_Asperula hirsuta_ Desf.
_Polycarpon Bivonæ_ Gay.
Cette dernière série forme en quelque sorte une sous-association,
car elle affectionne les endroits plutôt ombreux ; toutefois elle
se combine de toutes manières avec la série précédente et avec
la suivante.
Parmi les espèces se rattachant toujours à l’association des
forêts de genévriers et de chênes-verts, nous tenons à mentionner
à part les espèces suivantes, récoltées toutes dans les pierres
du chemin et dont nous attribuons la présence en grande partie au
passage des troupeaux. En effet toutes ou presque toutes sont des
plantes à dispersion étendue, cosmopolite ou circumméditerranéenne
et plusieurs possèdent des appareils de dissémination adhéreurs :
_Echinaria capitata_ Desf.
_Triticum triaristatum_ Gr. et Godr.
_Elymus caput-medusæ_ L.
_Bromus squarrosus_ L.
» _tectorum_ L.
» _rubens_ L. v. _canescens_ Coss.
_Lolium perenne_ L.
_Ceratocephalus falcatus_ Pers. v. _incurvus_ Boiss.
_Arabis auriculata_ Lam. v. _genuina_.
» » » v. _dasycarpa_ Andrez.
_Herniaria cinerea_ DC.
_Thlaspi perfoliatum_ L.
_Alyssum campestre_ L.
_Asperugo procumbens_ L.
_Androsace maxima_ L.
_Ononis Columnæ_ All.
_Linaria arvensis_ Desf. v. _parviflora_ Hochr.
_Satureia rotundifolia_ Briq.
_Erodium glaucophyllum_ L’Hérit.
2. =Prairies-clairières.= — Il nous est très difficile de donner
un aperçu même fragmentaire de cette association, parce qu’elle est
fort rare dans la zone moyenne. Elle est beaucoup plus fréquente dans
la zone supérieure ; d’autre part dans quelque zone qu’elle se
trouve, elle sert presque toujours de pâturage aux herbivores et ces
derniers ne laissent pas une plante entière. Dans certains cas même,
là où il y a une tribu dans le voisinage, il ne reste absolument rien
qu’un gazon tondu ras, piétiné, où aucune détermination n’est
possible. Quoiqu’il en soit, nous mentionnerons cependant quelques
espèces récoltées dans la clairière d’Aïn-Aïssa (Voy. Pl. XIII,
fig. 20) afin de donner une idée du caractère de ces associations :
_Hedypnois cretica_ Wild.
_Papaver somniferum_ var. _setigerum_ Webb.
_Convolvulus arvensis_ L.
_Scorzonera laciniata_ L.
_Convolvulus cantabricus_ L.
3. =Pentes herbeuses déboisées.= — Lorsqu’elles sont suffisamment
recouvertes de terre végétale, l’alfa domine de beaucoup, et
elles constituent un steppe très serré de _Stipa tenacissima_. Il
peut s’y ajouter comme sur les pentes sud-est du Djebel Morghad :
_Crepis taraxacifolia_ Thuill.
_Pallenis spinosa_ Cass. v. _cuspidata_ Hochr.
_Linum Munbyanum_ Boiss. et Reut. v. _meridionale_ Hochr.
Lorsque la pente est surtout rocailleuse, l’alfa est en moins grande
quantité, il forme des touffes plus petites et plus espacées. Il
s’y ajoute des touffes de :
_Atractylis cæspitosa_ Desf.
_Polycnemum Fontanesii_ Dur. et Moq.
_Artemisia Herba-alba_ Asso.
Et, dans les intervalles, se trouvent en très grand nombre des
espèces plus petites :
_Carrichtera Vellæ_ DC.
_Echinospermum patulum_ Lehm. v. _genuinum_ Hochr.
_Schismus calycinus_ Coss.
_Diplotaxis virgata_ DC. v. _Aïssæ_ Hochr.
_Sisymbrium runcinatum_ Lag. v. _hirsutum_ Coss.
_Fumaria spicata_ L.
A une altitude supérieure, nous avons observé l’association
suivante, qui devrait rentrer dans la zone supérieure si l’on ne
prenait en considération que l’altitude de 1700 à 1800 mètres
(Voy. Pl. XIV, fig. 21). La formation est toujours steppique :
_Stipa tenacissima_ L.
_Artemisia Herba-alba_ Asso.
_Chrysanthemum macrotum_ Ball.
_Festuca cynosuroides_ Desf.
_Centaurea incana_ Desf. v. _monocephala_ Hochr.
_Diplotaxis virgata_ DC.
_Festuca unilateralis_ Schrad. v. _aristata_ Coss. et Bur.
_Stipa barbata_ Desf.
_Teucrium Polium_ L. v. _flavovirens_ Briq.
_Plantago albicans_ L.
_Papaver somniferum_ var. _setigerum_ Webb.
_Micropus bombycinus_ Lag.
Malgré des données incomplètes sur la phytogéographie de
l’Algérie, on ne peut qu’être frappé du grand nombre de plantes
répandues dans le Tell et dans la chaîne de bordure saharienne, mais
manquant sur les hauts plateaux. C’est environ le 30 % des végétaux
au sujet desquels nous avons trouvé quelques renseignements. Et
même, dans cette série de 30 %, plus de la moitié sont indiqués
expressément comme habitant les hauts sommets du Tell et plusieurs
du Djurdjura. Une très grande quantité aussi (à peu près la même
proportion) est indiquée comme habitant le Tell, les hauts plateaux
et la bordure saharienne.
Par rapport aux précédents, un très petit nombre au contraire
(environ le 10 %) est indiqué pour les hauts plateaux et dans la
bordure saharienne ; le reste serait constitué par des plantes de
la bordure saharienne et du Sahara. On pourrait déjà tirer une
conclusion de cette constatation mais elle ressortira avec plus de
clarté encore de l’étude de la zone supérieure.
§ 3. ZONE SUPéRIEURE BOISéE. — La zone supérieure commence à
1700 ou 1800 m., elle est toujours boisée, au moins sur les montagnes
que nous avons visitées. Lorsque le déboisement a eu lieu, c’est
généralement la zone moyenne qui s’élève jusqu’à la limite
des forêts. Cependant il peut arriver qu’en certains endroits il
reste quelques arbres et alors, au milieu du steppe indiqué comme
caractéristique de la zone moyenne, on observe des îlots de plantes
se rattachant par tous leurs caractères à la zone supérieure.
Au sommet des montagnes, ce ne sont plus les genévriers qui dominent,
mais bien les chênes-verts ; il s’y ajoute les _Juniperus
macrocarpa_ en assez grand nombre. On y rencontre aussi, mais
moins fréquents que dans la zone moyenne, le _Juniperus Oxycedrus_
et _J. phœnicea_. Enfin un arbre que nous avons rencontré dans
cette zone seule, et qui lui donne un faciès caractéristique, la
séparant du coup de toutes les associations de la région, c’est
le _Pinus Halepensis_. Nous en avons observé plusieurs groupes,
parfois assez étendus, sur les pentes du Djebel Aïssa ; ce sont
des arbres extrêmement vieux, très élevés et dont les formes
tourmentées sont des plus pittoresques (Voy. Pl. XV, fig. 23). Il
est évident que cette essence est en voie d’extinction, et ces
bouquets de bois de haute futaie sont les restes d’une ancienne
splendeur. Nous ne doutons pas qu’autrefois, les pins d’Halep
n’aient recouvert la plupart des montagnes de la région.
Quant aux autres essences, ce sont des arbres identiques à ceux de la
zone moyenne, mais plus on s’élève, plus les exemplaires deviennent
exubérants, plus ils se rapprochent aussi ; au point que, sur les
hauts sommets, au Djebel Morghad par exemple (2136 m.), ils forment
de petits bois très denses, où les couronnes entrent en contact les
unes avec les autres et constituent un dôme ombreux continu. Ce même
phénomène peut s’observer aussi dans le voisinage des sources ;
dans ce cas il est tout à fait localisé ; ailleurs les arbres sont
toujours plus ou moins espacés comme dans la zone moyenne.
Un autre caractère de cette zone supérieure est la présence de
prairies-clairières comme nous en avons mentionné déjà dans la zone
moyenne où elles sont fort rares du reste. Dans la zone supérieure,
au contraire, elles sont la règle, tandis que la formation steppique
type y fait défaut.
Dans ces forêts de la zone supérieure comme dans ses clairières,
nous avons relevé les espèces suivantes :
_Bromus tectorum_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Lolium perenne_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Triticum triaristatum_ Gr. et Godr., plus ou moins cosmopolite.
_Poa bulbosa_ L., plus ou moins cosmopolite.
_Muscari comosum_ Mill., plus ou moins cosmopolite.
_Sedum album_ L. v. _micranthum_ DC., plus ou moins cosmopolite.
_Reseda Luteola_ L. v. _Gussonii_ J. Müll., plus ou moins
cosmopolite.
_Myosotis collina_ Hoffm., plus ou moins cosmopolite.
_Linaria arvensis_ Desf. v. _parviflora_ Hochr., plus ou moins
cosmopolite.
_Herniaria glabra_ L., circumméditerranéen s’étendant en
Europe centrale ou boréale.
_Galium spurium_ L. v. _Vaillantii_ Gr. et Godr.,
circumméditerranéen s’étendant en Europe centrale ou boréale.
_Camelina sylvestris_ Wallr., circumméditerranéen s’étendant
en Europe centrale ou boréale.
_Arabis auriculata_ Lam. v. _genuina_, circumméditerranéen
s’étendant en Europe centrale.
_Arabis auriculata_ Lam. v. _dasycarpa_ Andrz.,
circumméditerranéen s’étendant en Europe centrale.
_Hutchinsia petræa_ R. Br., circumméditerranéen s’étendant
en Europe centrale.
_Arenaria serpyllifolia_ L. v. _tenuior_ Koch,
circumméditerranéen s’étendant en Europe centrale ou boréale.
_Ruscus aculeatus_ L., circumméditerranéen s’étendant en
Europe centrale.
_Asperugo procumbens_ L., circumméditerranéen s’étendant en
Europe centrale ou boréale.
_Androsace maxima_ L., circumméditerranéen s’étendant en
Europe centrale ou boréale.
_Alyssum campestre_ L., circumméditerranéen s’étendant en
Europe centrale ou boréale.
_Silene conica_ L., circumméditerranéen s’étendant en Europe
centrale.
_Lactuca viminea_ J. et K. Presl, circumméditerranéen
s’étendant en Europe centrale.
_Osyris alba_ L., circumméditerranéen s’étendant en Europe
centrale.
_Xeranthemum inapertum_ Willd., circumméditerranéen s’étendant
en Europe centrale.
_Juniperus phœnicea_ L., circumméditerranéen.
» _Oxycedrus_ L., circumméditerranéen.
» _macrocarpa_ Sibth. et Sm. v. _globosa_ Neilreich,
circumméditerranéen.
_Pinus Halepensis_ Mill., circumméditerranéen.
_Paronychia capitata_ Lam., circumméditerranéen.
_Thlaspi perfoliatum_ L., circumméditerranéen.
_Silene colorata_ Poir. v. _pteropleura_ Coss.[27],
circumméditerranéen.
_Jasminum fruticans_ L., circumméditerranéen.
_Lithospermum incrassatum_ Guss., circumméditerranéen.
_Sedum nicæense_ All., circumméditerranéen.
_Cynosurus elegans_ Desf., circumméditerranéen.
_Bromus rubens_ L. v. _canescens_ Coss., circumméditerranéen.
_Ruta chalepensis_ L., circumméditerranéen.
_Avena barbata_ Brot. v. _genuina_ Willk. et L.,
circumméditerranéen.
_Reseda alba_ L. v. _firma_ J. Müll., circumméditerranéen.
_Melica ciliata_ L. v. _nebrodensis_ Parlat.,
circumméditerranéen.
_Oryzopsis cœrulescens_ Batt. et Tr., circumméditerranéen.
_Clematis Flammula_ L. v. _cæspitosa_ Reich.,
circumméditerranéen.
_Adonis æstivalis_ L., circumméditerranéen.
_Plantago Lagopus_ L., circumméditerranéen.
_Hippocrepis ciliata_ Willd., circumméditerranéen.
_Salvia Verbenaca_ L. v. _clandestina_ Briq.,
circumméditerranéen.
_Cotoneaster nummularia_ Fisch. et M., d’Orient.
_Launæa spinosa_ Sch. Bip., d’Espagne en Orient par la Barbarie.
_Stipa parviflora_ Desf., d’Espagne en Orient par la Barbarie.
_Rochelia disperma_ Hochr., d’Espagne en Algérie et en Orient
par l’Europe centrale.
_Pimpinella Tragium_ Vill., d’Espagne en Algérie et en Orient
par l’Europe centrale.
_Valerianella Auricula_ DC., d’Espagne en Algérie et au Caucase
par l’Europe méridionale.
_Colutea arborescens_ L., d’Espagne en Algérie et au Caucase
par l’Europe méridionale.
_Filago Heldreichii_ Batt. et Tr., aire disjointe, Europe
méridionale et Algérie[28].
_Polycarpon Bivonæ_ Gay., aire disjointe, Europe méridionale
et Algérie.
_Lamium hybridum_ Vill., aire disjointe, Europe méridionale
et Algérie.
_Lathyrus articulatus_ L., aire disjointe, Europe méridionale
et Algérie.
_Anthemis montana_ L.[29], aire disjointe, Europe méridionale
et Algérie.
_Jurinea humilis_ DC.[29], aire disjointe, Europe méridionale
et Algérie.
Formes endémiques en Algérie :
_Festuca ovina_ L. ss. _infesta_ Hochr., dont l’espèce est
circumméditerranéenne.
_Anthriscus vulgaris_ Pers. f. _depauperata_[30], dont l’espèce
est circumméditerranéenne.
_Pallenis spinosa_ Cass. v. _cuspidata_ Hochr., dont l’espèce
est circumméditerranéenne.
_Senecio leucanthemifolius_ Poir. v. _leucanthemifolius_ Batt.[31],
dont l’espèce est circumméditerranéenne.
_Cistus incanus_ L. v. _Reichenbachii_ Hochr.[31], dont l’espèce
est circumméditerranéenne.
_Linaria heterophylla_ Desf. v. _aurasiaca_ Hochr., dont
l’espèce a une aire disjointe.
_Linum Munbyanum_ Boiss. et Reut. v. _meridionale_ Hochr.,
espèce en Barbarie seulement.
_Helianthemum hirtum_ Pers. v. _deserti_ Coss., espèce en
Barbarie seulement.
_Silene oranensis_ Hochr., l’espèce est elle-même endémique.
_Cerastium echinulatum_ Coss. et Dur., l’espèce est elle-même
endémique.
_Verbascum atlanticum_ Batt., l’espèce est elle-même
endémique.
_Silene amurensis_ Pomel, l’espèce est elle-même endémique.
_Thymus hirtus_ Willd. v. _albiflorus_ Briq., espèce en Espagne
et Algérie.
_Sisymbrium crassifolium_ Cav. v. _giganteum_ Hochr., espèce en
Espagne et Algérie.
_Sisymbrium crassifolium_ Cav. v. _scaposum_ Hochr., espèce en
Espagne et Algérie.
_Crepis taraxacifolia_ Thuill. v. _Aïssæ_ Hochr., espèce
méditerranéenne occidentale.
_Linum suffruticosum_ L. v. _squarrosum_ Munby, espèce
méditerranéenne occidentale.
* * * * *
_Anthyllis Vulneraria_ L. v. _coccinea_ L., du Maroc en Tunisie.
_Polygala rupestris_ Pourr. v. _saxatilis_ Murb., du Maroc
en Tunisie.
_Chrysanthemum Gayanum_ Ball, du Maroc en Algérie.
» _Maresii_ Ball, du Maroc en Algérie.
_Anacyclus depressus_ Ball, du Maroc en Algérie.
_Simbuleta fruticosa_ Hochr., du Maroc en Algérie.
_Delphinium Balansæ_ Boiss. et Reut., du Maroc en Algérie.
_Dactylis glomerata_ L. v. _spiciformis_ Hochr., du Maroc en
Algérie.
_Alyssum montanum_ L. v. _Aïssæ_ Hochr., Europe centrale
méridionale et Barbarie, manque en Orient.
_Alyssum montanum_ L. v. _atlanticum_ Boiss., Europe centrale
méridionale et Barbarie, manque en Orient.
_Erodium cicutarium_ L’Hérit. v. _Jacquinianum_ Hochr., Europe
centrale méridionale et Barbarie, manque en Orient.
_Rhamnus lycioides_ L., Europe occidentale, Espagne, Barbarie.
_Centranthus Calcitrapa_ Dufr., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Crupina vulgaris_ Cass., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Tulipa Celsiana_ DC., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Inula montana_ L. v. _calycina_ Batt. et Tr.[32], partie
occidentale du bassin méditerranéen.
_Sedum dasyphyllum_ L. v. _glanduliferum_ Gr. et G., partie
occidentale du bassin méditerranéen.
_Helianthemum rubellum_ Presl[33], partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Erysimum grandiflorum_ Desf., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Anacyclus valentinus_ L., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Cynoglossum cheirifolium_ L., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Phillyrea angustifolia_ L. v. _angustifolia_ Hochr., partie
occidentale du bassin méditerranéen.
_Ephedra fragilis_ Desf. v. _Desfontainii_ Stapf[34], partie
occidentale du bassin méditerranéen.
_Helianthemum pilosum_ Pers., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Ephedra nebrodensis_ Tineo v. _Villarsii_ Stapf[32], partie
occidentale du bassin méditerranéen.
_Anthemis punctata_ Vahl, partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Helianthemum papillare_ Boiss., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Quercus Ilex_ L. v. _Ballota_ DC., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Helianthemum virgatum_ Pers., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Rubia lævis_ Poir., partie occidentale du bassin méditerranéen.
_Asperula hirsuta_ Desf., partie occidentale du bassin
méditerranéen.
_Marrubium supinum_ L., d’Espagne en Tunisie.
_Astragalus tenuifolius_ Desf., d’Espagne en Tunisie.
_Linaria tristis_ Mill., d’Espagne en Algérie.
_Geum heterocarpum_ Boiss., d’Espagne en Algérie.
_Berberis australis_ Hochr., d’Espagne en Algérie.
_Diplotaxis virgata_ DC. v. _Aïssæ_ Hochr., d’Espagne en
Algérie.
_Santolina rosmarinifolia_ L. v. _canescens_ Boiss., d’Espagne
en Algérie, non mentionné au Maroc.
_Veronica rosea_ Desf., d’Espagne en Algérie, non mentionné
au Maroc.
_Armeria allioides_ Boiss., d’Espagne en Algérie, non mentionné
au Maroc.
_Festuca triflora_ Desf., d’Espagne en Algérie, non mentionné
au Maroc.
_Chenopodium foliosum_ A. et G. v. _minus_ A. et G., dispersion
à nous inconnue.
_Lotus commutatus_ Guss. v. _collinus_ Brand, dispersion à
nous inconnue
et, à l’état sporadique, l’alfa (_Stipa tenacissima_).
Remarquons tout d’abord la richesse de cette région dans laquelle
nous avons récolté plus de 118 espèces ou variétés différentes ;
quoique nous y ayons herborisé bien moins souvent que dans la
plaine. Parmi les plantes récoltées il y a :
A. — 45 espèces ou variétés cosmopolites ou
circumméditerranéennes, c’est-à-dire le 30 % ; 15 sont
des espèces circumméditerranéennes mais répandues dans
l’Europe centrale. Il reste donc en fait de cosmopolites ou de
circumméditerranéennes vraies environ le 25 %, proportion un peu
plus faible que dans la zone précédente.
B. — 3 orientales, c’est-à-dire le 2 %, donc diminution nouvelle
de cet élément par rapport à la zone précédente.
C. — 19 endémiques, en y ajoutant l’_Anthyllis Vulneraria_
L. v. _coccinea_ L. et le _Polygala rupestris_ Pourr. v. _saxatilis_
Murb. qui se retrouvent au Maroc et en Tunisie. Cela fait une
proportion d’environ 16 % de plantes particulières à la région.
D. — 39 qui ont une aire plus ou moins étendue du côté de
l’Occident (33 vont au moins jusqu’en Espagne), ce qui fait le
33 % de plantes occidentales ; donc une augmentation de cet élément
par rapport à la zone précédente. On pourrait ajouter encore ici 4
plantes orientales, qui habitent seulement le Caucase ou les montagnes
du Nord de la Perse, et qui ont pénétré en Algérie par la voie
de l’Europe méridionale où on les retrouve partout, et non par
l’Arabie et l’Egypte où elles font défaut. En comptant ces 4
espèces cela fait une proportion de 36 % de plantes orientales.
E. — 6 de ces plantes enfin, c’est-à-dire le 5 %, présentent
une aire disjointe dans l’Europe méridionale, en particulier en
Sicile, et en Algérie. Elles manquent au moins dans l’Espagne
méridionale et au Maroc, ou bien en France et en Espagne. En gros
nous pouvons donc dire que les affinités avec l’Occident et avec
le Nord ont augmenté au détriment des affinités avec l’Orient
méridional. Enumérons les principales associations de cette zone :
1. =Forêts de chênes-verts et de genévriers espacés.=
(Voy. Pl. XVI, fig. 26). — C’est une association semblable à
celle que nous avons vue dans la zone moyenne, mais les chênes-verts
sont en plus grand nombre et les espèces de sous-bois sont un peu
différentes. Suivant que nous nous trouvons à la partie inférieure
de la zone ou à une altitude plus considérable l’association
varie quelque peu.
A 1700 ou 1800 m. nous avons observé sur les pentes du Ras Chergui
et près du col de Merbah au Djebel Morghad, les espèces suivantes :
_Helianthemum rubellum_ Presl, dans les deux stations et un peu
partout à cette altitude.
_Helianthemum pilosum_ Pers., dans les deux stations et un peu
partout à cette altitude.
_Helianthemum papillare_ Boiss., dans les deux stations et un
peu partout à cette altitude.
_Helianthemum hirtum_ Pers. v. _deserti_ Coss., dans les deux
stations et un peu partout à cette altitude.
_Linum suffruticosum_ L. v. _squarrosum_ Munby, dans les deux
stations et un peu partout à cette altitude.
_Sedum nicæense_ All., dans les deux stations et un peu partout
à cette altitude.
_Ephedra fragilis_ Desf. v. _Desfontainii_ Stapf., dans les deux
stations et un peu partout à cette altitude.
_Veronica rosea_ Desf., dans les deux stations et un peu partout
à cette altitude.
_Chrysanthemum Maresii_ Ball, dans les deux stations et un peu
partout à cette altitude.
_Chrysanthemum Gayanum_ Ball, dans les deux stations et un peu
partout à cette altitude.
_Polycarpon Bivonæ_ Gay, dans les deux stations et un peu partout
à cette altitude.
_Anthemis punctata_ Vahl, dans les deux stations et un peu partout
à cette altitude.
_Cynoglossum cheirifolium_ L., dans les deux stations et un peu
partout à cette altitude.
_Coronilla juncea_ L. v. _Pomeli_ Hochr., dans les deux stations
et un peu partout à cette altitude.
_Diplotaxis virgata_ DC. v. _Aïssæ_ Hochr., dans les deux
stations et un peu partout à cette altitude.
_Launæa spinosa_ Sch. Bip., récolté seulement au Ras Chergui.
_Erodium cicutarium_ L’Hérit. v. _Jacquinianum_ Hochr.,
seulement au Col de Merbah.
_Astragalus tenuifolius_ Desf., seulement au Col de Merbah.
Au Djebel Aïssa, à la même altitude mais dans une exposition plus
favorable, nous avons noté dans la même formation :
_Cistus incanus_ L. v. _Reichenbachii_ Hochr.
_Colutea arborescens_ L.
_Xeranthemum inapertum_ Willd.
_Crepis taraxacifolia_ Thuill. v. _Aïssæ_ Hochr.
_Ruta chalepensis_ L.
_Chrysanthemum Maresii_ Ball.
_Verbascum atlanticum_ Batt.
_Coronilla juncea_ L. v. _Pomeli_ Hochr.
Enfin, les espèces suivantes que nous rapportons avec doute à cette
association, parce que nous les avons récoltées sur le chemin
muletier et, comme nous l’avons dit pour la zone moyenne, elles
nous paraissent en relation avec le passage des troupeaux :
_Triticum triaristatum_ Gr. et Godr.
_Alyssum campestre_ L.
_Arabis auriculata_ Lam. v. _genuina_.
» » Lam. v. _dasycarpa_ Andrz.
_Asperugo procumbens_ L.
_Androsace maxima_ L.
A 1900 mètres environ, nous avons noté au Dj. Aïssa, toujours dans
les bois de chênes-verts et de genévriers :
_Ephedra nebrodensis_ Tineo v. _Villarsii_ Stapf.
_Poa bulbosa_ L.
_Dactylis glomerata_ L. v. _spiciformis_ Hochr.
_Festuca ovina_ L. ss. _infesta_.
_Tulipa Celsiana_ DC.
_Silene colorata_ Poir. v. _pteropleura_ Coss.
_Alyssum montanum_ L. v. _Aïssæ_ Hochr.
_Camelina sylvestris_ Wallr.
_Sisymbrium crassifolium_ Cav. v. _scaposum_ Hochr.
_Reseda alba_ L. v. _firma_ J. Müll.
_Helianthemum papillare_ Boiss.
_Armeria allioides_ Boiss.
_Lithospermum incrassatum_ Guss.
_Linaria tristis_ Mill.
» _arvensis_ Desf. v. _parviflora_ Hochr.
» _heterophylla_ Desf. v. _aurasiaca_ Hochr.
_Veronica rosea_ Desf.
_Senecio leucanthemifolius_ Poir. v. _leucanthemifolius_ Batt.,
etc. Voy. aussi l’association de la forêt de pins.
A 1950 mètres sur le dôme buissonneux du Djebel Morghad (Voy. Pl. XV,
fig. 24), nous voulons mentionner trois espèces récoltées dans la
station même qui est figurée par nous :
_Santolina rosmarinifolia_ L. v. _canescens_ Boiss.
_Inula montana_ L. v. _calycina_ Batt. et Tr.
_Filago Heldreichii_ Batt. et Tr.
2. =Petits rochers isolés dans les forêts.= — Çà et là nous
rencontrons dans la montagne de petits accidents de terrain qui se
traduisent par de faibles parois de rochers ou par de gros blocs
isolés. En connexion avec eux nous avons rencontré les espèces
suivantes, soit au Djebel Aïssa, soit au Djebel Morghad, soit à la
fois dans ces 2 stations :
_Myosotis collina_ Hoffm.
_Ruscus aculeatus_ L.
_Hutchinsia petræa_ R. Br.
_Rubia lævis_ Poir.
_Anthyllis Vulneraria_ L. v. _coccinea_ L.
_Sedum album_ L. v. _micranthum_ DC.,
auxquelles s’ajoutent les suivantes rencontrées aussi dans
d’autres associations :
_Arabis auriculata_ Lam. v. _genuina_.
» » Lam. v. _dasycarpa_ Andrz.
_Thlaspi perfoliatum_ L.
_Lithospermum incrassatum_ Guss.
_Arenaria serpyllifolia_ L. v. _tenuior_ Koch.
_Bromus rubens_ L. v. _canescens_ Coss.
» _tectorum_ L.
Nous tenons à mentionner à part les espèces récoltées dans la
paroi de rochers qui limite l’arête du Djebel Morghad du côté du
S.-E., parce que cette paroi est une formation continue et qu’elle
se distingue, comme on le voit, par une association d’espèces tout
à fait particulières. (Voy. Pl. XIV, fig. 22 à droite en haut).
_Sedum album_ L. v. _micranthum_ DC.
» _dasyphyllum_ L. v. _glanduliferum_ Gr. et Godr.
_Osyris alba_ L.
_Helianthemum virgatum_ Pers.
_Polygala rupestris_ Pourr. v. _saxatilis_ Murb.
3. =Sommets buissonneux.= (Pl. XVI, fig. 25). — Nous avons en
vue ici surtout le sommet du Ras Chergui, mais la même formation
se représente au col de Merbah avec une association à peu près
semblable. Ce sont des chênes-verts formant des buissons étendus
mais très rabougris, de 1.50 m. de haut tout au plus. Dans l’ombre
épaisse de ces buissons, au milieu de l’entrelacement des branches,
se trouvent régulièrement :
_Galium spurium_ L. v. _Vaillantii_ Gr. et Godr.
_Anthriscus vulgaris_ Pers. f. _depauperata_.
_Xeranthemum inapertum_ Willd.
_Lithospermum incrassatum_ Guss.
_Centranthus Calcitrapa_ Dufr.
_Muscari comosum_ Mill.
et dans les fentes de rochers entre les buissons, on observe également
presque toujours :
_Jurinea humilis_ DC.
_Helianthemum rubellum_ Presl.
_Thymus hirtus_ Willd. v. _albiflorus_ Briq.
_Erysimum grandiflorum_ Desf.
_Paronychia capitata_ Lam.
_Alyssum montanum_ L. v. _atlanticum_ Boiss.
_Dactylis glomerata_ L. v. _spiciformis_ Hochr.
qui donnent l’impression d’une formation alpine.
4. =Sommets à dôme ombreux.= — Nous avons ici en vue
particulièrement le sommet du Djebel Morghad, où les chênes-verts
sont si denses qu’ils forment un dôme continu avec un sous-bois
ombreux tout couvert de _Geum heterocarpum_ Boiss. Cette station
est vraiment remarquable en ce sens que sa végétation tranche sur
toutes les formations ordinaires du pays. On a l’impression très
nette que le _G. heterocarpum_ ne possède que les restes d’une
ancienne dispersion et qu’il est en voie d’extinction. Presque
tous les pieds d’ailleurs sont attaqués par des champignons. Dans
les environs immédiats de cette association, mais sur un terrain
plus rocheux, nous avons noté le _Berberis australis_ Hochr. —
qui accompagne aussi le _Geum_ dans les Pyrénées — puis le
_Cotoneaster nummularia_ et le _Tulipa Celsiana_. Il s’y ajoute de
nombreux lichens et quelques mousses.
5. =Bois de pins d’Halep.= (Pl. XV, fig. 23). — On y trouve
les espèces suivantes que l’on serait en droit d’ajouter à
l’association des forêts de chênes-verts et de genévriers, parce
que ces pins se trouvent dans la même région et que nous avons revu
la plupart de ces espèces dans l’association mentionnée.
_Festuca triflora_ Desf.
_Cynosurus elegans_ Desf.
_Silene amurensis_ Pomel.
_Herniaria glabra_ L.
_Polycarpon Bivonæ_ Gay.
_Lotus commutatus_ Guss. v. _collinus_ Brand.
_Lathyrus articulatus_ L.
_Jasminum fruticans_ L.
_Chrysanthemum Gayanum_ Ball.
_Anthemis montana_ L.
6. =Prairies.= (Voy. Pl. XIII, fig. 20 qui représente une prairie de
la zone moyenne). — A cette altitude, dans les bois de chênes-verts,
on rencontre çà et là des clairières qui sont occupées par des
prairies à végétation dense et qui servent souvent de pâturages
pour les troupeaux des nomades.
Nous avons déjà parlé de cette formation dans la zone moyenne ;
mais, dans la zone supérieure, elle est beaucoup plus caractéristique
tant à cause de son apparence que pour les espèces qui s’y trouvent
associées. Nous avons observé cette formation : au Djebel Morghad,
à Hassin-Sarah et plus haut, sous le sommet ; au Djebel Mekter,
près du col de la Fourche et au-dessus de la source de Ras Chergui,
et enfin au Djebel Aïssa. Cependant ce n’est que dans ce dernier
endroit que nous avons pu étudier les associations de cette formation
à cause de l’absence des troupeaux.
Dans une clairière, à 1800 m., nous avons récolté :
_Lolium perenne_ L.
_Chenopodium foliosum_ Asch. et Græbn.
_Arabis auriculata_ Lam. v. _dasycarpa_ Andrz.
_Reseda Luteola_ L. v. _Gussonii_ J. Müll.
_Hippocrepis ciliata_ Willd.
_Cynoglossum cheirifolium_ L.
_Salvia Verbenaca_ L. v. _clandestina_ Briq.
_Marrubium supinum_ L.
_Simbuleta fruticosa_ Hochr.
_Plantago Lagopus_ L.
_Valerianella Auricula_ DC.
_Anacyclus valentinus_ L.
A 2000 m., sur le col, nous avons observé une vaste prairie ;
elle était remarquable par la prédominance presque exclusive du
_Sisymbrium crassifolium_ v. _giganteum_, dont les hautes tiges lui
donnaient l’aspect d’un champ prêt pour la moisson. Cette plante
était accompagnée des espèces et variétés suivantes :
_Sisymbrium crassifolium_ Cav. v. _scaposum_ Hochr.
_Adonis æstivalis_ L.
_Cerastium echinulatum_ Coss. et Dur.
_Silene conica_ L.
_Asperugo procumbens_ L.
_Cynoglossum cheirifolium_ L.
_Lamium hybridum_ Vill.
_Anacyclus depressus_ Ball.
7. =Pentes à Phillyrea angustifolia L. v. angustifolia.=
(Voy. Pl. XIV, f. 22). — Nous avons ici en vue une pente buissonneuse
qui s’étendait immédiatement au-dessous de la grande paroi
du Djebel Morghad. L’association que nous y avons rencontrée
était caractérisée par le buisson sus-mentionné et par plusieurs
_Graminées_ du Tell, c’est pourquoi nous avons tenu à relater
cette formation à part.
_Pallenis spinosa_ Cass. v. _cuspidata_ Hochr.
_Linum Munbyanum_ Boiss. et Reut. v. _meridionale_ Hochr.
» _suffruticosum_ L. v. _squarrosum_ Munby.
_Inula montana_ L. v. _calycina_ Batt. et Tr.
_Oryzopsis cœrulescens_ Batt. et Tr.
_Stipa parviflora_ Desf.
_Melica ciliata_ L. v. _nebrodensis_ Parlat.
_Avena barbata_ Brot. v. _genuina_ Willk. et L.
8. =Sur les sommets déboisés= comme le Djebel-Aïssa, versant
S.W., on rencontre encore parfois dans des expositions favorables
quelques buissons plus ou moins élevés de genévriers. Dans ces
endroits et sur des rochers exposés au Nord mais tout environnés
par la formation steppique de la région moyenne, nous avons noté
les espèces suivantes qui se rattachent certainement à la zone
supérieure. — C’étaient sur les pentes du Djebel Aïssa, près
du télégraphe optique, à une altitude d’environ 1800 m. :
_Lactuca viminea_ J. et K. Presl.
_Clematis Flammula_ L. v. _cæspitosa_ Reich.
_Delphinium Balansæ_ Boiss. et Reut.
_Pimpinella Tragium_ Vill.
_Rhamnus lycioides_ L.
* * * * *
La dispersion en Algérie de beaucoup des espèces mentionnées
ci-dessus est trop mal connue pour que nous osions en tirer des
conclusions détaillées ; cependant nous ne pouvons nous empêcher de
signaler le grand nombre d’espèces mentionnées comme fréquentes
sur les montagnes du Tell et sur les hauts sommets de la chaîne de
bordure saharienne, et manquant sur les hauts plateaux : 25 environ
sont dans ce cas, et plus de la moitié sont signalées aussi sur
les hauts sommets du Djurdjura.
On est aussi frappé du très petit nombre d’espèces qui sont
signalées sur les hauts plateaux et dans le Sud mais qui manquent au
Tell. Il n’y a guère plus de 2 plantes qui soient dans ce cas, donc,
par rapport à la zone précédente, on peut dire que l’affinité
avec les hauts plateaux a diminué et que les rapports avec les
montagnes du Tell ont augmenté.
Un nombre assez faible de plantes est signalé expressément comme
se trouvant dans le Tell, sur les hauts plateaux et dans le Sud. Une
quinzaine environ sont dans ce cas et, parmi elles, quelques-unes des
plantes les plus typiques des montagnes du Sud, telles par exemple :
_Jurinea humilis_ DC., _Helianthemum rubellum_ Presl, _Tulipa Celsiana_
DC. Parmi ces espèces, il n’y en a pas une seule dont l’aire de
dispersion s’étende du côté de l’Orient.
Les formes endémiques nous donnent des indications intéressantes. Un
grand nombre d’entre elles sont constituées par des variétés
spéciales à la région, mais dont l’espèce se retrouve sur
les hauts plateaux et dans le Tell. C’est le cas par exemple
du _Thymus hirtus_ Willd. habitant les 3 régions, mais dont la
variété _albiflorus_ semble particulière aux montagnes de la
bordure saharienne ; tel est le cas aussi pour le _Diplotaxis
virgata_ DC. v. _Aïssæ_ Hochr., _Linum Munbyanum_ Boiss. et
Reut. v. _meridionale_ Hochr., _Linum suffruticosum_ L. v. _squarrosum_
Munby, _Anthriscus vulgaris_ Pers. f. _depauperata_, etc.
Le _Linum Munbyanum_ Boiss. et Reut. en particulier offre un intérêt
très grand en ce sens qu’on retrouve une forme analogue à la
v. _meridionale_ Hochr. dans les montagnes près de Tlemcen et Sidi
bel Abbès. Il est un exemple typique de l’apparition de formes
polytopiques.
§ 4. CONCLUSIONS. — De l’examen de la flore montagneuse dans son
ensemble, nous pouvons tirer un certain nombre d’enseignements :
tout d’abord, plus on s’élève sur les flancs des montagnes,
plus la flore devient riche en espèces et en variétés, plus aussi
les affinités avec l’Orient diminuent et plus les rapports avec
l’Occident augmentent au contraire.
D’autre part, la grande majorité des plantes de montagnes se
retrouvent dans le Tell ; parmi celles-ci, un assez grand nombre
habitent les hauts plateaux et ont une aire continue, d’autres
habitent les hautes montagnes du Tell, le Djurdjura en particulier
et les hauts sommets du Sud. Leur aire est discontinue, mais il est
évident que, à une époque fort peu éloignée, elles devaient se
trouver, comme les précédentes, aussi sur les hauts plateaux.
Enfin, un dernier groupe est formé par des espèces qui habitent
les 3 régions, mais qui ont varié parallèlement en s’élevant
d’une part sur les flancs des montagnes du Sud et, d’autre
part, sur les sommets des montagnes du Tell où elles ont formé
des variétés parfois distinctes et parfois très voisines. Le cas
le plus caractéristique est celui de l’_Alyssum montanum_ L. qui
se trouve sur tous les hauts sommets en des stations parfaitement
isolées et qui, à cause de cela, forme presque dans chaque station
une variété spéciale.
Les endémiques vrais forment aussi une assez forte proportion et sont
constitués par des espèces très caractéristiques, spéciales à
la région, ou bien se retrouvant sur les hautes montagnes du Maroc.
Il est donc hors de doute pour nous que la flore des montagnes du
Sud se compose :
1. D’un très petit nombre de plantes steppiques orientales qui
s’élèvent plus ou moins haut sur le flanc des montagnes, mais
qui n’atteignent jamais les plus hauts sommets.
2. D’espèces habitant les montagnes du Tell. Leur aire de
dispersion est parfois continue à travers les hauts plateaux,
ou bien l’espèce a été détruite dans la région des plaines,
ou bien enfin, l’aire de l’espèce est continue mais l’espèce
elle-même est représentée sur les montagnes du Sud par une variété
spéciale. Toutes les plantes de cette catégorie ont une affinité
occidentale.
3. Un certain nombre d’espèces spéciales à la région et se
continuant le long de la même chaîne jusque dans l’intérieur
du Maroc. Ces espèces sont en général très typiques, telles
par exemple : les _Chrysanthemum Maresii_ Ball, _C. Gayanum_ Ball,
_Cerastium echinulatum_, _Simbuleta fruticosa_ Hochr. etc.
En outre on peut distinguer 2 catégories dans ce dernier groupe :
Les plantes qui sont localisées sur les hauts sommets comme les
précédentes.
Les plantes qui habitent les montagnes mais aussi les rochers de
la plaine, par exemple : le _Pallenis spinosa_ Cass. v. _cuspidata_
Hochr. et le _Carduncellus Duvauxii_ que M. Battandier a découvert au
col de Founassa et que nous avons retrouvé dans les rochers de Mograr.
* * * * *
CHAPITRE V
=Rochers désertiques du Sud=
Ces rochers désertiques, comme nous l’avons déjà dit dans notre
introduction, paraissent dépourvus de végétation à première vue,
mais si on les visite de près, on y trouve une foule de plantes du
plus haut intérêt. Je dirais même que c’est dans cette région
que le botaniste risque le plus de faire une récolte abondante en
types curieux et rares. Cette flore xérophile à l’extrême est
caractérisée surtout par la rose de Jéricho (_Odontospermum
pygmæum_) et par des _Composées_ épineuses. Ses affinités
sont fort restreintes et le très grand nombre de ses endémismes,
qui comptent même des genres monotypes, fait qu’elle doit être
considérée comme une flore très ancienne et autochtone. A cette
association que nous avons observée d’une façon typique au Raz
ed Dib près Duveyrier (Voy. Pl. VIII, f. 13), et dans les rochers
du Mograr Foukani, on peut rattacher aussi la flore de certaines
petites chaînes rocheuses, exposées en plein Sud, telles que la
petite arête de Tiout et les rochers près d’Aïn-el-Hadjej.
Dans ces deux endroits le _Warionia_ a été signalé et quoique à
Tiout les rochers en question soient envahis dans une large mesure
par les plantes du steppe environnant, nous croyons cependant que
la présence de quelques espèces spéciales des rochers du Sud,
permet de les classer dans une même catégorie.
Du reste une brève énumération des membres de cette association
illustrera ce que nous venons d’exposer :
_Andropogon hirtus_ L. v. _genuinus_ Hack., circumméditerranéen.
_Odontospermum graveolens_ Sch., circumméditerranéen.
_Plantago amplexicaulis_ Cav., circumméditerranéen.
_Rhus oxyacantha_ Cav., circumméditerranéen.
_Orobanche cernua_ Lœfl., circumméditerranéen.
_Statice pruinosa_ L., du Maroc en Orient.
_Dianthus crinitus_ Sm. v. _typicus_ Sm. et v. _tomentellus_
Boiss., du Maroc en Orient.
_Andropogon laniger_ Desf., du Maroc en Orient.
_Helianthemum Lippii_ Pers. v. _ellipticum_ Boiss., du Maroc
en Orient.
_Statice Bonduelli_ Lestib., d’Algérie au Fezzan.
_Globularia Alypum_ L. v. _eriocephala_ Bonn. et Barr.,
d’Algérie en Egypte.
_Atractylis serratuloides_ Sieb., d’Algérie en Orient.
_Odontospermum pygmæum_ O. Hoffm., d’Algérie en Orient.
_Paronychia Cossoniana_ Gay, d’Algérie en Orient.
_Carlina corymbosa_ L. v. _libanotica_ Boiss., d’Orient.
_Aristida adscentionis_ L. v. _cœrulescens_ Dur. et Schinz,
d’Espagne en Orient par la Barbarie.
_Calendula ægyptiaca_ Pers., d’Espagne en Orient par la
Barbarie.
_Lolium Trabuti_ Hochr., endémique.
_Pennisetum orientale_ Rich. v. _Parisii_ Battandier, endémique.
_Daucus sahariensis_ Murb., endémique.
_Urginea nodiflora_ Batt. et Tr., endémique.
_Carduncellus Duvauxii_ Batt., endémique.
_Atractylis Babelii_ Hochr., endémique.
_Perralderia Dessignyana_ Hochr., endémique.
_Anthemis lonadioides_ Hochr., endémique.
_Phagnalon purpurascens_ Schultz-Bip., endémique.
_Pallenis spinosa_ Cass. v. _cuspidata_ Hochr., endémique.
_Warionia Saharæ_ Benth. et Coss., endémique.
_Anvillea radiata_ Coss. et Dur., endémique.
_Antirrhinum ramosissimum_ Coss. et Dur., endémique.
_Satureia Hochreutineri_ Briq., endémique, mais aussi au Maroc.
_Picris Saharæ_ Hochr., endémique, mais aussi au Maroc.
_Centaurea maroccana_ Ball, endémique, mais aussi au Maroc.
_Pappophorum scabrum_ Kunth[35], en Algérie méridionale et
au Cap.
_Cladanthus arabicus_ Cass., d’Espagne en Tunisie.
_Eryngium illicifolium_ Lam., d’Espagne en Tunisie.
_Fœniculum vulgare_ Mill., d’Espagne en Tunisie et en Orient
par l’Europe méridionale.
_Periploca lævigata_ Ait., d’Espagne en Tunisie et en Orient
par l’Europe méridionale.
_Ephedra fragilis_ Desf., Méditerranée occidentale.
Pour donner une idée de l’association vivant sur les rochers de
Tiout, nous citerons à côté de :
_Satureia Hochreutineri_ Briq.
_Anthemis lonadioides_ Hochr.[36].
_Warionia Saharæ_ Benth. et Coss.[36]
_Urginea noctiflora_ Batt. et Tr.[36]
qui sont des plantes spéciales aux rochers désertiques, les suivantes
qui sont des échappées du steppe :
_Zizyphus Lotus_ Lam.
_Suæda fruticosa_ Forsk.
_Atriplex parviflorus_ Lowe.
_Leyssera capillifolia_ DC.
_Argyrolobium uniflorum_ Jaub. et Spach.
_Haloxylon articulatum_ Bunge.
Envisageant seulement les plantes des stations typiques du Raz ed Dib
et Mograr, on peut voir que sur 39 espèces ou variétés récoltées,
il y a :
A. 5 espèces circumméditerranéennes, c’est-à-dire le 13 %. Mais,
parmi elles, toutes, sauf le _Rhus oxyacantha_, sont des plantes
triviales se rencontrant dans toute sorte d’autres formations. Quant
au _Rhus_, c’est une espèce qui paraît fort ancienne car il se
trouve dans des stations isolées et fort éloignées les unes des
autres autour de la Méditerranée.
B. 12 orientales, c’est-à-dire le 31 %, dont la majorité sont
des plantes steppiques ou désertiques.
C. 16 endémiques ou particulières au Sud du Maroc et de
l’Algérie. Cela fait le 41 %, dont la majorité est formée
par des espèces tout à fait caractéristiques, par des genres
monotypes même, qui ne présentent aucune affinité avec les types
méditerranéens. Si même nous ajoutons à cela le _Pappophorum
scabrum_ qui est localisé dans les stations analogues du Sud
de l’Algérie et de la Tunisie, cela ferait 43 % d’espèces
spéciales. D’autre part le _Pappophorum_, par sa présence dans
le Sud de l’Afrique, nous donne une indication précieuse au sujet
de ce groupe de plantes dont les affinités sont si obscures.
D. 5 espèces à dispersion occidentale ou du moins venues des
montagnes septentrionales de l’Orient par l’Europe méridionale ;
cela fait 13 % de plantes occidentales ou boréales.
Parmi les espèces précitées sur lesquelles nous avons des
renseignements, la majorité se trouve seulement dans l’extrême
Sud. Les autres habitent les 3 régions, mais elles sont toutes
des plantes circumméditerranéennes ou orientales. Pas une seule
des plantes particulières à l’Algérie ne dépasse la bordure
saharienne vers le N., sauf peut-être le _Centaurea maroccana_
qui est indiqué sur les hauts plateaux mais qui ne se trouve là
qu’à l’état de relique, si nos suppositions sont exactes.
La flore des rochers désertiques du Sud se compose donc :
1. De plantes empruntées aux associations voisines, en particulier
le steppe. Ces plantes ont des affinités orientales ou occidentales
ou sont des espèces circumméditerranéennes.
2. D’espèces ou de genres même, spéciaux à la région,
constituant le reste d’une flore très ancienne. Parmi ces plantes
plus ou moins endémiques, les unes sont typiques pour les rochers du
Sud, comme les _Warionia_ et les _Anvillea_ ; les autres se retrouvent
dans la montagne ainsi que nous l’avons déjà indiqué à propos
de cette forme de végétation.
_Remarque._ Nous voudrions rattacher à cette flore des rochers
2 espèces récoltées à 1800 m. d’altitude dans les parois
de rochers exposées en plein Sud près du télégraphe optique du
Djebel Aïssa. Ce sont les seules espèces que nous ayons observées
dans cette station très spéciale. Comme elles n’ont rien à faire
avec la flore des montagnes, il est préférable de les rapprocher
de l’association des rochers désertiques ; ce sont :
_Pituranthus virgatus_ Hochr.
_Asparagus stipularis_ Forsk.
* * * * *
CHAPITRE VI
=Conclusions générales=
§ 1. MIGRATION DES FLORES. — Considérant les données générales
sur la géographie botanique de l’Algérie, exposées de façon
magistrale par Cosson, et les quelques indications fournies par Debeaux
sur la flore des plus hauts sommets du Tell, nous avons cherché une
théorie qui put satisfaire aux observations que nous venons de relater
et qui s’adaptât en même temps à ce que nous savons sur le reste
de l’Algérie. Nos observations et nos herborisations ne sont pas
assez complètes et la connaissence des associations végétales de
l’Algérie est beaucoup trop peu développée (on pourrait même
dire qu’elle est inconnue) pour qu’il soit possible de se faire
une opinion ferme. Cependant il nous a semblé intéressant de faire
connaître les idées que nous ont suggéré ces études parce que
l’évidence nous en paraît très grande. Quelles que soient les
modifications profondes apportées par des études ultérieures,
nous serions étonné que nos résultats fussent modifiés au point
d’en être transformés.
1. Nous croyons à l’existence d’une =ancienne flore=, probablement
antérieure aux temps glaciaires, et qui habitait tout ou partie
de l’Algérie et, en tout cas, la bordure saharienne. Il n’en
reste plus que des traces, et les plus précises sont celles que nous
avons mentionnées dans les rochers désertiques du Sud. A cette flore
appartiennent ces genres singuliers tels que : _Warionia_, _Anvillea_,
_Perralderia_, _Pappophorum_, et peut-être faudrait-il y ajouter
certaines espèces très localisées et à port caractéristique,
vivant, dans le steppe comme : _Anabasis aretioides_, _Limoniastrum
Feei_ et _Pistacia atlantica_, ou sur le sommet des montagnes comme :
_Cerastium echinulatum_, _Chrysanthemum Gayanum_, _C. Maresii_, etc.,
etc. Cette flore ancienne est en voie d’extinction, témoin la
_Pistacia atlantica_ et surtout le _Warionia_ qui en est un élément
plus incontestable. Ce dernier genre en effet, se trouvait près de
Tiout, où il a disparu, et sur les rochers d’Aïn-el-Hadjej où
il est devenu rare. En outre tous les pieds que nous avons observés
étaient très âgés.
Cette flore paraît avoir quelques relations avec le Sud de
l’Afrique, relations indiquées dans nos collections par le
_Pappophorum_. Ce dernier en effet, quoiqu’il ait été trouvé
dans des endroits sablonneux près de Biskra et de Ghardaïa, n’est
pas une plante dunique ; selon nous, il serait une relique des temps
préglaciaires. Au moment de la grande extension des glaciers en
Europe, il est probable que le climat, devenu plus humide, a rendu
possible à cette plante le passage du Sahara.
Refoulés par l’arrivée d’une invasion végétale au moment de
la période glaciaire, il est possible que beaucoup d’éléments
de cette ancienne flore aient pénétré aussi dans le Sahara. Mais
pendant la période subséquente, xérothermique, ils ont péri,
ou bien ils n’ont pas pu comme le _Pappophorum_ et quelques autres
peut-être, étendre impunément fort loin leurs limites. D’autre
part, durant l’invasion que nous supposons avoir eu lieu pendant la
période glaciaire, ces éléments primitifs ont résisté seulement
dans des endroits très arides, grillés du soleil, et où la flore
envahissante, ne pouvait plus leur disputer la place. Ces stations
étaient situées, ou bien dans les rochers sahariens ou bien dans
la bordure saharienne même. Là, dans des stations privilégiées
situées à une certaine altitude, se retrouvent des conditions
d’existence semblables à celles des rochers désertiques[37]. Aussi
ces plantes ont-elles pu subsister jusqu’à aujourd’hui dans
ces régions.
Pendant la période xérothermique, peut-être ont-elles récupéré
une aire plus considérable jusqu’au moment où elles ont été
de nouveau refoulée par l’invasion de la flore orientale. Cette
invasion se produit encore aujourd’hui et amènera, nous le croyons,
la disparition graduelle de tous ces éléments anciens.
2. =Invasion d’une flore boréale.= — Après ce que nous avons
dit sur les relations de la flore des montagnes avec l’Espagne,
l’Europe méridionale, même l’Europe centrale et le Caucase ;
considérant aussi l’observation très juste de Cosson sur la
flore du Tell, homologue à celle du rivage méditerranéen boréal
correspondant, il est hors de doute qu’à un moment donné de
nombreux éléments ont passé du Nord de la Méditerranée en
Barbarie. Vu les rapports signalés par M. Briquet[38] entre la
flore de la Corse et de la Sardaigne et celles de la Barbarie ou de
l’Europe méridionale, vu aussi les relations entre la Sicile et la
Tunisie, il est incontestable que cette migration s’est opérée
par terre au moment où la Méditerranée n’occupait pas encore
son lit actuel.
Ces relations par terre sont admises et ont été signalées déjà
nombre de fois en zoologie, en géologie, comme en botanique. Une
migration a donc pu se produire et elle s’est faite du Nord au Sud ;
on pourrait même dire du N.-E., car nous l’avons vu, plusieurs
espèces présentent encore entre le Caucase et l’Algérie des
stations isolées qui jalonnent le parcours qu’elles ont effectué.
Il va de soi qu’une telle migration n’a pas eu lieu en sens inverse
car, nous l’avons vu, la flore primitive de l’Algérie avait des
caractères tout à fait différents et ces types autochtones ne se
trouvent nulle part ailleurs. S’ils avaient émigré, ce serait
plutôt vers le Sud qu’ils se seraient dirigés comme nous l’avons
dit dans le paragraphe précédent.
Quelles ont été les raisons de cette immigration venue du N. ? Pour
ce qui est du parcours suivi depuis le Nord de la Méditerranée jusque
vers le Sud, nous serions enclins à l’attribuer à l’influence de
la période glaciaire en Europe. Quant au parcours depuis le Caucase
dans l’Europe centrale, nous nous l’expliquons mal, mais il a
été si souvent constaté pour un grand nombre d’espèces alpines
d’Europe que nous pouvons bien l’admettre sans autre.
Cette hypothèse permet de nous expliquer aussi comment les espèces
de l’Europe centrale ont pu être refoulées par l’avancement des
glaciers jusque sur les isthmes qui reliaient encore les deux rives
de la Méditerranée[39]. Ces espèces accompagnées de beaucoup de
plantes méditerranéennes ont donc envahi le Tell d’où elles ont
chassé, en grande partie, la flore autochtone.
Quels chemins ont-elles pris pendant leurs migration vers le Sud ? Il
est difficile de le dire. Pour quelques-unes d’entre elles manquant
en Espagne et se trouvant en Sicile, en Corse et en Sardaigne,
nous avons vu que la voie suivie était sûrement l’isthme qui
s’étendait entre ces pays et la Barbarie. Pour d’autres se
trouvant en Espagne et passant par le Maroc, nous avons admis la
voie occidentale. Mais il ne faudrait pas nous croire plus absolu que
nous sommes ; et même pour les espèces dont l’aire est continue
par l’Espagne et le Maroc, il est possible qu’il y ait eu une
émigration parallèle par la Tyrrhénis et ses prolongements. Rien
ne prouve en effet que les exemplaires d’Algérie proviennent de la
même lignée que ceux du Maroc occidental. Néanmoins dans le cas
d’une aire continue par l’Espagne, en l’absence de documents
plus précis, il était tout naturel de classer ces plantes avec
celles d’origine occidentale.
Et puisque nous parlons de l’élément occidental, nous tenons
à ajouter une remarque : parmi les plantes qui s’étendent
d’Espagne en Algérie, il est très difficile, sinon impossible de
faire le départ entre l’élément autochtone se prolongeant par
les montagnes du Maroc jusqu’à la Sierra Nevada et l’élément
boréal. En effet les rapports étroits de la flore montagneuse de
la Sierra Nevada, du Maroc et de l’Algérie nous montrent qu’il
y a eu là autrefois une région phytogéographique. D’autre part,
il est très possible que, lors de la migration vers le Sud, au moment
des temps glaciaires (?), un certain nombre d’espèces répandues
dans l’Europe centrale, méridionale et en Espagne aient disparu
partout, sauf dans la péninsule ibérique et en Barbarie.
A la fin des temps glaciaires, les relations cessant avec le littoral
nord de la Méditerranée et le climat se modifiant dans le sens de
ce qui existe actuellement, les plantes boréo-méditerranéennes,
immigrées dans la Tell, s’y sont établies à demeure et les
plantes européennes ont tendu à occuper les hauteurs. Pour cela,
elles se sont enfoncées vers le Sud. Elles étaient accompagnées
par les plantes méditerranéennes les plus aptes à supporter un
climat continental, c’est-à-dire celles qui, en Europe, après le
retrait des glaciers, ont été susceptibles d’émigrer le plus
loin vers le Nord ; tels sont par exemple : le _Ruscus aculeatus_,
l’_Arabis auriculata_, l’_Osyris alba_, que l’on cueille encore
non loin de Genève et que nous avons rencontrés un peu partout sur
les montagnes de l’extrême Sud. Ces espèces, accompagnées du
pin d’Halep, ont envahi les hauts plateaux et la chaîne de bordure
saharienne, mais au-delà, les conditions climatériques étaient trop
différentes et dans les rochers désertiques de l’extrême Sud,
la flore autochtone pouvait leur faire concurrence avec succès.
Au bout d’un certain temps, ainsi qu’on l’a démontré souvent
pour l’Europe, une période chaude et sèche a succédé à la
période glaciaire, ce fut la période xérothermique. Son influence
s’est fait sentir aussi dans le Nord de l’Afrique et, comme
dans l’Europe centrale, on vit apparaître sur les hauts plateaux
et dans les vallées de l’Algérie une formation steppique. Les
arbres disparurent peu à peu, ils se réfugièrent sur le sommet des
montagnes où ils pouvaient trouver une humidité relative. C’est
ainsi que les montagnes du Sud furent envahies par le pin d’Halep et
par la flore méditerranéenne aussi bien que par les quelques types
répandus dans l’Europe centrale qui ont été signalés plus haut.
Ces éléments détruisirent peu à peu la flore autochtone réfugiée
sur les montagnes du Tell et les envahirent à leur tour. Il en fut de
même pour les montagnes du Sud, mais d’une façon moins complète.
On vit se différencier alors des variétés ou même des espèces
particulières, dues à l’influence du nouveau milieu où elles
se trouvaient. C’est dans cette catégorie que rentrent les
nombreuses variétés ou espèces affines, spéciales aux montagnes
du Sud. Pendant ce temps une bonne partie des types subsistaient dans
la plaine. A cette époque, les espèces si nombreuses que nous avons
notées comme habitant les montagnes du Tell ainsi que celles de la
bordure saharienne et manquant sur les hauts plateaux, avaient une
aire continue.
3. =Arrivée de l’élément oriental.= — Bientôt cependant,
grâce à l’influence continue de cette période xérothermique,
grâce aussi à l’établissement de l’isthme de Suez qui assura
une communication avec les steppes et les déserts de l’Orient,
la flore de ces régions commença son émigration vers l’Occident,
passant par l’Egypte, la Tripolitaine et la Tunisie, elle envahit
les hauts plateaux, fit disparaître de ces plaines une quantité
d’espèces méditerranéennes ou européennes et occupa bientôt une
place considérable. Toutefois elle ne put jamais s’élever bien
haut sur les flancs des montagnes où l’élément méditerranéen
boréal lui disputait la place avec avantage.
Pendant cette même période, le Sahara devenait le désert que nous
connaissons et refoulait la flore autochtone, d’une part vers la
bordure saharienne, d’autre part vers le Sud. Il est question ici
seulement d’une partie de cette ancienne flore, celle qui avait pu
se réfugier dans la région désertique pendant les temps glaciaires.
Dans ces conditions d’aridité xérothermique, des dunes
commençaient à se former. Avec l’onde de sécheresse qui se fit
sentir d’abord en Orient et s’avança peu à peu vers l’Occident,
la flore des dunes de l’Orient longeant la Barbarie pénétra aussi
jusqu’en Algérie et vint peupler les montagnes de sable du Sahara.
Avec ces évènements, nous arrivons au commencement de la période
historique. La période xérothermique se fait de moins en moins sentir
en Europe, mais en Algérie, où la colonisation romaine étendit si
avant ses ramifications, dans les endroits pauvres en forêts, comme
les hauts plateaux et la bordure saharienne, elle eut pour résultat
de battre en brèche les bois de pins de l’extrême Sud. Puis vint
la civilisation arabe qui détruisit les forêts de haute futaie dans
une plus large mesure encore, contribuant ainsi au maintien du climat
xérothermique. Si bien qu’actuellement encore, sous l’influence
de cette sécheresse et de ces violents courants atmosphériques,
la flore d’Orient gagne peu à peu du terrain et le pin d’Halep
tend à disparaître de la bordure saharienne.
En même temps qu’elle dispute la place à l’élément d’origine
boréale, cette flore d’Orient fait une concurrence ruineuse au
reste de l’élément autochtone. Ces espèces orientales en effet,
sont des espèces steppiques et désertiques ; ce sont donc les plus
redoutables concurrents des anciens types qui, lors de l’arrivée
de l’élément boréal, s’étaient maintenus précisément dans
les endroits les plus désolés, inaccessibles à la flore boréale.
4. =Les plantations modernes.= — Malgré des pronostics aussi
fâcheux pour la fertilité de cette contrée, nous ne croyons pas
qu’elle soit destinée actuellement à devenir un désert comme
ceux de la Perse ou de l’Arabie. Des efforts immenses sont faits
dans toute la Barbarie pour le reboisement et ils paraissent devoir
aboutir. Lentement les cultures progressent du Nord vers le Sud ;
partout où s’établit un Européen, s’élèvent quelques
arbres. En certains endroits même l’administration militaire a
créé de toutes pièces de véritables forêts, et nous ne serions
pas étonnés qu’au bout de nombreuses années d’efforts continus
dans ce sens, la période xérothermique prît fin dans cette contrée.
Le climat de l’Algérie aurait été déjà un peu modifié par
ce qui a été fait (si peu que ce soit en comparaison de ce qui
reste à faire) : c’est l’avis de nombreux colons qui nous en ont
parlé. Pour nous, nous devons dire que nous avons été stupéfait par
l’état atmosphérique du Sud-Oranais pendant notre voyage. Quoique
ce fut au mois de mai et au commencement de juin, il ne s’est pas
passé de jour pour ainsi dire que nous n’ayons observé de nuages
au ciel, au point qu’à plusieurs reprises nous en avons été
beaucoup gêné pour nos photographies. La pluie et les orages ont
été fréquents. Jamais nous n’aurions pensé à des précipitations
atmosphériques si nombreuses après ce que nous avions lu et entendu
au sujet de cette contrée. Faut-il admettre que c’était une année
exceptionnelle ou que le climat tend à se modifier ? Nous n’osons
pas nous prononcer. Cependant les rapports de quelques vieux colons
tendraient à nous faire pencher pour la seconde alternative.
Nous sommes persuadé que l’homme peut influer sur le climat
comme sur la flore d’un pays. Pour cette dernière, il suffit
de se reporter à ce que nous avons dit au sujet des oasis et des
points d’eau pour constater l’immigration probablement toute
récente des plantes aquatiques triviales. Ces cosmopolites ne
pourront donc que progresser avec l’augmentation de l’humidité
et des cultures. Si même on arrêtait l’envahissement de la flore
d’Orient, l’ancienne flore autochtone du pays serait donc malgré
tout appelée à s’éteindre.
§ 2. INFLUENCES LOCALES. — 1. On a déjà signalé plusieurs fois
dans les Alpes, à une certaine altitude, la présence d’espèces
vivant au bord de la Méditerranée. On attribua cela au fait
qu’en montagne, dans des stations bien exposées, l’insolation
est beaucoup plus vive que dans la plaine à la même latitude. Aussi
la flore méditerranéenne, ayant couvert toute la région pendant
la période xérothermique, elle a pu se maintenir dans ces stations
privilégiées après le refroidissement du climat général[40].
Nous avons fait une observation parallèle dans le Sud-Oranais, où
nous avons relevé sur les deux versants de la vallée d’Aïn-Sefra,
au Djebel-Aïssa comme au Djebel-Mekter, à une altitude d’environ
1400 à 1600 m. des espèces que nous avons été stupéfait de
revoir en grande quantité dans les plaines de climat nettement
saharien, près de Mograr, Djenien-bou-Rezg et Duveyrier à 800
ou 900 m. Ce sont : _Carrichtera Vellæ_, _Rumex vesicarius_,
_Calendula ægyptiaca_, _Echiochilon fruticosum_. On pourrait ajouter
la station d’_Anabasis aretioides_ que nous avons rencontrée dans
le Faidjet-el-Betoum à 1200 m. d’altitude, mais elle se trouvait en
plaine et l’influence stationelle n’était pas si évidente. Dans
les montagnes, ces plantes se trouvaient en petit nombre et très
localisées. Nous avons été frappé de leur analogie avec les
colonies xérothermiques de la Suisse et de la Savoie.
Faut-il attribuer la présence de ces espèces à une dissémination
fortuite par l’intermédiaire du vent ou des animaux, ou
bien devons-nous en conclure à un léger refroidissement de la
température générale à la suite de la période xérothermique ? Il
est bien difficile de se prononcer, car les espèces que nous avons
mentionnées possèdent toutes des appareils de dissémination
perfectionnés. Ce qu’il y a de certain, c’est que, sous la
même latitude, c’est-à-dire dans la vallée d’Aïn-Sefra, nous
n’avons jamais rencontré ces espèces en plaine, et avant de les
avoir vues en grande quantité dans le Sud, nous les tenions pour
des caractéristiques de la zone montagneuse moyenne.
2. De même que des plantes du Sahara se trouvent à de hautes
altitudes dans des stations isolées de la chaîne de bordure
saharienne, de même aussi des espèces méditerranéennes se
sont conservées à ces mêmes altitudes ou à des altitudes plus
considérables encore dans ces montagnes. Elles s’y rencontrent aussi
dans des stations abritées et elles se maintiennent là pour deux
raisons : la première c’est qu’elles y trouvent une humidité
plus considérable et la seconde c’est qu’elles y sont exposées
à un climat plus doux que celui des hauts plateaux où elles font
défaut ; en hiver, elles sont recouvertes plus longtemps par la neige.
Nous avons mentionné déjà quelques-unes de ces espèces à
propos de la migration de la flore boréale, mais nous avons
tenu à faire ressortir le caractère spécial de ces stations de
plantes méditerranéennes dans l’Extrême-Sud, pour les mettre en
parallèle, non seulement au point de vue historique, mais au point
de vue biologique avec les stations de plantes méditerranéennes que
l’on rencontre dans les Alpes. Il est même une ou deux espèces
qui sont communes à ces deux sortes de stations, et l’on sait
que le _Ruscus aculeatus_ et l’_Arabis auriculata_ que nous avons
cueillis sur les hautes montagnes du Sud-Oranais se retrouvent sur
le littoral méditerranéen et peuvent être cueillis aussi sur les
pentes bien exposées du Jura méridional.
§ 3. COMPARAISON AVEC LA FLORE EUROPÉENNE. — Dans les études
auxquelles nous nous sommes livré sur la flore d’Algérie,
nous avons été frappé de voir combien les phénomènes
phytogéographiques de cette contrée rappelaient ceux de l’Europe.
Nous avons décelé les traces d’une ancienne flore autochtone qui
rappelle l’élément ancien, primordial, de la flore des Alpes, par
exemple. Nous avons noté ensuite l’arrivée d’une flore venant
du Nord, ou du moins du Nord-Est, et cette flore est homologue de la
partie de la flore des Alpes provenant de l’Himalaya, du Caucase
et de l’Asie centrale.
Nous avons enfin montré l’envahissement d’une flore d’Orient,
steppique et dunique, et cette invasion est certainement parallèle
à celle qui s’est opérée dans toute l’Europe et qui a peuplé
nos prairies et nos champs d’espèces orientales.
Le parallélisme n’est pas seulement dans l’histoire de la flore,
mais encore dans sa distribution latitudinaire. Sur les deux bords de
la Méditerranée, nous avons la flore méditerranéenne typique et,
en nous éloignant dans le Sud de l’Algérie, nous rencontrons des
éléments homologues à ceux que nous trouvons en nous éloignant du
littoral septentrional de la Méditerranée vers le Nord. En effet,
non seulement les hauts plateaux ressemblent aux plaines de l’Europe
centrale par l’envahissement de la flore steppique d’Orient,
mais encore par le climat très rude où la neige fait son apparition
chaque hiver. Ils leur ressemblent même par le paysage de la partie
Nord des hauts plateaux où, près de Aïn-el-Hadjar, nous avons
observé des cultures, des arbres et des formes de végétation tout
à fait semblables à ceux de l’Europe moyenne.
Dans l’Extrême-Sud, sur le sommet des plus hautes montagnes,
nous avons rencontré, comme sur les Alpes, des restes de la plus
ancienne flore associée aux espèces venues des hautes montagnes
européennes. Mieux que cela, nous avons été frappé par l’aspect
alpin du paysage et par la formation de ces prairies que nous aurions
voulu appeler des prairies alpines et qui invoquaient le souvenir de
certains pâturages de nos Alpes. Il n’est pas même jusqu’à
la présence de plantes méditerranéennes telles que le _Ruscus
aculeatus_ ou l’_Arabis auriculata_ qui ne nous aient rappelé les
stations de même nature des Alpes.
Un parallélisme et des homologies aussi exactes sont assez
surprenants, car la Méditerranée ne se trouve pas sous l’Equateur
et en s’éloignant d’elle vers le Sud, nous nous rapprochions des
Tropiques. Il faut donc croire que le climat plus ou moins continental
d’une région du globe influe plus sur sa couverture végétale
que des différences de latitude même considérables.
Dernier résultat : nous avons pu voir que l’Afrique du Nord a
ressenti dans une large mesure l’influence des transformations
géologiques et climatologiques de l’Europe. Non seulement nous
avons remarqué les échos de la période glaciaire, mais encore
la période xérothermique y a fait sentir son influence et nous
espérons que des études plus complètes de la phytogéographie
de l’Algérie permettront de dresser un pronostic pour l’avenir
agricole de ce pays et de donner des indications précieuses pour la
culture et l’amélioration du climat.
Les quelques études que nous avons faites sont trop incomplètes,
et, par cela même, le degré de certitude de nos conclusions trop
précaires pour qu’on ose en tirer des applications pratiques. Mais
nous espérons que ces quelques indications serviront de stimulant
pour des études ultérieures.
Nous avons rapporté d’Algérie l’impression d’une colonie
prospère ; nous avons vu là une race de colons qui permet de
baser sur leur activité les plus grandes espérances ; nous avons
vu aussi chez les indigènes tels qu’ils ont été organisés par
l’administration française un élément de développement d’une
puissance considérable ; c’est pourquoi nous sommes persuadé
qu’avec des moyens aussi efficaces, on pourra à la longue influer
d’une façon décisive même sur le climat inconstant de ces hauts
plateaux qui ont dû être une contrée relativement fertile au
commencement de l’ère chrétienne, mais qui ont été stérilisés
par l’invasion de l’Islam.
* * * * *
[Note 3 : Jean Massart, Un voyage botanique au Sahara (_Bulletin de
la Société royale de botanique de Belgique_, XXXVII, 202-339, 1898).]
[Note 4 : Village arabe fortifié.]
[Note 5 : Il est bien entendu que nous parlons de la dispersion de
la variété considérée et non de celle de l’espèce lorsqu’une
variété particulière est mentionnée.]
[Note 6 : Tous deux circumméditerranéens.]
[Note 7 : Cette espèce peut être considérée comme
circumméditerranéenne puisqu’elle ne manque qu’en France et
en Italie.]
[Note 8 : Il s’étend depuis l’Espagne, au S. jusqu’en Tunisie,
au N. jusqu’en Piémont seulement.]
[Note 9 : Nous rappelons que la dispersion occidentale se rapporte
à la variété et non à l’espèce qui est circumméditerranéenne.]
[Note 10 : Voir aussi à ce sujet les deux planches caractéristiques
de Massart in _Bull. soc. bot. Belg._ XXXVII, t. V, f. 11 et 12.]
[Note 11 : Voy. à ce sujet : Massart l.c. t. V, f. 13.]
[Note 12 : Cette variété est une modification assez légère du
type et doit être répandue ailleurs qu’en Algérie où elle
est signalée ; c’est pourquoi nous envisagerons la dispersion de
l’espèce seulement.]
[Note 13 : Se retrouve en Grèce et en Crète.]
[Note 14 : Cette variété, qui habite la Perse et le Béloutchistan
n’a pas été indiquée dans des stations intermédiaires comme
ses voisines. Il est probable cependant qu’elle s’y trouve.]
[Note 15 : N’a pas encore été indiquée au Maroc, mais doit s’y
trouver, puisqu’elle s’étend des Canaries à l’Orient.]
[Note 16 : L’aire de la variété n’étant pas connue, nous nous
en tenons à celle de l’espèce.]
[Note 17 : L’aire de l’espèce s’étend du Maroc en Tunisie.]
[Note 18 : L’aire de l’espèce s’étend d’Espagne en Orient
par la Barbarie.]
[Note 19 : L’espèce se retrouve en Tunisie.]
[Note 20 : L’espèce se retrouve en Espagne.]
[Note 21 : L’espèce s’étend d’Espagne en Tunisie et en
Piémont.]
[Note 22 : La détermination est incertaine car, dépourvue de fleurs,
cette plante ne saurait être distinguée de l’_Anabasis articulata_
Moq.]
[Note 23 : Par _cosmopolites_ nous entendons ici des espèces
répandues dans l’Afrique du Nord, en Europe, en Orient, parfois
aussi sur une plus grande surface.]
[Note 24 : Aire probablement disjointe chez ces deux espèces. Il faut
les rapprocher des deux autres mentionnées dans la zone précédente
et que nous avons appelées éléments à dispersion transversale
par rapport à la Méditerranée.]
[Note 25 : Se retrouve aussi en France et en Italie.]
[Note 26 : C’est la dispersion de l’espèce que nous avons en
vue et non celle de la variété.]
[Note 27 : Nous ne tiendrons pas compte de cette plante dans
l’établissement des statistiques afin d’avoir des proportions
comparatives parce que nous avons oublié de la mentionner dans les
deux zones inférieures où elle se trouve également.]
[Note 28 : Ou en Barbarie.]
[Note 29 : Se trouvent aussi en Espagne, il est vrai, mais seulement
dans la partie boréale et manquent au Maroc, de sorte que l’aire est
nettement disjointe. L’_Anthemis montana_ s’étend aussi jusqu’en
Orient, mais seulement dans les montagnes du Nord de cette région.]
[Note 30 : Cette forme est si caractéristique que nous pouvons la
traiter comme une variété, d’autant plus qu’elle se retrouve
ailleurs dans la barrière saharienne ainsi que nous l’avons
indiqué.]
[Note 31 : Manquent en Egypte d’après les auteurs.]
[Note 32 : Nous parlons de la dispersion de l’espèce, celle de la
variété nous étant insuffisamment connue.]
[Note 33 : Pourrait bien avoir une aire disjointe aussi, mais des
renseignements précis nous manquent.]
[Note 34 : C’est de la dispersion de l’espèce dont il est
question.]
[Note 35 : A été signalé en Algérie seulement à Biskra, Metlili
et à Ghardaïa, au Mzab.]
[Note 36 : Nous n’avons pas récolté nous-même ces trois plantes
en cet endroit, mais elles y sont indiquées par Battandier. Cet
auteur croit cependant que le _Warionia_ a disparu de cette station,
nous le pensons aussi parce que ce végétal est bien visible et nous
n’en avons pas vu un seul pied.]
[Note 37 : Nous aurons l’occasion de démontrer plus bas
l’existence de stations de ce genre.]
[Note 38 : Voy. Briquet, _Recherches sur la flore des montagnes de la
Corse et ses origines_, p. 37-81 (_Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève_
V, 1901).]
[Note 39 : Voy. Briquet, op. cit. p. 72-76.]
[Note 40 : Voy. Briquet, _Les colonies végétales xérothermiques
des Alpes Lémaniennes_, p. 32-34 (_Bull. soc. Murith._ XXVII-XXVIII,
ann. 1900) ; et _Recherches district sav. et jur. franco-suisse_
(_Engl. Jahrb._ XIII, p. 52, ann. 1890).]
TROISIÈME PARTIE
=Énumération des espèces=
=accompagnée d’observations floristiques et biologiques.=
* * * * *
I. CRYPTOGAMES VASCULAIRES
=FOUGÈRES=
GYMNOGRAMME Desv.
=G. leptophylla= Desv. _Journ. de bot._ I, 26 (1813) = _Polypodium
leptophyllum_ L. _Sp. pl._ 1092 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 1).
CETERACH Willd.
=C. officinarum= Willd. _Sp. pl._ V, 136 = _Asplenium Ceterach_
L. _Sp. pl._ 1080 (1753).
Hab. : Oran, dans les fentes de rochers, au vieux Saïda, alt. env. 950
m. 10 mai (n. 133).
=LYCOPODIACEÆ=
SELAGINELLA Spring.
=S. denticulata= Link _Filices Hort. Berol._ 159 = _Lycopodium
denticulatum_ L. _Sp. pl._ 1106 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 2).
=EQUISETACEÆ=
EQUISETUM
=E. ramosissimum= Desf. _Fl. atl._ II, 398 (1800).
Hab. : Oran, jardins du Ksar d’Aïn Sefra, alt. ca. 1080 m. 30 mai
(n. 527).
II. GYMNOSPERMES
=CONIFÈRES=
PINUS L.
=P. halepensis= Mill. _Dict._ ed. VII n. 8 (1759).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.E., formant quelques groupes
composés de vieux exemplaires, alt. 1700-2000 m. 19 mai (n. 355).
JUNIPERUS L.
=J. macrocarpa= Sibth. et Sm. _Fl. græc. prodr._ II, 263 (1813) ;
Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 494.
var. =globosa= Neilreich in _Verh. der k. k. zool.-bot. Ges. in Wien_
XIX, 780 (1869).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa à partir de 1400 m. et au-dessus ; plus
bas aussi le long des ouadi 19 mai (n. 354) partout sur le sommet
des montagnes de la région.
_Obs._ — Au sujet de la distinction entre cette espèce et
le _J. Oxycedrus_, il convient de renvoyer à Tommasini in
_Oesterr. bot. Zeitschr._ XIII, 161 (1863).
=J. phœnicea= L. _Sp. pl._ 1040 (1753).
Hab. : Oran, en montant d’Aïn Sefra à Ras Chergui, fréquent à
partir de 1500 m. 16 mai (n. 210).
=GNETACEÆ=
EPHEDRA L.
=E. fragilis= Desf. _Fl. atl._ II, 372 (1800) var. =Desfontainii=
Stapf _Art. d. Gatt. Eph._ p. 54 in _Denkschr. der math.-nat. Kl. der
k. Akad. Wien_ LVI (1889).
Hab. : Oran, en montant d’Aïn Sefra à Ras Chergui à partir de
1500 m. 16 mai (n. 209 ♂) ; id. rochers arides au N. de l’oasis
de Mograr Foukani, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 657 ♀).
=E. nebrodensis= Tineo in Guss. _Fl. sicul. syn._ II, II, 637 (1844)
var. =Villarsii= Stapf _Art. d. Gatt. Ephedra_ p. 78 l.c.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E. rochers herbeux et
buissonneux alt. 1800-2000 m. 19 mai (n. 372 ♂) ; id. Djebel Mekter,
versant sud, rochers herbeux, alt. ca. 1500 m. 5 juin (n. 671 ♀).
III. MONOCOTYLEDONEÆ
=POTAMOGETONACEÆ=
POTAMOGETON L.
=P. natans= L. _Sp. pl._ 126 (1753).
Hab. : Oran, dans l’oued de Tiout, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 551).
ZANNICHELLIA L.
=Z. palustris= L. _Sp. pl._ 969 (1753).
Hab. : Oran, dans la source de Bellef Loufa, point d’eau dans le
Faidjet el Betoum, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 459).
=GRAMINEÆ=
Trib. I. ANDROPOGONEÆ.
IMPERATA Cyrill.
=I. cylindrica= P. de Beauv. _Agrost._ 8, t. V, f. 1 (1812) =
_Saccharum cylindricum_ Lam. _Encycl._ I, 594 (1783) = _Lagurus
cylindricus_ L. _Syst._ ed. X, 878 (1759).
Hab. : Oran, près d’Aïn Sefra, dans le sable, au bord d’un oued
à sec, avec l’_Iris Xiphium_, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 408).
ANDROPOGON L.
=A. hirtus= (e sect. _Cymbopogon_) L. _Sp. pl._ 1046 (1753)
var. =genuinus= Hack. in DC. _Monogr. phan._ VI, 619 (1889).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 4) ; Oran, rochers
arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin
(n. 649) ; id. Mograr, lit d’un oued alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 655).
=A. laniger= (e sect. _Cymbopogon_) Desf. _Fl. atl._ II, 379 (1800)
= _A. eriophorus_ Willd. _Sp. pl._ IV. 910 (1806).
Hab. : Oran, Duveyrier, sommet du Ras ed Dib, dans les fentes de
rochers, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 629) ; rochers arides du N. de
l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 648).
Trib. V. PANICEÆ.
PENNISETUM Pers.
=P. orientale= Rich. in Pers. _Syn._ I, 72 (1805) var. =Parisii=
Battandier in _Bull. soc. bot. Fr._ XXXIV, 391 (1887) = _P. Parisii_
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 136.
Hab. : Oran, rochers arides du N. de l’oasis de Mograr Foukani,
lit d’un oued, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 656).
Trib. VI. ORYZEÆ.
LYGEUM L.
=L. Spartum= L. _Gen. pl._ ed. V, 31 (1754) ; id. _Cent. pl._ in
_Amœn. acad._ IV, 264 (1755).
Hab. : Oran, Le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai
(n. 169) ; id. Djebel Mekter, versants N. rochers herbeux,
alt. ca. 1500 m. 5 juin (n. 674).
Trib. VII. PHALARIDEÆ.
PHALARIS L.
=P. canariensis= L. _Sp. pl._ 54 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai
(n. 111).
Trib. VIII. AGROSTIDEÆ.
ARISTIDA L.
=A. adscentionis= (e. sect. _Chætaria_) L. _Sp. pl._ 82 (1753)
var. =cœrulescens= Dur. et Schinz _Consp. Fl. Afric._ V, 799 (1895)
= _A. cœrulescens_ Desf. _Fl. Atl._ I, 109, t. 21, f. 2. (1798) =
_A. vulgaris var. cœrulescens_ Trin. et Rup. in _Mem. Acad. Petersb._
ser. 6, V, 135 (1842).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 645).
=A. obtusa= (e. sect. _Stipagrostis_) Delile _Fl. d’Eg._ 31, t. 13,
f. 2 (1813).
Hab. : Oran, près d’Aïn Sefra, dans le sable le long de la voie
ferrée, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 416).
_Obs._ — Cette espèce est très remarquable par sa biologie qui
rappelle celle de l’anastatique. Elle forme de petites touffes dont
les feuilles arquées se mettent en boules qui sont facilement roulées
par le vent. Dès qu’il y a de l’eau les feuilles s’étalent
un peu et l’on voit poindre de grosses racines qui pénètrent dans
le sol et y fixent momentanément la plante.
Cette dernière pousse alors ses hampes florales et mûrit ses
fruits. Puis ces longs pédoncules très fragiles se brisent, les
racines se dessèchent et la plante peut rouler plus loin.
=A. pungens= (ejusd. sect.) Desf. _Fl. atl._ I, 107, t. 35 (1898).
Hab. : Oran, Aïn Sefra sur la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 201).
_Obs._ — Notre plante coïncide avec le type de Desfontaines et
aussi avec la var. _scoparia_ de Boissier (_Fl. or._ V, 498) ; nous
pensons donc que la forme envisagée par Boissier comme la plante
type est plutôt une forme subépineuse et à inflorescence plus dense.
Cette espèce est remarquable à cause de ses rhizomes et de
ses racines très longues qui plongent à de grandes profondeurs
dans le sable. En outre, comme d’autres espèces des steppes,
l’_A. pungens_ couronne généralement de petites éminences, et
cela provient du fait que ces touffes, faisant obstacle au vent,
arrêtent le sable et tendent à être enterrées, mais plus le
sable s’accumule et plus les tiges s’allongent pour échapper
à l’enfouissement.
Enfin, il est intéressant de noter que ces deux espèces comme
plusieurs autres vivant aussi dans le sable ont des racines couvertes
du haut en bas d’un épais revêtement de poils absorbants.
STIPA L.
=S. tenacissima= L. _Cent. pl._ I, 6 ; _Amœn. acad._ IV, 266.
Hab. : Oran, pentes herbeuses du Djebel Aïssa, alt. ca. 1800 m. 2 juin
(n. 600) et partout dans le steppe.
=S. parviflora= Desf. _Fl. atl._ I, 98, t. 29 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête, alt. ca. 1950
m. 25 mai (n. 500).
=S. gigantea= Lag. _Elenchus pl._ 3.
Hab. : Oran, le Kreider dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 170).
=S. barbata= Desf. _Fl. atl._ I, 97, t. 27 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, pentes herbeuses au delà du télégraphe
optique, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 604).
ORYZOPSIS Michaux.
=O. miliacea= Richt. _Pl. Europ._ 33 (1890) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
II, 166 = _Agrostis miliacea_ L. _Sp. pl._ 61 (1753) = _Piptatherum
miliaceum_ Coss. _Pl. crit._ 129 (1851) = _Piptatherum multiflorum_
P. de Beauv. _Agrost._ 18 (1812) = _Milium multiflorum_ Cav. _Desc._
36 ; Reich. _Ic._ I, f. 162.
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, terrain humide près de
la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 302).
=O. cœrulescens= Richt. _Pl. europ._ 34 (1890) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ II, 460. = _Milium cœrulescens_ Desf. _Fl. atl._ I,
66, t. 12 (1798). = _Piptatherum cœrulescens_ P. de Beauv. _Agrost._
18 (1812).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête, alt. ca. 1950
mètres, 26 mai (n. 499).
POLYPOGON Desf.
=P. monspeliensis= Desf. _Fl. atl._ I, 67 (1798) = _Alopecurus
monspeliensis_ L. _Sp. pl._ 61 (1753).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, dans la vase de la source,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 297) ; id. Tircount, point d’eau du
Faidjet el Betoum, sable humide, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 439).
Trib. IX. AVENEÆ.
AIRA L.
=A. caryophyllea= L. _Sp. pl._ 66 (1753) var. =Cupaniana= Coss. et
Dur. _Explor. sc. Alg._ II, 95 (1854-67) ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._
461 ; Ball _Spic._ 717. = _A. Cupaniana_ Guss. _Syn. fl. sic._ I,
145 (1842) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 171.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 30).
AVENA L.
=A. barbata= Brot. _Fl. lusit._ I, 108 (1804) var. =genuina= Willk. et
L. _Prod. fl. hisp._ I, 68.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 90) ; Oran, Djebel
Morghad, rochers de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 502).
Trib. X. CHLORIDEÆ.
CYNODON Pers.
=C. Dactylon= Pers. _Syn._ I, 85. = _Panicum Dactylon_ L. _Sp. pl._
58 (1758).
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, terrain humide près de
la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 289).
Trib. XI. FESTUCEÆ.
PAPPOPHORUM Schreb.
=P. scabrum= Kunth _Enum._ I, 255 (1833) = _Enneapogon scaber_
Lehm. _Pug._ III, 41 (1831).
Hab. : Oran, Duveyrier, pentes de rochers au sommet du Ras ed Dib,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 633).
_Obs._ — A noter spécialement la répartition curieuse de cette
espèce en Barbarie et au Cap. Cette _Graminée_ rare n’était
connue en Barbarie qu’à Biskra, Metlili et Ghardaïa au Mzab. Nous
sommes convaincu qu’une exploration dans ces régions montrera des
stations intermédiaires entre des points si éloignés.
ECHINARIA Desf.
=E. capitata= Desf. _Fl. atl._ II, 385 (1800) = _Cenchrus capitatus_
L. _Sp. pl._ 1049 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, rochers,
alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 240).
AMPELODESMA P. de Beauv.
=A. mauritanica= Dur. et Schinz _Consp. Fl. af._ V, 874 (1895) ;
Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 469 (1896) = _Arundo mauritanica_
Poir. _Voy. en Barb._ II, 105 (1789). = _Arundo tenax_ Vahl
_Symb. bot._ II, 25 (1791) = _A. tenax_ Link _Hort. berol._ I, 136
(1827) ; Ball _Spicil._ 716 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 106.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 10), élément
caractéristique de la brousse du Tell.
KŒLERIA Pers.
=K. pubescens= P. de Beauv. _Agrost._ 85 (1812) = _Phalaris pubescens_
Lam. _Encycl._ I, 92 (1783) = _Airochloa villosa_ Link _Hort. berol._
I, 128 (1822) = _K. villosa_ Pers. _Syn._ I, 382 (1805).
Var. =Salzmanni= Hochr. = _K. Salzmanni_ Boiss. et Reut. _Pugill._ 123
(1852) = _K. pubescens_ var. _longearistata_ Coss. _Expl. sc. Alg._
II, 122 (1854-67) = _K. hispida_ Salzm. (non DC.).
Hab. : Oran, Bou Ktoub, près du Kreider, dans le sable, alt. ca. 950
m. 11 mai (n. 174).
CUTANDIA Willk.
=C. divaricata= Benth. in _Journ. linn. Soc._ XIX, 118 (1881) =
_Festuca divaricata_ Desf. _Fl. atl._ I, 89, t. 22 (1798).
Hab. : Oran, non loin des monuments préhistoriques, près d’Aïn
Sefra, dans le sable, alt. ca. 1080 m. 18 mai (n. 277).
=C. memphitica= Benth. in _Journ. linn. Soc._ XIX, 118 (1881) =
_Dactylis memphitica_ Spreng. _Nachtr. bot. Gart. Halle_ I, 20 (1799)
= _Scleropoa memphitica_ Boiss. _Diagn._ ser. 1, XIII, 62 (1853).
Hab. : Oran, ravin dans la dune d’Aïn Sefra, alt. ca. 1100 m. 5 juin
(n. 679).
_Obs._ — La plante vit dans le sable et ses racines sont couvertes
de poils de haut en bas.
MELICA L.
=M. ciliata= L. _Sp. pl._ 66 (1753) var. =nebrodensis=
Coss. _Expl. sc. Alg._ II, 133 (1854-67) = _M. nebrodensis_
Parlat. _Fl. Palerm._ I, 120 (1845) ; Batt. et Trab. _Fl. Alg._ II,
202. = _M. ciliata var. rupestris_ Batt. et Tr. _Fl. d’Alger_ 78
(1884).
Hab. : Oran, rochers de l’arête du Djebel Morghad, alt. ca. 1950
m. 25 mai (n. 501).
BRIZA L.
=B. maxima= L. _Sp. pl._ 70 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 14).
DACTYLIS L.
=D. glomerata= L. _Sp. pl._ 71 (1753) var. =spiciformis= Hochr.,
var. nov. — A typo et var. aliis differt paniculis spiciformibus ;
a typo differt etiam foliis plicatis, angustis, ut in var. _juncinella_
Ball. Caules 25-55 cm. alti, inflorescentia 5-10 cm. longa. Pseudospica
basi interdum interrupta 5-8 cm. longa et 0,5-1,2 cm. crassa.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, ca. 1600 m. alt. 16 mai
(n. 207) ; id. Djebel Aïssa versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 367) et répandu à mi-côte.
_Obs._ — Le port de cette plante frappe au premier abord. Elle
fut distinguée déjà par Boissier qui l’a classée dans son
herbier sous la rubrique : « panicula spiciformi ». Là se trouvent
deux plantes : une de Haussknecht d’Orient, laquelle est assez
détériorée et n’offre rien de caractéristique et l’autre
d’Ibrahim du Djebel Touka au S.-W. de la ville de Maroc. Cette
dernière est exactement notre plante.
CYNOSURUS L.
=C. elegans= Desf. _Fl. atl._ I, 82, 17 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., dans le bois de pins,
alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 353).
LAMARCKIA Mœnch.
=L. aurea= Mœnch _Method._ 201 (1794) = _Cynosurus aureus_
L. _Sp. pl._ 73 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse près du vieux Saïda,
alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 116).
SCHISMUS P. de Beauv.
=S. calycinus= Coss. in Coss. et Dur. _Expl. sc. Alg._ II, 138
(1854-67) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 205 = _Festuca calycina_
L. _Amœn. acad._ III, 400 (1756) = _S. marginatus_ P. de
Beauv. _Agrost._ t. 15, f. 5 (1812), forme typique.
Hab. : Oran, pentes rocheuses près du télégraphe optique du Djebel
Aïssa, alt. ca. 1600 m, 2 juin (n. 572).
POA L.
=P. bulbosa= L. _Sp. pl._ 70 (1753), forme vivipare.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 371).
FESTUCA L.
=F. ovina= L. _Sp. pl._ 73 (1753) emend. Hackel, subsp. =infesta=
Hochr. = _F. infesta_ Hack. in Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 213 (1895).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 360).
_Obs._ — Cette plante qui paraît être spéciale à cette localité
possède le port du _F. ovina subsp. indigesta_ Hack. _Monogr. Fest._
99 et doit lui être coordonnée. Mais elle s’en distingue nettement
par ses feuilles très scabres.
=F. elatior= L. _Sp. pl._ ed. II, 111 emend. Hackel,
subsp. =arundinacea= Hackel _Monogr. Fest._ 152 var. =genuina= Hackel
l.c. 153 = _F. arundinacea_ Schreb. _Spicil. Fl. lips._ 57 (1771).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide près de
la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 306) ; id. Saïda, au bord de
la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 101).
Var. =Fenas= Hackel l.c. = _F. Fenas_ Lag. _gen._ 4 (1816).
Hab. : Oran, Tiloula près Aïn Sefra, terrain humide de la source,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 307) ; id. Tircount, point d’eau dans
le Faidjet el Betoum, sable humide, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 438).
=F. triflora= Desf. _Fl. atl._ I, 87, t. 20 (1798) ; Hackel _Monogr._
163.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., forêt de pins,
alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 346).
=F. unilateralis= (e. sect. _Nardurus_) Schrad. in _Cat. hort. Gœtt._
(1814) ; Coss. et Dur. _Expl. sc. Alg._ II, 180 = _Triticum
unilaterale_ L. _Mant. pl._ I, 35 (1767) = _Nardurus unilateralis_
Boiss. _Voy. Esp._ II, 677 (1845) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 234.
Var. =aristata= Coss. et Dur. l.c. = _Nard. unilateralis var. aristata_
Boiss. l.c.
Hab. : Oran, pentes herbeuses au-delà du télégraphe optique du
Djebel Aïssa, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 591).
=F. cynosuroides= (ejusd. sect.) Desf. _Fl. atl._ I, 88, t. 21 (1798)
= _Nardurus cynosuroides_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 234 (1895) =
_Vulpia cynosuroides_ Parl. _Pl. nov._ 52 (1842).
Hab. : Oran, steppe d’alfa, au-delà du télégraphe optique du
Djebel Aïssa, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 599).
SCLEROPOA Griseb.
=S. rigida= Griseb. _Spicil. Fl. rumel._ II, 431 (1844) = _Poa rigida_
L. _Amœn. acad._ IV, 265 (1759).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, oued, 4 mai (n. 11).
BROMUS L.
=B. rigidus= Roth in Rœm. et Ust. _Mag. bot._ 4, X, 21 (1790) ;
Murb. _Contr._ IV, 26 = _B. villosus_ Forsk. _Fl. æg.-arab._ 23
(1775) ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 484 (non Scop.) = _B. maximus_
Desf. _Fl. atl._ I, 95, t. 26 (1798).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, rochers, 2 mai (n. 37).
=B. rubens= L. _Amœn. acad._ IV, 265 (1759).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 115), forme type à épillets glabres.
Var. =canescens= Coss. in _Bull. soc. bot. Fr._ XII, 280 (1865) =
_B. canescens_ Viv. _Fl. lib. spec._ 5 (1824).
Hab. : Oran, Tafaroua, au N. des hauts plateaux, alt. ca. 1100 m. 11
mai (n. 154) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 230) ; id. Djebel Aïssa versant S.-E.,
rochers, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 365).
_Obs._ — Cosson aurait pu rectifier la description de Viviani
en disant que chez la forme velue, comme chez la forme glabre, les
épillets peuvent être teintés de violet.
=B. tectorum= L. _Sp. pl._ 77 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 231) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E.,
rochers, alt. ca. 1850 m. 9 mai (n. 364).
=B. squarrosus= L. _Sp. pl._ 76 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 232).
BRACHYPODIUM P. de Beauv.
=B. distachyum= P. de Beauv. _Agrost._ 101 (1812) = _Bromus distachyus_
L. _Amœn. acad._ IV, 304 (1759).
Var. =genuinum= Willk. et Lange _Prod. fl. hisp._ I, 112.
Hab. : Oran, oasis de Tiout, près de l’oued, alt. ca. 1050 m. 31
mai (n. 561).
Trib. XII. HORDEÆ.
LOLIUM L.
=L. perenne= L. _Sp. pl._ 122 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra à mi-côte, alt. ca. 1500
m., 16 mai (n. 214) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière
à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 396) très abondant.
=L. Trabuti= Hochr. sp. nov. — Planta perennis multicaulis,
innovationibus prædita. Culmi erecti vel arcuati ascendentes, glabri,
striati, basi vaginis siccis numerosis quasi incrassati. Folia
± longa subulata, acuta, sicca involuta, infer. ± lata ; vagina
lævis, striata, mox scariosa ; ligula sæpe obliqua, ± truncata vel
lobata. Inflorescentia ut in _Lolio_ sed _condensata_, sæpissime apice
attenuata, ita ut inflorescentiam _Catapodii loliacei_ æmulet. Gluma
unica, lata, ± striata, apice obtusa, dimidiam partem spiculæ
florentis vix attingens, apice vix scariosa. Spiculæ solitariæ,
ante anthesin lineares, florentes ovatæ, ad excavationes rachidis
solitariæ ; inferiores 9-10-flores, superiores interdum 1-3-flores vel
ultra. Flores dorso rachidem spectantes. Glumella inferior obtusa vel
± acuta, apice latissime scarioso-marginata, præcipue in floribus
inferioribus spiculæ ; glumella superior oblonga, acuta, binervis,
in parte media scariosa, glumella inferiore paulo brevior.
Culmi 13-18 cm. longi. Inflorescentia 7-9 cm. longa et media parte
0,3-1 cm. lata, apice basique attenuata. Spiculæ mediæ 0,7-1,4
cm. longæ, gluma 0,4-0,5 cm. longa.
Hab. : Oran, Duveyrier, dans les fentes de rochers, au sommet du Ras
ed Dib alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 621).
_Obs._ — Cette espèce ressemble beaucoup comme port à certains
_Lolium perenne_ et au _Catapodium loliaceum_. Cependant elle
se distingue du premier par ses glumes très courtes, par son
inflorescence atténuée au sommet et à la base et très condensée
au milieu, enfin par ses tiges courtes, épaissies et tortueuses,
geniculées à leur base. Elle se distingue du second par ses
épillets exactement alternes qui sont adossés au rachis et qui
ne portent qu’une seule glume à leur base. Enfin on ne peut la
rapprocher du _Lolium multiflorum_, dont la glume est très courte,
à cause de l’inflorescence extrêmement allongée de ce dernier.
AGROPYRUM Gärtn.
=A. orientale= (e. sect. _Eremopyrum_) Rœm. et Sch. _Syt. veg._ II,
757 (1817) = _Secale orientale_ L. _Sp. pl._ 84 (1753) = _Eremopyrum
orientale_ Jaub. et Spach _Ill._ V, 26, t. 319 (1842-43) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ II, 242.
Hab. : Oran, El Archaïa, près Mécheria, dans le sable, alt. ca. 1200
m. 11 mai (n. 178).
TRITICUM L.
=T. triaristatum= Gr. et Godr. _Fl. Fr._ III, 602 (1854-56) = _Ægilops
triaristata_ Willd. _Sp. pl._ IV, 943 (1805).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra le long du chemin de 1400-2000
m. d’alt. 16 mai (n. 213).
HORDEUM L.
=H. murinum= L. _Sp. pl._ 85 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse près du vieux Saïda,
alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 124) ; id. Mir Abd el Kader près Saïda,
alt. 1085 m. 11 mai (n. 152).
ELYMUS L.
=E. caput-medusæ= L. _Sp. pl._ 84 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte, alt. ca. 1500
m. 16 mai (n. 215).
=CYPERACEÆ=
CYPERUS L.
=C. lævigatus= (e sect. _Juncellus_) L. _Mant. pl._ 179
(1771) var. =distachyos= Hochr., comb. nov. = _C. distachyos_
All. _Fl. ped. auct._ 48, t. 2, f. 5 (1789) = _C. junciformis_
Desf. _Fl. atl._ I, 42, t. 7, f. 1 (1798) = _C. lævigatus_
var. _junciformis_ C. B. Clarke in _Journ. linn. Soc._ XXI, 79 (1884).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum,
sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 449).
=C. rotundus= (e sect. _Eucyperus_) L. _Sp. pl._ 67 (1753), typique.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, dans la petite mare,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 299).
=C. conglomeratus= (e sect. _Eucyperus_) Rottb. _Descr. et Ic._ 21,
t. 15, f. 7 (1773) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 94 = _C. pungens_
Clarke in _Journ. linn. Soc._ XXI, 113 (1886), etc. [Voy. à ce sujet
la note de Murbeck (_Contrib._ III, p. 26) que nous pouvons confirmer,
notre plante étant identique au n. 944 de Balansa cité par Murbeck].
Hab. : Oran, dune d’Aïn Sefra dans une coupure transversale d’un
oued, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 678).
_Obs._ — Remarquable par ses racines couvertes d’un tomentum
dense et continu formé de longs poils enchevêtrés.
SCIRPUS L.
=S. Holoschœnus= L. _Sp. pl._ 72 (1753) = _S. australis_
L. _Syst. veg._ ed. XIII, 85 (= var. _australis_ Koch).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, source à l’E. du sommet,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 274) ; id. Tiloula près d’Aïn Sefra,
dans la mare alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 300) et ailleurs près
de l’eau.
CAREX L.
=C. divisa= Huds. _Fl. Angl._ 348 (1762).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide près de
la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 290).
=LEMNACEÆ=
LEMNA L.
=L. minor= L. _Sp. pl._ 970 (1753).
Hab. : Oran, Tiloula, dans la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 296).
=JUNCACEÆ=
JUNCUS L.
=J. maritimus= Lam. _Encycl._ III, 325 (1780) var. =arabicus=
Asch. et Buch. ex Boiss. _Fl. or._ V, 324 (1884) ; Asch. et
Schw. _Illustr. Fl. Æg._ 155.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, au bord du ruisseau
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 298).
=J. Fontanesii= J. Gay ap. Laharpe _Monogr. Junc._ 130 (1825) =
_J. articulatus_ Desf. _Fl. atl._ I, 313 (1798) [non L.]. = _J. repens_
Requien ap. Guerin _Descr. Vaucl._ ed. II, 253 [non Mich.].
Hab. : Oran, oasis de Tiout dans l’oued, alt. ca. 1050 m. 31 mai
(n. 559) ; id. Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum,
sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 437).
_Obs._ — Ces joncs produisent des stolons démesurés qui
s’enracinent par place et donnent naissance à des rejets dressés
comme l’indiquent Bonnet et Barratte (_Cat. Tun._ 424), de sorte
que l’eau diminuant, la plante peut la suivre en s’avançant
toujours plus loin et en gardant son habitat préféré sur le rivage
immédiat. Nous avons sous les yeux un de ces stolons qui mesure
1,50 m.
=J. bufonius= L. _Sp. pl._ 328 (1753) var. =hybridus= Coss. et
Dur. _Fl. Alg. Glum._ 275 (1854-67) ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 475 =
_J. hybridus_ Brot. _Fl. lusit._ I, 513 (1804) = _J. mutabilis_ Savi
_Fl. pisan._ I, 364 (1798) [non Cav. nec Lam.] = _J. fasciculatus_
Bertol. _Fl. ital._ IV, 190 (1839) = _J. congestus_ Schousb. ex
Mey. _Syn. Junc._ 60 (1822) = _J. bufonius_ var. _congestus_
Wahlbg. _Fl. Gothob._ 38 (1820) [= var. _fasciculatus_ Koch _Syn._
732 (1837)].
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra au bord du ruisseau,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 301).
=LILIACEÆ=
ASPHODELUS L.
=A. cerasifer= Gay in _Bull. soc. bot. Fr._ IV, 610 (1857).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, près de la source, alt. ca. 1600 m. 20 mai
(n. 336).
ALLIUM L.
=A. pallens= L. _Sp. pl._ ed. II, 427 (1762).
Hab. : Oran, dans la plaine près d’Ain Sefra, non loin des
sculptures préhistoriques, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 276).
TULIPA L.
=T. Celsiana= DC. ap. Red. _Liliacées_ I, t. 38 ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ II, 74 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 407 =
_T. sylvestris_ Poir. _Voy._ II, 147 = _T. fragrans_ Munby in
_Bull. soc. bot. Fr._ XIII, 256.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., rochers buissonneux,
alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 363) ; id. Djebel Morghad, rochers ombreux
près du sommet, alt. ca. 2100 m. 25 mai (n. 518).
_Obs._ — Le n. 363 est la variété à fleurs roses et blanches,
le n. 518 est la forme à fleurs entièrement jaunes. Comme on le
voit, le sud n’héberge pas exclusivement la forme rose ainsi que
l’indique Battandier.
URGINEA Steinh.
=U. noctiflora= Batt. et Trab. in _Assoc. fr. av. des sc._ 505 (1893) ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 250.
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 634).
ORNITHOGALUM L.
=O. sessiliflorum= Desf. _Fl. atl._ I, 295 (1793).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocailleuse, alt. ca. 900 m. 10 mai
(n. 186).
MUSCARI Mill.
=M. comosum= Mill. _Gard. Dict._ ed. VIII, n. 2 (1768) = _Hyacinthus
comosus_ L. _Sp. pl._ 318 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, sous les buissons du sommet,
alt. 2000 m. 16 mai (n. 273).
ASPARAGUS L.
=A. stipularis= Forsk. _Fl. alg.-arab._ 72 (1775) ; Bonn. et
Barr. _Cat. Tun._ 420 = _A. horridus_ L. f. _Suppl._ 203 (1781) ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 49.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, dans les parois de rochers du versant
S.-E. au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1800 m. 2 juin
(n. 606).
=A. albus= L. _Sp. pl._ 314 (1753).
Hab. : Oran, rochers du vieux Saïda, alt. ca. 950 m. 10 mai (n. 121).
RUSCUS L.
=R. aculeatus= L. _Sp. pl._ 1041 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E. dans une fente d’un rocher
surplombant, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 362) ; id. Djebel Morghad,
rochers ombreux sur l’arête, versant N., alt. ca. 1950 m. 25 mai
(n. 482).
=IRIDACEÆ=
IRIS L.
=I. Xiphium= L. _Sp. pl._ 40 p.p. (1753) ; Ehrh. _Beitr._ VII, 139
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ II, 42 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 396.
Hab. : Oran, au N. d’Aïn Sefra, dans le sable près d’un oued
à sec, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 407).
=I. Sisyrinchium= L. _Sp. pl._ 40 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, au bord de l’oued, alt. ca. 250 m. 10 mai
(n. 107).
=ORCHIDACEÆ=
OPHRYS L.
=O. apifera= Huds. _Fl. angl._ I, 340 (1762) var. =Muteliæ= Mutel
in _Ann. sc. nat._ ser. 2, III, 243, t. 8 b, f. 2 (1835) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ II, 24.
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 72).
SERAPIAS L.
=S. occultata= Gay in _Ann. sc. nat._ ser. 2, VI, 110 (1836).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 88).
DICOTYLEDONEÆ
=SALICACEÆ=
POPULUS L.
=P. alba= L. _Sp. pl._ 1034 (1753) var. =subintegerrima= Willk. et
Lang. _Prod. fl. hisp._ I, 233 (1861) = _var. integrifolia_ Ball
_Spic._ in _Journ. linn. soc._ XVI, 668 (1878).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa sur le Djebel Aïssa, alt. ca. 1600 m. 20 mai
(n. 328).
=FAGACEÆ=
QUERCUS L.
=Q. lusitanica= (e sect. _Lepidobalanus_ et subsect. _Gallifera_)
Lam. _Dict._ I, 719 (1783) ; Boiss. _Fl. or._ IV, 1166 = _Q. Mirbeckii_
Dur. ap. Duchartre _Rev. bot._ II, 426 (1846) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 820 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 391 = _Q. infectoria_ Oliv. _Voy._
I, 252 (1801).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 67).
=Q. Ilex= L. _Sp. pl._ 995 (1753) var. =Ballota= A. DC. _Prod._ XVI,
II, 39 = _Q. Ballota_ Desf. in _Mem. acad. sc. Paris_ 394 (1790).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet, formant des
buissons de 1 m., alt. 2000 m. 16 mai (n. 268) ; id. Ras Chergui,
à mi-côte, formant de petits arbres de 2-4 m., alt. ca. 1600 m. 16
mai (n. 269) ; Djebel Aïssa versant S.-E. alt. ca. 1800 m. 19 mai
(n. 361) arbre de 2-4 m. à feuilles peu dentées et parfois entières.
=URTICACEÆ=
PARIETARIA L.
=P. officinalis= L. _Sp. pl._ 1052 (1753) ; Boiss. _Fl. Or._
IV, 1149 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 811 = _P. erecta_ Koch et
Mert. _Deutsch. Fl._ I, 825 (1823) ; Murb. _Contr._ III, 19.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, rochers près de la mer,
2 mai (n. 16).
Var. =judaica= Hochr. = _P. judaica_ L. _Sp. pl._ ed. II, 1492 =
_P. diffusa_ Mert. et K. _Deutsch. Fl._ I, 827 = _P. officinalis_
var. _diffusa_ Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 8).
=SANTALACEÆ=
OSYRIS L.
=O. alba= L. _Sp. pl._ 1022 (1753).
Hab. : Oran, arête du Djebel Morghad, alt. ca. 1950 m. 25 mai
(n. 504).
=BALANOPHORACEÆ=
CYNOMORIUM Micheli in L.
=C. coccineum= L. _Sp. pl._ 970 (1753).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, alt. ca. 1200 m. 18 mai
(n. 311).
_Obs._ — Les indigènes le mangent en salade.
=POLYGONACEÆ=
RUMEX L.
=R. thyrsoides= Desf. _Fl. atl._ I, 321 (1898).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 125).
=R. tingitanus= L. _Syst._ ed. X, 991 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I,
775 var. =lacerus= Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sur la dune, alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 537).
=R. vesicarius= L. _Sp. pl._ 336 (1753) ; Murb. _Contr._ III, 10.
Hab. : Oran, pentes rocailleuses en montant au télégraphe optique du
Djebel Aïssa, alt. ca. 1500 m. 2 juin (n. 570) et en grand nombre
dans les rochers près de Aïn el Hadjej à 1000 m. à peine,
où elle fut récoltée par Bonnet et Maury (var. _planivalvis_
Murb.) conjointement avec le _R. simpliciflorus_ M.
=CHENOPODIACEÆ=
POLYCNEMUM L.
=P. Fontanesii= Dur. et Moq. in DC. _Prod._ XIII, II, 335 (1849) ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 759.
Hab. : Oran, rocailles près du télégraphe optique du Djebel Aïssa,
alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 578) ; Faidjet el Betoum, steppe d’alfa
au pied du Djebel Morghad, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 433).
CHENOPODIUM L.
=C. murale= L. _Sp. pl._ 219 (1752) var. =microphyllum=
Boiss. _Fl. or._ IV, 903.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, sous les arbres de
l’oasis, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 288).
=C. foliosum= Asch. et Græbn. _Fl. Nordostdeutsch._ 282 (1898-99)
= _Blitum virgatum_ L. _Sp. pl._ 4 (1753) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 754 [non = _C. virgatum_ Thunb. ex Japon.]
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum dans le
sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 443).
Var. =minus= Asch. et Gr. l.c. = _Blitum virgatum_ var. _minus_
Moquin in DC. _Prod._ XIII, II, 83 (1849).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., clairière à mi-côte
alt. ca. 1800 m. 29 mai (n. 401).
ATRIPLEX L.
=A. parvifolius= Lowe _Prim._ 16 (1831) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 757 = _A. mauritanicus_ Boiss. et Reut. _Pug._ 106 (1852) =
_A. alexandrinus_ Boiss. _Fl._ IV, 914 (1879) = _A. palestinus_
Boiss. _Diagn. or._ ser. 1, XII, 96 (1853).
Hab. : Oran, Le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai
(n. 183) ; id. rochers de l’oued près de l’oasis de Tiout,
alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 552).
BASSIA All.
=B. muricata= All. _Misc. taur._ III, t. 4 = _Salsola muricata_
L. _Mant._ 24 = _Kochia muricata_ Schrad. _Neu. Journ._ III, 3, 86 =
_Echinopsilon muricatum_ Moq. in DC. _Prod._ XIII, 134 ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 758, etc.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sable de la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai
(n. 197).
SUÆDA Forsk.
=S. vermiculata= Forsk. _Fl. æg.-arab._ 70 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 761.
Hab. : Oran, Duveyrier, steppe sablonneux près de l’oued,
alt. ca. 800 m. 4 juin (n. 614).
=S. fruticosa= Forsk. _Fl. æg.-arab._ 70 = _Salsola fruticosa_
L. _Sp. pl._ 2. ed. 324.
Hab. : Oran, oasis de Tiout, rochers au-dessus de l’oued,
alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 558).
HALOXYLON Bunge
=H. articulatum= Bunge in _Act. hort. petrop._ VI, 439 ;
Boiss. _Fl. or._ IV, 949 = _Caroxylon articulatum_ Moq. ap. DC. _Prod._
XIII, II, 175 = _Salsola articulata_ Cav. _Ic._ III, t. 284 [non
Forsk.]
Var. =scoparium= Hochr. = _H. scoparium_ Pomel _Nouv. Mat._ 335 =
_H. articulatum_ var. Reut. in Hb. Boiss.
Hab. : Oran, oasis de Tiout, rochers au-dessus de la source
alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 556).
SALSOLA L.
=S. Kali= L. _Sp. pl._ 222 (1753) var. =Tragus= Moq. in DC. _Prod._
XIII, II, 187 (1849) ; Boiss. _Flor. or._ IV, 954 (1879) = _S. Tragus_
L. _Cent. Pl._ II, 13.
Hab. : Oran, environs immédiats d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 30
mai (n. 521).
ANABASIS L.
=A. articulata= Moq. ap. DC. _Prod._ XIII, II, 212 = _Salsola
articulata_ Forsk. _Fl. æg.-arab._ 55.
Hab. : Oran, El Archaïa près Mecheria, dans le sable, alt. ca. 1200
m. 11 mai (n. 179), et répandue dans les dépressions.
=A. aretioides= Moq. et Coss. in _Bull. Soc. bot. Fr._ IX, 299 (1862)
= _Noæa aretioides_ Moq. et Coss. ap. Bourgeau _Pl. alger. exsicc._
n. 20 a. (1856).
Hab. : Oran, Faidjet et Betoum steppe sablonneux, alt. ca. 1200 m. 24
mai (n. 420), et répandu à Mograr, Djenien bou Rezg, Duveyrier.
_Obs._ — Cette plante très singulière forme des mammelons
hémisphériques irrégulièrement disséminés sur la plaine nue
et ressemblant de loin à de grosses taupinières dont le dessin de
Cosson l.c. ne donne qu’une idée fort inexacte. Cette plante est
appelée par les soldats de la région le « champignon du désert »
=CARYOPHYLLACEÆ=
SILENE L.
=S. conica= (e sect. _Conosilene_) L. _Sp. pl._ 418 (1753) ;
Rohrb. _Monogr._ 81.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, clairière sur le col dans les bois de
chênes-verts, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 387 et 388).
_Obs._ — Le n. 387 est la forme typique, et le n. 388 est une
plante uniflore à entre-nœuds beaucoup moins proéminents, mais dont
nous ne saurions faire une variété. Dans les herbiers, nous avons
vu en effet cette forme provenant de tous les points de l’aire
de l’espèce. Ce sont plutôt des spécimens mal développés et
cela tient, dans le cas particulier, à ce qu’ils vivaient sur la
lisière de la clairière à l’ombre d’un chêne.
=S. gallica= (e sect. _Cincinnosilene_) L. _Sp. pl._ 417 (1753) =
_S. quinquevulnera_ L. l.c. = _S. anglica_ L. l.c., etc. [De syn. vide
Rohrbach _Monogr. Silen._ 97 (1868)].
Hab. : Environs d’Alger : Fort de l’Eau, 2 mai (n. 20) ; Pointe
Pescade, ravin. 5 mai (n. 70).
_Obs._ — Nous avons hésité à appeler cette espèce
_S. quinquevulnera_, car les deux noms sont contemporains et,
d’après l’art. 35 des Lois de la Nom., lorsqu’on réunit deux
espèces de ce genre, l’auteur de la réunion choisit le nom. Or,
à notre connaissance, le premier auteur qui établit cette synonymie
fut Bentham [_Cat. pl. Pyrénées_ 122 (1826)] et il conserve comme
nom d’espèce _S. quinquevulnera_ ; il a été suivi en cela par
Chaubard _Fl. Pelop._, p. 27 (1838). Mais tous les auteurs subséquents
ont adopté le terme _S. gallica_, témoin Grenier et Godron _Fl. Fr._
I, 206 ; Burnat _Fl. Alp. marit._ I, 200 ; Boiss. _Fl. or._ I, 590 ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 132 ; Bonnet et Barr. _Cat. Tun._ 52 ;
Rohrb. _Monogr. Silene_ 96 ; Rouy et Fouc. _Fl. Fr._ III, 116 ;
Murbeck _Contr._ I, 27 ; Pax in Engl. et Pr. _Nat. Pf. fam._ III,
1, 6, 71, etc. Ce nom est fort connu et l’autre ne l’est pas du
tout. En outre, comme dans tous les cas pareils, il est difficile
d’affirmer qu’il n’y ait pas eu, avant Bentham, un floriste
ou un observateur quelconque qui aurait établi la même synonymie
en conservant le nom de _S. gallica_. Par conséquent, vu ce léger
doute et considérant que la clarté n’a rien à y perdre mais tout
à y gagner, dans ce cas nous conservons le nom le plus connu (voir
Lois de la Nom., art. 3 et son comm. ainsi que le comm. de l’art. 4).
=S. tridentata= (e sect. _Cincinnosilene_) Desf. _Fl. atl._ I, 349 ;
Bonnet et Barr. _Cat. Tun._ 52 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 130 ;
Rohrb. _Monogr. Silene_ 99.
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocailleuse, alt. ca. 900 m. 10 mai
(n. 149).
=S. nocturna= (e sect. _Cincinnosilene_) L. _Sp. pl._ 416 (1753)
var. =genuina= Rohrb. _Monogr. Silene_ 100 (1868).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocailleuse, alt. ca. 900 m. 10 mai
(n. 150), et répandu au N. des hauts plateaux.
Var. =permixta= Rohrb. _Monogr. Silene_ 101 (1863) = _S. permixta_
Jord. _Pug. pl. nov._ 32 (1852) ; Willk. _Ic._ t. 50.
Hab. : Oran, plaine rocailleuse entre le Djebel Mekter et les rochers
de Mograr, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 664).
_Obs._ — Notre plante coïncide exactement avec la planche de
Willkomm, et la présence de cette plante dans l’Extrême-Sud nous
fait croire qu’elle a dû être méconnue probablement dans le Tell,
car elle n’est indiquée qu’en France et en Espagne.
=S. imbricata= (e sect. _Cincinnosilene_) Desf. _Fl. atl._ I, 349 ;
Rohrb. _Monogr._, p. 109.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued, 4 mai (n. 48).
=S. colorata= (e sect. _Cincinnosilene_) Poir. _Voy. en Barb._ 163
(1789) ; Rohrb. _Monogr._ p. 114. = _S. bipartita_ Desf. _Fl. atl._
I, 352, t. 100 (1798) ; Boiss. _Fl. or._ I, 597.
Var. =pteropleura= Coss. in Bourg. _Pl. Alg. exsicc._ n. 224 (1856)
= _S. pteropleura_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 134.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au pied de la montagne,
alt. ca. 1150 m. 16 mai (n. 266) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E.,
rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 382).
_Obs._ — Cette variété qui n’est connue qu’à El Abiod
(Cosson) à Djelfa (Reboud) et à Boghar (Debeaux in Billot) est fort
intéressante, car elle se relie par des formes intermédiaires au
type de Poiret. Notre n. 266 serait une de ces formes. En outre, comme
le remarque avec raison Boissier (_Fl. or._ I, 597), les spécimens
vivant à de hautes altitudes ont des feuilles linéaires, tandis
que ceux qui vivent dans les sables maritimes les ont obovées. Cela
est vrai aussi pour notre variété, en ce sens que le n. 382 est
_stenophylle_, tandis que le n. 266, récolté dans le voisinage
immédiat de la dune, a des feuilles très larges. Il semble donc que
ce ne soient pas seulement les sables maritimes, mais la présence
du sable pur et simple qui implique l’élargissement des feuilles.
A relever aussi cette indication de Rohrbach [in _Linnæa_ XXXVI, II,
259 (1869)], d’après une lettre du Dr Marcucci : « Intéressant
ist das massenhafte Auftreten einer kleinen etwa 15 cm. hohen 1-3
blütigen Form bei Limbara nell Altipiana im nördlichen Sardinien
wo sie ganze Strecken weiss färbt ».
C’est absolument ce que nous avons observé pour notre n. 382 qui
répond exactement à la définition de l’auteur.
=S. rubella= (e sect. _Dichasiosilene_ sect. _Atocia_) L. _Sp. pl._
419 ; Rohrb. _Monogr._ 155.
Hab. : Oran, Aïn-el-Hadjar près Saïda, sur la voie ferrée,
alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 151).
=S. Battandierana= Hochr., sp. nov. (e sect. _Dichasiosilene_
sect. _Atocia_ Rohrb. _Monogr._, p. 71). — Annua. Caulis
erectus parvus simplex vel ± ramosus, inferne pilis longis,
albis, confervoideis vestitus, superne pilis brevibus recurvis
puberulo-tomentosus, eglandulosus. Folia obovata vel lanceolata, ut
rami superiores pilis brevibus recurvis puberula, integra, basin versus
margine ciliata, apice acuta, interdum mucronulata. Inflorescentia
dichotome ramosa, ramis dichasii subæqualibus, laxe corymbifera,
interdum pauci-, etiam bi-flora ; bracteæ anguste lanceolato-ovatæ,
margine ciliolatæ ; pedunculi ut caules puberuli, calyce
plerumque multoties breviores, raro subæquantes. Calyx tubulosus
(fructifer clavatus) pilis recurvis minutissimis puberulo-tomentosus,
eglandulosus, decem-nervius, nervis plerumque fuscescentibus, apice
non contractus, 5-dentatus, dentibus lobuli-formibus apice obtusis,
sinubus ± rotundatis, margine dense ciliatis. Corolla speciosa,
magna ; petalorum ungues ± exerti ; limbi rubri ad ½ vel ad ⅓
infer. 2-partiti, lobis ± angustis et spatulatis ; appendices
longæ, profunde bilobatæ, atro-purpureæ sed albo-marginatæ
tubum efformantes. Filamenta glabra ; stigmata 3. Carpophorum
capsulam æquans ; capsula ovoidea, calycem non superans. Semina
rotundato-reniformia brunnea, faciebus profunde excavata, striolata,
dorso profunde canaliculata. — Caules quos vidi 6-16 cm. alti. Folia
17 × 5 vel 11 × 3 vel 5 × 1 mm. longa et lata ; pedunculi 2-9
mm. longi vel etiam breviores ; calyx florifer 10-11 mm. longus et
fauce 2-3 mm. latus, lobis 1,5-1,75 mm. longis, basi ad 1 mm. latis ;
petalorum ungues ad 12-13 mm. longi, limbi ca. 5 mm. longi, ita
ut corolla ad 10-12 mm. in diam. lata fiat, appendices ad 1,5
mm. longi. Carpophorum 4 mm. longum ; capsula matura 5 mm. longa,
4-5 mm. lata.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, gazon au bord de la mer,
2 mai (n. 21).
_Obs._ — Nous avons hésité longtemps à considérer cette plante
comme espèce distincte, mais elle se différencie par des caractères
si importants des espèces voisines que nous ne pouvons l’identifier
à aucune.
Elle se rapproche le plus du _S. rubella_ qui en diffère cependant
par son calice à nervures peu visibles, par l’absence totale de
ces longs poils sinueux (zottig) à la base de tiges, par ses lobes
calicinaux moins longs et plus larges, enfin par sa corolle beaucoup
plus petite. On peut aussi comparer notre espèce au _S. fuscata_, mais
ce dernier est toujours glanduleux-visqueux alors que nous n’avons
jamais observé de glandes sur aucune partie de notre plante. En
outre, le _S. fuscata_ a ses pétales beaucoup moins lobés. Ces deux
caractères séparent donc notre espèce du _S. fuscata_ et à plus
forte raison du _S. tunetana_ Murb. Enfin, notre espèce diffère du
_S. Pseudo-Atocion_ dont les dents calicinales sont aiguës acuminées.
=Silene oranensis= Hochr., sp. nov. (e sect. _Dichasiosilene_ et
ser. _Leiocalycinæ_ Rohrb.). — Annua. Caulis simplex, superne
ramosus, glaberrimus, sed parte superiore internodii cujusque
viscosissimus. Folia anguste lanceolata vel linearia, acuta, integra,
glabra, margine scabra. Inflorescentia laxa, iteratim dichotome
ramosa ; dichasii rami æquales, vel paululum inæquales ; bracteæ
lineares dorso ± viscosæ ; pedunculi longi, viscosi. Calyx 10-venosus
nervis viridibus, vix anastomosantibus, intus extusque viscosus,
umbilicatus, apice ± contractus, 5-lobus ; lobis ovatis, obtusis,
margine late albo-membranaceis. Corolla minima ; petalorum ungues
liberi, non exserti ; limbi breves, lineares, erecti, apice bilobati,
albi ; appendices minimæ, luteo-virides, truncato-bidentatæ. Stamina
10 (5 longiora) ; filamenta glabra. Capsula immatura oblonga, apice
tuberculis quasi nectariis sessilibus coronata, basi pedicellata ;
pedicellus capsula æquilongus. Styli 3. Semina matura non vidi.
Caulis ca. 20 cm. altus, radix ca. 5 cm. longa. Folia adulta 2-2,7
cm. longa et 0,3-0,4 cm. lata, folia superiora vel bracteæ 0,5-1
cm. longa 0,1-0,05 cm. lata ; pedunculi 1-2 cm. longi ; pedicelli
supra bracteam ultimam 0,1-0,2 cm. longi. Calyx 0,8 cm. longus apice
0,25 cm. latus ; dentes 0,1 cm. longi et basi 0,125 cm. lati ; petala
vix 1 cm. longa, limbi dentes 0,05-0,1 cm. longi, ligula ca. 0,075
cm. longa vel minor. Capsula immatura 0,25 cm. longa, carpophorum
ca. totidem longum.
Hab. : Oran, rochers herbeux du versant N. du Djebel Aïssa, au delà
du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 602).
_Obs._ — Cette espèce dont nous n’avons malheureusement qu’un
seul échantillon, est nettement distincte du _S. muscipula_, par ses
fleurs blanches et fort petites, ses sépales obtus, ses pétales peu
émarginés et par la forme de la ligule de ces pétales. Ainsi qu’il
ressort d’une comparaison avec l’original[41], elle se distingue
aussi nettement de la sous-espèce _S. deserticola_ Murb. (_Contrib._
I, 34) par sa tige simple, ses fleurs incomparablement plus petites
et ses pétales dressés et relativement très petits. Néanmoins,
c’est dans le voisinage immédiat du _S. muscipula_ que doit
se classer notre espèce et elle ressemble particulièrement au
_S. deserticola_ par la forme de la ligule à peine émarginée et
par les tiges parfaitement glabres.
=S. amurensis= (e sect. _Botryosilene_ Rohrb. ser. _Italicæ_) Pomel
_Nouv. Mat._ 209 (1874).
Hab. : Oran, ravin d’Aïn Aïssa, à 50 km. d’Aïn Sefra, au bord
de l’oued sous les genévriers, alt. ca. 1400 m. 20 mai (n. 323) ;
Djebel Aïssa, versant S.-E., alt. ca. 1800 m., forêt de Pins,
sous-bois. 19 mai (n. 358).
_Obs._ — Cette espèce nous paraît être distincte du _S. italica_,
surtout par le calice qui est complètement glabre, tandis qu’il
est velu et glanduleux chez le _S. italica_. Néanmoins ce sont deux
espèces proche-parentes. Notre n. 323 est tout à fait dépourvu
d’anthocyane, son calice verdâtre présente des nervures
blanchâtres. Le n. 358, au contraire, a des tiges et des calices
brunâtres et les nervures du calice, en particulier, sont brunes.
DIANTHUS L.
=D. velutinus= Guss. _Ind. sem. hort. Boccad._ (1825) ; Williams in
_Journ. linn. soc. Lond._ XXIX, 466.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 5).
_Obs._ — Quelques échantillons très réduits de cette plante
nous porteraient à croire qu’elle est seulement une variété du
_D. prolifer_ L. Sur ces spécimens, en effet, on aperçoit à peine
huit ou dix poils glanduleux à l’un des entre-nœuds ; sur une de
nos plantes même, il n’y en a que des rudiments ; or ce caractère
seul serait absolument distinctif entre les deux espèces (voir Burnat,
_Fl. alp. mar._ I, 221).
=D. longicaulis= Ten. _Cat. hort. neap._ (1819), _app. alt._, p. 77 ;
_Fl. neap._ II, 379 (verisim. var. _D. Caryophylli_ L.).
Hab. : Oran, pied du Djebel Morghad, steppe pierreux, alt. ca. 1200
m. 24 mai (n. 461) ; Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique,
steppe, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 603) ; Djebel Mekter, versant sud,
bois de genévriers, alt. ca. 1600 m. 5 juin (n. 672).
=D. crinitus= Sm. in _Trans. Lin. Soc._ II, 300 (1794). _Forma inter_
var. =typicus= Sm. l.c. et v. =tomentellus= Boiss. _Fl. or._ I,
496, _intermedia_.
Hab. : Oran, monuments préhistoriques près d’Aïn Sefra, dans les
rochers, alt. 1050 m. 18 mai (n. 279) ; lit d’un oued desséché
près de Mograr Foukani, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 659).
_Obs._ — Nos plantes sont intermédiaires entre les deux variétés
précitées en ce sens qu’elles sont velues dans les entre-nœuds
et chez les feuilles inférieurs et complètement glabres dans leur
partie supérieure.
STELLARIA L.
=S. media= Cirill. _Char. Comm._ 36 (1784) = _Alsine media_
L. _Sp. pl._ 212 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse. 4 mai (n. 63) ; Oran,
Aïn-el-Hadjar près Saïda, voie ferrée, alt. ca. 1000 m. 11 mai
(n. 144).
CERASTIUM L.
=C. glomeratum= Thuill. _Fl. Par._ ed. II, 226 (I799) = _C. viscosum_
L. _Sp. pl._ 437 (1753) [non herb. sec. Smith] = _C. vulgatum_
L. herb. sec. Smith.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse. 3 mai (n. 62).
=C. echinulatum= Coss. et Dur. ex Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 148
(1888) ; Coss. et Dur. ined. ex Debeaux _Cat. Boghar._ in _Actes
soc. lin. Bordeaux_ XXIII (1860) nomen.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, clairière sur le col, alt. ca. 2000. 19
mai (n. 386).
_Obs._ — Cette plante très remarquable semble particulière à
notre région. Elle n’avait pas été retrouvée je crois depuis
qu’elle fut découverte près de Boghar.
ALSINE Wahlb.
=A. setacea= Mert. et Koch in Rœhl. _Deut. Fl._ III, 286 (1831)
= _Arenaria setacea_ Thuill. _Fl. Par._ 218 (1790) var. =genuina=
Boiss. _Fl. or._ I, 680.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin rocailleux amenant
à la source, rochers, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 241).
=A. geniculata= Hochr., comb. nov. = _Arenaria geniculata_
Poir. _Voy. Barb._ II, 166 (1789) = _Cherleria sedoides_
Forsk. _Cat. pl. æg._, p. 66 (1775) [non L. nec Sibth. et Sm. nec
Turcz.] = _Arenaria procumbens_ Vahl _Symb._ II[42], 50, t. 33
(1791) = _Aren. herniariifolia_ Desf. _Fl. atl._ I, 358 (1798) =
_Alsine procumbens_ Fenzl _Verbr. Alsin._ in tab. ap. p. 57 (1833) ;
Endl. _Gen._ n. 5227 (1836-40) ; Boiss. _Fl. or._ I, 671 (1867) =
_Rhodalsine procumbens_ Gay in _Ann. sc. nat._ ser. III, IV, 25 in
adnot. (1845).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide près
de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (303 _bis_) ; Oran, Saïda,
prairie rocheuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 120), forme réduite.
_Obs._ — Il est certain que, dans ce cas, le plus ancien binôme
concorde avec l’usage, mais le nom le plus ancien est sans conteste
celui de Vahl. Le nom de Forskal est encore plus ancien, mais c’est
un nom mort-né puisque Linné avait déjà utilisé ce binôme pour
une autre plante. En outre, il est à remarquer qu’il y a déjà
des _Arenaria_ et _Alsine sedoides_ s’appliquant à d’autres
espèces. De sorte que quand même les noms sont considérés comme
synonymes, créer un _Alsine sedoides_ serait augmenter encore la
confusion.
=A. campestris= Fenzl _Verbr. Alsin._ tab. ad p. 57 (1833) ;
Willk. _Ic._ 108, t. 70, = _Minuartia campestris_ L. _Sp. pl._ 89
(1753) ; Lœfl. _Iter. hisp._ [p. 117 in trad. 1766] (1758).
Hab. : Oran, Tafaroua au N. des hauts plateaux, sur la voie du chemin
de fer, alt. ca. 1100 m. 11 mai (n. 155).
_Obs._ — Cette espèce est _certainement_ distincte de l’_Alsine
(Minuartia) montana_ Fenzl, ainsi que l’indiquent Batt. et
Tr. (_Fl. Alg._ I, 155), mais il est deux caractères très distinctifs
qui ont été généralement omis par les auteurs.
C’est : 1o la glandulosité du calice que Willkomm représente
exactement dans sa planche et 2o la forme subulée des familles
qu’aucun auteur n’a relevée. En effet, chez notre plante, les
feuilles sont trinerviées à la base et aciculaires sans qu’aucune
nervure soit visible dans les deux tiers supérieurs. Au contraire,
chez l’_A. montana_, les feuilles sont plus larges et les trois
nervures sont distinctes jusqu’au sommet, elles sont ordinairement
sous-nerviées à la base et le calice est dépourvu de glandes.
Il nous semble que ces deux plantes, telles que nous les admettons,
correspondent bien à l’idée que s’en faisait Lœfling, car
la planche de ce dernier indique bien chez le _M. montana_ la forme
caractéristique des feuilles comme nous l’avons relatée. Le port
plus ramassé et la dimension ordinairement plus restreinte de ce
végétal sont également indiqués par la planche de Lœfling.
ARENARIA L.
=A. serpyllifolia= L. _Sp. pl._ 423 (1753) var. =tenuior= Koch _Syn._,
p. 128 (1837) = _A. serpyllifolia_ var. _leptoclados_ Reich. _Ic._ V,
t. 216, n. 4941 β. (1841) = _A. leptoclados_ Guss. _Fl. sic. syn._
II, 824 (1843) ; Boiss. _Fl. or._ I, 701 (1867) ; Murb. _Contrib._
I, 36 (1897).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, le long du chemin de la
source, dans les rochers, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 257) ; Oran,
Djebel Morghad, rochers ombreux près de l’arête, versant N.-W.,
alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 487).
_Obs._ — Il est matériellement impossible de séparer
l’_A. serpyllifolia_ var. _leptoclados_ Reich. comme espèce
distincte de l’_A. serpyllifolia_. Or, le nom de variété le
plus ancien est sans conteste celui de Koch. Si même on voulait
conserver cette plante comme espèce distincte, il faudrait l’appeler
_A. tenuior_ Gürke.
En outre, il convient de remarquer que l’_A. leptoclados_ Guss. est
la même plante que l’_A. leptoclados_ Boiss. et non une plante
différente comme on pourrait le croire d’après l’_Index Kew._
SPERGULARIA Pers.
=S. diandra= Heldr. et Sart. _Herb. græc. norm._ n. 492 (1855)
= _Arenaria diandra_ Gussone _Prod. fl. sic._ I, 515 (1827) =
_Spergula diandra_ Murb. _Contrib._ I, 44 (1897) = _Lepigonum
salsugineum_ Kindb. _Syn. Lepig._ 7 (1856) = _Arenaria salsuginea_
Bunge ap. Ledeb. _Fl. alt._ II, 163 (1880).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum,
sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 436).
=S. media= Pers. _Syn._ I, 504 = _Tissa media_ Dumort. ex Pax in
Engler _Nat. Pflanzf._ III, I, 1 b, 85 (gen. _Tissa_ prescrit).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terre humide près de la
source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 303).
_Obs._ — Nous n’avons pas étudié de près et comparativement
les deux genres _Spergula_ et _Spergularia_ ; mais les arguments
donnés par Murbeck ne nous paraissant pas absolument péremptoires,
nous conserverons ces deux genres admis depuis longtemps.
TELEPHIUM L.
=T. Imperati= L. _Sp. pl._ 338 (1753).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable
humide près des lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 446).
POLYCARPON L.
=P. Bivonæ= Gay in Duch. _Rev. bot._ II, 372.
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur Aïn Sefra, chemin de la source dans
les rochers, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 223) ; Djebel Aïssa versant
S.-E. dans la forêt de pins, alt. ca. 1780 m. 19 mai (n. 350).
GYMNOCARPOS Forsk.
=G. fruticosus= Pers. _Syn._ I, 262 (1805) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I,
167 ; Boiss. _Fl. or._ I, 747 ; Murb. _Contr._ I, 50 = _G. decandrum_
(_sic_) Forsk. _Fl. æg.-arab._ 65, t. 10 (1775) = _Trianthema
fruticosa_ Vahl _Symb._ I, 32 (1790).
Hab. : Oran, désert pierreux entre Tiloula et Aïn Sefra, en grande
quantité, alt. ca. 1150 m. 18 mai (n. 287).
_Obs._ — Comme Murbeck, nous admettons le nom de Persoon, de
préférence à celui de Forskal, qui consacre une inexactitude
(art. 60 al. 3 des Lois de la nomenclature).
PARONYCHIA Juss.
=P. capitata= Lam. _Fl. fr._ III, 229 (1778) = _Illecebrum capitatum_
L. _Sp. pl._ 299 (1753) = _P. nivea_ DC. in _Dict. Encycl._ V, 25
(1804).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet dans les fentes de
rochers, alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 248) ; Djebel Morghad, rochers
ombreux, douar des Ouled Chami, alt. ca. 1900 m. 25 mai (sine num.).
=P. argentea= Lam. _Fl. fr._ III, 230 = _Illecebrum Paronychia_
L. _Sp. pl._ 206 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer. 2 mai
(n. 33).
=P. Cossoniana= Gay ex Webb in Balansa _Pl. d’Alg. exsicc._
n. 1002 ; Coss. in _Bull. soc. bot. Fr._ IV, 486 (1857) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 166 (1888) = _Herniaria Cossoniana_ J. Gay in
Balansa _Pl. d’Alg. exsicc._, n. 708 (1852).
Hab. : Oran, Duveyrier, sommet du Raz ed Dib dans les fentes de
rochers, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 625).
_Obs._ — Gay a créé cette espèce sous le nom de _Herniaria
Cossoniana_ et, si nous ne nous trompons pas, c’est Webb qui a
transféré le premier cette espèce dans le genre _Paronychia_ ;
comme il l’a fait dans un exsiccata connu à étiquettes imprimées
et datées, ce nom doit être valable.
HERNIARIA L.
=H. mauritanica= Murbeck _Contrib._ I, 47 (1897) = _H. fruticosa_
var. Balansa _Pl. Alg. exsicc._ n. 585 (1852) = _H. Fontanesii_
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 168 (1888) [non Gay in Duchartre _Rev. bot._
II, 371 (1846)].
Hab. : Oran, Le Kreider, sur les hauts plateaux, dans le sable,
alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 166).
=H. cinerea= DC. _Fl. fr._ V, 375 (1815) = _H. annua_ Lag. _Gen. et
sp._ 12 (1816).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source, dans les
pierres, alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 261) ; Faidjet el Betoum, sous
un rocher près de Bellef-Louffa, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 422) ;
Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide sous
les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 447).
=H. glabra= L. _Sp. pl._ 218 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux à l’orée
de la forêt de pins, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 349).
=RANUNCULACEÆ=
DELPHINIUM L.
=D. pubescens= DC. _Fl. Fr._ V, 641.
Hab. : Oran, steppe sablonneux à environ 10 km. au N. d’Aïn Sefra,
alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 409), répandu ailleurs dans la plaine.
=D. Balansæ= Boiss. et Reut. in Boiss. _Diagn._ fasc. 2, n. 5., p. 12.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant N., au delà du télégraphe
optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 583).
CLEMATIS L.
=C. Flammula= L. _Sp. pl._ 544 (1753) var. =cæspitosa= Reich. _Ic._
IV, n. 4666 (1840) = _C. cæspitosa_ Scop. _Fl. carn._ 2, vol. I,
389 (1772) = _C. Flammula_ var. _genuina_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I,
4 (1888).
Hab. : Oran, versant N. du Djebel Aïssa, rochers au delà du
télégraphe optique, alt. ca. 1750 m. 2 juin (n. 582).
RANUNCULUS L.
=R. macrophyllus= Desf. _Fl. atl._ I, 437 (1798-1802)
var. =macrophyllus= Hochr., comb. nov. = _R. palustris_
L. var. _macrophyllus_ Coss. _Comp._ I, 28.
Hab. : Oran, Aïn Aïssa près Aïn Sefra, terrain marécageux,
alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 331).
_Obs._ — Le _R. palustris_ L. sec. Rees _Cycl._ est une plante
douteuse et l’espèce que l’on avait toujours désignée sous
ce nom doit porter celui de _R. macrophyllus_ Desf., ainsi que l’a
démontré Freyn (_Flora_ 1880, 220). Les variétés que nous admettons
doivent donc être transférées dans l’espèce de Desf. Nous aurons
à côté de la forme déjà mentionnée, la var. =procerus= Hochr.,
comb. nov. = _R. palustris_ var. _procerus_ Coss. _Comp. atl._ =
_R. procerus_ Moris _Fl. Sard._ I, 45.
CERATOCEPHALUS Mœnch
=C. falcatus= Pers. _Syn._ I, 341 = _Ranunculus falcatus_
L. var. _incurvus_ Boiss. _Fl. or._ I, 58 = _C. incurvus_
Stev. _Bull. soc. Mosc._ XXI, II, 269 (1848) = _C. incanus_ Batt. et
Tr. _Fl. alg._ I, 6 (1888) sphalmate.
Hab. : Oran, Ras Chergui, chemin de la source, pierres, alt. ca. 1550
m. 16 mai (n. 219).
ADONIS L.
=A. æstivalis= L. _Sp. pl._ ed. II, 771.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, dans une clairière du bois de
chênes-verts, couvrant le col. alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 390).
_Obs._ — C’est une forme identique à certains exemplaires du
Valais. J’ai noté cette plante également dans la même région
sur une clairière à 1650 m.
Var. =provincialis= Hochr., comb. nov. = _A. dentata_
var. _provincialis_ DC. _Syst._ I, 224 (1818) = _A. æstivalis_
var. _squarrosa_ Boiss. _Fl. or._ I, 18 (1867) = _A. æstivalis_
var. _dentata_ Cosson. _Comp. atl._ II, 12 (1883-87) = _A. squarrosa_
Stev. in _Bull. soc. Mosc._ II, 272 (1848) ; [non = _A. dentata_
Delile _Fl. Eg._ (1812) qui est l’_A. microcarpa_ DC.].
Hab. : Oran, Mir Abd-el-Kader, entre Saïda et le Kreider, alt. 1078
m. 11 mai (n. 184) et répandu le long de la voie ferrée jusqu’à
Méchéria.
_Obs._ — Cette forme très typique est très répandue sur les
hauts plateaux de la province d’Oran. Elle a été incorrectement
nommée par plusieurs auteurs. Au point de vue de la synonymie,
nous nous rattachons absolument à ce qu’en dit Cosson dans son
_Compendium_ ; mais si l’_A. dentata_ Delile type (appelé par
DC. var. _orientalis_) est synonyme de l’_A. microcarpa_ DC., on
ne saurait reprendre le nom de Delile pour notre variété ; il faut
donc avoir recours au nom de la var. candollienne : _provincialis_
qui est de beaucoup le nom le plus ancien, puisque l’_A. squarrosa_
ne date que de 1843.
D’autre part, si le nom de l’_A. dentata_ Del. type, doit être
retiré de la synonymie de l’_A. æstivalis_, il doit être rangé
parmi les synonymes de l’_A. microcarpa_ DC., comme le fait Cosson,
à titre de variété.
Mais alors le nom de Delile (1812) étant de beaucoup antérieur au
nom de DC., il en résulte que le nom de Delile doit être appliqué
à l’espèce collective et le nom de DC. appliqué à la variété
qui fut la forme type de l’_A. microcarpa_. Il y aurait donc :
=A. dentata= Del. _Fl. Eg._ t. 522 (1812) = _A. microcarpa_ DC. _Syst._
I, 224 (1818) et syn. — α. var. =orientalis= DC. _Syst._ I, 224 =
_A. dentata_ Del. sensu str. = _A. microcarpa_ var. _dentata_ Coss. et
Kral. in _Bull. soc. bot. Fr._ IV, 55 (1857). — β. var. =microcarpa=
Hochr., comb. nov. = _A. microcarpa_ DC. l.c. sensu stricto.
=BERBERIDACEÆ=
BERBERIS L.
=B. australis= Hochr., comb. nov. = _B. vulgaris_ L. var. _australis_
Boiss. _Voy. bot. Esp._ I, 15 (1839) excl. syn. = _B. hispanica_
Boiss. et Reut. _Pug. pl. afr._ 3 (1852).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers buissonneux près du sommet,
alt. ca. 2000 m. 25 mai (n. 510).
_Obs._ — Le nom de la variété créée par Boissier en 1839,
a évidemment la priorité et doit être conservé. On peut en outre
remarquer que l’expression de _australis_ s’applique mieux à cette
espèce qui habite l’Espagne, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie,
que le nom trop restreint de _hispanica_.
Boissier a déjà observé dans son _Voy. en Esp._ l.c. que cette
espèce est souvent accompagnée du _Geum heterocarpum_ qui croit
à son ombre. C’est une association exactement semblable que nous
avons observée au sommet du Djebel Morghad.
=PAPAVERACEÆ=
PAPAVER L.
=P. somniferum= L. _Sp. pl._ 726 (1853) var. =setigerum= Webb _Can._
I, 58 (1836-47) = _P. setigerum_ DC. _Fl. fr._ V, 585 (1815) =
_P. somniferum_ var. _nigrum_ DC. _Fl. fr._ IV, 633 ex Cosson
_Comp. atl._ II, 62 (1883-87).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, près d’Aïn Sefra, petite prairie sèche,
alt. ca. 1500 m. 19 mai (n. 333) ; Djebel Aïssa, pentes herbeuses du
versant N., au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin
(n. 601).
_Obs._ — En réalité, DC. _Fl. fr._ IV, 633 a créé non pas une
var. _nigrum_ mais une var. β, anonyme, dont la diagnose est :
« semine nigro ». Le nom repris par Cosson n’a donc aucune
valeur. S’il en avait une, il devrait primer la var. _setigerum_,
puisqu’il est dans le corps de l’ouvrage, tandis que cette
dernière figure au Supplément.
GLAUCIUM Juss.
=G. corniculatum= Curtis _Fl. Lond._ 6, t. 32 (1772-98) = _Chelidonium
corniculatum_ L. _Sp. pl._ 724 (1753) = _G. phœniceum_ Crantz
_Stirp. austr._ ed. I, fasc. II, 133 (1763) var. =phœniceum=
DC. _Syst._ II, 96 (1821) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 22.
Hab. : Oran, steppe à l’entrée du ravin d’Aïn Aïssa,
alt. ca. 1300 m. 20 mai (n. 320).
_Obs._ — Nous pouvons remarquer ici encore à propos de cette
espèce, dont le nom est fort connu, que les partisans du plus ancien
binôme devraient adopter le nom inusité de Crantz. MM. Rouy et
Foucaud, quoique partisans de cette méthode du plus ancien binôme,
ont conservé le nom de Curtis dans leur _Flore de France_. M. Burnat,
_Fl. des Alpes mar._ I, 62, quoique d’un avis opposé, a repris le
nom de _G. phœniceum_, par inadvertance probablement, ayant négligé
le nom de Linné.
=G. luteum= Scop. _Fl. carn._ I, 369.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, 2 mai (n. 83).
FUMARIA L.
=F. officinalis= L. _Sp. pl._ 700 (1753) var. =scandens=
Reich. _Ic. germ._ III, n. 4454 (1838-39) ; Batt. et Tr. _Fl. alg._
I, 28 (1888) = _F. officinalis_ var. _banatia_ Hausskn. in _Flora_
(1873), p. 422 p.p.
Hab. : Oran, Saïda dans une haie au bord de la route, alt. ca. 850
m. 10 mai (n. 106).
_Obs._ — C’est par erreur que Battandier attribue cette variété
à Hammar dont l’ouvrage date de 1857 et qui cite lui-même
Reichenbach. C’est à tort aussi que Haussknecht débaptisa cette
variété pour l’appeler _banatia_.
=F. densiflora= DC. _Cat. hort. monsp._ 113 ; DC. _Syst._ et _Prod._
p.p. = _F. micrantha_ Lagasca _Elench. matrit._ 21 (1816).
Hab. : Oran, Ras Chergui, à mi-côte sur terrain rocheux,
alt. ca. 1600 m., 16 mai (n. 256).
_Obs._ — Voir au sujet de la synonymie : Ascherson in _Verh. des
bot. Ver. Brandenburg_ 1863, p. 223 ; Haussknecht in _Flora_ 1873,
p. 507 ; Cosson _Comp. atl._ II, 85.
=F. capreolata= L. _Sp. pl._ 701 (1753) var. =intermedia= Hausskn. in
_Flora_ (1873) 541, p. 69 du tiré-à-part.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord d’une haie,
2 mai (n. 18).
_Obs._ — Cette forme était connue seulement au fort l’Empereur
au-dessus d’Alger par la plante de Fauché que nous avons vue dans
l’Hb. Boissier, qui est identique à la nôtre et qui a servi à
la description de Haussknecht.
=F. spicata= (e sect. _Platycapnos_) L. _Sp. pl._ 700 (1753) =
_Platycapnos spicatus_ Bernh. in _Linnæa_ VIII, 471 (1833).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, pente rocailleuse et sèche près du
télégraphe optique, alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 573).
=CRUCIFERÆ=
LEPIDIUM L.
=L. subulatum= L. _Sp. pl._ 644 (1753) ; Cosson _Comp._ I, 266.
Hab. : Oran, hauts plateaux, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950
m. 11 mai (n. 160).
BISCUTELLA L.
=B. lyrata= L. _Mant._ 254 var. =algeriensis= Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 38 = _B. algeriensis_ Jordan _Diagn._ I. 318.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, partout, 4 mai (n. 7).
_Obs._ — On peut encore faire rentrer le _B. lyrata_ dans le
_B. didyma_ L. à titre de variété, mais alors il importerait de
conserver le nom de var. _lyrata_ au lieu de var. _raphanifolia_
Coss. _Comp._ II, 286.
THLASPI L.
=T. perfoliatum= L. _Sp. pl._ 641 (1753) = _T. Tineanum_ Huet du
Pav. _Pl. sic. exs._ (1855) = _T. Tinnœanum_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 40, sphalmate.
Hab. : Oran, Ras Chergui, à mi-côte, au bord du chemin pierreux,
alt. ca. 1500 m. 16 mai (n. 235) ; Djebel Morghad, rochers ombreux
de l’arête versant N.-O., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 485).
_Obs._ — Nous croyons avec Cosson (_Comp._ 1, 250) que
le _T. Tineanum_ ne constitue pas même une variété du
_T. perfoliatum_. Dans notre région cependant on observe une
variation, due probablement à l’altitude, car notre n. 485 cadre
exactement avec la plante de Huet tandis que le n. 235, récolté
plus bas, se rapproche plutôt des spécimens d’Europe.
SISYMBRIUM L.
=S. Irio= L. _Sp. pl._ 659 (1753) ; Cosson _Comp._ II, 143.
Hab. : Oran, Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai
(n. 105) ; id. (n. 138) ce dernier à feuilles plus larges, à lobes
plus développés.
=S. Sophia= L. _Sp. pl._ 659 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui, terrain rocheux à mi-côte, alt. ca. 1500
m., 16 mai (n. 218).
=S. Reboudianum= Verlot _Cat. jard. Grenoble_ 94 (1857) et in
_Bull. soc. bot. Fr._ IV, 726 = _S. Kralikii_ Fourn. _Cruc._ et
_Sisymb._ 74 (1869) = _S. Irio_ var. _pubescens_ Coss. in Hb. et
ap. Bourg. _Exsic. alg._ sine num. (1856) = _S. irioides_ Cosson
_Comp. atl._ II, 144 (1883-87) pro parte [non Boiss.].
Hab. : Oran, Bou-Ktoub près du Kreider, dans le sable alt. ca. 950
m. 11 mai (n. 175).
_Obs._ — Nous reconnaissons avec Cosson et Fournier qu’il y a
lieu de distinger du _S. Irio_ l’espèce présente caractérisée
surtout par la présence d’une nervure longitudinale au milieu du
septum des siliques. Mais le _S. irioides_ Boiss. in _Ann. sc. nat._
ser. II, XVII, 76 (1842) ne présente pas ce caractère, ainsi que
nous avons pu le constater sur les échantillons de l’Hb. Boiss. Il
y a donc lieu d’exclure ce nom et nous proposons de prendre pour
notre espèce le nom le plus ancien en date à savoir _S. Reboudianum_.
Nous laissons de côté le nom de variété de Cosson publié dans
l’exsiccata de Bourgeau parce que les étiquettes de ce dernier ne
sont pas numérotées. (V. Lois de la nom. art. 42).
=S. crassifolium= Cav. _Præl._ 437 (1802) ; Cosson _Comp._ II,
146 var. =giganteum= Hochr., var. nov. — Caulis ad 1,10 m. altus,
ramesissimus, foliosus, glaberrimus, glaucus. Folia radicalia et
basilaria 16-30 cm. longa et ad 8 cm. lata, ± profunde runcinata,
pinnatipartita, glabra. Flores ochroleuci, fere albi.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, clairière dans les bois de chênes-verts
sur le col, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 384). Cette clairière
était une véritable prairie presqu’exclusivement composée par
cette plante.
Var. =scaposum= Hochr., var. nov. — Caulis 30-70 cm. longus,
parce ramosus, glaucus, parte inferiore villosus et fere omnino
efoliatus. Folia radicalia 5-7 cm. longa et ad 2,2 cm. lata,
runcinato-pinnatipartita vel saltem repando-dentata, margine
ciliata. Flores pallide sulfurei.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 380) ; Djebel Aïssa,
sur le col, au bord de la clairière où se trouvait la
var. précéd. ca. 2000 m. 19 mai (n. 385).
_Obs._ — Ces deux variétés sont très distinctes et, si nous
n’avions vu de nombreuses formes intermédiaires dans les herbiers,
nous eussions été persuadé que ces deux plantes constituaient
deux espèces n’ayant aucun rapport entre elles. Cela paraissait
d’autant plus vraisemblable que nous les avons récoltées l’une
à côté de l’autre et par conséquent il n’était pas possible
d’attribuer leur apparition à l’influence de milieux différents.
Les formes de passage font défaut dans la contrée et pour les
observer, il faut revenir jusqu’au Tell ou même en Europe. La
forme-type est intermédiaire — en ce qui concerne la taille et
l’indument — entre nos deux variétés.
=S. runcinatum= Lag. ap. DC. _Syst._ II, 478 (1821) ; Coss. _Comp._
II, 148.
Var. =hirsutum= Coss. _Pl. crit._ 95 (1851) ; Batt. et Tr. _Fl. alg._
I, 63 = _S. hirsutum_ Lag. ap. DC. l.c. = _S. runcinatum_
var. _xerophilum_ Fourn. _Crucif. et Sisym._ 88 (1865) =
_S. runcinatum_ var. _villosum_ Boiss. _Fl. or._ I, 220 (1867) =
_S. villosum_ Spreng. _Syst._ II, 901 (1825).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, pente rocailleuse près du télégraphe
optique, alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 574).
_Obs._ — Nous no saurions distinguer encore entre les sous-variétés
_indivisum_ et _laciniatum_ Cosson l.c. parce qu’on trouve presque
sur chaque exemplaire, à la fois des bractées laciniées et
d’autres entières.
ERUCARIA Gärtn.
=E. uncata= Boiss. _Diagn._ I, VIII, 47 (1849) = _E. Aegiceras_ Gay ex
Boiss. _Fl. or._ I, 367 (1867) ; Cosson _Comp._ II, 215 (1883-87) ; Gay
in herb. sine diagn. et collect. num. (1826) ; Steud. _Nom._ éd. II,
I, 590, nomen solum (1840) = _Hussonia uncata_ Boiss, _Diagn._ l.c. =
_H. Aegiceras_ Coss. et Dur. in Bal. _Pl. alg. exs._ n. 994 (1853).
Hab. : Oran, Aïn-el-Hadjej près Aïn-Sefra ; steppe rocailleux,
aride, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 607). — Ce numéro est la
forme typique à fleurs blanches et petites. — Tircount près Aïn
Sefra, sable humide, sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai
(n. 451). — Cette plante se rapproche de la var. _Souisii_ Cosson
_Comp._ II, 216, par ses pétales violets et 3 fois plus longs que
les sépales, mais nous ne saurions distinguer là une variété,
c’est plutôt une forme conditionnée par l’habitat. Sur le même
exemplaire nous avons observé des fleurs bien différentes les unes
des autres.
CARRICHTERA DC.
=C. Vellæ= DC. _Syst._ II, 642.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rocailles près du télégraphe optique
alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 577), et en quantité près de Mograr à
ca. 850 m. d’alt.
ERUCA Lam.
=E. sativa= Lam. _Fl. Fr._ II, 496.
Var. =stenocarpa= Coss. in _Ann. sc. nat._ ser. 4, I, 233.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sable de la dune, alt. ca. 1850 m. 15 mai
(n. 194).
_Obs._ — Il nous semble que, vu la forme de la silique et de ses
graines nettement unisériées, cette variété peut être facilement
distinguée, nous croyons donc que Cosson a été trop loin en la
confondant avec le type. D’autre part nous ne saurions y voir une
espèce distincte comme Boissier.
Var. =pinnatifida= Coss. _Cat. Tun._ 50.
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 153).
DIPLOTAXIS DC.
=D. virgata= DC. _Syst._ II, 631.
Formæ inter f. _brachycarpa_, _saharensis_ et _longisiliqua_
Coss. _Comp._ II, 165, intermediæ.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, dans l’alfa, au-delà du télégraphe
optique, alt. ca. 1650 m. 2 juin (n. 588) ; id. steppe d’alfa au
pied du Djebel Morghad alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 426).
_Obs._ — Notre plante ne ressemble guère à aucune des formes que
nous avons vues dans les herbiers, sauf aux spécimens récoltés au
Maroc par Balansa. Elle réunit les caractères de plusieurs des formes
admises par Cosson, et pour qu’on puisse s’en convaincre, nous
indiquerons quelques caractères pris sur un seul et même exemplaire.
Plante haute, rameuse, pourvue de feuilles radicales et caulinaires ;
siliques de longueur très variable égalant le pedicelle ou quatre
fois plus longues que lui ; valves parfois très convexes, parfois
± applaties, style linéaire ou ové, dans ce dernier cas souvent
séminifère et caréné.
Par contre, notre plante a des feuilles plus velues qu’aucun des
autres exemplaires vus par nous.
Var. =Aissæ= Hochr., var. nov. — Planta annua, humilis vel
paulo elata, ramosa vel simplex. Caulis 5-17 cm. longus, parce
hirsutus vel hirsutissimus, inferne vel usque ad medium, et ultra,
foliatus. Folia dense villosa basi exauriculata, lyrato-pinnatisecta,
segmentis pinnati-partitis vel-dentatis. Flores lutei apice ramorum
congesti ; pedunculi 3-5 mm. longi ; pedunculi fructiferi ad 7
mm. longi. Siliquæ maturæ lineares, crassæ, 11 mm. longæ et 2
mm. latæ usque. ad 9 mm. longæ et 1,5 mm. latæ, rostro ± conico,
seminifero, 1-2 mm. longo.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rocailles près du télégraphe optique,
alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 575) ; Oran, Col de Merbah, Djebel Morghad,
rocailles, alt. ca. 700 m. 24 mai (n. 475).
_Obs._ — Cette plante nous semble très caractéristique et se
distingue au premier coup d’œil de toutes les autres formes
du _D. virgata_ ; en particulier, les feuilles très découpées,
les siliques très ramassées, comme trapues, et l’indument très
fourni ne laissent aucun doute à cet égard. Mais la variabilité
extrême de ce groupe nous empêche de considérer cette plante comme
une espèce. D’autre part, il serait possible de la rapprocher
de certaines formes de l’_Erucastrum Cossonianum_ Reuter. Les
échant. de Kralik _Pl. Alg. exs._ n. 5, et d’autres plantes
de Cosson, provenant de la même localité, Batna, offrent une
ressemblance frappante de port avec nos spécimens. Mais les semences
placées nettement sur deux rangs, les valves bombées de la silique
font de notre plante un _Diplotaxis_ et ses fleurs jaune vif et ses
siliques trapues empêchent de l’assimiler à la plante de Reuter.
Au reste, pour montrer l’incertitude qui règne dans ce genre, nous
citerons deux auteurs sagaces, Cosson et Reuter, qui ont classé une
plante d’Espagne de Bourgeau (n. 1032), l’un comme _Diplotaxis
virgata_, l’autre comme _Erucastrum Cossonianum_.
=D. muralis= DC. _Syst._ II, 634.
Hab. : Oran, Saïda, prairie près de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai
(n. 126).
=D. Harra= Boiss. _Fl. or._ I, 388 (1867) = _Sinapis Harra_
Forsk. _Fl. æg.-arab._ 118 (1775) = _Sisymbrium pendulum_
Desf. _Fl. atl._ II, 82, t. 156 (1798-1800) = _Sisymbrium hispidum_
Vahl _Symb._ II, 77 (1791) = _D. pendula_ DC. _Syst._ II, 630 ;
Batt. _Fl. Alg._ I, 63.
Hab. : Oran, Djebel Mekter, versant S., rochers boisés, alt. ca. 1400
m. 5 juin (n. 669).
ERUCASTRUM Presl
=E. varium= Durieu in _Expl. sc. Alg._ t. 75.
Var. =montanum= Cosson _Comp._ II, 174.
Hab. : Oran, Tircount près d’Aïn Sefra, dans le sable humide,
alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 444).
Forme extrêmement allongée et exubérante rappelant la forme typique.
=E. leucanthum= Coss. et Durieu in _Ann. sc. nat._ ser. 4, I, 239.
Hab. : Oran, Ras Chergui, chemin à mi-côte, alt. ca. 1700 m. 16 mai
(n. 259).
Var. =elongatum= Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus
elongatis, ad 60 cm. longis, parce vel non ramosis, foliosis, foliis
magnis ad 12 cm. longis, foliis radicalibus paucis vel nullis,
siliquis ut in typo.
Hab. : Oran, Ras Chergui, à mi-côte, terrain rocheux, alt. ca. 1600
m. 16 mai (n. 216).
_Obs._ — Cette plante ressemble quelque peu à certaines formes de
l’_Erucastrum Cossonianum_, mais ce dernier est assez litigieux
comme nous l’avons vu, tandis que notre spécimen a exactement
les siliques et le rostre de l’_E. leucanthum_. Il en possède
également les fleurs blanches et l’indument fourni, mais il en
diffère par son port assez extraordinaire, dépourvu de rosette
et à tiges pourvues de feuilles très grandes pennatiséquées,
à segments grossièrement dentés. Du reste, nous avons une forme
intermédiaire qui montre bien qu’il y a là seulement une variété.
MURICARIA Desvaux
=M. Battandieri= Hochr., sp. nov. — Annua, a basi ramosissima. Caules
diffusi, prostrati vel erecti, parce pubescentes, foliosi. Folia
glaberrima, lanceolata, sinuato-dentata, vel pinnati-lobata,
vel pinnati-partita, pinnulis integris rarissime 1-3 dentibus
præditis. Racemi elongati, undulati, multiflori. Flores parvi,
apice racemorum conferti ; sepala obovata, obtusa, persistentia,
interdum accrescentia ; petala alba, integra, fauce purpurascentia vel
lutescentia, calyce fere duplo longiora. Staminum filamenta libera,
interdum apice rubella. Silicula coriacea, articulata, parte inferiore
obsoleta pedicelliforme, parte superiore globosa, echinulis magnis,
duris muricata, villoso-canescente. Stylus conicus, glaber, apice
persistens. Pedicelli fructiferi filiformes, silicula longiores.
Caules 15-35 cm. longi ; folia 1,2 × 0,4 ad 1 × 0,7 et 4,3 × 1,
etiam 3,5 × 0,5 cm. longa et lata ; pedicelli floriferi 0,3-0,5
cm. longi, fructiferi ad 0,6 cm. longi, sepala 0,15-0,2 cm. longa,
petala 0,2-0,4 cm. longa, in calyce fructifero sepala ad 0,3 cm. longa.
α. var. =genuina= Hochr. — Folia pinnatipartita, flores minores :
sepala ca. 1,5 mm. longa, accrescentia ca. 2 mm. longa, petala 2-3
mm. longa ; silicula cum stylo ca. 3 mm. longa.
Hab. : Oran, Bou-Ktoub, près Le Kreider, sur la rive du Chott Chergui,
dans le sable sec, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 171).
β. var. =subintegrifolia= Hochr., var. nov. — Folia lanceolata
repando-dentata non lobata ; flores majores, sepala accrescentia ad
3 mm. longa, petala ad 4 mm. longa silicula ad 5 mm. longa.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum,
salle humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 440).
_Obs._ — D’après les descriptions et les exsiccata cités dans
les différentes flores, il nous semble que la plupart des auteurs
modernes ont pris notre espèce pour le _Muricaria prostrata_,
fondé sur le _Bunias prostrata_ Desf. Ce dernier dont nous avons
un original de Desfontaines à l’Herbier Delessert est une plante
très particulière à feuilles bipinnatipartites dont les lobules
de _second ordre_ sont parfois un peu dentés, assimilables en cela
aux lobules de _premier ordre_ de notre plante. En outre, d’après
sa planche, la plante de Desfontaines paraît être formée d’une
rosette de feuilles du centre de laquelle s’échappent un petit
nombre de tiges moins prostrées que dans notre espèce ; et ces
feuilles si élégamment découpées sont pourvues de nombreux poils
à leur surface supérieure. Rien de semblable chez notre espèce qui
forme de grosses touffes à tiges très ramifiées et dont l’aspect,
au moins dans la var. β, est plus ou moins celui d’une hémisphère
toute couverte de fleurs.
On pourrait objecter que nous ne saurions baser une distinction
spécifique sur la forme des feuilles puisque ce caractère est
utilisé par nous pour séparer nos deux variétés. Mais nous avons
observé des formes de passage entre nos deux variétés, tandis
que nous n’en connaissons pas entre notre var. _genuina_ et le
véritable _Muricaria prostrata_ (= _Bunias pr._ Desf.). Puis il y a
l’indument des feuilles et surtout le port qui est très différent ;
aussi après avoir comparé avec l’original de Desfontaines, il ne
subsiste pas de doute. Nous dirions même que la planche du _Fl. atl._
est, quoiqu’exacte, moins caractéristique que l’original. Les
feuilles de ce dernier sont si régulièrement découpées qu’elles
rappellent un peu des feuilles de fougères.
L’origine de cette confusion vient peut-être du fait que Desf. dit
dans sa description « folia pinnatifida », alors que sa planche
indique des feuilles bipinnatifides. Cosson (_Comp._ II, 311) donne
une description qui correspond aux deux espèces, c’est-à-dire à
notre var. _genuina_ et au _M. prostrata_. Battandier (in Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 34) donne bien une description correspondant à
la plante de Desfontaines, mais il semble qu’il a en vue notre
var. _genuina_ si l’on en juge par le n. 511 de son exsiccata :
_Pl. d’Alg._ qui est un _M. Battandieri_ var. _genuina_. Chez
cette plante quelques lobes primaires des feuilles présentent deux
ou trois dents, généralement sur un seul de leur côté, de sorte
qu’il n’y a pas de confusion possible avec le _M. prostrata_ Desv.
CRAMBE L.
=C. Kralikii= Coss. in Kral. _Pl. Alg. exsicc._ n. 10 (1858) ; _Comp._
II, 307 (1887) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 35 (1888).
Hab. : Oran, Tircount près Aïn Sefra, sable humide, alt. ca. 1200
m. 26 mai (n. 453) ; id., au pied du Djebel Morghad, au bord d’un
oued à sec, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 463).
HUTCHINSIA R. Br.
=H. petræa= R. Br. in _Hort. Kew._ ed. 2, IV, 82 ; Cosson _Comp._
I, 258.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers ombreux de l’arête,
alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 480).
_Obs._ — Chose curieuse, notre plante présente seulement 3-7
folioles à chaque feuille, tandis que les exemplaires européens
en comptent généralement 11, 13 et quelque fois plus. Nous avons
retrouvé cette particularité chez d’autres spécimens espagnols
et africains seulement.
CAMELINA Crantz
=C. silvestris= Wallr. _Sched._ 347 ; Boiss. _Fl. or._ I, 311 ;
Batt. et Tr. _Fl. alg._ I, 51 = _C. sativa_ var. _sylvestris_ Coss. et
Germ. _Fl. Paris_, 124 ; Coss. _Comp._ II, 248.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 368).
_Obs._ — Cette petite plante ressemble fort peu à celles
d’Europe ; nous n’avons pu la comparer qu’au n. 69 _bis_, de
Reboud, provenant de Djelfa et à une plante récoltée en Perse par
Buhse en 1847.
ARABIS L.
=A. auriculata= Lam. _Encycl. méth._ I, 219 (1783).
Var. =genuina= Hochr. — Siliquis glabris.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans le chemin pierreux à
mi-côte, alt. ca. 1600 m., 16 mai (n. 237 _bis_) ; Djebel Aïssa
versant S.-E., dans les pierres, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 376) ;
Djebel Morghad, rochers ombreux de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai
(n. 486 _bis_).
Var. =dasycarpa= Andrz. ex. DC. _Prod._ I, 143 (1824) = var. _puberula_
Koch. _Syn._ 2e éd. 41 (1843-44). — Siliquis pubescentibus hirtisve.
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur Aïn Sefra, chemin pierreux,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 237) ; Djebel Aïssa, clairière herbeuse
à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 395) ; Djebel Morghad,
rochers ombreux de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 486) ;
Djebel Aïssa près du poste de télégraphie optique, alt. ca. 1700
m. 2 juin (n. 583 _bis_).
_Obs._ — Ces deux variétés quoique nettement tranchées, et
sans formes de passage dans notre région, se ressemblent cependant
beaucoup et comme elles croissent souvent mélangées nous les avions
confondues au premier abord.
ERYSIMUM L.
=E. Kunzeanum= Boiss. et Reut. in Boiss. _Diagn. or._ ser. II, I,
27 (1853) = _E. strictum_ var. _micranthum_ J. Gay ap. Coss. in
_Ann. sc. nat._ ser. IV, I, 233 (1854).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin pierreux, à mi-côte,
alt. ca. 1680 m. 16 mai (n. 236).
=E. grandiflorum= Desf. _Fl. atl._ II, 85 (1800) [non
Bieb. _Fl. taur. cauc._ II, 117 (1808)] = _E. longifolium_ DC. _Prod._
I, 199 (1824) etc. Voy. Cosson _Comp._ II, 150.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans les rochers du sommet,
alt. 2000 m. 16 mai (n. 249).
_Obs._ — C’est la forme des montagnes mais que de légères
différences de port ne sauraient séparer nettement de la forme des
plaines, plus ligneuse et plus velue. Cette plante se retrouve sur
d’autres Djebels à des altitudes élevées.
ALYSSUM L.
=A campestre= L. _Syst._ ed. X, 1130 ; Coss. _Comp._ II, 233.
Hab. : Oran, Ras Chergui, à mi-côte et jusqu’au sommet, dans les
pierres du chemin, alt. 1400-2000 m., 16 mai (n. 217) ; Saïda partout
dans les pierres et répandu sur les hauts plateaux alt. ca. 850
m. 10 mai (n. 147).
=A. montanum= L. _Sp. pl._ 650 (1753) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 46
var. =atlanticum= Boiss. _Voy. Esp._ 44 (1839-45) ; Batt. _Spicil._ in
_Journ. linn. soc._ XVI, 320 (1878) = _A. atlanticum_ Desf. _Fl. atl._
II, 71, t. 149 (1800).
Hab. : Oran, Ras Chergui, dans les rochers du sommet, alt. ca. 2000
m. 16 mai (n. 247).
Var. =Aïssæ= Hochr., var. nov. — Caules elongati, ± flexuosi ;
folia sublinearia ; inflorescentia corymbosa, pedicelli ut calyces
pilis stellatis interdum longissimis villosi, fere lanati ; flores
magni, sulfurei vel lutei.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rochers de l’arête au-dessus d’Aïn
Aïssa, al. ca. 1950 m. 19 mai (n. 373).
LOBULARIA Desv.
=L. maritima= Desv. _Journ. bot._ III, 162 = _Clypeola maritima_
L. _Mant._ 426 = _Alyssum maritimum_ Lam. _Encycl._ I, 98 = _Koniga
maritima_ R. Br. in App. Denh. et Clapp. _Narr. Exp. Afr._ II, 214 ;
Cosson _Comp._ II, 240.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer, 2 mai
(n. 15) ; Oran, prairie rocheuse près du Vieux Saïda alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 129).
_Obs._ — La plante des montagnes de Saïda est beaucoup plus
ramassée et plus courte que celle du littoral mais à part cela ces
spécimens ne diffèrent pas.
MALCOLMIA R. Br.
=M. arenaria= DC. _Syst._ II, 442 (1821) ; Coss. _Comp._ II, 132 =
_Hesperis arenaria_ et _ramosissima_ Desf. _Fl. atl._ II, 91, t. 162
et 161, (1800) = _M. ramosissima_ Coss. in Hb.
Hab. : Oran, Djebel Mekter, versant N., au pied de la montagne,
alt. ca. 1150 m. 5 juin (n. 677).
_Obs._ — Comme nous ne possédons pas ces deux plantes dans
l’Herbier de Desfontaines, il nous est impossible de nous
faire une opinion ferme au sujet de cette synonymie, mais nous
inclinons à croire que Cosson est dans le vrai. Nous observerons
seulement que notre plante ressemble beaucoup plus à la planche 161
(_H. ramosissima_) de Desf. qu’à la pl. 162 (_H. arenaria_).
EREMOBIUM Boiss.
=E. ægyptiacum= Hochr., comb. nov. = _Malcolmia ægyptiaca_
Spreng. _Syst._ II, 898(1825) = _Matthiola linearis_ Delile in
Laborde _Voy. Arab. petr._ p. 85 (1833) = _Hesperis ramosissima_
Delile _Fl. æg. ill._ n. 595 (1812) [non Desf.] = _Hesperis diffusa_
Decaisne _Fl. Sin._ in _Ann. sc. nat._ ser. 2, III, 271 (1885) =
_E. lineare_ Boiss. _Fl. or._ I, 157 (1867).
Var. =longisiliquum= Hochr., comb. nov. = _Malcolmia ægyptiaca_
var. _longisiliqua_ Coss. ap. Bourg. _Exsicc. alg._ (1856) ;
Coss. _Illust. fl. atl._ I, 23.
Hab. : Oran, près d’Aïn Sefra dans le sable de la dune,
alt. ca. 1050 m. 15 mai (n. 191).
_Obs._ — Nous avons conservé le genre _Eremobium_, qui nous paraît
suffisamment caractérisé par sa radicule dorsale, alors qu’elle est
commissurale chez les _Malcolmia_ ; il y a aussi quelque différence
dans la forme des semences (Voy. Engl. u. Pr. _Nat. Pflanzfam._ III,
I, 2, 197 et 200).
Nous croyons que ce genre renferme une seule espèce collective que
nous appellerons _E. ægyptiacum_ d’après le nom le plus ancien
de Sprengel. Nous laissons de côté le nom de _Hesperis ramosissima_
parce que ce nom, quoique plus ancien, repose sur une erreur et qu’il
ne pouvait être appliqué par Delile à une plante différente de
celle de Desfontaines.
Comme l’a indiqué Cosson, cette espèce unique présente 3
variétés bien distinctes et nous transférons leurs noms sous le
nouveau binôme. Outre la variété susmentionnée, nous établirons
donc :
Var. =ægyptiaca= Hochr. = _M. ægyptiaca_ var. _ægyptiaca_ Cosson
_Ill. fl. atl._ I, 23 (1882) = _M. ægyptiaca_ var. _diffusa_
Aschers. et Schweinf. _Ill. Fl. Eg._ 39 (1887).
Var. =linearis= Hochr. = _M. ægyptiaca_ var. _linearis_ Cosson
l.c. 22.
MATTHIOLA R. Br.
=M. oxyceras= DC. _Syst._ II, 173 (1821) emend. Conti in
_Mém. Herb. Boiss._ n. 18, p. 67 (1900) var. =livida= Conti l.c. =
_M. livida_ DC. _Syst._ II, 174 (1821).
Hab. : Oran, monuments préhistoriques dans la plaine rocheuse près
d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 287).
Var. =oasicola= Hochr., var. nov. — Ab omnibus varietatibus a Conti
enumeratis differt caulibus glandulosis sed pilis omnino destitutis,
nisi in apice ramorum juxta alabastra. Tota planta viridis, folia
lanceolata vel linearia, interdum paulum sinuata, glandulosa et
minute pilosa.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet-el-Betoum, dans le
sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 441).
_Obs._ — Cette plante est évidemment une forme particulière du
_M. oxyceras_ qui se trouve dans le steppe, mais c’est une forme
profondément modifiée par le milieu. Au lieu de la plante chétive
pourvue de quelques tiges florales grisâtres avec quelques fleurs
très pâles, c’est une énorme touffe, formée d’un grand nombre
de tiges et portant d’innombrables fleurs d’un beau violet. Nous
n’avons pas vu de formes précisément intermédiaires, mais comme
les modifications ne portent que sur des caractères variables dans
cette espèce, nous sommes persuadé qu’il n’y a là qu’une
variété.
On peut rapprocher cette plante du _M. pseudooxyceras_ var. _viridis_
Conti l.c. p. 72, mais la description très sommaire empêche une
identification. Toutefois les filets des longues étamines sont
fortement élargis ce qui est caractéristique, selon Conti, pour
le _M. oxyceras_. Nous doutons de la valeur de ce caractère comme
d’ailleurs de celle de l’espèce de Conti.
MORICANDIA DC.
=M. arvensis= DC. _Syst._ II, 626 var. =suffruticosa= Coss. _Comp._
II, 157 = _M. suffruticosa_ Coss. et Dur. in _Ann. sc. nat._ ser. 4,
IV, 282 = _Brassica suffruticosa_ Desf. _Fl. atl._ II, 94.
Hab. : Oran, en montant d’Aïn Sefra à Ras Chergui, dans les pentes
de rochers, répandue entre 1100 et 1500 m. d’altitude. 16 mai
(n. 203).
_Obs._ — Cette plante offre tant de termes de passage vers le
_M. arvensis_ que l’on ne saurait la regarder comme une espèce
particulière, néanmoins ses siliques très longues et très
étroites, ses feuilles plus petites et ses tiges ligneuses en
font une variété facile à distinger et caractéristique pour la
région. Nous ne parlons pas des graines uni ou bisériées dans
chaque loge, car ce caractère nous a paru inutile à mentionner à
cause de son inconstance.
C’est à tort que cette sous-espèce est attribuée à DC. par
Battandier et Tr. (_Fl. Alg._ I, 64). DC. avait déjà reconnu, il
est vrai, que le _Brassica suffruticosa_ Desf. était une variété du
_M. arvensis_ DC., mais il avait gardé la dénomination _B. suffr._
C’est Cosson qui, le premier, a établi une nomenclature admissible.
=CAPPARIDACEÆ=
CLEOME L.
=C. arabica= L. _Amœn. acad._ IV, 281.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sable de la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai
(n. 192).
=RESEDACEÆ=
RANDONIA Cosson
=R. africana= Cosson in Kralik _Pl. alg. exsicc._ n. 19 (1858) et in
_Bull. soc. bot. Fr._ VI, 392 (1859).
Hab. : Oran, steppe sablonneux dans le Faidjet el Betoum, à environ
15 km. d’Aïn Sefra. 24 mai (n. 419).
RESEDA L.
=R. alba= L. _Sp. pl._ 449 var. =lætevirens=
J. Müll. arg. _Monogr. Resed._ 101 (1857) α =vulgaris=
J. Müll. l.c. 102.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, 2 mai (n. 85) ; Oran,
Saïda, dans une haie, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 104).
Var. =firma= J. Müll. arg. l.c., p. 104, _a_ =major= J. Müll. l.c.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers buissonneux,
alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 370).
_Obs._ — Nous ne saurions décider quel est le nom prior qui
doit être appliqué à ces variétés, à cause de la synonymie
si compliquée de ces formes. Après la plupart des noms cités par
Müller se trouvent des restrictions. C’est pourquoi nous conservons
les noms adoptés par cet auteur.
=R. decursiva= Forsk. _Fl. ægypt._ 67 (1775) = _R. eremophila_
Boiss. _Diagn._ ser. I, 8, 54 (1849).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune près du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai
(n. 532).
=R. arabica= Boiss. _Diagn._ I, 6 (1842).
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dépression limoneuse de la plaine
d’alfa, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 421) ; Oran, Aïn el Hadjej,
station au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4
juin (n. 610).
=R. Luteola= L. _Sp. pl._ 448 (1753) var. =Gussonii=
J. Müll. arg. _Monogr. Resed._ 207.
Hab. : Fort de l’Eau, près Alger. 2 mai (n. 22) ; Oran, Djebel
Aïssa, versant S.-E., clairière à 1800 m., alt. 19 mai (n. 404).
_Obs._ — La seconde de ces plantes est caractérisée par une racine
ligneuse très épaisse, élargie au sommet et portant un grand nombre
de tiges ainsi que les cicatrices des rejets des années précédentes.
=CRASSULACEÆ=
SEDUM L.
=S. heptapetalum= Poiret _Voy. Barb._ II, 669 (1789) = _S. cœruleum_
Vahl _Symb. bot._ II, 51 (1791).
Hab. : Oran, Vieux Saïda, dans les rochers, alt. ca. 900 m. 10 mai
(n. 142).
=S. nicæense= All. _Fl. ped._ II, 122 (1785) = _S. altissimum_
Poiret _Encycl._ IV, 634 (1791).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, col de Merbah, alt. ca. 1800 m. 24 mai
(n. 517), et ailleurs sur terrain rocheux, entre 1400 et 1900 m.,
en particulier à Ras Chergui.
=S. album= L. _Sp. pl._ 432 (1753) var. =micranthum= DC. _Prod._ III,
406 (1828) = _S. micranthum_ Bast. ap. DC. _Fl. Fr._ II, 523 (1815).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux,
alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 519) ; id. Djebel Morghad, rochers ombreux
près de l’arête, versant N.-W., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 516).
=S. dasyphyllum= L. _Sp. pl._ 431 (1753) var. =glanduliferum= Gr. et
Godr. _Fl. Fr._ I, 624 = _S. glanduliferum_ Guss. _Prod._ I, 519
(voir à ce sujet Briquet in _Ann. Cons._ et _J. bot. Gen._ V, 101).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, dans une fissure de la paroi de rochers,
versant S.-E., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 515).
=ROSACEÆ=
COTONEASTER Med.
=C. nummularia= Fisch. et M. _Ind. hort. petrop._ II, 34.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers sous le sommet, buissons étalés
sur les rochers, alt. ca. 2100 m. 25 mai (n. 513).
_Obs._ — En ce qui concerne la caractéristique du _C. tomentosa_,
nous renvoyons à Burnat (_Fl. alp. mar._ III, 313).
Cet auteur remarque avec raison que cette espèce présente
généralement trois styles. Sur tous les échantillons examinés,
nous avons observé ce nombre. Par contre, sur le _C. nummularia_ nous
avons toujours vu deux styles. C’est le cas pour notre échantillon
qui diffère cependant du type par ses feuilles plus grandes et ses
fleurs un peu plus longuement pédicellées. Ce n’est cependant
pas la var. _ovalifolia_ de Boiss., dont les feuilles sont ±
lancéolées-aiguës et le port différent.
GEUM L.
=G. heterocarpum= Boiss. _Voy. Esp._ II, 201, t. 58.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, sous les chênes verts du sommet, très
localisé, alt. 2136 m. 25 mai (n. 511).
_Obs._ — Cette espèce est fort intéressante à cause de sa
dispersion surtout occidentale. Boissier l’a découverte en
Espagne, elle se retrouve au Maroc. Ce dernier auteur (l.c., p. 728)
la signale aussi en Carie, mais il reconnaît que c’est une forme
différente. Il manque, en effet, à cette dernière, la présence
caractéristique d’un méricarpe à la base du gynophore.
Boissier signale cette plante en Espagne, en rapport avec le _Berberis
cretica_, et c’est également dans une station toute voisine de
cet arbuste que nous avons récolté notre échantillon.
ROSA L.
=R. Pouzini= Trattinick _Ros._ II, 112 (1823-24).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, près Aïn Sefra, alt. ca. 1600 m. 20 mai
(n. 327).
=LEGUMINOSÆ=
ARGYROLOBIUM Ekl. et Zeyh.
=A. uniflorum= Jaub. et Spach in _Ann. sc. nat._ ser. II, XIX, 45 =
_Cytisus uniflorus_ Decaisne in _Ann. sc. nat._ ser. II, III, 365.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune près du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai
(n. 535) ; Tiout, rochers au-dessus de l’oued, alt. ca. 1050 m. 31
mai (n. 548).
_Obs._ — L’_A. microphyllum_ Ball est, suivant la description
de l’auteur, une simple variété de l’_A. uniflorum_. Notre
n. 535 se rapproche beaucoup de la plante décrite par Ball. Mais
toutes les fleurs de notre spécimen n’ont pas des dimensions
aussi considérables que celles signalées par cet auteur. Aussi en
l’absence d’un original permettant une identification précise,
nous envisageons notre plante comme une forme intermédiaire.
GENISTA L.
=G. Rætam= Forsk. _Fl. æg.-ar._ 214 = _Retama Rætam_ Webb
_Phyt. canar._ II, 56 = _Spartium Rætam_ Spach in _Ann. sc. nat._
ser. II, XIX, 288.
Hab. : Oran, à 10 km. d’Aïn Sefra, dans le sable, près de la
voie ferrée, alt. c. 1150 m. 24 mai (n. 418).
=G. sphærocarpa= Lam. _Encycl._ II, 616 (1786) = _Retama sphærocarpa_
Boiss. _Voy. Esp._ II, 144 (1839-45) = _Spartium sphærocarpum_
L. _Mant._ II, 571 (1771).
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, dans la salle, près de
l’oasis, alt. ca. 1150 m. 18 mai (n. 286).
=G. saharæ= Coss. et Dur., in _Bull. soc. bot. Fr._ II, 247 (1855)
= _Spartium saharæ_ Pomel _Nouv. Mat._ 173 (1874).
Hab. : Oran, dune d’Aïn Sefra, à 15 km. à l’W. de cette
localité, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 681).
ERINACEA Adans.
=E. pungens= Boiss. _Voy. Esp._ 145 = _Anthyllis Erinacea_ L. _Sp. pl._
720 (1753).
Hab. : Oran, ravin d’Aïn Aïssa, en grosses touffes entre les
pierres, alt. ca. 1400 m. 20 mai (n. 326).
CALYCOTOME Link
=C. spinosa= Link _Enum. hort. berol._ II, 225 = _Spartium spinosum_
L. _Sp. pl._ 709 (1753).
Hab. : Oran, près Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 113).
ONONIS L.
=O. biflora= Desf. _Fl. atl._ II, 143 (1800) = _O. geminiflora_
Lag. _Nov. gen. et sp._ 22 (1816).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du Vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 119).
=O. glabrescens= Hochr. = _O. angustissima_ var. _glabrescens_
Barr. in Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 104 (1896), p.p. = _O. polyclada_
Murb. _Contrib._ I, 59 (1897), (p. subsp.).
Hab. : Oran, vallon au pied du Djebel Morghad dans le steppe d’alfa,
alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 465).
Var. =minor= Hochr. var. nov. — A typo differt caulibus minoribus
paucifloris, foliolis angustioribus, petiolis foliis plerumque multo
longioribus, breviter aristatis, floribus minoribus. Ab _O. filifolia_
(subsp. Murb.) differt foliis omnibus trifoliolatis vel superioribus
interdum unifoliolatis, stipulis petiolum ca. æquantibus, pedunculis
longioribus, floribus multo minoribus.
Caules 8-22 cm. longi ; foliorum inferiorum foliola ad 18 mm. longa
et 4 mm. lata, fol. aliorum foliola plerumque 7-15 mm. longa et
1-1,5 mm. lata ; fol. super. foliolum interdum unicum 4-8 mm. longum
et 0,5-0,75 mm. latum ; pedunculi 12-20 mm. longi ; corolla 8-12
mm. longa. Legumen quod vidi 12 mm. longum.
Hab. : Oran, plaine d’alfa entre Tiloula et Aïn-Aïssa près Aïn
Sefra, alt. ca. 1200 m. 20 mai (n. 317) ; vallon au pied du Djebel
Morghad dans le steppe d’alfa, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 464).
_Obs._ — Nous estimons que M. Murbeck aurait dû conserver le nom
de Bonnet et Barr. alors même que ces derniers avaient confondu deux
choses différentes. Il aurait fallu conserver le nom princeps pour
l’une au moins des deux formes.
Au point de vue systématique nous ne saurions nous prononcer
au sujet de la distinction spécifique entre l’_O. Natrix_ et
l’_O. angustissima_, mais il nous semble pratique de séparer
l’_O. glabrescens_ de l’_O. angustissima_. Ce dernier possède
en effet comme sa var. _falcata_ (= _O. falcata_ Murb. l.c.) des
légumes velus et des semences muriquées couvertes de petites perles
très serrées, alors que le premier a des légumes glabres et des
semences muriquées aussi, mais à perles espacées. Vu l’absence
de formes intermédiaires, ces caractères, dont l’un est indiqué
très nettement par Murbeck (Pl. III), nous paraissent suffisamment
importants pour impliquer une distinction spécifique. Le port de
la plante, petite et glabre dans l’_O. glabrescens_, plus haute et
velue dans l’_O. angustissima_, permet en outre de distinguer ces
deux espèces presqu’au premier coup d’œil, et nous n’avons
jamais hésité pour l’identification. Par contre nous ne saurions
considérer comme espèce notre variété _minor_ reliée au type par
des intermédiaires, de même, d’après la description, nous pensons
que M. Murbeck rapproche avec raison ses _O. polyclada_ et _filifolia_.
Notre variété _minor_ diffère du type de M. Murbeck par son port
moins élevé, par ses pédoncules moins longuement aristés, par
ses fleurs plus petites et en moins grand nombre.
=O. Columnæ= All. _Fl. ped._ I, 318 (1785) = _O. parviflora_
Lam. _Dict._ 510 (1783) non Berg. _Descr. pl. cap._ 214 (1767).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 220).
=O. alba= Poir. _Voy._ II, 210 (1789) = _O. monophylla_
Desf. _Fl. atl._ II, 145, t. 188 (1800).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 66).
MEDICAGO L.
=M. sativa= L. _Sp. pl._ 778 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, dans un champ cultivé, mais probablement
indigène en Algérie où on le rencontre dans les 3 régions que
j’ai parcourues, 10 mai (n. 103).
=M. littoralis= Rhode ex Lois. _Notice sur les plantes à ajouter à
la Fl. de Fr._ 118 (1810) ; Hornem. _Hort. Hafn. Suppl._ 85 (1819).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau au bord de la mer, 2 mai
(n. 34).
_Obs._ — La citation princeps est bien Loiseleur, et non Hornemann
comme l’indique à tort l’_Index Kew._
MELILOTUS L.
=M. macrocarpa= Coss. et Dur. _Cat. gr. Bord._ 27 (1866) ;
_Bull. soc. bot. Fr._ XIV, Bibliog. 39 = _M. physocarpa_ Pomel
_Nouv. mat._ 181 et 321 (1874).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued à sec, 4 mai
(n. 61).
=M. indica= All. _Fl. ped._ n. 1121 (1785) = _Trifolium Melilotus
indica_ var. δ L. _Sp. pl._ ed. II, 1077 (1763) = _M. parviflora_
Desf. _Fl. atl._ II, 192 (1800).
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, terrain humide au voisinage
de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 305).
TRIFOLIUM L.
=T. stellatum= L. _Sp. pl._ 769 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, gazon au bord de la mer,
2 mai (n. 36).
=T. angustifolium= L. _Sp. pl._ 769 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 45).
Var. =intermedium= Gib. et Belli _Rev. crit. Trif. Lagop._ 100 in
_Mem. r. Acad. Torino_ ser. II, XXXIX (1888) ; Burnat _Fl. Alp. mar._
II, 137 = _T. intermedium_ Guss. _Cat. pl. in Boccadif._ 82,
ann. 1821 ; Batt. et Tr. _Fl. alg._ I, 233.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 3).
=T. scabrum= L. _Sp. pl._ 770 (1753).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 130).
=T. tomentosum= L. _Sp. pl._ 771 (1753).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 131).
ANTHYLLIS L.
=A. Vulneraria= L. _Sp. pl._ 719 (1753) var. =coccinea= L. _Fl. suec._
ed. II, 250 (1755) = _A. vulneraria_ β. L. _Sp. pl._ 719 ; Schultes
_Oesterr. Fl._ 2me ed. II, 317 (1814) = _A. Dillenii_ Schult. ms. ex
DC. _Prod._ II, 170 (1825) ; Steud. _Nom._ ed. 1, 56 (1821) absque
descr. et syn. = _A. Vulneraria_ var. _rubriflora_ DC. _Prod._
l.c. ; Boiss. _Fl. or._ II, 158 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 122 =
_A. vulneraria_ var. _Dillenii_ Ball _Spic._ in _Journ. linn. Soc._
XVI, 421 (1878) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 249 ; Rouy et
Fouc. _Fl. Fr._ IV, 228 = _A. rubra_ Gouan _Herbor._ 173 (1796)
nomen nud.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., au pied d’une petite
paroi de rochers, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 381), retrouvé au
Djebel Morghad.
_Obs._ — Le vrai nom de cette variété est bien _coccinea_ ; il
a été donné par Linné qui indique une courte diagnose et cite la
figure de Dillenius. Remarquons en passant que le nom d’_A. Dillenii_
ne se trouve pas dans Schult. _Oesterr. Fl._ l.c. comme l’indiquent
par erreur Rouy et Foucaud. La première citation valable de ce nom est
DC. _Prod._ Steudel dans son _Nomenclator_ ne donne qu’un nom sans
aucune indication qui permette de savoir à quoi il l’applique. Il
est donc nul et non avenu.
LOTUS L.
=L. commutatus= Guss. _Prod. fl. sic._ II, 545 (1827-28)
var. =collinus= Brand in Engl. _Bot. Jahrb._ XXV, 208 (1898) =
_L. creticus_ var. _collinus_ Boiss. _Fl. Or._ II, 164 (1872) =
_L. cytisoides_ subsp. _collinus_ Murb. _Contrib._ I, 68 (1897) =
_L. prostratus_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 247 [non Desf.].
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., à la lisière de la forêt
de pins, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 348).
_Obs._ — Cette plante correspond tout à fait à la description
qu’en donne M. Murbeck, c’est la forme à grandes fleurs de
la rég. médit. occid. Nous adoptons la nomenclature de Brand
(_Monogr. der Gatt. Lotus_) parce qu’il nous paraît plus clair de
prendre comme nom de l’espèce à rostre droit le _L. commutatus_
de Guss. au sujet duquel il n’y a pas de discussion, tandis que
l’enchevêtrement des formes se rapportant aux _L. creticus_ L. et
_cytisoides_ est tel qu’il est impossible de fixer leur limite
comme la comprenait leur auteur. Cette conclusion est d’autant plus
nécessaire que l’on sera peut-être amené à réunir ces deux
espèces qui ne diffèrent que par la forme du rostre. En effet chez
notre plante le rostre est long et ± sinueux, il est légèrement
infléchi en arrière, puis dans sa partie supérieure il est un peu
recourbé en avant, de sorte que l’on peut se demander s’il y a
là une forme particulière ou une forme intermédiaire entre le rostre
droit du _L. commutatus_ et le rostre recourbé du _L. creticus_.
=L. corniculatus= L. _Sp. pl._ 775 (1753) var. =aff. L. tigrensi=
Baker.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, terrain marécageux dans l’oued
alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 539 forme rampante à petites feuilles) ;
id. (n. 540) forme ascendante à folioles plus grands lanceolés.
_Obs._ — Vu la confusion qui règne pour les formes du
_L. corniculatus_[43] nous renonçons à identifier cette variété
mais il est intéressant de signaler ses particularités.
Nous avons observé notre plante sous ses deux aspects, fort
différents, qui croissaient mélangés les uns à côté des autres en
même temps que toutes les formes de passage entre eux. Ce qui paraît
être le caractère le plus intéressant de cette plante c’est
qu’elle présente des bractées possédant seulement 1 ou 2 folioles
comme les _L. tigrensis_ et _Scholleri_ de l’Afrique orientale
et australe. Selon Brand, l. infra c. p. 193, ce caractère serait
particulier à ces espèces. Nous avons cru au début avoir à faire
à un _L. decumbens_ Poiret, dont Brand (_Monogr._ in Engler _Jahrb._
XXV, 210, 1898) fait une variété du _L. uliginosus_ Schk. Mais
quoique notre plante présente quelques stolons ± caractérisés,
son port et surtout l’absence de nervation visible des folioles
(carnet. diagnost. de Brand) nous la fait ranger sans hésitation
parmi les _L. corniculatus_.
COLUTEA L.
=C. arborescens= L. _Sp. pl._ 723 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant E., rochers herbeux et buissonneux,
alt. ca. 1750 (rare) 19 mai (n. 340).
ASTRAGALUS L.
=A. Gombo= (e sect. _Chronopus_ Bunge) Coss. et Dur. in Balansa
_Pl. alg. exsicc._ n. 549 (1852) ; id. in _Bull. soc. bot. Fr._ IV,
136 (1857) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 261.
Hab. : Oran, Aïn Sefra dans le sable de la dune autour de la redoute,
alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 533).
_Obs._ — Cette plante s’étend beaucoup plus loin à
l’Orient qu’on ne le pense, témoin le n. 333 de Barbey
(_Herbor. au Levant_, p. 131), d’Egypte, Abou Elfein, lequel est
un _A. Gombo_ et non un _A. sparsus_ comme l’indique M. Barbey
l.c. et Boiss. _Fl. or. suppl._ 181. — Battandier et Trabut comme
Bonnet et Barr. croyaient cette espèce particulière à l’Algérie,
à la Tunisie et au Maroc.
=A. cruciatus= (e sect. _Oxyglottis_ Bunge) Link _Enum._ II, 256,
var. =polyactinus= Hochr. = _A. polyactinus_ Boiss. _Fl. or._ II, 226.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 308).
_Obs._ — Sans admettre que l’_A. polyactinus_ soit une espèce
distincte, il nous semble cependant qu’on peut le distinguer assez
facilement de l’_A. radiatus_ pour ne pas identifier tout à fait
ces deux plantes. En effet, outre la fleur qui est plus petite chez
la plante de Link, le fruit a une apparence assez différente. Il est
couvert de longs poils soyeux et plus ou moins érigés chez notre
plante, tandis qu’il est presque glabre ou pourvu de quelques poils
appliqués dans l’espèce de Link.
=A. Fontanesii= (e. sect. _Poterion_ Bunge) Coss. et Dur. ex Bunge
_Astrag._ 126 in _Mem. Acad. St-Petersb._ ser. 7, V, XI, n. 16 (1868).
Hab. : Oran, ravin du Djebel Aïssa près Aïn Aïssa et dans la
plaine jusqu’à Tiloula alt. ca. 1200-1500 m. 20 mai (n. 325).
_Obs._ — Cette plante, quoique très épineuse, passe pour être
le met favori des chameaux.
=A. tenuifolius= Desf. _Fl. atl._ II, 186 ; Bunge _Astrag._ II, 179.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, col de Merbah, terrain rocheux,
alt. ca. 1800 m. 24 mai (n. 471).
Var. =austro-oranensis= Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus
longioribus, erectis ; foliolis numerosioribus — plerumque 17 —
latioribus, ovatis vel ellipticis ; pedunculis longioribus, sæpe quam
folium duplo longioribus ; inflorescentia elongata, floribus numerosis.
Foliola ad 2,4 mm. lata et 5 mm. longa ; pedunculi cum infrutescentia
ad 8 cm. longi.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune aux environs du village alt. ca. 1050
m. 15 mai (n. 193).
_Obs._ — Cette plante est fort différente du type que nous avons
trouvé sur les montagnes de la région. Si les caractères touchant
la largeur des folioles et leur nombre ainsi que le port des tiges
sont variables, la longueur relative des pédoncules par contre est
regardée comme distincte dans ce groupe. Nous aurions donc volontiers
considéré cette plante comme une espèce nouvelle si nous n’avions
observé dans un ou deux cas des stades intermédiaires entre elle et
le type. En outre il y a une parfaite ressemblance en ce qui concerne
la forme de la fleur et surtout celle de l’étendard et du calice.
En tout cas, c’est une plante qui rappelle un peu
l’_A. Kotschianus_[44] Boiss. mais elle n’a pas les fruits courts
de ce dernier.
SCORPIURUS L.
=S. sulcatus= L. _Sp. pl._ 745 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie près de l’oued alt. ca. 850 m. 10 mai
(n. 127).
=S. subvillosus= L. _Sp. pl._ 745 (1753) var. =acutifolius= Hochr. =
_S acutifolius_ Viv. _Fl. Lyb. Spec._ 43 t. 19, f. 4 (1824) =
_S. subvillosus_ var. _eriocarpa_ Moris _Fl. sardoa_ I, 534 (1837) ;
Gren. et Godr. _Fl. Fr._ I, 493 = _S. subvillosus_ var. Coss. in
_Bull. Soc. bot. Fr._ XII, 277 (1865).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea ravin d’un oued, 4 mai (n. 60).
CORONILLA L.
=C. juncea= L. _Sp. pl._ 742 (1753) var. =Pomelii= Hochr., comb. nov. =
subsp. _C. Pomeli_ Batt. in _Bull. soc. bot. Fr._ XXXIII, 353 (1886)
= _C. Pomeli_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 286 (1889).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte alt. ca. 1500
m., manque au sommet et à la base de la montagne, terrain rocheux,
16 mai (n. 211).
_Obs._ — Cette variété est assez distincte de l’espèce. Ce
qui frappe au premier abord c’est qu’elle est presque aphylle
et que ses feuilles ne possèdent qu’une foliole. Mais on peut
observer aussi sur des échantillons du _C. juncea_ type une forte
réduction des folioles ; certaines feuilles même sont réduites
à une seule foliole. La dimension des pédoncules n’est pas
sensiblement différente, ils sont généralement un peu plus épais
chez la variété, ce qui les fait paraître plus courts. Les fruits
et les graines de la variété sont en général bien plus longs chez
la variété que chez le type mais, chez les deux plantes, il y a de
grandes variations de sorte qu’on ne saurait baser une espèce sur
ce caractère. C’est pourquoi nous considérons le _C. Pomelii_
comme variété du _C. juncea_. M. Battandier qui en avait fait une
sous-espèce a modifié sa façon de voir et dans sa Flore il en fait
une espèce de second ordre. Cette plante étant peu connue, il est
intéressant de citer les exsiccata qui la renferment. Tels sont :
Sahara algérien entre Sidi Makhlour et Laghouat (Reboud n. 142
_bis_) ; in alluviis Oued Bummel in Oued en Nza confluentis, Berrian
inter Guerrara, prov. Alger. austr. 1835 (Cosson) ; in ead. st. (Kralik
n. 36).
=C. scorpioides= Koch _Syn._ 289 = _Ornithopus scorpioides_
L. _Sp. pl._ 734 (1753) = _Astrolobium scorpioides_ DC. _Prod._ II,
311 = _Ornithopus trifoliatus_ Lam. _Fl. fr._ II, 659.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, plaine d’alfa au pied du Djebel
Morghad, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 430).
HIPPOCREPIS L.
=H. ciliata= Willd. in _Mag. Gesell. Nat._ p. 173 (1808) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 289.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière herbeuse à
mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 400).
=H. bicontorta= Loisel. _Fl. Gall._ II, 162, t. 28 ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 289 = _H. cornigera_ Boiss. _Diagn._ ser. I, 2, 102.
Var. =sinuosissima= Pomel _Nouv. mat._ 195 (1874) ; Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune près du Ksar. alt. ca. 1085 m. 30 mai
(n. 534).
EBENUS L.
=E. pinnata= Ait. _Hort. Kew._ III, 27 (1789) ; Desf. in
_Act. soc. nat. par._ 2, t. 3 (1792) ; id. _Fl. atl._ II, 152 (1800)
= _Hedysarum sericeum_ Vahl _Symb._ II, 83, t. 41 (1791).
Hab. : Oran, plaine d’alfa entre Tiloula et Aïn Aïssa à env. 40
km. d’Aïn Sefra, alt. ca. 1200 m. 20 mai (n. 318).
_Obs._ — C’est à tort que Bonnet et Barr. (_Cat. Tun._ p. 140)
Batt. et Tr. (_Fl. Alg._ I, 290) et Boissier (_Fl. or._ II, 556)
attribuent ce nom à Desfontaines qui lui-même cite Aiton.
VICIA L.
=V. disperma= DC. _Cat. hort. monsp._ 154 = _Cracca disperma_ Gr. et
Godr. _Fl. Fr._ I, 472.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued près
Deux-Moulins, 4 mai (n. 27).
LATHYRUS L.
=L. articulatus= L. _Sp. pl._ 731 (1753) = _L. tenuifolius_
Desf. _Fl. atl._ II, 160.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., forêt de pins, alt. ca. 1750
m. 19 mai (n. 352).
Var. =ligusticus= Burnat _Fl. Alg. mar._ II, 196 (1896).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea brousse, 4 mai (n. 44) ; id. Pointe
Pescade ravin, 5 mai (n. 71).
_Obs._ — Battandier et Trabut (_Fl. Alg._ I, 277) mentionnent le
_L. Clymenum_ en Algérie. Nous doutons un peu de cette affirmation
parce que le _L. articulatus_ L. ressemble énormément à
l’espèce précitée et que dans les herbiers, il est toujours
confondu avec elle. En outre tous les échantillons étiquetés
_L. Clymenum_ et provenant d’Afrique examinés par nous étaient
des _L. articulatus_. Même l’exemplaire du _L. Clymenum_ de
l’Hb. Desfontaines est un _L. articulatus_. En ce qui concerne
la distinction à faire entre ces deux espèces, nous renvoyons
à Burnat _Fl. Alp. marit._ II, 194 indication complétée par
des notes publiées à la fin du Vol. III. Le stigmate brièvement
mucroné ou obtus nous semble constituer en regard de l’appendice
longuement subulé du _L. Clymenum_ un caractère spécifique
très net. D’après ce que nous avons vu dans l’Hb. Boissier, le
_L. Clymenum_ serait localisé en Europe, Corse, Sicile, Constantinople
(Noë n. 263) tandis que le _L. articulatus_ s’étendrait surtout
en Algérie, Espagne, Sardaigne, Corse et au sud de la France. Ex. :
Espagne (Bourgeau sine n.), Fl. ætnensis (Gabriel Strobl), Corse et
Toulon (Bourgeau), Constantine (Hb. Fauché), Espagne mérid. (Boiss.),
Alger (Fauché) id. (Bové n. 52), Sardaigne (Bula), Crète (Raulin
n. 694).
=GERANIACEÆ=
ERODIUM L’Hérit.
=E. cicutarium= L’Hérit. _Geraniol._ 5, n. 12 = _Geranium
cicutarium_ L. _Sp. pl._ 680 (1753).
Var. =allotrichum= Hochr., comb. nov. = _E. allotrichum_ Steud. in
Schimper _Iter abyssin._ sect. III, n. 1488 (1844) ; Rich. _Fl. Abyss._
I, 116 (1847) = _E. alsiniflorum_ Delile _Ind. sem. hort. Monsp._ 7
(1847) ; _Ann. sc. nat._ ser. 3, IX, 329 (1848) = _E. pallidiflorum_
Jord. _Cat. gr. jard. Gren._ 2 (1849).
Hab. : Oran, limite sept. des hauts plateaux, Aïn el Hadjar, voie
ferrée, alt. ca. 1000 m., 11 mai (n. 143).
Var. =Jacquinianum= Hochr., comb. nov. = _E. Jacquinianum_ Fisch. et
Mey. _Ind. Hort. Petrop._ IX, Supp. (1844) ; Rouy _Illustr._ p. 44,
t. 132 (non 122 ut in R. _Fl. Fr._) = _E. hirtum_ Jacq. _Ecl._
I, 58 (1811-1816) [non Willd. _Sp. pl._ III, 632 (1800)] fide
Fisch. et Mey. ips. = _E. staphylinum_ Bertol. _Fl. ital._ VII, 185
(1847) = _E. tenuisectum_ Gren. et Godr. _Fl. Fr._ I, 311 (1848) =
_E. cicutarium_ var. _hirtum_ Moris _Fl. sard._ I, 342 (1837).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, col de Merbah, rocailles, alt. ca. 1800
m. 24 mai (n. 473) ; plateau rocailleux entre le Djebel Mekter et
les rochers de Mograr Foukani alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 665).
_Obs._ — Nous ne saurions reprendre le nom de Jacquin qui est un
nom mort-né comme pour la var. de l’espèce suivante.
D’autre part nous devons remarquer que l’_E. Jacquinianum_ ne
diffère que très peu de l’_E. cicutarium_ et qu’il est relié
à lui par une série de formes intermédiaires. Cela ressort très
nettement de l’examen de la planche originale et des nombreux
exemplaires que nous avons eu sous les yeux.
Le caractère différentiel donné par Rouy dans sa clef analytique est
en réalité fort indistinct. Les feuilles sont toutes pennatiséquées
et les segments sont bipennatipartites ou bipennatifides. En
particulier les plantes citées par Rouy et photographiées par lui
dans ses _Illustr._ sont démonstratives. La petite plante en haut
à droite possède des segments foliaires bipennatipartites tout à
fait semblables à ceux de l’_E. cicutarium_ type. Chez les autres
échantillons ces segments sont un peu seulement plus profonds et
plus étroits.
Var. =subacaule= Hochr., comb. nov. = _E. Jacquinianum_
var. _subacaule_ Boiss. et Reut. _Pug._ 26 (1852).
Hab. : Oran, rocailles près du télégraphe optique du Djebel Aïssa,
alt. ca. 1600 m., 2 juin (n. 579).
_Obs._ — Cette variété à port rabougri et presqu’acaule est
au moins aussi distincte de l’_E. Jacquinianum_ que ce dernier
l’est de l’_E. cicutarium_, c’est pourquoi nous ne craignons
pas de coordonner ces deux formes en les attribuant toutes deux comme
variétés à l’_E. cicutarium_.
=E. laciniatum= Willd. _Sp. pl._ III, 663 (1801) = _Geranium
laciniatum_ Cav. _Diss._ IV, 228, t. 113, f. 3 (1790).
Var. =Bovei=[45] Hochr., comb. nov. = _E. Bovei_ Delile
_Ind. hort. monsp._ 6 (1838) ; Murbeck _Contr._ I, 53 (1897) =
_Geranium pulverulentum_ Desf. _Fl. atl._ II, 111 (1800) [non Cav,
(1790)] = _E. pulverulentum_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 126 (1888)
= _E. arenarium_ Pomel _Nouv. mat._ 340 (1879) = _E. laciniatum_
var. _pulverulentum_ Boiss. _Fl. Or._ I, 893 (1867) ; Bonn. et
Bar. _Cat. Tun._ 85 (1896).
Hab. : Oran, steppe pierreux au pied du Djebel Morghad, alt. ca. 1200
m. 24 mai (sine num.).
_Obs._ — Nous croyons que M. Murbeck a adopté avec raison le nom
de _Bovei_ car la dénomination de Desfontaines (_G. pulverulentum_)
était inexacte puisqu’il existait déjà une espèce de ce
nom. C’était donc un nom mort-né.
=E. glaucophyllum= L’Hérit. _Geraniol._ 10 n. 25 (1787-88) ;
Ait. _Hort. Kew._ ed. I, II, 416 (1789) = _G. crassifolium_
Forsk. _Fl. æg-arab._ 123.
Hab. : Oran, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai
(n. 167) ; Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 258).
=OXALIDACEÆ=
OXALIS L.
=O. cernua= Thunb. _Dissert. de Oxal._ 12, t. 2 (1781) = _O. libyca_
Viv. _Fl. libyc._ 24, t. 13 (1824).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued, 4 mai (n. 87).
=LINACEÆ=
LINUM L.
=L. corymbiferum= Desf. _Fl. atl._ I, 279, t. 80.
Hab. : Environs d’Alger, Maison Carrée, dans une forêt de pins
2 mai (n. 17).
=L. Munbyanum= Boiss. et Reut. _Pug._ p. 24. var. =meridionale=
Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus fertilibus
elatioribus, numerosioribus, caulibus sterilibus deficientibus,
foliis angustioribus, linearibus, uninerviis, semper acutis.
Radix apice ad 1 cm. crassa ; folia 15-20 mm. longa et 0,5-2 mm. lata ;
caules ca. 20 in apice radicis et ad 75 cm. alti.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, pentes herbeuses du versant
S.-E. alt. ca. 1680 m. 26 mai (n. 427) et retrouvé à 1900 m.
_Obs._ — Cette variété ne se distingue du type que par son port
assez différent, les dimensions plus considérables de la plante
et la forme des feuilles qui sont toutes semblables entre elles
alors qu’elles sont plus larges et parfois un peu hétérophylles
chez le _L. Munbyanum_. Nous avons eu l’original de ce dernier
entre les mains. Notre variété est reliée au type par des formes
intermédiaires ; telles sont par exemple : Plantes de Sidi-bel-Abbès
(Lefranc n. 509 ; Warion, 8 juin 1876) ; Tlemcen (Bourgeau n. 162). Il
est remarquable d’observer que ces dernières stations sont aussi
intermédiaires entre Oran, où Munby découvrit le type, et le Djebel
Morghad où nous avons récolté notre variété.
=L. strictum= L. _Sp. pl._ 279 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Morghad steppe rocailleux au pied de la montagne,
alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 460).
=L. angustifolium= Huds. _Fl. angl._ ed 2, 135 (1778) = _L. agreste_
Brot. _Fl. lusit._ I, 481 (1804) = _L. marginatum_ Poir. in
Ledeb. _Fl. ross._ (1842-53) = _L. cribrosum_ Reich. _Ic._ tab. 330,
n. 5158 b. (1844).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 75).
Var. =submicranthum= Hochr., var. nov. — A typo differt radice
crassa lignosa, caulibus numerosioribus, ramosis, basi lignosis,
nigris ; foliis parte inferiore caulium et ultra medium caducis ;
pedicellis brevioribus, floribus et fructibus minoribus.
Radix parte sup. 7 mm. crassa ; caules basi ad 2 mm. crassi. Pedicelli
sub anthesi 2-5 mm. longi, fructiferi 7-10 mm. longi (rarissime 15
mm.) ; sepala 3-5 mm. longa ; petala 6,5 mm. longa ; capsula ad 4
mm. longa et 4,5 mm. lata.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune, alt. ca. 1050 m. 15 mai (n. 190).
_Obs._ — Comme on le voit, notre plante est fort distincte du
_L. angustifolium_[46], ses fleurs et ses fruits plus petits, ses
tiges ligneuses et noires à la partie inférieure et défeuillées
sur une grande longueur, frappent au premier abord. D’autres
détails contribuent aussi à lui donner un port spécial ; ce sont,
par exemple, les feuilles qui sont plus courtes et plus larges que
celles de la moyenne des autres, échantillons examinés par nous.
Nous aurions considéré cette plante comme une espèce nouvelle,
si nous n’avions eu sous les yeux une plante de Welwitsch, _Iter
lusitanicum_ n. 170, qui ressemble singulièrement à la nôtre sauf la
dimension des capsules. Ces dernières sont d’une grosseur normale
pour le _L. angustifolium_. On peut donc considérer cette plante
comme une forme intermédiaire et il n’y avait plus lieu dès lors
à la création d’une espèce nouvelle.
=L. suffruticosum= L. _Sp. pl._ 279 (1753) var. =squarrosum= Munby
_Cat._ II, 7 = _L. squarrosum_ Munby in _Bull. soc. bot. Fr._ II,
283 (1855).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte dans les rochers,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 233) ; Djebel Morghad, col de Merbah,
dans les fentes de rochers, alt. ca. 1800 m. 24 mai (n. 474) ; Djebel
Morghad rochers de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 496).
=ZYGOPHYLLACEÆ=
FAGONIA L.
=F. glutinosa= Delile _Fl. Eg._ 230, t. 28, f. 2.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, terrain pierreux, très commun, alt. ca. 1050
m. 30 mai (n. 536) ; steppe rocheux au pied du Djebel Aïssa,
alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 563) ; Aïn-el-Hadjej, station du ch. de
f. au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin
(n. 611).
PEGANUM L.
=P. Harmala= L. _Sp. pl._ 444 (1753).
Hab. : Oran, Mécheria, dans le sable et un peu partout dans le Sud,
alt. ca. 1100 m. 11 mai (n. 188) ; Aïn Sefra, environs du Ksar,
partout dans les dépressions, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 522) ;
Duveyrier, près de l’oued sous les lauriers, alt. ca. 800 m. 4 juin
(n. 617).
_Obs._ — Les Arabes grillent les graines et en respirent la vapeur
pour se guérir des maladies de la gorge.
=RUTACEÆ=
RUTA
=R. chalepensis= L. _Mant._ I, 69 (1767) = _R. angustifolia_ Persoon
_Syr._ I, 464 (1801).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 343).
=MELIACEÆ=
MELIA L.
=M. Azedarach= L. _Sp. pl._ 384 (1753).
Hab. : Oran, Mecheria, cult. le long de la voie alt. ca. 1110 m. 11
mai (n. 177) et cultivé un peu partout dans le Sud.
=POLYGALACEÆ=
POLYGALA L.
=P. rupestris= Pourr. in _Mem. Acad. Toul._ III, 325 var. =saxatilis=
Murbeck _Contr. fl. Tun._ 26 (1897) in _Act. Soc. Physiogr. Lund_
VIII = _P. saxatilis_ Desf. _Fl. atl._ II, 128, t. 175.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête versant
S.-E. alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 495).
=EUPHORBIACEÆ=
EUPHORBIA L.
=E. Guyoniana= (e sect. _Tithymalus_ et subsect. _Galarrhaei_)
Boiss. et Reut. _Pug._ 109.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, aux environs sur la dune, alt. 1050 m. 14 mai
(n. 189).
=E. calyptrata= (e sect. _Tithymalus_ et subsect. _Carunculares_)
Coss. et Dur. in _Bull. soc. bot. Fr._ IV, 495 (1857) ; id. in
_Ann. sc. nat._ ser. 4, IV, 286 (1855) nomen.
Hab. : Oran, environs d’Aïn Sefra, dans le sable de la dune,
alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 520) ; id. Aïn el Hadjej, stations près
d’Aïn Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 612).
=E. cornuta= (e sect. _Tithymalus_ et subsect. _Carunculares_)
Pers. _Syn._ II, 17.
Hab. : Oran, steppe rocailleux entre Tiout et Aïn Sefra, alt. ca. 1050
m. 31 mai (n. 555).
=E. terracina= (e sect. _Tithymalus_ et subsect. _Esulæ_) L. _Sp. pl._
ed. II, 654 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 801 = _E. seticornis_ Poiret
_Voy._ II, 173 = _E. heterophylla_ Desf. _Fl. atl._ I, 385 [non L.] =
_E. provincialis_ Willd. _Sp. pl._ II, 914.
Var. =trapezoidalis= Hochr. = _E. trapezoidalis_ Viv. _Fl. lib. spec._
25, t. 4, f. 1 (1824) [non Boiss. in DC. _Prod._ XV, II, 158
et 1268 (1862-66)] = _forma foliis floralibus e basi truncata
triangulari-acuminatis_ Coss. in _Bull. soc. bot. Fr._ XII, 285 (1865)
= _E. terracina_ var. _angustifolia_ Batt. et Tr. l.c. (1890).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, jardins du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai
(n. 544).
_Obs._ — Notre plante, qui paraît être annuelle, coïncide avec
la planche de Viviani, regardée avec raison par Cosson comme une
variété de l’_E. terracina_. D’autre part la plante appelée par
Boissier _E. trapezoidalis_ est bien une espèce distincte si l’on
en juge par ses graines brun-clair, la forme différente de leur
caroncule, les tiges plus hautes à feuilles plus larges. C’est
pourquoi, ce nom d’_E. trapezoidalis_ pouvant provoquer des
confusions, nous proposons d’appeler l’espèce de Boissier
=E. Edmondii=, rappelant le prénom de ce botaniste, puisqu’il y
a déjà une espèce _E. Boissieri_ qui porte son nom.
=ANACARDIACEÆ=
PISTACIA L.
=P. atlantica= Desf. _Fl. atl._ II, 364 (1800).
Hab. : Oran, Tiloula, près d’Aïn Sefra, terrain rocheux non
loin de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 309 ♂) ; ibidem
l.c. (n. 310 ♀) et un peu partout dans la plaine mais en spécimens
isolés et âgés.
RHUS L.
=R. oxyacantha= Cav. _Icon._ III, 36 (1794) = _R. oxyacanthoides_
Dum. _Cours Bot. cult._ III, 568 (1802) = _R. dioica_
Brouss. ap. Willd. _Enum._ 325 (1809) = _R. zizyphina_ Tineo
_Pl. rar. Pug._ 8 (1817) fide Boiss. et Ball = _R. syriaca_ Boiss. et
Bl. ex Boiss. _Fl. or._ II, 5 (1872).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 641), commun dans la plaine où il forme
souvent de petites éminences.
=RHAMNACEÆ=
ZIZYPHUS Juss.
=Z. Lotus= Lam. _Encycl._ III, 317 = _Rhamnus Lotus_ L. _Sp. pl._
194 (1753).
Hab. : Oran, près de Tiout et un peu partout dans le steppe
sablonneux, alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 550).
RHAMNUS L.
=R. lycioides= L. _Sp. pl._ ed. II, I, 279 (1762).
Hab. : Oran, versant N. du Djebel Aïssa, dans les fentes de rochers
au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 586).
=MALVACEÆ=
LAVATERA L.
=L. olbia= L. _Sp. pl._ 696 (1753) var. =hispida=
Gr. et. Godr. _Fl. fr._ I, 293. = _L. hispida_ Desf. _Fl. atl._
II, 118.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, ravin, 4 mai (n. 64).
MALVA L.
=M. silvestris= L. _Sp. pl._ 689 (1753).
Hab. : Oran, Bou-Ktoub près du Kreider et partout sur les hauts
plateaux, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 182).
=M. nicæensis= All. _Fl. ped._ II, 40.
Hab. : Oran, Aïn-el-Hadjar près Saïda, voie du chemin de fer,
alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 156).
=GUTTIFERÆ=
HYPERICUM L.
=H. ciliatum= Lam. _Encycl._ IV, 170 (1797) = _H. montanum_
Desf. _Fl. atl._ II, 216 [non L.] = _H. dentatum_ Loisel. _Fl. gull._
499.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 9.).
=FRANKENIACEÆ=
FRANKENIA L.
=F. pulverulenta= L. _Sp. pl._ 332 (1753).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable
humide au bord d’un ruisseau, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 435) ;
id. oasis de Tiout, rochers près de l’oued, alt. ca. 1050 m. 11 mai
(n. 553).
_Obs._ — Ces deux plantes sont assez différentes comme port. La
première constituait une grosse touffe à branches dressées dans
tous les sens, et à fleurs isolées. Chez la seconde au contraire
(n. 553), nous voyons une plante ramassée, appliquée contre le sol
et à fleurs condensées en glomérules rappelant un peu le port du
_F. Boissieri_. Cette différence est due évidemment à l’influence
du milieu. Il est remarquable de voir qu’ici la plante se défend
de la sécheresse de la même façon que nos plantes alpines se
défendent contre le froid en s’appliquant contre le sol.
=CISTACEÆ=
CISTUS L.
=C. incanus= L. _Sp. pl._ 524 (1753) ; Murb. _Contr._ I, 13 =
_C. villosus_ L. _Sp. pl._ ed. II, 736 (1763) ; Lam. _Encycl._
II, 12, t. 477, f. 3 (1786) ; Desf. _Fl. atl._ I, 408 (1798) =
_C. eriocephalus_ Viv. _Fl. cors. spec. nov._ 8 (1826) = _C. corsicus_
Loisel. _Nouv. not._ 24 (1827) = _C. vulgaris_ Spach in _Ann. sc. nat._
368 (1836) = _C. polymorphus_ Willk. _Icon._ II, t. 19 (1852-56).
Var. =Reichenbachii= Hochr., nom. nov. = _C. villosus_ Reichb. _Ic._
III, n. 4567 ; Murb.[47] _Contr._ l.c. [non L. nec Lam. nec Desf. nec
auct. plur.].
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers buissonneux
alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 338).
_Obs._ — C’est à tort que l’on a donné à cette plante le
nom de _C. polymorphus_ Willk., nom qui est de beaucoup postérieur
au nom linnéen. Quoiqu’on ait fait — avec raison selon nous
— une espèce collective du _C. incanus_ L., on n’en doit pas
moins maintenir ce nom. A l’intérieur de cette espèce on peut
distinguer plusieurs variétés. Elles ont été généralement
méconnues et confondues grâce au fait que l’on a voulu voir
une forme distincte dans le _C. villosus_ L. Quoiqu’on disent
Willk. et Lange _Prodr. fl. hisp._ III, 708, on s’est aperçu que
ce n’était pas le cas et la figure de Dalechamp (_Hist. des pl._)
citée par Linné paraît démonstrative à cet égard. Mais comme
il existait réellement une variété différente du _C. incanus_
on l’a attribuée aux auteurs subséquents : Lamarck puis
Desfontaines ; cependant ces derniers avaient en vue la plante de
Linné. D’ailleurs, on peut s’en convaincre par la figure de
Lamarck et par l’original de Desfontaines conservé à l’Herbier
Delessert.
En somme, c’est Reichenbach qui a débrouillé les formes
principales du _C. incanus_ L. ; ses trois figures nos 4566, 4567,
4568 sont exactes, mais, comme nous l’avons vu, le nom du n. 4567
doit être changé, car le _C. villosus_ Lam., L. Desf. correspond
au n. 4566. Nous proposons donc d’appeler la plante n. 4567 de
Reich. var. _Reichenbachii_ ; c’est cette plante que nous avons
récoltée dans le Sud-Oranais.
La var. _Reichenbachii_ est caractérisée par ses gaines foliaires
très développées, ses pétioles élargis comme chez la _C. incanus_
type.
A côté de cette variété il convient d’en distinguer trois autres
comme le font Battandier et Trabut savoir :
Var. =incanus= Hochr., comb. nov. = _C. polymorphus_ var. _incanus_
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 88 (1888) = _C. polymorphus_ var. _vulgaris_
Willk. et _hisp._ III, 708 (1880). — C’est la forme typique du
_C. incanus_ L. figuré par Reichenbach _Ic._ n. 4566.
Var. =creticus= Hochr., comb. nov. = _C. polymorphus_ var. _creticus_
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 88 (1888) = _C. creticus_ L. _Syst._ X
(1759) ; Reich. _Ic._ n. 4568.
Var. =corsicus= Gr. et Godr. _Fl. Fr._ I, 162 (1848) = _C. corsicus_
Lois. l.c.
=C. monspeliensis= L. _Sp. pl._ 524 (1753) var. α. =vulgaris=
Willk. et Lang. _Prodr. fl. hisp._ III, 708 (1880) = _C. monspeliensis_
var. _major_ Rouy et F. _Fl. Fr._ II, 263 (1895).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers 4 mai (n. 79).
HELIANTHEMUM L.
=H. papillare= Boiss. _Voy. Esp._ 63, t. 14 b. f. a.
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur Aïn Sefra, chemin pierreux alt. ca. 1650
m. 16 mai (n. 262) ; Djebel Aïssa, rochers herbeux de l’arête,
alt. ca. 1950 m. 19 mai (n. 374).
=H. Lippii= Pers. _Syn._ II, 78 = _Cistus Lippii_ L. _Mant._ 245.
Var. α. =ellipticum= Boiss. _Fl. or._ I, 443 = _Cistus ellipticus_
Desf. _Fl. atl._ I, 418 ! = _Helianthemum ellipticum_ Pers. l.c. ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 96.
Hab. : Oran, Aïn-el-Hadjij station du ch. de f. au S.-E. d’Aïn
Sefra, steppe pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 613) ; Duveyrier,
sommet du Raz-el-Dib, rochers, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 622).
_Obs._ — Ces deux exemplaires sont de port très différents. L’un,
le n. 613, est une forte plante à tiges allongées ascendantes et à
feuilles très grandes ; l’autre, le n. 622, est une forme trapue
à tiges courtes et à feuilles plus petites. Ce port doit être
attribué selon nous à la position de la plante sur un sommet et
au fait qu’elle est souvent broutée par les herbivores. Le n. 613
provient d’un endroit beaucoup plus désert et retiré que le n. 622.
Var. β. =sessiliflorum= Spach in _Ann. sc. nat._ ser. 2, VI p. 361
(p.p.) = _H. Lippii_ var. _micranthum_ Boiss. _Fl. or._ I, 443 =
_H. sessiliflorum_ Pers. l.c. ; Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Oran, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai
(n. 168).
_Obs._ — Dans notre région ces deux variétés, qui présentent
ailleurs des formes intermédiaires, sont tout à fait tranchées et
faciles à distinguer.
=H. rubellum= Presl _Del. Prag._ 25 (1822) = _Cistus nummularius_
Cav. _Ic._ II, 34, t. 142 (1793) ; Desf. _Fl. atl._ I,
423 (1798) ! [nec L. (1753)] = _Helianthemum nummularium_
Guss. _Cat. hort. Bocca._ 30 (1821) [nec Mill. _Dict._ ed. VIII
(1768)].
Hab. : Oran, Ras Chergui, sommet, dans les fentes de rocher alt. 2000
m. 16 mai (n. 251) ; Djebel Morghad, col de Merbah, fentes de rochers
alt. 1800 m. 24 mai (n. 469).
_Obs._ — Cette plante couvre les rochers un peu partout à
cette altitude, elle répand un parfum exquis et très pénétrant
connu des indigènes mais qui n’a jamais été signalé, à notre
connaissance. Nous ne saurions comparer cette odeur à aucune autre
qui nous soit connue. Peut-être pourrait-on en tirer une essence.
=H. pilosum= Pers. _Syn._ II, 79 (1805-7) = _Cistus pilosus_
L. _Sp. pl._ 528 (1753) = _Cistus racemosus_ L. _Mant._ I, 76 (1767) ;
Desf. _Fl. atl._ I, 421 = _H. variabile_ var. _linearifolium_ Spach
_Hist. veg._ VI, 26 pp. (1834-48).
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur tous les rochers à mi-côte, alt. 1600
m. 16 mai (n. 229), se trouve un peu partout dans les montagnes sur
les rochers entre 1500 et 2000 m.
=H. virgatum= Pers. _Syn._ II, 79 (1805-7) ; Willk. _Ic._ 106
(1854-56) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 100 (1888) = _Cistus virgatus_
Desf. _Fl. atl._ I, 422 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête versant
S.-E. alt. 1950 m. 25 mai (n. 503), fréquent à cette altitude,
à côté du précédent.
_Obs._ — Quoiqu’en disent Bonnet et Barr. (_Cat. Tun._ 44), nous
croyons que les deux espèces précédentes sont bien distinctes ;
nous en avons vu des milliers de spécimens et jamais nous n’avons
hésité pour les attribuer à l’un ou à l’autre groupe. Nous
n’avons pas vu de formes intermédiaires. Willkomm et Lange
(_Prodr. fl. hisp._ III, 728) donnent une bonne nomenclature des
petites formes.
=H. hirtum= Pers. _Syn._ II, 79 (1805-7) var. =deserti=
Coss. _Voy. d’Oran au Chott-el-Chergui_ 33 (1853) = _H. eremophilum_
Pomel _Nouv. mat._ 94 (1874).
Hab. : Oran, Le Kreider, sable près du Chott, alt. ca. 950 m. 11 mai
(n. 159) ; Ras Chergui sur Aïn Sefra, rochers de 1500-2000 m. en
grand nombre, 16 mai (n. 262) ; Djebel Morghad, col de Merbah, dans
les fentes de rochers, alt. ca. 1800 m. 24 mai (n. 472).
_Obs._ — Répandue dans les montagnes avec les précédentes cette
plante n’est qu’une variété de l’_H. hirtum_. Les n. 252 et
472 provenant des montagnes sont plus allongés et moins velus que
le n. 159 provenant des bords du Chott, au centre des hauts plateaux.
=THYMELÆACEÆ=
THYMELÆA Endl.
=T. microphylla= Coss. et Dur. ap. Kral. _Pl. tun. exsicc._ n. 333
(1855) ; et in _Bull. soc. bot. Fr._ III, 744 (1855) = _Passerina
microphylla_ Coss. et Dur. ap. Jamin _Pl. Alg. exsicc._ n. 256 (1852).
Hab. : Oran, Aïn Sefra sur la dune, alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 198),
plante typique des dunes.
=UMBELLIFERÆ=
ERYNGIUM L.
=E. triquetrum= Vahl _Symb._ II, 46 (1791) ; Desf. _Fl. atl._ I, 225,
t. 54 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 338.
Hab. : Oran, Saïda, prairie sèche près de l’oued, alt. ca. 850
m. 10 mai (n. 95).
=E. ilicifolium= Lam. _Encycl._ IV, 757 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 340.
Hab. : Oran, Duveyrier, Raz ed Dib, éboulis grillés très arides,
alt. ca. 800 m. 4 juin (n. 619).
ANTHRISCUS Hoffm.
=A. vulgaris= Pers. _Syn._ I, 320, forma =depauperata=.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet sous les buissons
de chênes-verts, alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 244).
_Obs._ — Ce n’est pas précisément une variété, mais c’est
une forme très curieuse qui possède un certain degré de constance
puisque nous l’avons revue, identique, dans l’Hb. Boiss. et
récoltée par Cosson au Djebel Ksel près de Géryville. C’est
une plante extrêmement délicate de 8-15 cm. de haut et possédant
des ombelles ayant 1-3 rayons seulement. La seule plante qui rappelle
notre forme et établit un intermédiaire entre elle et la forme type,
provient du bois du Bando près Madrid (Bourgeau).
CAUCALIS L.
=C. leptophylla= L. _Sp. pl._ 242 (1753) = _Torilis leptophylla_
Reich. _Ic. flor. germ._ XXI, t. 169.
Hab. : Oran, Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai (112).
APIUM L.
=A. nodiflorum= (e sect. _Helosciadium_) Reich. _Ic._ XXI, t. 15 ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 352 = _Sium nodiflorum_ L. _Sp. pl._ 251
(1753) = _Helosciadium nodiflorum_ Koch in _Nov. Act. Nat. cur._ XII,
I, 126 (1824).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, au bord de la petite mare,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 291).
PITURANTHUS Viv.
=P. virgatus= Hochr., comb. nov. = _Deverra virgata_ Coss. et Dur. in
Balansa _Pl. d’Alg. exsicc._ n. 1004 (1853) = _Deverra scoparia_
Coss. et Dur. in _Bull. soc. bot. Fr._ II, 348 (1855) = _P. scoparius_
Drude in Engl. _Nat. Pflanzenf._ III, VIII, 188 (1898). — Voy. Schinz
in _Bull. Hb. Boissier_ II, 209.
Hab. : Oran, arête du Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique
dans les parois de rochers du versant S.-E., alt. ca. 1800 m. 2 juin
(n. 605).
AMMI L.
=A. majus= L. _Sp. pl._ 243 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie près de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai
(n. 93).
BUNIUM L.
=B. incrassatum= Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 346 (1889) = _Bulbocastanum
incrassatum_ Willk. et Lang. _Prodr. fl. hisp._ III, 88 (1861-70) =
_Carum incrassatum_ Boiss. _Voy. Esp._ 239, liv. 8 (1839) excl. syn.
Hab. : Oran, Saïda, prairie sèche, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 96).
PIMPINELLA L.
=P. Tragium= Vill. _Hist. pl. Dauph._ II, 605 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 348.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, au delà du télégraphe optique, versant
N. dans des rochers herbeux, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 584).
FŒNICULUM L.
=F. vulgare= Mill. _Gard. Dict._ ed. VIII, n. 1 (1768) ;
Gærtn. _Fruct._ 1, 105 (1788-91) ; Gren. et Godr. _Fl. Fr._ I, 712 =
_F. officinale_ All. _Fl. ped._ II, 25 (1785) ; forma =elongata=.
Hab. : Oran, oasis de Mograr Foukani, lit d’un oued, dans les
rochers au N. de l’oasis, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 653).
_Obs._ — C’est une forme très haute à tiges grêles avec des
feuilles pourvues de lanières très longues ; probablement la forme
signalée par Battandier (_Fl. Alg._ I, 362) et récoltée par Clary
dans le Djebel Amour.
FERULA L.
=F. communis= L. _Sp. pl._ 246 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 850 m. 10 mai
(n. 136) ; et en grande quantité sur la limite N. des hauts plateaux.
_Obs._ — Les grosses tiges fendues servent à aiguiser les rasoirs.
THAPSIA L.
=T. villosa= L. _Sp. pl._ 261 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 135).
DAUCUS L.
=D. sahariensis= Murbeck _Contr._ I, 88 (1897) = _D. pubescens_ Munby
_Cat._ 15 (1866) ; Bat. et Tr. _Fl. Alg._ I, 384 [non Koch _Umbell._
in _Nov. Act. Acad. C. L. C. Nat. Cur._ XII, I, 77 (1824)].
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, plaine d’alfa, au pied du Djebel
Morghad, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 431 forme chétive très
réduite) ; id. steppe rocheux au pied du Djebel Aïssa, près
d’Aïn Sefra, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 565) ; id. Duveyrier,
sommet du Raz-el-Dib, dans les fentes de rochers, alt. ca. 950 m. 4
juin (n. 624).
Var. =elongatus= Hochr., var. nov. — A typo differt statura majore,
caulibus longioribus, involucelli bracteis quam _pedicelli floriferi
multo longioribus_ (in typo æquilongis Murb. l.c.). Caules 15-35
cm. longi.
Hab. : Oran, en montant d’Aïn Sefra à Ras Chergui, terrain rocheux,
alt. ca. 1200 m. 16 mai (n. 202) ; Aïn el Hadjej, station du ch. de
fer au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe pierreux et aride, alt. ca. 1000
m. 4 juin (n. 608).
=PRIMULACEÆ=
ANDROSACE L.
=A. maxima= L. _Sp. pl._ 141 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans les pierres du chemin
muletier de 1500-2000 m. 16 mai (n. 245).
SAMOLUS L.
=S. Valerandi= L. _Sp. pl._ 171 (1753).
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide de la source
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 292) ; id. Aïn Sefra, terrain marécageux
près de l’oued, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 541).
=PLUMBAGINACEÆ=
ARMERIA Willd.
=A. allioides= Boiss. _Voy. Esp._ II, 525 (1841) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 737.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 378).
STATICE L.
=S. sinuata= L. _Sp. pl._ 276 (1723) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 726.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, 2 mai (n. 38).
=S. Bonduelli= Lestib. in. _Ann. sc. nat._ ser. III, XVI, 81 (1851).
Hab. : Oran, plaine caillouteuse, dans l’alfa au delà de Tiloula
près Aïn Sefra, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 313) ; id. lit d’un
oued à sec près de Mograr Foukani, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 654).
=S. Thouini= Viv. _Cat. hort. Neyro._ 34 (1802) ; _Fl. lyb. spec._
18 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 727 = _S. ægyptiaca_ Pers. _Syn._
I, 334 (1805).
Hab. : Oran, Tiloula près Aïn Sefra, avec le précédent,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 312).
=S. pruinosa= L. _Mant._ I, 59 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 728.
Hab. : Oran, plaine rocailleuse entre le Djebel Mekter et les rochers
de Mograr Foukani, alt. ca. 1000 m. 5 juin (n. 662).
=S. cordata= L. _Sp. pl._ 275 (1753) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 734.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dans le sable, alt. ca. 1150 m. 24 mai
(n. 413) ; le spécimen n’étant pas en fleur il y a doute.
LIMONIASTRUM Mœnch
=L. Feei= Hook. ex Pax in Engl. u. Pr. _Nat. Pfl. f._ IV, I, 125
(1897) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 726 = _Bubania Feei_ de Gir. in
_Mem. Acad. Montp._ I, 182 (1848).
Hab. : Oran, près de Tiout, steppe rocailleux et limoneux,
alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 554).
=OLEACEÆ=
PHILLYREA L.
=P. angustifolia= L. _Sp. pl._ 7 (1753) = _P. latifolia_ L. l.c. 8 =
_P. media_ L. _Syst._ ed. X, 887.
Var. =angustifolia= Hochr., comb. nov. = _P. angustifolia_ L. sensu
stricto = _P. vulgaris_ var. _angustifolia_ Caruel _Fl. tosc._ 445
(1860).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers au S.-E. de l’arête, buissons
rabougris sur la pente rocailleuse, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 498).
_Obs._ — Nous reconnaissons avec Caruel qu’il y a toutes
sortes de formes de passage entre les _P. media_, _latifolia_ et
_angustifolia_ et qu’il y a lieu de réduire ces espèces au rang
de variétés. Mais il est inadmissible de créer un nouveau nom
lorsqu’on modifie seulement les limites d’une espèce. Il faut
prendre le plus ancien nom. Comme les _P. latifolia_ et _angustifolia_
sont de même date, nous avons cru préférable d’employer pour
l’espèce collective celui des deux noms que Linné a inscrit en
premier. Les deux autres formes seraient donc : =P. angustifolia=
var. =latifolia= et var. =media=.
JASMINUM L.
=J. fruticans= L. _Sp. pl._ 7 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rocher dans la forêt de
pins alt. ca. 1780 m. 19 mai (n. 347) ; retrouvé au Djebel Morghad.
=GENTIANACEÆ=
ERYTHRÆA L. C. Rich.
=E. Centaurium= Pers. _Syn._ I, 283 = _Gentiana Centaurium_
L. _Sp. pl._ 229 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 55).
CHLORA L.
=C. grandiflora= Viv. _Append. alt. ad Fl. cors. prod._ 4 (1830) ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 590 ; Murb. _Contrib._ II, 3.
Hab. : Environs d’Alger, Maison carrée, forêt de pins, 2 mai
(n. 80).
_Obs._ — M. Murbeck l.c. doute que l’indication de cette plante
en Europe soit exacte. Nous serions tenté de le croire, les deux
seuls échantillons que nous ayons vus d’Europe ne semblent pas
appartenir à l’espèce.
=APOCYNACEÆ=
NERIUM L.
=N. Oleander= L. _Sp. pl._ 209 (1753).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, près d’un puits sur la dune, alt. ca. 1050
m. 30 mai (n. 523), et partout où il y a de l’eau.
=ASCLEPIADACEÆ=
PERIPLOCA L.
=P. lævigata= Ait. _Hort. Kew._ ed. I, I, 301 (1789) =
_P. angustifolia_ Labill. _Ic. Syr._ II, 13, t. 9 (1791) =
_P. punicæfolia_ Cav. _Ic._ III, 9, t. 217 (1794).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 642).
=CONVOLVULACEÆ=
CONVOLVULUS L.
=C. lineatus= L. _Syst._ ed. X, 923 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I,
592 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 289.
Hab. : Oran, Saïda, partie limoneuse d’une prairie près du vieux
Saïda, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 94).
=C. cantabricus= L. _Sp. pl._ 158 (1753) ; Batt. et Tr. l.c. 593 ;
Bonn. et Bar. l.c.
Hab. : Oran, Aïn Aïssa près d’Aïn Sefra, terrain pierreux près
du sanatorium, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 332).
=C. supinus= Coss. et Kral. in Kralik _Pl. Tunet. exsicc._ n. 398
(1854) ; id. in _Bull. soc. bot. Fr._ IV, 400 (1857) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 593.
Hab. : Oran, dans le sable aux environs d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050
m. 15 mai (n. 195).
=C. althæoides= L. _Sp. pl._ 156 (1753) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 592.
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 74),
comme partout dans la région.
=C. arvensis= L. _Sp. pl._ 153 (1753) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 592.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dans les jardins du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30
mai (n. 528) ; id. Aïn Aïssa, terrain pierreux près du sanatorium,
alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 406).
CUSCUTA L.
=C. planiflora= Ten. _Fl. Nap._ III, 250 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 596.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, col de Merbah, alt. ca. 1800 m. sur
l’_Helianthemum rubellum_, 24 mai (n. 470).
=BORRAGINACEÆ=
CYNOGLOSSUM L.
=C. cheirifolium= L. _Sp. pl._ 434 (1753) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
615.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans les pierres,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 267) ; id. Djebel Aïssa, clairière
sur le col, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 392) ; id. Djebel Aïssa,
clairière à mi-côte, alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 393).
=C. pictum= Ait. _Hort. Kew._ I, 179.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea brousse, 4 mai (n. 40).
ECHINOSPERMUM[48] Swartz ap. Lehm.
=E. patulum= Lehm. _Asperif._ 124 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 613 ;
Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 302.
Var. =genuinum= Hochr. — Fruct. non alatis.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rocailles près du télégraphe optique,
alt. ca. 1600 m. 2 juin (n. 580).
Var. =pterocarpum= Hochr., var. nov. — A typo eximie differt
mericarpiis ± (interdum latissime) alatis, alis margine longe
glochidiatis.
Hab. : Oran, El Archaïa près Micheria, dans le sable, alt. ca. 1200
m. 11 mai (n. 180) ; id. Faidjet el Betoum, dans le steppe rocailleux
alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 424).
_Obs._ — On pourra être étonné de voir une variété basée sur la
présence d’un fruit ailé, alors que ce caractère est utilisé pour
des distinctions génériques dans la famille des _Borraginacées_,
mais la plante que nous avons sous les yeux ressemble tellement
et en tous points à l’_E. patulum_ que nous ne saurions où la
placer ailleurs. D’autre part, la présence sur un même exemplaire
de fruits plus ou moins ailés et même de méricarpes dépourvus
d’ailes et identiques à ceux de l’_E. patulum_, font que nous
n’osons pas distinguer cette plante spécifiquement. Au reste,
quelque soit le rang qu’on lui assigne, elle n’en est pas moins
intéressante à deux points de vue.
1o Elle constitue une forme exactement intermédiaire entre le
genre _Paracaryum_ Boiss. et le genre _Echinospermum_ Sw. C’est au
point que certains de ces méricarpes[49] sont identiques à ceux de
l’_E. patulum_, tandis que d’autres sont ailés et forment même
la cupule comme chez les _Paracaryum_.
2o Il est remarquable de voir la variété aptère habiter les
montagnes du Sud, le Tell couvrir en un mot toute l’aire de
l’espèce et, d’autre part, la variété à fruits ailés
localisée sur les hauts plateaux. Dans les montagnes en effet et dans
les régions boisées, les herbivores sont beaucoup plus fréquents,
tandis que sur les immenses étendues des hauts plateaux le vent balaie
sans cesse la plaine ; il est là le principal agent de dissémination.
ASPERUGO L.
=A. procumbens= L. _Sp. pl._ 138 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source,
alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 263) ; id. Djebel Aïssa, clairière sur
le col, alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 389).
ANCHUSA L.
=A. italica= Retz _Obs._ I, 12 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 600 =
_A. officinalis_ Desf. _Fl. Alg._ I, 157, non L.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 28).
NONNEA Medik.
=N. violacea= DC. _Fl. fr._ III, 626 (1805) ; Murb. _Contrib._ II, 8 ;
Chevalier, _Notes_ in _Mém. Hb. Boiss._ VII, 12 (1900) = _Echioides
violacea_ Desf. _Fl. atl._ I, 164 (1798) = _N. phaneranthera_ Ball
_Spic._ in _Journ. linn. Soc._ XVI, 572 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I,
601 ; Boiss. in Hb. [! non Viv. _Fl. lib. spec._ 9, t. I, f. 3] etc.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, sur le sable aux environs, alt. ca. 1050
m. 14 mai (n. 196).
_Obs._ — Il est incontestable que Viviani n’entend pas
désigner la plante qui se trouve dans les herbiers sous le nom de
_N. phaneranthera_ et il paraît bien d’après les explications de
Murbeck que c’est la plante de Desf.
MYOSOTIS L.
=M. collina= Hoffm. _Deutsch. Fl._ 61 (1791) ; Nym. _Consp._ 520 =
_M. hispida_ Schlecht. in _Ges. Nat. Fr. Berl. Mag._ VIII, 230 (1814) ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 604 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 295.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa versant S.-E. rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19 mai (n. 377) ; id. Djebel Morghad,
rochers ombreux de l’arête, versant S.-W., alt. ca. 1950 m. 25
mai. (n. 483).
LITHOSPERMUM L.
=L. incrassatum= Guss. _Ind. sem. hort. Boccad._ 6 (1826) ;
_Prod. fl. sic._ I, 211.
Hab. Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet sous les buissons
de chênes-verts, alt. 2000 m. 16 mai (n. 254) ; id. Djebel Aïssa,
versant S.-E., rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1900 m. 19
mai (n. 379) ; id. Djebel Morghad, rochers ombragés de l’arête
versant N.-W., alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 484).
CERINTHE L.
=C. gymnandra= Gasparr. in _Rendic. Ac. sc. Nap._ I, 72 (1842) ;
Murb. _Contrib._ II, 16 ; var. =macrosiphonia= Murb. l.c. 17 (1898).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, rochers près de la mer,
2 mai (n. 84).
ECHIUM L.
=E. australe= Lam. _Illustr._ n. 1860 (1791) ; _Dict. Encycl._ VIII,
672 ; Murb. _Contr._ II, 11 = _E. creticum_ DC. _Fl. fr._ III, 622 ;
Gr. et Godr. _Fl. Fr._ II, 523 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 611 et fere
omnes auct. recent. [non L. _Sp. pl._ 139 (1753)] = _E. grandiflorum_
Desf. _Fl. atl._ I, 166, t. 46 (1798).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 78).
_Obs._ — Au sujet de cette espèce nous nous rallions à ce qu’en
dit M. de Boutigny in _Bulletin de la Soc. dauph. pour l’éch._
p. 423 10me bull. n. 3822, opinion adoptée par M. Murbeck.
ECHIOCHILON Desf.
=E. fruticosum= Desf. _Fl. atl._ I, 167, t. 47 (1798).
Hab. : Oran, Djebel Mekter, versant N. rochers herbeux, alt. ca. 1300
m. 5 juin (n. 675).
_Obs._ — Notre spécimen est remarquable à cause de la coloration
bleue intense de ses calices, bractées et de toute la partie
supérieure de ses tiges. Souvent les bractées et le calice sont
un peu colorés, mais sur aucun exemplaire nous n’avons vu cette
coloration si vive. Elle est peut-être en relation avec l’altitude
à laquelle nous avons récolté cette espèce exclusivement
saharienne.
ROCHELIA Reichb.
=R. disperma= Hochr., comb. nov. = _Lithospermum dispermum_
L. _Sp. pl._ II ed. 191 (1762) = _Lith. retortum_ Pall. _Reise_ III,
718 (1776) = _R. stellulata_ Reich. in _Flora bot. Z._ 243 (1824) ;
_Iconogr. pl. crit._ II, 13, t. 123 (1824) ; Boiss. _Fl. or._ IV,
244 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 612.
Hab. : Oran, Ras Chergui, sur Aïn Sefra, pentes orientales, entre
1700 et 2000 m. 16 mai (n. 255).
_Obs._ — Il est indubitable que le nom linnéen ait la
priorité. D’autre part nous avons été étonné de voir Reichenbach
citer dans le _Flora_ son _Iconographie_, et dans son _Iconographie_
son article de _Flora !_ Quelle est la citation princeps ? C’est
difficile à dire.
=LABIATÆ= (auct. J. Briquet)[50]
AJUGA L.
=A. Iva= Schreb. _Plant. vert. gen. et spec._ 24 (1774) ;
Briq. _Lab. Alp. marit._ 110.
Var. =pseudo-Iva= Benth. in DC _Prod._ XII, 600 = _A. pseudo-Iva_
Rob. et Cast. in DC. _Fl. fr. suppl._ 395.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dépression limoneuse de la plaine
d’alfa au pied du Djebel Morghad, alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 428).
TEUCRIUM L.
=T. Polium= L. _Sp. pl._ 566 (1753) ; Briq. _Lab. Alp. marit._
141. Var. =vulgare= Benth. in DC. _Prod._ XII, 592.
Hab. : Oran, au N. d’Aïn Sefra dans le sable près de la voie
ferrée, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 412).
Var. =angustifolium= Benth. in DC. l.c.
Hab. : Oran, Djebel Mekter, rochers boisés du versant S.,
alt. ca. 1400 m. 5 juin (n. 670).
Var. =flavovirens= Briq. = _T. flavovirens_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 714.
Hab. : Oran, pentes herbeuses du Djebel Aïssa au-delà du télégraphe
optique, versant N., alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 587).
ROSMARINUS L.
=R. officinalis= L. _Sp. pl._ 23 (1753) ; Briq. _Lab. Alp. marit._ 179.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source et un
peu partout dans les rochers à partir de 1500 m. 16 mai (n. 234).
PRASIUM L.
=P. majus= L. _Sp. pl._ 601.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, liane dans la brousse, 4 mai
(n. 42).
LAVANDULA L.
=L. Stœchas= L. _Sp. pl._ 573 (1753) ; Briq. _Lab. Alp. mar._ 460
var. =platyloba= Briq. l.c. p. 463.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 47).
MARRUBIUM L.
=M. vulgare= (e sect. _Decemdentata_) L. _Sp. pl._ 583 (1753) ;
Briq. _Lab. Alp. mar._ 355.
Hab. : Oran, murs ruinés du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai
(n. 141).
=M. supinum= (e. sect. _Quinquedentata_) L. _Sp. pl._ 584 (1753) =
_M. sericeum_ Boiss. _Elench._ 77 (1838) ; _Voy. Esp._ 508, t. 148.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte,
alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 397) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra,
près de la source, terrain humide, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 227).
=M. deserti= (e sect. _Quinquedentata_) de Noë ap. Balansa
_Pl. Alg. exsicc._ n. 1001 (1853) ; et ap. Cosson in
_Bull. Soc. bot. Fr._ IV, 472 et 490 (1857) = _Sideritis deserti_
de Noë in _Bull. soc. bot. Fr._ II, 582 (1855) = _Maropsis deserti_
Pomel _Nouv. Mat._ 121 (1874).
Hab. : Aïn Sefra, terrain rocheux et aride sur la place devant le
Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 530).
SIDERITIS L.
=S. montana= L. _Sp. pl._ 575 (1753) ; Briq. _Lab. Alp. mar._ 351.
Var. =ebracteata= Briq. = _S. ebracteata_ Asso _Mant. Stirp. Arag._
171 (1781) = _S. montana_ subsp. _ebracteata_ Murb. _Contrib._ II,
35 (1898).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, près de la source,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 226).
_Obs._ — M. Murbeck (l.c.) arrête l’aire du _S. montana_
(var. _genuina_ Briq.) à l’Italie septentrionale et envisage les
localités de cette plante en Provence (Toulon, Marseille, etc.) comme
dues à des importations. Mais nous avons montré déjà en 1893
(_Lab. Alp. mar._ p. 351 et suiv.) que le _S. montana_ se trouve
en plusieurs localités des Alpes maritimes françaises, jusque
dans la région montagneuse, ce qui fait comprendre non seulement
l’extension de cette plante dans les Basses-Alpes, connue dès
1850 (Loret in _Bull. Soc. bot. France_ VI, 444 ; Murb. l.c. p. 36),
mais encore dans le Var et les Bouches du Rhône. Nous ne pouvons
voir dans le _S. ebracteata_ Asso une sous-espèce ; c’est une
modification d’ordre inférieur qui réapparaît dans l’aire
orientale de l’espèce (nous l’avons vue de plusieurs localités
d’Asie Mineure et de Syrie). Nous avons été à plusieurs reprises
embarrassé dans l’attribution d’échantillons douteux à l’une
ou à l’autre des deux formes.
NEPETA L.
=N. Nepetella= L. _Syst._ ed. X, n. 4 A (1759) ; _Sp. pl._ ed. II, 797.
Var. =amethystina= Briq. _Lab. Alp. mar._ 369 (1893) = _N. amethystina_
Poir. _Encycl. Supp._ II, 206 (1811) = _N. amethystina_ var. _genuina_
Willk. in _Bot. Zeitg._ XV, 217 (1857).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, près de la source,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 235).
_Obs._ — Ce _Nepeta_ nous paraît identique avec la plante
du Djebel-Mzi (Batt., Pl. d’Alg. n. 479 in H. Deless. !) dont
MM. Battandier et Trabut (_Fl. d’Alg._ p. 691) ont fait leur
_N. amethystina_ var. _atlantica_. Mais nous ne pouvons trouver
de différences notables entre la plante espagnole et celle du
sud-oranais. Les auteurs comparent leur _Nepeta_ oranais avec le
_N. amethystina_ var. _alpina_ Willk. (in _Bot. Zeitg._ XV, 217 =
_N. Nepetella_ var. _alpina_ Briq. l.c. p. 369). Mais ce dernier
doit être couvert d’un tomentum laineux d’un blanc de neige,
ce qui n’est pas le cas dans nos échantillons.
LAMIUM L.
=L. amplexicaule= (e sect. _Amplexicaulia_) L. _Sp. pl._ 579 (1753) ;
Briq. _Lab. Alp. mar._ 293.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, près de la source,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 265).
=L. hybridum= (e sect. _Purpurea_) Vill. _Hist. pl. Dauph._ I, 251
(1786) ; Briq. _Lab. Alp. mar._ 301 = _L. incisum_ Willd. _Sp. pl._
III, 89 (1801).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, clairière sur le col, alt. ca. 2000
m. 19 mai (n. 383).
_Obs._ — N’était indiqué en Algérie que d’après un
échantillon de l’Herbier Pomel sans mention de localité !
BALLOTA L.
=B. hirsuta= Benth. _Lab. gen. et sp._ 595 (1834) = _Marrubium
hispanicum_ L. _Sp. pl._ 583 (1753) [non _Ballota hispanica_
Benth. _Lab. gen. et sp._ 597 (1834)] = _Marrubium cinereum_ Desr. in
Lam. _Encycl._ III, 719 (1789) verisimillime = _Pseudodictamnus acutus_
Mœnch _Meth._ 400 (1794) pp. = _Marrubium crispum_ Desf. _Fl. atl._
II, 24 (1800) = _B. cinerea_ Briq. in Engl. u. Pr. _Nat. Pflanzenfam._
IV, III a, 260 (1896) [non D. Don (1825)] = _B. acuta_ Murb. _Contr._
II, 36 (1898) [non Briq. in Engl. u. Pr. l.c. (1896)].
Var. =hispida= Benth. _Lab. gen. et sp._ 595.
Hab. : Oran, Saïda, au bord de la route, alt. ca. 850 m. 10 mai
(n. 140)
_Obs._ — Dans la revue sommaire du genre _Ballota_ insérée par
nous en 1896 dans les _Pflanzenfamilien_, nous avions adopté les
noms de _B. acuta_ Briq. pour le _B. rupestris_ Vis. (_B. italica_
Benth.) d’après le _Pseudodictamnus acutus_ Mœnch, et celui
de _B. cinerea_ Briq. pour le _B. hirsuta_ Benth. d’après
le _Marrubium cinereum_ Desrousseaux. Il eût été plus correct
d’ajouter le restrictif _pro parte_ après la citation de Mœnch,
car si la description peut s’appliquer à la fois aux _B. rupestris_
et _hirsuta_, les synonymes cités par Mœnch s’appliquent au seul
_B. hirsuta_, ainsi que l’a depuis lors très justement fait observer
M. Murbeck. Quant au _M. cinereum_, il ne nous avait pas paru douteux,
d’après la description de Desrousseaux, que cette plante ne soit
bien celle décrite plus tard par Bentham sous le nom de _B. hirsuta_.
En 1898, cette question de nomenclature a été longuement reprise
par M. Murbeck. Malheureusement cet auteur n’a pas eu connaissance
de notre revue du genre _Ballota_ parue deux ans auparavant, ce qui
a eu pour conséquence la création d’un imbroglio onomastique
fâcheux. M. Murbeck crée un _B. acuta_ Murb. basé sur le
_Pseudodictamnus acutus_ Mœnch, envisagé comme purement synonyme
du _B. hirsuta_ Benth. Il existe donc maintenant deux _B. acuta_ : un
_B. acuta_ Briq. (1896) qui est le _B. rupestris_ Vis. et un _B. acuta_
Murb. (1898) qui est le _B. hirsuta_ Benth. ! M. Murbeck envisage
le _Marrubium cinereum_ Desr. comme douteux et estime d’ailleurs
que le nom spécifique _cinereus_ ne peut plus être utilisé dans
le genre _Ballota_, à cause de l’existence d’un _B. cinerea_
D. Don (ann. 1825 = _Roylea calycina_ (Roxb.) Briq., _R. elegans_,
Wall.), en vertu du principe « once a synonym, always a synonym ».
Après un nouvel examen de la question, nous ne pouvons partager
ni l’une ni l’autre des opinions de M. Murbeck. Le _Marrubium
cinereum_ Desr. nous paraît, d’après la description, représenter
avec la plus grande vraisemblance le _B. hirsuta_ Benth., manière
de voir défendue déjà par Bentham. Et d’autre part, il n’y a
aucune chance quelconque que le _B. cinerea_ D. Don, vieux synonyme
du _Roylea calycina_, puisse jamais être une cause de confusions
dans le genre _Ballota_. Mais puisque des doutes ont été émis sur
l’interprétation du _Marrubium cinereum_ Desr. et qu’il existe
des divergences sur l’interprétation du _Pseudodictamnus acutus_
Mœnch, il y a lieu d’appliquer l’article 3 des _Lois de la
Nomenclature_ donnant comme principe essentiel : « d’éviter
ou de repousser l’emploi de formes et de noms pouvant produire
des erreurs, des équivoques, ou jeter de la confusion dans la
science ». Nous abandonnons donc complètement les termes _B. acuta_
Briq. et _B. cinerea_ Briq. utilisés par nous en 1896 et reprenons
comme désignations valables : _B. rupestris_ (Biv.) Vis. (1847) =
_B. italica_ Benth. (1848) pour l’espèce italienne, et _B. hirsuta_
Benth. (1834) pour l’espèce hispano-africaine.
STACHYS L.
=S. Ocymastrum= Briq. _Lab. Alp. mar._ 252 (1893) = _Galeopsis hirsuta_
L. _Sp. pl._ 580 (1753) = _Sideritis Ocymastrum_ L. _Syst._ ed. X,
1098 n. 4 A (1759) = _S. hirta_ L. _Sp. pl._ ed. 2 813 (1763).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, le long d’une haie,
5 mai (n. 35).
SALVIA L.
=S. Verbenaca= (e sect. _Plethiosphace_) L. _Sp. pl._ 25 (1753) ;
Briq. _Lab. Alp. mar._ 510 ; var. =clandestina= Briq. l.c. 518.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte,
alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 402), et un peu partout en montagne.
_Obs._ — Voir pour la synonymie de cette variété et ses rapports
avec les nombreuses autres formes du très polymorphe _S. verbenaca_
notre monographie (op. cit.). Nos échantillons sont typiques, à
fleurs cleistogames. Les spicastres possèdent une fleur terminale
réduite et pélorisée ! Les feuilles ont un réticulum saillant à
la face inférieure.
ZIZIPHORA L.
=Z. hispanica= L. _Cent. pl._ I, 3 (1755).
Hab. : Oran, Tafaroua au N. des hauts plateaux, alt. ca. 1100 m. 11
mai (n. 148).
SATUREIA L. emend. Briq.
=S. græca= L. _Sp. pl._ 568 (1753) var. =græca=
Briq. _Lab. Alp. mar._ 419 (1895).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 12).
=S. rotundifolia= Briq. _Lab. Alp. mar._ 453 (1895) = _Acinos
rotundifolius_ Pers. _Syn._ II, 131 (1807) = _Thymus graveolens_
Marsch.-Bieb. _Fl. taur. cauc._ II, 60 (1808) = _Calamintha
graveolens_, _purpurascens_ et _rotundifolia_ Benth. in DC. _Prod._
XII, 231-232 (1848).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source,
alt. ca. 1600 m. terrain rocailleux, 16 mai (n. 238).
Les différences indiquées par Bentham (op. cit.) entre
les _C. graveolens_ et _rotundifolia_ sont purement
individuelles. Willk. et Lange (_Prod. fl. hisp._ II, 415) ont
fait observer avec raison à propos du _C. rotundifolia_ « Stirps
ulterius observanda, foliorum figura excepta a specie præcedente
(_C. graveolens_) vix diversa ». Quant au _C. purpurascens_ (_Acinos
purpurascens_ Pers.), c’est une forme à feuilles violacées en
dessous. Nos échantillons présentent tous les passages entre la
forme à feuilles colorées et celle à feuilles vertes.
=S. Hochreutineri= Briq., sp. nov. — Fruticulus caudice lignoso
tortuoso, ramis herbaceis duris crebris virgatis, cinereo-virentibus,
undique minute retrorsum puberulis. Folia dura, parva, subsessilia,
integra ; basilaria ovata, apice obtusa vel ± acuta, marginibus
basin versus convexioribus aliq. recurvis, basi rotundato-extenuata,
nervis lateralibus vix vel non evidentibus ; ramealia elliptica
vel elliptico-lanceolata ; suprema angustius lanceolata vel
lanceolata, subacuta vel acuta ; omnia minutissime adpresse
puberula. Verticillastri 6-10 flori, densi, folia superiora æquantes
vel parum superantes, in racemos interruptos elongatos dispositi,
breviter pedunculati, pedunculis minute adpresse puberulis, bracteolis
linearibus pedicellos æquantibus ut et pedicellis breviter adpresse
puberulis. Calix tubuloso-campanulatus, valide nervosus, sæpe
violascens, breviter pubescens, pilis aliq. longioribus patulis
commixtis ; dentes breves, lanceolati, angusti, subæquales,
superiores 3 altius connati, maturitate subparelleli vel vix
divergentes ; carpostegium constans ex pilis albo-niveis quam
dentes brevioribus. Corolla minute dentes calicinos aliq. excedens,
extus dense adpresse puberula. Nuculæ minimæ oblongæ fuscæ,
apice obtusæ.
Planta 15-30 cm. alta. Folia basilaria superficie ad 8 ×
6 mm. Pedunculi 1-2 mm., pedicelli circa 1 mm. longi. Calicis 3
mm. longi tubus 2,2 mm. profundus, dentes 0,8 mm. alti. Corolla calicis
os circa 2 mm. excedens. Nuculæ sect. long. 0,8 — 1 × 0,3 mm.
Hab. : Oran, oasis de Tiout, chaîne rocheuse au S. de l’oasis,
alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 549) ; id. rochers arides au N. de
l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 644).
_Obs._ — Cette espèce est très voisine du _Satureia Battandieri_
Briq. [in _Ann. conserv. et jard. bot. Genève_ II, 186, ann. 1898 =
_Satureia filiformis_ Desf. (non _Micromeria filiformis_ Benth. !) =
_Micromeria Fontanesii_ Pomel (non _Satureia Fontanesii_ Briq. !)],
dont nous avons sous les yeux l’original de Desfontaines à
l’Herbier Delessert et qui s’en distingue d’une façon constante
par l’appareil végétatif couvert de poils raides, étalés,
bien plus macrocytiques, par son calice à tube plus étroit,
à dents plus finement sétacées, surtout les inférieures, ±
divergentes à la maturité. Nous avons vu en outre cette plante des
collines du barrage du Sig (leg. Durando : Union du Sig, ann. 1850,
no 123 ; Durando, Fl. atl. exsicc. ann. 1851, sine no !) ; puis
du Maroc : env. de Keïra, vers 1000 m. d’alt. (Balansa, pl. du
Maroc ann. 1867 !) ; Siksaoua dans le Grand Atlas du sud-marocain
(Hooker leg. ann. 1871 !) ; Djebel Sidi-Fars au sud de Maroc vers
1600 m. (Balansa, Pl. du Maroc ann. 1867, p.p. !). Les localités
marocaines appartiennent à une forme plus densément velue que le
type algérien [var. _villosa_ (Benth.) Briq.].
Outre les localités de M. Hochreutiner, nous avons vu le
_S. Hochreutineri_ des provenances suivantes : Maroc : Djebel
Sidi-Fars au sud de Maroc, vers 1600 m. (Balansa, Pl. du Maroc,
ann. 1867, p.p. !) ; Aïn-Tarsib, entre Imtouga et Maroc (Balansa,
Pl. du Maroc, ann. 1867 !) ; Algérie : rochers de grès près de
Tiout, sud-ouest de la province d’Oran (leg. Kralik, in Bourgeau,
Pl. d’Algérie ann. 1886 no 52 !).
Ces diverses plantes sont rapportées par Cosson (in schedulis) et par
Ball (_Spicileg. fl. marocc._ p. 613) au _S. microphylla_ Briq. (=
_Thymus microphyllus_ Urv.), opinion déjà contenue dans Bentham
(_Lab. gen. et spec._ p. 377 et in DC. _Prodr._ XII, 219). Mais ce
dernier type (Malte, Sicile, Crète), qui se rapproche par l’indument
raide et étalé du _S. Battandieri_ Briq., en diffère certainement
par ses verticillastres à pédoncules et pédicelles allongés,
ainsi que par ses dents calicinales deux fois plus longues.
Le _S. Hochreutineri_ est voisin aussi d’une espèce décrite
par Pomel (_Nouv. mat. fl. atl._ I, 122, ann. 1874) sous le
nom de _Micromeria debilis_, et que nous appellerons =Satureia
debilis= Briq. Mais cette plante, qui possède dans ses parties
inférieures l’indument étalé du _S. Battandieri_ et dans le haut
l’indument supprimé du _S. Hochreutineri_, se distingue de tous
les deux, d’après la description, par les feuilles inférieures
pétiolées et ovées-cordiformes, et surtout par ses dents calicinales
_triangulaires_, presque égales, _à peine aiguës_. MM. Battandier et
Trabut (_Fl. d’Alg._ p. 677) ont encore exagéré ces caractères en
attribuant au calice des dents _obtuses_. Mais le _Micromeria debilis_
de ces derniers auteurs embrasse, outre le _M. debilis_ Pomel, très
probablement aussi, le _S. Hochreutineri_, puisqu’ils citent en
synonyme le _S. microphylla_ Coss. « exsicc. vix Benth. », lequel,
ainsi que nous l’avons vu plus haut appartient au _S. Hochreutineri_.
La seule localité dans laquelle les _S. Battandieri_ et
_Hochreutineri_ aient jusqu’à présent été constatés mélangés
est celle du Djebel Sidi-Fars au sud de Maroc. Il n’y a d’ailleurs
pas d’échantillons ambigus entre les deux formes. Dans toutes
les autres localités les deux espèces paraissent s’exclure
mutuellement. Néanmoins comme la distinction des _S. Battandieri_
et _Hochreutineri_ est basée sur des caractères d’indument assez
minutieux, il n’y aurait rien d’impossible à ce que de nouveaux
matériaux n’entraînent à les envisager comme deux races d’une
même espèce collective.
THYMUS L.
=T. hirtus= Willd. _Enum. pl. hort. Berol._ 623 (1809)
var. =albiflorus= Briq. = _T. albiflorus_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 674.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet dans les fentes
de rochers, alt. 2000 m. 16 (n. 250), et un peu partout entre 1600
et 2000 m.
_Obs._ — Le _T. albiflorus_ Batt. et Trab., dont nous faisons ici
une variété du _T. hirtus_, diffère uniquement du _T. algeriensis_
Boiss. et Reut. (_Pug._ p. 95. ann. 1852), d’après les excellents
échantillons de M. Hochreutiner, par sa corolle constamment blanche
(rose dans le _T. algeriensis_) et son tube calicinal très faiblement
hérissé à la face inférieure, d’ailleurs glabrescent, tandis
qu’il est très fortement hérissé dans le _T. algeriensis_. Mais
les variations dans l’intensité de l’indument hérissé du
calice sont fréquentes dans le _T. algeriensis_ et formes voisines,
de sorte que nous ne pouvons voir dans le _T. albiflorus_ qu’une
intéressante race géographique.
Le _T. pallidus_ Coss., mentionné sans description par son auteur (in
_Bull. soc. bot. Fr._ XXII, 65, ann. 1875), des régions avoisinantes
du Maroc, a été rapproché du _T. albiflorus_ par MM. Battandier
et Trabut (l.c.), mais Ball (_Spicileg. fl. marocc._ p. 611) en fait
une variété du _T. lanceolatus_ (Desf.) Benth., ce qui place cette
plante dans un cercle d’affinités très différent.
Le _T. algeriensis_ Boiss. et Reut. a été souvent rapporté comme
variété ou sous-espèce au _T. ciliatus_ Benth. (= _Thymbra ciliata_
Desf. _Fl. atl._ tab. 122), en particulier par MM. Battandier
et Trabut (_Fl. Alg._ p. 674). Il faudrait, pour établir une
systématique rationnelle des thyms du nord de l’Afrique, en
faire une monographie complète. Voici, en attendant, quelques
données sur les affinités des formes qui ont été rapprochées du
_T. albiflorus_. Nos échantillons algériens du _T. algeriensis_
(Durando, Fl. atlant. exsicc. ann. 1853, env. d’Alger ; Bové no
253, env. d’Alger ; Balansa, Pl. d’Algérie ann. 1853, Batner)
cadrent exactement avec la description de Boissier et Reuter. Il
convient seulement de remarquer que les feuilles, abstraction faite
des longs cils raides, ne sont pas toujours glabres, mais parfois
finement pubescentes, caractère présenté par le _T. albiflorus_. De
la sorte s’établit un passage graduel au _T. hirtus_ Willd., ce qui
rend légitime, pour rendre exactement compte des faits actuels, la
réunion de ces races en une espèce collective, opinion qui a été
soutenue avec raison par MM. Bonnet et Baratte (_Cat. rais. Tun._
p. 330) et par M. Murbeck (_Contrib. fl. nord-ouest Afr._ II, 30).
En ce qui concerne le _T. ciliatus_, nous estimons avec M. Murbeck
(l.c.) qu’il a des affinités beaucoup moins étroites avec les
_T. hirtus_, _algeriensis_ etc. Il se distingue très facilement
par ses capitules plus gros et plus allongés, à grandes bractées
elliptiques-lancéolées ou ovées-lancéolées, dépassant les fleurs,
par ses dents calicinales bien plus longuement subulées et par son
tube corollin très saillant. — Le _T. Munbyanus_ Boiss. et Reut.,
plus rapproché par l’organisation de sa fleur, s’écarte aussi des
_T. algeriensis_, _hirtus_ et _albiflorus_ par ses grandes bractées
ovées-lancéolées pubescentes-pubérulentes, à cils marginaux moins
robustes. — En revanche, le _T, coloratus_ Boiss. et Reut. est bien
plus voisin et devra ultérieurement être rattaché au groupe _hirtus_
comme variété ; il ne diffère guère du _T. algeriensis_ que par ses
bractées très colorées et largement ovées, son calice coloré et
glabrescent. — Il en est de même pour le _T. zattarellus_ Pomel, à
bractées plus larges et à labre calicinal plus brusquement relevé.
Nous profitons de cette occasion pour donner la description d’un
thym algérien voisin du _T. ciliatus_, qui a depuis longtemps attiré
notre attention et qui nous paraît nouveau :
=Th. leucostegius= Briq., sp. nov. — Frutex elegans, ramis
ascendentibus vel erectis, virgatis, internodiis brevibus, dense
breviter pubescentibus, superne tomentellis. Folia linearia,
curvulo-patentia, apice obtusiuscula, margine recurva, basin versus
ciliis rigidiusculis longis paucis ornata, cæterum minutissime
subtomentello-puberula, juniora in axillis fasciculata minute
griseo-tomentella, superiora infra capitula lineari-lanceolata et
lanceolata ad bracteas transeuntia. Capitula ovata isodiametrica,
rarius aliq. elongata, mediocria, apicalia. Bracteæ calices superantes
ovato-lanceolatæ, apice acuminatæ, nervosæ, haud coloratæ, supra
tomentellæ cinereæ, subtus dense breviter tomentosæ, pulchre
candicantes, marginibus recurvis parce molliter ciliatis. Pedicelli
breves, retrorsum hirtuli. Calix sæpe purpurascens, undique breviter
adpresse puberulus, nunc subtomentellus, cæterum præsertim in
nervis pilis patentibus longioribus rigidioribusque (in latere
inferiore multo pulchrius evolutis quam in superiore) præditus,
usque ad ⅔ bilabiatus ; labrum ultra tertiam partem tridentatus,
dentibus triangulari-lanceolatis ; labiolum bidentatum, dentibus
subulatis sublongioribus ; dentes omnes eximie pectinato-ciliati,
fauce albo-villosa. Corolla purpurea tubo subexserto, calicis dentes
superans, extus pubescens.
Frutex 30-50 cm. altus. Internodia media 0,5-1,5 cm. longa. Folia
ramealia circa 1 cm. longa. Capitula sect. long. 1-4 × 1,5cm. Bracteæ
superficie circa 1 × 0,4-0,5 cm. Pedicelli 1-2 mm. longi. Calicis
tubus 2-2.5 mm. longus, dentes 3-3,5 mm. longi. Corolla calicis os
3-4 mm. excedens.
Algérie : Affreville (Miliana), fl. juin (Battandier et Trabut,
Pl. d’Algérie n. 361 in H. Delessert).
MM. Battandier et Trabut rapportent cette espèce au _T. coloratus_
Boiss. et Reut. Mais ce dernier en diffère très nettement par
ses rameaux flagelliformes, par ses feuilles glabres (à part les
cils marginaux nombreux), par ses capitules plus sphériques et plus
denses, ses bractées glabres (à part les cils marginaux) et vivement
colorées. Le _T. leucostegius_ est plus voisin, dans son apparence
générale, du _T. ciliatus_ Benth., mais il s’en écarte par sa
corolle à tube plus court et aussi (comme de toutes les espèces
africaines voisines) par ses bractées blanches-tomenteuses en dessous.
=SOLANACEÆ=
SOLANUM L.
=S. nigrum= L. _Sp. pl._ 186.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum,
sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 454).
=SCROPHULARIACEÆ=
VERBASCUM L.
=V. atlanticum= Batt. in Batt. et Trab. _Fl. Alg._ I, 626 (1890).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, un peu au-dessus du sanatorium où l’a découvert
M. Battandier, 19 mai, alt. ca. 1750 m. (n. 345).
LINARIA L.
=L. tristis= Mill. _Gard. Dict._ ed. VIII n. 8 (1768) = _L. marginata_
Desf. _Fl. atl._ II, 43 (1800) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 638 =
_L. melanantha_ Boiss. et Reut. _Pug._ 85 (1852) = _Antirrhinum
ærugineum_ Gouan _Illustr._ 38 (1773).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers ombreux,
alt. ca. 1700-2000, 19 mai (n. 357), se retrouve au Djebel Morghad
à la même altitude.
=L. arvensis= Desf. _Fl. atl._ II, 45 (1800) = _Antirrhinum arvense_
L. _Sp. pl._ 614 (1753).
Var. =parviflora= Hochr. = _Antirrhinum parviflorum_ Jacq. _Ic. rar._
III, t. 499 (1786-93) = _Antirr. simplex_ Willd. _Sp. pl._ III,
243 (1800) = _Linaria simplex_ DC. _Fl. Fr._ III, 588 (1805)
= _L. arvensis_ var. _simplex_ Chav. _Mon. des Ant._ (1833) =
_L. arvensis_ v. _flaviflora_ Boiss. _Fl. or._ IV, 375 (1879).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source,
alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 239) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E.,
rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 366). un
peu partout à ces altitudes.
=L. heterophylla= Desf. _Fl. atl._ II, 48, t. 140 (1800) ;
Murb. _Contr._ II, 21 = _L. aparinoides_ Chav. _Mon. d. Ant._ 138 =
_Antirrhinum aparinoides_ Willd. _Sp. pl._ III, 247 (1801)[51].
Var. =aurasiaca= Hochr. = _L. aurasiaca_ Pomel _Nouv. mat._ 299
(1874) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 641 ; Murb. _Contr._ II, 21.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E. alt. 1750-2000 m. rochers
ombreux, et plus bas le long des ouadis, 19 mai (n. 356) retrouvé
au Djebel Morghad.
_Obs._ — Vu le principe que nous avons exposé in _Ann. Cons. et
jard. bot. Genève_ VI, 50, et vu les nombreuses formes intermédiaires
nous ne saurions maintenir le _L. aurasiaca_ autrement que comme
variété.
=L. reflexa= Desf. _Fl. atl._ II, 42 (1800) = _Antirrhinum reflexum_
L. _Sp. pl._ II ed. 857 (1763).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 76).
ANTIRRHINUM L.
=A. ramosissimum= Coss. et Dur. ap. Jamin _Pl. alger. exsicc._ n. 254
(1852) ; _Bull. soc. bot. Fr._ II, 254 (1855) = _A. flexuosum_ Pomel
_Nouv. mat._ 100 (1874).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 650).
SIMBULETA Forsk. (= Anarrhinum Desf.)
=S. pedata= Hochr., comb. nov. = _Anarrhinum pedatum_ Desf. _Fl. atl._
II, 51, t. 141 (1800).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 52).
=S. fruticosa= Hochr. comb. nov. = _Anarrhinum fruticosum_
Desf. l.c. 52, t. 142.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte,
alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 403) ; id. Djebel Mekter, versant S.,
bois de genévriers, alt. ca. 1600 m. 5 juin (n. 673).
SCROPHULARIA L.
=S. lævigata= Vahl. _Symb. bot._ II, 67 (1791) var. =pellucida=
Hochr. = _S. pellucida_ Pomel _Nouv. mat._ 101 (1874) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 632 ; Murb. _Contr._ II, 19.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued, 4 mai (n. 41).
=S. canina= L. _Sp. pl._ 621 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au bord de la source, sur
le versant oriental, alt. ca. 1600 m. 16 mai (n. 224).
VERONICA L.
=V. Anagallis= L. _Sp. pl._ 13 (1753) forma =pubescens= Bonn. et
Bar. _Cat. Tun._ 323 ; Murb. _Contr._ II, 29.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, au bord du ruisseau,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 295) ; id. Aïn Aïssa, terrain
marécageux, alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 330) ; id. Aïn Sefra au
bord d’un ruisseau du Ksar, alt. 1050 m. mai 16 (n. 526).
=V. rosea= Desf. _Fl. atl._ I, 13 (1798) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 649.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, rocailles, alt. ca. 1600 m. 16
mai (n. 222) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux,
alt. ca. 1900 m, 19 mai (n. 375) et un peu partout entre 1500 et
2000 m.
_Variat flore albo_ : Ras Chergui, même station que le n. 222 (n. 221)
=V. arvensis= L. _Sp. pl._ 13 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 31).
=OROBANCHACEÆ=
CISTANCHE Hoffm. et Link.
=C. violacea= Beck v. Man. in Engler u. Pr. _Nat. Pfl. fam._ IV,
III _b_, 129 = _Phelipæa violacea_ Desf. _Fl. atl._ II, 60, t. 145 ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 656.
Hab. : Oran, sur la route de Tiloula, près d’Aïn Sefra,
alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 314).
OROBANCHE L.
=O. Schultzii= Mutel _Fl. fr._ II, 352 (1835) ; Walp. _Rep._ III,
463, Beck _Monogr. Orob._ 111 in _Bibl. bot._ 19 (1890) = _Phelipæa
Schultzii_ F. Schultz ex Reut. in DC. _Prod._ XI, 7 ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 657 = _Phel. lavandulacea_ Reut. in DC. _Prod._
XI, 7.
Var. =typica= Beck, l.c. 112.
Hab. : Oran, rochers du vieux Saïda, alt. ca. 950 m. 10 mai (n. 132).
=O. nana= Noë in Reich. _Herb. norm._ n. 1352 ; Beck _Monogr. Or._
91 in _Bibl. bot._ 19 (1890) = _Phelipæa nana_ Reich. f. _Icon._
XX, 88, t. 151 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 658.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, 2 mai (n. 24).
=O. Muteli= Schultz in Mutel _Fl. fr._ II, 353 ; Beck _Monogr. Or._
95 = _Phelipæa Muteli_ Reut. in DC. _Prod._ XI, 8 ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 658.
Hab. : Oran, Bou Ktoub près du Kreider, dans le sable, alt. ca. 950
m. 11 mai (n. 172).
=O. fœtida= Poiret _Voy._ 195 (1786) ; Desf. _Fl. atl._ II, 59,
t. 14 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 659 ; Beck _Monogr. Or._ 283.
Hab. : Oran, dans le steppe d’alfa à l’entrée du ravin d’Aïn
Aïssa, alt. ca. 1200 m. parasite sur l’_Ononis polyclada_ 18 mai
(n. 315).
=O. cernua= Lœfl. _Iter hisp._ 152 (1758) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 664 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 326 ; Beck _Monogr._ 143.
Hab. : Oran, plateau rocailleux entre le Djebel Mekter et les rochers
de Mograr Foukani, alt. ca. 1100 m. 5 juin (n. 663).
=GLOBULARIACEÆ=
GLOBULARIA L.
=G. Alypum= L. _Sp. pl._ 95 (1753) var. =eriocephala= Bonn. et
Barr. _Cat. Tun._ 349 (1896) = _G. eriocephala_ Pomel _Nouv. mat._ 111.
Hab. : Oran, Duveyrier, dans les fentes de rocher au sommet du Raz
ed Dib, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 620).
_Obs._ — Au sujet de cette variété qui pourrait bien être
spécifiquement distincte du _G. Alypum_, nous renvoyons à la remarque
de Barratte l.c. lequel fait remarquer avec raison la similitude très
grande de cette plante avec le _G. arabica_ Jaub. et Spach _Illustr._
III, 76, t. 240.
=PLANTAGINACEÆ=
PLANTAGO L.
=P. amplexicaulis= (e sect. _Bauphula_) Cav. _Ic._ II, 22, t. 125
(1793) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 740 = _P. lagopodioides_
Desf. _Fl. atl._ I, 135 t. 39, f. 2 (1798).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 651).
=P. Lagopus= (e sect. _Arnoglossum_) L. _Sp. pl._ 114 (1753) =
_P. lusitanica_ Willd. _Sp. pl._ I, 644.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer, 2 mai
(n. 25) ; Oran, prairie près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai
(n. 128) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E. clairière à mi-côte,
alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 399).
=P. maritima= (e sect. _Coronopus_) L. _Sp. pl._ 114 (1753)
var. =chottica= Hochr. = _P. chotticus_ Pomel _Nouv. mat._ 124 (1874) ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 743.
Hab. : Oran, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai
(n. 163).
=P. serraria= (e sect. _Coronopus_) L. _Syst._ ed. X, 896.
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer, 2 mai
(n. 23).
=P. Coronopus= (e sect. _Coronopus_) L. _Sp. pl._ 115 (1753) var
=oasicola= Hochr., var. nov. — A typo differt statura maxima, foliis
minus et irregularibus lobatis lobis distantibus vel o, laminis in
petiolo longe attenuatis parce hirsutis, rache 3-5-nervato, caulibus
floriferis longissimis ; a _P. prionota_ Pomel (quæ est var. ejusdem
speciei) differt spica dense florifera foliis distincte nervatis ;
a _P. Columnæ_ Gouan (id.) differt caulibus multo longioribus et
foliis 5-nervatis.
Caules ad. 56 cm. longi ; spica 13-14 cm. longa et 0,7 cm. crassa ;
folia 20-28 cm. longa, rachis 1-1,7 cm. lata, lobi plerumque
lanceolato-lineares 0,5 × 0,2 cm. — 3 × 0,5 cm. longi et lati.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable
humide sous les lauriers-roses, alt. ca. 1200 m. 26 mars (n. 455).
_Obs._ — Cette plante extraordinaire pourrait bien être monstrueuse
en quelque mesure, ou bien, si nous avions constaté la présence
des _P. Coronopus_ et _serraria_ dans la région, nous l’aurions
sûrement considérée comme un hybride. Les feuilles immenses très
irrégulièrement laciniées nous ont conduit à la rattacher au
_P. Coronopus_ qui est très variable. On pourrait aussi la rapprocher
du _P. serraria_ mais ce dernier est une plante habitant le littoral
et de forme nettement définie.
=P. albicans= (e sect. _Leucopsyllium_) L. _Sp. pl._ 114 (1753).
Hab. : Oran, Aïn el Hadjar près Saïda, sur la voie ferrée,
alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 165) ; id. Le Kreider, dans le sable,
alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 164) ; id. Djebel Aïssa, pentes herbeuses
au-delà du télégraphe optique, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 596).
=P. Psyllium= (e sect. _Psyllium_) L. _Sp. pl._ 7 ed. 2, 167 (non
ed. 1) ; L. _Hort. Upsal._ 28 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 357 =
_P. afra_ L. l.c.
Hab. : Oran, El Beïda entre Saïda et le Kreider sur la voie ferrée,
alt. 1060 m. 11 mai (n. 162) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra, au
pied de la montagne près de la dune, alt. ca. 1150 m. 16 mai (n. 208).
_Obs._ — C’est avec raison que Bonn. et Bar. (l.c.) citent
la 2e ed. de Linné et non la première, car cette dernière se
base sur le _Plantago caule ramoso, foliis integerrimis etc._, de
l’_Hort. upsal._ lequel est évidemment une tout autre plante.
=RUBIACEÆ=
SHERARDIA L.
=S. arvensis= L. _Sp. pl._ 102 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea 4 mai (n. 13), répandue partout.
ASPERULA L.
=A. hirsuta= Desf. _Fl. atl._ I, 127 = _A. repens_ Brot. _Phyt. lus._
t. 10.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, rochers au-dessus de la
source, alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 228) ; id. versant N. du Djebel
Aïssa, au delà du télégraphe optique, rochers herbeux alt. ca. 1700
m. 2 juin (n. 593) ; commun dans cette région.
GALIUM L.
=G. ephedroides= (e. sect. _Platygalia_) Willk. in _Linnæa_ XXV,
30 (1852) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 395 = _G. rupicolum_ Pomel
_Nouv. mat._ 74 (1874).
Hab. : Oran, dans les rochers à sculptures préhistoriques près
d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 284).
Var. =oranense= Hochr., var. nov. — A typo valde differt caulibus
longissimis, internodiis elongatis, foliis lanceolatis vel linearibus,
multo longioribus, paniculis amplioribus, pedicellis longioribus et
præcipue angustioribus.
Caules ad 40 cm. longi (in _G. ephedroide_ ad 20 cm. longi) ;
internodia 2-5,5 cm. longa (in _G. ephed._ 1-3,5 cm. l.) ; folia 7-13
mm. longa, 1,5-2 mm. lata, interdum f. infima 5-6 × 3-4 mm. longa
et lata ; pedicelli ad 2 mm. lati, filiformes.
Hab. : Oran, dans les rochers, eodem l. ut præc. 18 mai (n. 285).
_Obs._ — Cette variété est extrêmement intéressante parce
qu’elle diffère totalement de la plante précédente à côté de
laquelle nous l’avons récoltée. A première vue on la placerait
dans une section différente. Autant le type de l’espèce est trapu,
ramassé, résistant autant la variété est gracile, allongée,
divariquée, flexible. Mais nous avons pu observer dans cette même
station tous les termes de passage entre ces deux plantes dont l’une,
le type, croissait sur le rocher en pleine lumière et l’autre,
la variété, dans une anfractuosité formant voûte. D’après
la disposition des lieux, il était clair que la voûte, tournée
au N., ne protégeait pas la plante contre l’humidité mais
contre la lumière. C’est pourquoi nous supposons que c’est
à l’atténuation de la lumière qu’est due cette variété
singulière. Il semble qu’il y ait là un phénomène inverse de
celui qui se produit aux voûtes du petit Salève près de Genève,
où le manque d’eau amène la production de formes naines du
_Capsella Bursa pastoris_. Et entre les deux extrêmes, comme pour
notre _Galium_, on observe toute la série des formes intermédiaires.
=G. spurium= L. _Sp. pl._ 106 (1753) var. =Vaillantii= Gr. et
Godr. _Fl. Fr._ II, 44 (1850) = _G. Vaillantii_ DC. _Fl. fr._ IV,
263 (1805).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, sommet sous les buissons de
chênes-verts, alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 243).
=G. murale= All. _Fl. ped._ I, 8, t. 77, f. 1 = _Sherardia muralis_
L. _Sp. pl._ 103 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 32).
RUBIA L.
=R. peregrina= L. _Sp. pl._ 109 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, lit d’un oued, 4 mai (n. 26).
=R. lævis= Poir. _Voy. Barb._ II, 111 = _Galium Poiretianum_ Ball
in _Journ. linn. Soc._ XVI, 484.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers à l’ombre des buissons de
chênes-verts, près de l’arête, alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 481).
=VALERIANACEÆ=
VALERIANELLA Haller (= Fedia Gärtn.)
=V. Auricula= DC. _Fl. fr. Suppl._ 492 ; _Prod._ IV, 627.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière herbeuse à
mi-côte, en grand nombre sous un chêne, alt. ca. 1800 m. 19 mai
(n. 405).
FEDIA Mœnch (1794)
=F. Cornucopiæ= DC. _Fl. fr._ IV, 240 = _Valeriana Cornucopiæ_
L. _Sp. pl._ 39 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 89).
CENTRANTHUS DC.
=C. Calcitrapa= Dufr. _Hist. Val._ 39 = _Valeriana Calcitrapa_
L. _Sp. pl._ 31 (1753).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au sommet sous les buissons,
alt. 2000 m. 16 mai (n. 272) ; ailleurs encore entre 1700 et 2000 m.
=DIPSACACEÆ=
SCABIOSA L.
=S. arenaria= Forskal _Fl. æg.-arab._ p. LXI ; Boiss. _Fl. or._
III, 135.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dans une dépression de steppe,
alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 427) ; id. près d’Aïn Sefra au pied
du Djebel Aïssa, steppe rocheux, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 564).
=S. monspeliensis= Jacq. _Miscell._ II, 320 et _Ic. rar._ t. 24 ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 416.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable
humide près des lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 452).
Var. =minor= Batt. et Tr. l.c.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dans une dépression limoneuse sèche,
alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 425).
_Obs._ — C’est par erreur que Battandier et Trabut attribuent
ce nom à Linné qui n’a jamais décrit de _S. monspeliensis_
dans aucun de ses ouvrages.
=CUCURBITACEÆ=
BRYONIA L.
=B. dioica= Jacq. _Fl. austr._ II, 59.
Hab. : Oran, Saïda, haie vive, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 139).
=CAMPANULACEÆ=
CAMPANULA L.
=C. dichotoma= L. _Cent. pl._ II, 10 ; _Amœn. acad._ IV, 306 ;
Boiss. _Fl. or._ III, 929.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, ravin, 4 mai (n. 29).
=COMPOSITÆ=
NOLLETIA Cass.
=N. chrysocomoides= Cass. in _Dict. sc. nat._ XXXVII, 479 (1825) =
_Conyza chrysocomoides_ Desf. _Fl. atl._ II, 269 (1800).
Hab. : Oran, environs d’Aïn Sefra, sur la dune, alt. ca. 1050
m. 14 mai (n. 199).
MICROPUS L.
=M. bombycinus= Lag. _Gen. et sp._ 52.
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m,
10 mai (n. 110) ; id. Ras Chergui sur Aïn Sefra, chemin de la source,
alt. ca. 1700 m. 16 mai (n. 260) ; id. Djebel Aïssa, versant N.,
au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 590).
=M. supinus= L. _Sp. pl._ 927 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie limoneuse, alt. ca. 900 m. 10 mai
(n. 100).
EVAX Gärtn.
=E. pygmæa= Pers. _Syn._ II, 422 = _Filago pygmæa_ L. _Sp. pl._
927 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse 4 mai (n. 56).
Var. =linearifolia= Hochr. = _E. linearifolia_ Pomel in
_Bull. soc. bot. Fr._ XXXV, 333 (1888) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 438.
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse près de la voie ferrée,
alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 99).
Var. =argentea= Hochr. = _E. argentea_ Pomel _Nouv. mat._ p. 48.
Hab. : Oran, Faidjet el Betoum, dans le steppe, alt. ca. 1200 m. 26
mai (n. 423).
_Obs._ — M. Murbeck (_Contrib._ I, 95) considère l’_E. argentea_
Pom. comme rentrant dans l’_E. desertorum_ Pom. Notre plante, qui
correspond exactement à la description de Pomel, se distingue de
l’_Evax pygmæa_ à première vue par son péricline argenté,
mais nous ne saurions la considérer comme une espèce distincte,
vu les intermédiaires qui la relient au type. Au nombre de
ces intermédiaires, il faut mentionner en première ligne la
var. _linearifolia_, ou tout au moins nos spécimens de Saïda. Il
semble donc qu’on ait à faire là avec une modification
climatologique : plus on s’élève dans le Sud plus le péricline
de l’_E. pygmæa_ devient scarieux et argenté.
=E. sp.= — Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr
Foukani alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 640), spécimen defectueux.
FILAGO L.
=F. Heldreichii= Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 439 = _Evax Heldreichii_
Parlatore in _Giorn. tosc. sc. med. etc._ I, 183 (1840).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, dôme rocheux sur l’arête,
alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 478).
=F. spathulata= Presl. _Del. Prag._ 93 ; Boiss. _Fl. or._ III, 246 ;
Gr. et Godr. _Fl. Fr._ II, 191.
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocheuse, alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 98),
et répandue sur les hauts plateaux.
Var. =oasicola= Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus
elongatis, ramosioribus, diffusioribus glabrescentibus ;
foliis majoribus et præcipue latioribus, subglabrescentibus ;
glomerulis lanuginosioribus canescentibus, bracteis intimis quoque
lanuginoso-ciliatis ; capitulis minoribus.
Caules ad 16 cm. longi, folia ad 7 mm. lata, capitula 4 mm. longa
(5 mm. in typo).
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable
humide près des lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 445).
_Obs._ — Nous avons beaucoup hésité à faire de cette plante
une espèce nouvelle, car elle diffère du _F. spathulata_ type
justement par le caractère qui a servi à distinguer ce dernier du
_F. germanica_. En effet la variété _oasicola_ frappe au premier
abord par ses glomérules extrêmement laineux, dont les capitules
sont presqu’entièrement immergés dans un tomentum blanc et
aranéeux. Néanmoins, vu l’extrême variabilité du type, et vu
que chez l’_oasicola_ le sommet des capitules dépasse la laine
blanche entourant la base, nous considérerons cette plante comme
une bonne variété ou, si l’on préfère, comme une sous-espèce
du type précité.
Notre plante est beaucoup plus haute et plus glabre que la
var. _prostrata_ Boiss. (_Fl. or._ III, 246) dont on la distingue
à première vue. Elle diffère également des _F. micropodioides_
Lange par ses tiges plus longues et par les feuilles florales qui
dépassent les glomérules.
PHAGNALON Cass.
=Ph. saxatile= Cass. in _Bull. soc. philom._ 173 (1819) = _Conyza
saxatilis_ L. _Sp. pl._ ed. II, 1206.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers 4 mai (n. 50).
=P. purpurascens= Schultz-Bip. in Webb _Phyt. canar._ II, 212, t. 82.
Hab. : Oran, rochers au N. de l’oasis de Mograr Foukani, alt. ca. 950
m. 4 juin (n. 646).
HELICHRYSUM Gärtn.
=H. scandens= Murb. _Contrib._ I, 93[52] = _Gnaphalium scandens_
Sieb. Herb. Fl. cret. (1826) fide Boiss. = _H. decumbens_ Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 445 ! = _H. Fontanesii_ Bonn. et Barr. _Cat. Tun._
212.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte, manque au sommet
et au pied de la montagne, terrain rocheux, alt. ca. 1500 m. 16 mai
(n. 212).
LEYSSERA L.
=L. capillifolia= DC. _Prod._ VII, 279 (1839) ; Boiss. _Fl. or._
III, 240 ; Hoffm. in Engl. et Pr. _Nat. Pflanz. fam._ IV, 5, 199 =
_Gnaphalium leysseroides_ Desf. _Fl. atl._ II, 267 (1800).
Hab. : Oran, oasis de Tiout, dans les cailloux près de l’oued,
alt. ca. 1050 m. 31 mai (n. 547).
INULA L.
=I. montana= L. _Sp. pl._ 884 (1753) var. =calycina= Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 431 (1890) = _Pulicaria calycina_ Presl _Del. Prag._
96 (1822) = _I. montana_ Presl _Fl. sic._ XXIX (1826).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, rochers de l’arête, versant
S.-E. alt. ca. 1950 m. 25 mai (n. 497) ; id. Djebel Morghad, rochers
buissonneux près de Hassin Sarah, alt. ca. 1900 m. 25 mai (n. 479).
_Obs._ — Battandier attribue cette variété à Linné, mais nous
avons cherché en vain dans Linné l’indication de cette plante. Par
contre Presl, qui a décrit le premier cette variété comme espèce
distincte, semble la considérer comme une nouveauté. Boissier,
dans son herbier, ramène l’_I. calycina_ au rang de variété,
mais nous ne croyons pas qu’il ait jamais publié cela. C’est
donc à Battandier que nous l’attribuerons jusqu’à plus ample
informé. Cette variété qui est assez distincte de l’espèce est
signalée en Sicile (Strobl) et en Italie, Mt S. Angelo.
PERRALDERIA Coss.
=P. Dessignyana= Hochr., sp. nov. — Planta perennis. Rhizoma
crassum, lignosum. Caules erecti, basi ramosi ± intricati ut,
et folia glandulis pedicellatis (pedicellis basi tuberculatis) et
pilis albis, lanuginosis præditi, præcipue in axilla foliorum,
ubi pili numerosi pulvillum album efformant. Folia pinnati-vel
bipinnatisecta, præcipue supra interdum dense lanuginoso-villosa,
lobis linearibus vel filiformibus ; folia superiora interdum
linearia simplicia. Capitula terminalia ; pedunculi elongati,
erecti, fere efoliati, minute striati ; ut in _P. purpurascente_
vel _coronopifolia_ folia elongata circum involucra non videre
potes. Involucri bracteæ subulatæ acutissimæ _usque ad apicem
glandulosæ_, basi ± villosæ, _apice non ciliatæ_ interdum dentatæ,
capitulo fere æquilongæ. Calathidia mediocria ; flosculi apice rubri,
omnes hermaphroditi, tubulosi, 5-dentati. Achænia a basi ad apicem
dense longeque villosi, villis argenteis, apice ± contracta. Pappus
biserialis ; setæ exteriores breves paleiformes, setæ inter. ca. 30,
fragillimæ, scabro-barbellatæ, flosculum subæquantes, pallide
flavescentes. Thalamus areolatus, paulo accrescens.
Caules 20-30 cm. alti ; folia 3-6 cm. longa ; pedunculi defoliati
ad 8,5 cm. longi ; capitula quæ vidi 1-1,5 cm. in diam. lata sed
verisim. interdum ad 2 cm. ; involucri bracteæ 5-7 mm. longæ ;
flosculi ca. 5 mm. longi ; achænia ca. 1,5 mm. longa ; pappi setæ
interiores circ. 0,5 mm. longæ, exter. 5 vel 5,5 mm. longæ.
Hab. : Oran, environs de l’oasis de Mograr Tahtani, récolté par
le caïd de Mograr, 1 juin (n. 660).
_Obs._ — Cette plante ressemble au _P. coronopifolia_ par son
indument qui est surtout abondant à l’aisselle des feuilles
où il forme de petites pelottes blanches. D’autre part le
_P. Dessignyana_ diffère à la fois du _P. coronopifolia_ et du
_P. purpurascens_ par ses pédoncules très allongés et presque
défeuillés ; par ses capitules plus petits et par l’absence à
la base de ceux-ci des feuilles allongées formant presqu’un 2me
involucre extérieur dépassant de beaucoup le premier. Enfin notre
plante diffère du _P. purpurascens_ plus particulièrement par ses
bractées involucrales glanduleuses et non ciliées à l’extrémité
(chez le _P. purpurascens_ elles sont ciliées et non glanduleuses,
tandis que les feuilles non bractéiformes entourant l’involucre
sont seules glanduleuses sur toute leur surface) ; par l’indument
des akènes, lequel est d’un blanc d’argent (il est roux chez
le _P. purpurascens_) ; et par les feuilles dont les lobes sont plus
étroits et plus divariqués que chez le _P. purpurascens_. Ces deux
derniers caractères évidemment sont moins importants que le premier.
Nous pensons que M. Battandier (_Fl. Alg._ I, 430) a dû confondre
le _P. purpurascens_ Coss. ined. ex Batt. et Tr. l.c. avec notre
espèce. La plante de Cosson provenant du Maroc, et dont nous avons
l’original sous les yeux diffère, comme nous l’avons indiqué,
du _P. Dessignyana_. D’autre part, Battandier cite un spécimen
de Bonnet et Maury provenant comme le nôtre de Mograr et qui doit
être probablement notre plante.
Nous avons dédié cette espèce au capitaine Dessigny, chef du bureau
arabe d’Aïn Sefra, par l’intermédiaire duquel nous avons reçu
cette plante fort connue des Arabes parce qu’elle empoisonne les
chameaux.
PULICARIA Gärtn.
=P. odora= Reich. _Fl. excurs._ 239 et _Ic._ XVI, t. II = _Inula odora_
L. _Sp. pl._ 881 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, pointe Pescade, 5 mai (n. 65).
=P. inuloides= DC. _Prod._ V, 480 (1836) = _Erigeron inuloides_ Poiret
in Lam. _Encycl. Supp._ V, 464 (1817) = _P. longifolia_ Boiss. _Diagn._
ser. 2, III, p. 16 (1856) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 427.
Hab. : Oran, Tiloula près d’Aïn Sefra, terrain humide au bord
de la source, alt. ca. 1200 m. 18 mai (n. 294) ; id. Duveyrier dans
l’oued, au bord de l’eau, alt. ca. 800 m. 4 juin (n. 616).
RHANTERIUM Desf.
=R. adpressum= Coss. et Dur. ap. Balansa _Pl. alg. exsicc._ n. 1012
(1853) ; et in _Bull. soc. bot. Fr._ II, 252 (1855) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 432.
Hab. : Oran, à ca. 10 km. au N. d’Aïn Sefra, près de la voie
ferrée, formant des touffes dans le steppe sablonneux, alt. ca. 1200
m. 24 mai (n. 411).
_Obs._ — Nous ne saurions considérer Coss. et Dur. ap. Jamin
_Pl. Alg. exsicc._ n. 270 (1852) comme citation princeps, quoique
l’étiquette soit valable puisqu’elle est autographiée, datée
et numérotée. Et cela parce que, sur cette étiquette, se trouve le
nom de _R. Xeranthemum_ Coss. qui est biffé et corrigé à la main
en _R. adpressum_. Si donc on voulait considérer absolument cette
étiquette comme prior, il faudrait adopter le nom de _Xeranthemum_
qui est imprimé et non _adpressum_ manuscrit seulement.
ANVILLEA DC.
=A. radiata= Coss. et Dur. in Balansa _Pl. Alg. exsicc._ n. 964
(1853) ; Coss. in _Ann. sc. nat._ ser. 4, IV, 284 (1855) nomen ;
Coss. et Dur. in _Bull. soc. bot. Fr._ III, 742 (1856) description.
Hab. : Oran, oasis de Mograr Foukani, rochers arides au N. de
l’oasis, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 638).
_Obs._ — Les capitules fructifères de cette espèce présentent la
même particularité que ceux de l’_Odontospermum pygmæum_, ils
sont entourés de bractées très coriaces, résistantes et pouvant
s’ouvrir et se fermer par hygroscopicité. Ces capitules sont en
outre pourvus de longues épines hérissées.
PALLENIS Coss.
=P. spinosa= Cass. in _Bull. soc. philom._ p. 166 (1818) = _Buphtalmum
spinosum_ L. _Sp. pl._ 904 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, prairie rocailleuse près du vieux
Saïda. alt. ca. 900 m. 10 mai (n. 114).
Var. =cuspidata= Hochr. = _P. cuspidata_ Pomel _Nouv. mat._ 38 ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 434.
Hab. : Oran, Djebel Morghad, versant S.-E., rochers près de
l’arête, alt. ca. 1950 m. (n. 492 petite plante peu rameuse 9-20
cm.) ; id. Djebel Morghad, versant S.-E., pentes herbeuses depuis le
pied de la montagne alt. ca. 1300-1900 m. 26 mai (n. 493) ; id. dans
les rochers au N. de l’oasis de Mograr Foukani, lit d’un oued,
alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 652).
_Obs._ — Il est bien exact de dire que la plante de l’extrême
Sud diffère de la plante du Tell mais on ne saurait en faire une
espèce distincte comme le voudrait Pomel. Vu les nombreux stades
intermédiaires nous la considérons comme une variété. Néanmoins
ce n’est pas seulement une variation stationnelle, car le spécimen
que nous avons récolté à près de 2000 m. dans un endroit où nous
avons trouvé de nombreuses espèces du Tell, diffère cependant
du _P. spinosa_ type par la brièveté de ses feuilles cuspidées
entourant le capitule comme un involucre extérieur.
ODONTOSPERMUM Neck.
=O. pygmæum= O. Hoffm. in Engler _Nat. Pfl. fam._ IV, 5, 209 (1894)
= _Asteriscus aquaticus_ var. _pygmæus_ ex p. DC. _Prod._ 287 (1839)
= _Ast. pygmæus_ Coss. et Dur. ap. Balansa. _Pl. d’Alg. exsicc._
n. 793 (1853) = _Saulcya hierochuntica_ Michon _Voy. relig. Or._ II,
383 (1854).
Hab. : Oran, entre Tiloula et Aïn Aïssa (près Aïn Sefra), plaine
d’alfa, alt. ca. 1200 m. 20 mai (n. 319) ; id. près de l’oasis
de Tiout dans le steppe rocailleux, alt. ca 1050 m., 31 mai (n. 562)
et partout dans les rocailles à Duveyrier.
_Obs._ — Cette plante est très répandue depuis le Sahara
algérien jusque dans le Beloutchistan (Stoks). Lorsqu’elle est en
fruit ses capitules se ferment pendant la sécheresse et s’ouvrent
largement à l’humidité. Selon Michon ce serait cette plante et non
l’_Anastatica_ qui serait la véritable « Rose de Jéricho ». Du
reste, c’est ainsi qu’on la nomme dans le Sud-Oranais.
=O. graveolens= Sch. Bip. in Webb _Phyt. canar._ II, 232 = _Buphtalmum
graveolens_ Forsk. _Fl. æg.-arab._ 151 = _Asteriscus graveolens_
DC. _Prod._ V, 486.
Hab. : Oran, Duveyrier, Ras ed Dib, pentes rocheuses grillées du
soleil, alt. ca. 900 m. 4 juin (n. 623).
MECOMISCHUS (Coss.) Benth. et Hook.
=M. halimifolius= Hochr., comb. nov. = _Anthemis halimifolia_ Munby
in _Bull. soc. bot. Fr._ II, 284 (1855) = _Cladanthus Geslini_ (e
subgen. _Mecomischus_) Coss. in _Bull. soc. bot. Fr._ IV, 15 (1857) ;
id. ap. Kralik in Bourgeau _Pl. Alg. exsicc._ n. 190 et 191 _bis_
(1856) = _Mecomischus Geslini_ Benth. et Hook. _Gen. pl._ II, 418
(1873) = _Fradinia Geslini_ Pomel _Nouv. mat._ 52 (1874) = _Fradinia
halimifolia_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 450 (1890).
Hab. : Oran, dans le sable mouvant de la dune, sur les bords d’un
oued qui la traverse à 15 km. W. d’Aïn Sefra, alt. ca. 1100 m. 5
juin (n. 680).
_Obs._ — Il est hors de doute que le nom de genre ayant la
priorité est _Mecomischus_, c’est aussi celui qui a été
adopté par M. Hoffmann (_Nat. Pfl. fam._ IV, 5, 270 et _Nachtrag_
p. 327). D’autre part, comme nous n’admettons pas le plus ancien
binôme comme valable, c’est évidemment le nom spécifique
_halimifolia_ qui a la priorité. Il nous a donc fallu créer ce
binôme nouveau puisqu’il n’existait pas encore.
SANTOLINA L.
=S. rosmarinifolia= L. _Sp. pl._ 842 (1753) var. =canescens=
Boiss. _Voy. Esp._ II, 316 (1839) = _S. canescens_ Lag. _Gen. et Sp._
p. 25 (1816) = _S. rosmarinifolia_ var. _leptophylla_ Webb _It. hisp._
(1838).
Hab. : Oran, Djebel Morghad, près Hassin Sarah, dôme rocheux couvert
de chênes-verts, alt. ca. 1950 m. 25 mai, (n. 476), et un peu partout
à de hautes altitudes sur les montagnes du Sud.
ANTHEMIS L.
=A. montana= L. _Sp. pl._ ed. III, 1261 ; une des innombrables formes.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., dans la forêt de pins,
alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 359) retrouvé au Djebel Morghad.
=A. punctata= Vahl _Symb. bot._ II, 91, t. 46 (1791).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, à mi-côte et jusqu’au
sommet, 1500-2000 m. d’alt. 16 mai (n. 242).
=A. lonadioides= Hochr., comb. nov. = _Rhetinolepis lonadioides_
Coss. ap. Kralik in Bourgeau _Pl. Alger. exsicc._ n. 202 (1856) ; in
_Bull. soc. bot. Fr._ III, 708 (1856 Dec.) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 451.
Hab. : Oran, versant S. du Djebel Mekter, rochers boisés,
alt. ca. 1400 m. 5 juin (n. 668).
_Obs._ — Cette espèce qui n’avait été signalée qu’en deux
endroits, entre Tiout et Asla et à la Brézina, semble plus commune
qu’on aurait pu le croire.
ANACYCLUS L.
=A. cyrtolepidioides= Pomel _Nouv. mat._ 54 (1874) ; Murb. _Contrib._
I, 97 = _A. alexandrinus_ Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 452 p.p.
Hab. : Oran, Bou-Ktoub près du Kreider, dans le sable, alt. ca. 920
m. 11 mai (n. 176) ; id. Tircount, point d’eau dans le Faidjet el
Betoum, dans le sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200
m. 26 mai (n. 442).
_Obs._ — Cette espèce paraît être à peine distincte de
l’_A. alexandrinus_ d’Orient dont elle est peut-être seulement
une variété.
=A. depressus= Ball in _Journ. bot._ p. 365 (1873) ;
id. _Spicil. marocc._ p. 503 t. XXIV.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, sur le col, clairière dans les bois de
chênes-verts alt. ca. 2000 m. 19 mai (n. 391).
_Obs._ — Il est remarquable de voir dans ce genre deux espèces
dont l’une, orientale, habite la plaine tandis que l’autre,
occidentale, habite le sommet des montagnes de notre région.
=A. valentinus= L. _Sp. pl._ 892 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., clairière à mi-côte,
alt. ca. 1800 m. 19 mai (n. 398).
ACHILLEA L.
=A. odorata= L. _Syst._ ed. X. 1225 = _A. microphylla_ Willd. _Sp. pl._
III, 2210.
Hab. : Oran, ravin d’Aïn Aïssa à 50 km. d’Aïn Sefra, en
grosses touffes au bord de l’oued, alt. ca. 1400 m. 20 mai (n. 322).
_Obs._ — Cette espèce était là avec d’autres descendues du
sommet en suivant le bord de la rivière. Il est vrai que nous ne
l’avons pas revue plus haut, mais M. Battandier la signale au sommet
du Djebel Mzi, c’est-à-dire à près de 2000 m.
CLADANTHUS Cass.
=C. arabicus= Cass. in _Bull. soc. philom._ 199 (1816) ;
id. _Dict. sc. nat._ IX, 342 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 450 =
_Anthemis arabica_ L. _Sp. pl._ 896 (1753).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de Mograr Foukani, alt. ca. 950
m. 4 juin (n. 639).
CHRYSANTHEMUM L.
=C. macrotum= (e sect. _Coleostephus_) Ball _Spic._ in
_Journ. linn. Soc._ XVI, 509 (1878) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 463 =
_Coleostephus macrotus_ Dur. in Duchartre _Rev. bot._ I, 363 (1845-46)
= _Myconia macrotus_ Sch. Bip in Walp. _Ann._ I, 421 (1848-49) =
_Glossopappus chrysanthemoides_ Kunze in _Flora_ XXIX, 748 (1846).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant N. au-delà du télégraphe optique
sur les pentes herbeuses, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 589) ; id. vallon
au pied du Djebel Morghad, près de l’oued sec, alt. ca. 1200 m. 26
mai (n. 466) ; id. ravin d’Aïn Aïssa, alt. ca. 1400 m. 20 mai
(n. 321).
=C. Myconis= (e sect. _Coleostephus_) L. _Sp. pl._ ed. II, 1254 =
_Coleostephus Myconis_ Cass. in _Dict. sc. nat._ XII, 43.
Hab. : Environs d’Alger, pointe Pescade, 5 mai (n. 73).
=C. Maresii= (e sect. _Pyrethrum_) Ball in _Journ. Bot._ XI, 366
(1873) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 466 = _Pyrethrum Maresii_ Coss. in
Bourgeau _Pl. Alg. exsicc._ n. 198 (1856) ; in _Bull. soc. bot. Fr._
IV, 17 (1857).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, terrain rocheux commun de
1600 à 2000 m. 16 mai (n. 205) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E.,
rochers herbeux et buissonneux, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 344).
=C. Gayanum= (e sect. _Pyrethrum_) Ball _Spic._ in _Journ. linn. Soc._
XVI, 509 (1878) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 466 = _Pyrethrum Gayanum_
Coss. et Dur. in Bourgeau _Pl. Alg. exsicc._ n. 226 (1856) ; et
in _Bull. soc. bot. Fr._ IV, 15 (1857) = _C. Mawii_ Hook. fil. in
_Bot. Mag._ t. 5997 (1872).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, répandu depuis 1500 à 1900
m. 16 mai (n. 204) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., dans la forêt
de pins, alt. ca. 1780 m. 19 mai (n. 351).
_Obs._ — _C. Mawii_ est seulement le plus ancien nom binaire.
ARTEMISIA L.
=A. Herba-alba= (e sect. _Seriphidium_) Asso _Syn. Arag._ 117.
Hab. : Oran, pentes herbeuses N. du Djebel Aïssa, alt. ca. 1500 m. 2
juin (n. 571), et un peu partout dans les régions limoneuses.
Var. =oranensis= Debeaux _Assoc. fr., Congrès d’Oran_ 307 (1888).
Hab. : Oran, Djebel Mekter, versant N., pentes herbeuses au delà du
télégraphe optique, alt. ca. 1300 m. 5 juin (n. 676).
=A. arborescens= L. _Sp. pl._ ed. II, 1188.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 58).
SENECIO L.
=S. leucanthemifolius= Poiret _Voy. Barb._ II, 238 (1789) =
_S. humilis_ Desf. _Fl. atl._ II, 271, t. 233 (1800).
Var. =leucanthemifolius= Batt. in Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 472.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1850 m. 19 mai (n. 369), c’est la forme type.
Var. =humilis= Batt. l.c. = _S. humilis_ Desf. sensu stricto ;
Murb. _Contrib._ I, 101 (pro subsp.).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, dans le gazon du bord de
la mer, 2 mai (n. 19).
=S. coronopifolius= Desf. _Fl. atl._ II, 273 var. =genuinus= Hochr.
Hab. : Oran, environs d’Aïn Sefra, dans le sable de la dune,
alt. ca. 1050 m. 14 mai (n. 200).
Var. =oasicola= Hochr., var. nov. — A typo differt habitu
majore, caulibus elongatioribus, ramosioribus, crassioribus, foliis
angustioribus, lobulis rarioribus et brevioribus, foliis inferioribus
fere integris linearibus, capitulis majoribus, ligulis majoribus
et numerosioribus.
Planta ca. 1 m. alta, ramosa ; caules ad 3-4 mm. crassi ; capit. discus
ad 1,2 cm. in diam. latus ; ligulæ ca. 1 cm. longæ, ita ut capitula
maxima plus quam 3 cm. in diam. metiant.
Hab. : Oran, dans les jardins du Ksar d’Aïn Sefra, sur le sable
humide, alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 545).
_Obs._ — C’est une forme très exubérante du _S. coronopifolius_,
mais qui en diffère autant, si ce n’est plus, que la
var. _subdentatus_ Boiss. _Fl. or._ I, 390. Notre plante diffère
en outre de cette dernière par sa taille très élevée et ses gros
capitules. Elle constitue évidemment une des nombreuses adaptations
de plantes du bled au climat des oasis.
CALENDULA L.
=C. ægyptiaca= Pers. _Synops._ II, 492 (1807) ; Murb. _Contr._
I, 101 = _C. platycarpa_ Coss. in _Bull. soc. bot. Fr._ III, 564
(nomen nudum) = _C. stellata_ var. _hymenocarpa_ Coss. l.c. IV,
282 etc. (Voy. Murbeck l.c.).
Hab. : Oran, pentes rocailleuses en montant au télégraphe optique
du Djebel Aïssa, alt. ca. 1400 m. 2 juin (n. 569) ; id. Duveyrier,
sommet du Ras ed Dib, dans les fentes de rochers, alt. ca. 950 m. 4
juin (n. 631) ; id. Aïn el Hadjar près Saïda au N. des hauts
plateaux, sur la voie ferrée, alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 145) ;
id. Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum, sable humide
sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 448).
_Obs._ — Les n. 569 et 631 ont des akènes ailés et un rostre
court, le n. 145 a des akènes aptères mais un rostre plus long et
le n. 448 est une forme très haute à feuilles et à fleurs très
grandes, comme toutes les plantes oasicoles. Toutefois vu l’extrême
variabilité de cette plante, nous ne saurions en faire une variété
du n. 448. Nous avons vu en effet des spécimens cultivés dans le
jardin de Boissier et présentant un port analogue.
ECHINOPS L.
=E. spinosus= L. _Mant._ I, 119 = _E. Bovei_ Boiss. _Diagn._ ser. I,
VI, 99.
Hab. : Oran, dune près du Ksar d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 30
mai (n. 531), très commun dans la région.
_Obs._ — C’est bien le type qui habite surtout l’Egypte ;
l’_E. Bovei_ est une forme à feuilles un peu plus larges.
XERANTHEMUM L.
=X. inapertum= Willd. _Sp. pl._ III, 1902 (1801) = _X. annuum_ β
_inapertum_ L. _Sp. pl._ ed. II, 1201 (1763) = _X. erectum_ Presl
_Del. Prag._ 106 (1822) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 484.
Hab. : Oran, dans les rochers du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10 mai
(n. 122) ; id. Tafaroua, station du chemin de fer dans la partie N. des
hauts plateaux, alt. ca. 1100 m. 11 mai (n. 157) ; id. Ras Chergui
sur Aïn Sefra, sous les buissons, entre 1600 et 2000 m. d’alt. 16
mai (n. 246) ; id. Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 341).
_Obs._ — Il est très intéressant de remarquer la différence
considérable qu’il y a entre la plante de Saïda et celle des
montagnes de l’extrême Sud. La première est subacaule quoique
polycéphale et haute de 4 à 7 cm. ; la seconde est caulescente,
ramifiée mono- ou polycéphale et atteint 30 cm. de hauteur. D’autre
part, on peut remarquer que plus on descend vers le Nord et plus la
plante devient courte, car le spécimen de Tafaroua (n. 157) tient
le milieu entre les n. 122 de Saïda et 246 et 341 provenant de 1900
à 2000 m. d’alt. C’est en somme exactement l’inverse de ce qui
se produit pour nos plantes alpines qui se raccourcissent d’autant
plus qu’elles croissent à de plus hautes altitudes. Voici comment
nous nous expliquons ce phénomène car le nanisme xérophytique doit
être exclu. Ces plantes deviennent gazonnantes pour se protéger du
froid des nuits ; elles s’appliquent contre le sol pour échapper
au rayonnement nocturne très intense. Or la partie septentrionale
des hauts plateaux est incontestablement plus froide que la partie
méridionale et, en outre, dans les montagnes du Djebel Amour,
ces plantes trouvent des expositions plus abritées que sur une
plaine dépourvues d’arbres. (V. à ce sujet ma communication sur
la dune d’Aïn Sefra in _Comptes rendus de l’Acad. des Sc. de
Paris_ 1903 l.c.). Enfin, dans le Sud, ces plantes, pour trouver
une humidité suffisante, sont forcées de se réfugier sur les
sommets, où elles croissent à l’ombre des chênes-verts et des
genévriers. Ces derniers font donc aussi office d’écrans nocturnes
et l’espèce y présente son port élancé habituel. Dans ce dernier
cas l’étiolement pourrait aussi jouer un rôle.
CARLINA L.
=C. corymbosa= L. _Sp. pl._ 828 (1753).
Var. =libanotica= Boiss. _Fl. or._ III, 450 (1875) = _C. libanotica_
Boiss. _Diagn._ ser. 1, X, 95.
Hab. : Oran, Duveyrier, pentes d’éboulis du Ras ed Dib, alt. ca. 850
m. 4 juin (n. 627) ; id. rochers arides au N. de l’oasis de Mograr
Foukani, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 643).
_Obs._ — Cette espèce est d’un polymorphisme vraiment
extraordinaire et notre plante se rapproche évidemment le plus
de la var. de Boissier, laquelle n’avait pas été signalée
en Algérie. Ce n’est assurément pas la var. _brachylepis_ de
Battandier, car on y chercherait en vain des écailles obtuses et
tachées de noir.
ATRACTYLIS L.
=A. cæspitosa= Desf. _Fl. atl._ II, 254, t. 225.
Hab. : Oran, ravin d’Aïn Aïssa, en grosses pelotes dans les rochers
très secs, alt. ca. 1500 m. 20 mai (n. 324) ; id. rocailles près
du télégraphe optique du Djebel Aïssa, alt. ca. 1680 m. 2 juin
(n. 576), et très commun dans les stations analogues et élevées
de la région.
=A. prolifera= Boiss. _Diagn._ ser. 1, X, 96 ; id. _Fl. or._ I, 452.
Hab. : Oran, dans la plaine près d’Aïn Sefra, croissant dans
le sable entre les grosses touffes de végétation du steppe,
alt. ca. 1100, 24 mai (n. 410) ; id. steppe rocailleux au pied du
Djebel Aïssa, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 568), et très répandu
dans la plaine.
=A. cancellata= L. _Sp. pl._ 830 (1753) ; Boiss. _Fl. or._ III, 452.
Hab. : Oran, dans la plaine près d’Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. 18
mai (n. 283) ; id. steppe rocailleux près d’Aïn Sefra, au pied du
Djebel Aïssa, alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 567), et remontant encore
sur les pentes rocailleuses.
_Obs._ — Commun dans la plaine avec l’espèce précédente.
=A. serratuloides= Sieb. ap. Cass. in _Dict. sc. nat._ L, 58
(1826-34) ; Boiss. _Fl. or._ III, 453 = _A. microcephala_ Coss. et
Dur. ap. Kralik _Pl. tunet. exsicc._ n. 374 (1854).
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 635).
=A. flava= Desf. _Fl. atl._ II, 254, (1800).
Var. =citrina= Hochr. = _A. citrina_ Coss. et Kral. in
Schmitt. _Fragm. Fl. Alg. exsicc._ n. 148 (1856) ; id. in
_Bull. soc. bot. Fr._ IV, 361 (1857) = _A. flava_ var. _glabrescens_
Boiss. _Fl. or._ III, 452 (1875) ; Aschers. et Schweinfurth
_Ill. Fl. Eg._ in _Mem. inst. ég._ II, 93 (1887).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dune près du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai
(n. 538).
=A. Babelii=[53] Hochr. sp. nov. — Planta annua, acaulis,
villosissima, radix simplex tenuis sed longa. Caulis brevis, dense
foliosus, folia sessilia, lanceolata, spinescentia, supra ut subtus
dense pilosa, sed non arachnoidea. Capitulum multiflorum unicum,
foliis mutatis cinctum, eadem folia profunde lyrato-lobata, rache
lineare, _dorso parte medio viscoso-glanduloso_ lobis spinescentibus,
linearibus, pilosis, ita approximatis et rachi perpendicularibus
ut scalam æmulent. Involucri bracteæ capitulo æquilongæ
exter. late, inter. angustissime lanceolatæ, virides apice pilosæ,
longe acuminato-mucronatæ, mucrone apice brunneo. Flores sulfurei,
exter. ligulati inter. tubulosi. Achænia pilis longis, _crispulis_,
lanuginosis, argenteis vestita. Pappus multiradiatus ; radii plumosi
infima basi solum coaliti, argentei, floribus fere æquilongi.
Caulis (vel melius planta) 4-6 cm. alta ; folia 3-5 cm. longa et spinis
neglectis 0,7-1 cm. lata ; folia bracteiformia 2,5-3 cm. longa, rachis
0,2-0,3 cm. lata, lobi 0,5-0,8 cm. longi et basi ca. 0,075 cm. lati ;
involucri bracteæ mucrone neglecto 1 × 0.5 — 1,5 × 0,1 cm. longæ
et latæ ; mucro setaceus, brunneus ca. 0,5 cm. longus. Corollæ
tubus ca. 1 cm. longus, ligulæ 0,3-0,6 cm. longæ. Achænium
ca. 0,5 cm. longum, achæniorum villi ad 0,7 cm. longi ; pappus ca. 1
cm. longus. Capitulum 1,7-2 cm. longum et 0,8-1,2 cm. in diam. latum,
ligulis neglectis.
Hab. : Oran, Duveyrier, pentes d’éboulis du Raz ed Dib, alt. ca. 850
m. 4 juin (n. 628).
_Obs._ — Cette fort jolie espèce est extrêmement
caractéristique. Il est incontestable qu’elle ressemble le plus
à l’_A. flava_, mais elle s’en distingue à première vue,
par son port acaule et monocéphale, par son indument, par la forme
très curieuse des feuilles entourant immédiatement le capitule et
ressemblant à une échelle à un seul montant, par la zone visqueuse
glanduleuse occupant la partie moyenne et dorsale de ces feuilles,
et enfin par les poils de l’akène qui sont très élégamment
crépelés, soyeux et d’un blanc d’argent, alors qu’ils sont un
peu brunâtres et absolument droits chez l’_A. flava_. Ce dernier
n’a pas des feuilles bractéales de la même forme et ces feuilles
ne sont jamais glanduleuses sur le dos.
JURINEA Cass.
=J. humilis= DC. _Prod._ VI, 677 (1837) = _Serratula humilis_
Desf. _Fl. atl._ II, 244, t. 220 (1800) = _Serratula mollis_ Cav. _Ic._
I, t. 90, f. 1 (1791) [non = _J. mollis_ Reich. = _Carduus mollis_
L.] = _J. Bocconi_ Guss. _Fl. Sic. Syn._ II, 448 (1844) = _Serratula
Bocconi_ Guss. _Ind. Sem. h. Boccad._ (1825).
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, rochers du sommet,
alt. ca. 2000 m. 16 mai (n. 253), et un peu partout à cette altitude.
On admet que le _Carduus mollis_ Gouan _Illustr._ 63 est synonyme
du _Jur. humilis_ (V. _Ind. Kew._ 425). Cela nous paraît au moins
douteux, car la planche de Clusius sur laquelle se base Gouan ne
ressemble en rien à notre plante.
CARDUUS L.
=C. pteracanthus= Dur. in Duchartre _Rev. bot._ I, 361 (1845-46).
Hab. : Oran, rochers du vieux Saïda, alt. ca. 930 m. 10 mai (n. 118).
ONOPORDON L.
=O. arenarium= Pomel _Nouv. mat._ 20 (1874) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 520 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 241 = _O. Sibthorpianum_ Boiss. et
Held. ex Boiss. _Fl. or._ I, 561 (1875) = _Carduus arenarius_
Desf. _Fl. atl._ II, 247 (1800).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, un peu partout dans le sable, alt. ca. 1050
m. 30 mai (n. 525).
_Obs._ — Les Arabes de la région appellent cette plante le _hakka_
et ils s’en servent pour faire du fromage. Ils arrachent les
fleurs, les mâchent et les crachent ensuite dans le lait pour le
faire cailler.
CRUPINA Cass.
=C. vulgaris= Cass. _Dict._ XLV, 39 = _Centaurea Crupina_ L. _Sp. pl._
909 (1753).
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, rochers herbeux du versant N. au delà
du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 592).
CENTAUREA L.
=C. pullata= (e sect. _Melanoloma_) L. _Sp. pl._ 911 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, près de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 91).
=C. Battandieri= (e sect. _Acrocentron_) Hochr., nom. nov. =
_C. Cossoniana_ Batt. in _Bull. soc. bot. Fr._ XXXV, 341 (1888) ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 497 [non Ball in _Journ. Bot._ 369 (1873) ;
_Spic._ in _Journ. Lin. soc. Lond._ XVI, 527 (1878)].
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, dans les rocailles à
mi-côte, alt. ca. 1650 m. 16 mai (n. 271).
=C. acaulis= (e sect. _Acrocentron_) L. _Sp. pl._ 914 (1753) ;
Desf. _Fl. atl._ II, 302, t. 243.
Hab. : Oran, Aïn el Hadjar, près Saïda, sur la voie du chemin de
fer, alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 187).
_Obs._ — Comme l’indiquent Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 246, les
Arabes tirent de la racine une matière colorante jaune.
=C. incana= (e sect. _Acrocentron_) Desf. _Fl. atl._ II, 301 (1800)
[non Lag. nec Ten.] = _C. pubescens_ Willd. _Sp. pl._ III, 2322
(1801) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 497.
Var. =saharæ= Hochr. comb. nov. = _E. pubescens_ var. _saharæ_
Batt. et Tr. l.c. = _C. saharæ_ Pomel _Nouv. mat._ 30 (1874).
Hab. : Ras Chergui sur Aïn Sefra, au pied de la montagne,
alt. ca. 1200 m. 16 mai (n. 275).
Var. =monocephala= Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus
simplicibus non ramosis, capitulo unico terminali ; caudice apice,
inter petiolos foliorum radicalium, glabro.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, steppe d’alfa sur l’arête au delà
du télégraphe optique, alt. ca. 1800 m. 2 juin (n. 597).
_Obs._ — Le nom de Desfontaines doit primer, parce qu’il est
antérieur puisqu’il est cité par Willdenow.
=C. eriophora= (e. sect. _Mesocentron_) L. _Sp. pl._ 916 (1753).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 117).
=C. maroccana= (e sect. _Mesocentron_) Ball in _Journ. Bot._
370 (1873) ; id. _Spic._ in _Journ. linn. Soc._ XVI, 530 (1878)
= _C. pterodonta_ Pomel _Nouv. mat._ p. 28 (1874) ; Batt. et
Tr. _Fl. Alg._ I, 499.
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 636) a été aussi récolté à El Kantara
(Sahari) 3° 21′ long E. par E. G. Paris _Iter bor. Afric._ n. 466.
=C. melitensis= (e sect. _Mesocentron_) L. _Sp. pl._ 917 (1753) =
_C. apula_ Lam. _Encycl._ I, 674.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, au pied de la montagne,
près de la dune, alt. ca. 1150 m. 16 mai (n. 264).
=C. Calcitrapa= (e sect. _Calcitrapa_) L. _Sp. pl._ 917 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, rives de l’oued, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 92).
=C. algeriensis= (e sect. _Calcitrapa_ sed aff. sect. _Seridia_ fide
Coss.) Coss. et Dur. _Notes pl. crit._ p. 136 (inter 1851 et 1852).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 97).
=C. dimorpha= (e sect. _Seridia_) Viv. _Fl. lyb. spec._ 58, t. 24 f. 3
(1824) ; Boiss. _Fl. or._ III, 692 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 504 ;
Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 243.
Var. =lævibracteata= Hochr., var. nov. — A typo differt caudice
plerumque caulem unicum gerente, caule elongato ± ramoso et præcipue
involucro capitulorum juniorum quoque, glaberrimo nec arachnoideo.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dans le sable, alt. ca. 1050 m. 30 mai
(n. 524).
_Obs._ — Viviani a appelé son espèce _bimorpha_, ce que les auteurs
subséquents ont changé correctement en _C. dimorpha_. Mais il n’y
a pas là deux espèces comme paraît l’indiquer l’_Ind. Kew._
=C. crupinoides= (e sect. _Amberboa_) Desf. _Fl. atl._ II, 293 =
_Amberboa crupinoides_ DC. _Prod._ VI, 559 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._
I, 506. = _Volutarella bicolor_ Cass. in _Dict. sc. nat._ L., 250.
Hab. : Oran, Aïn el Hadjej, station au S.-E. d’Aïn Sefra, steppe
pierreux, alt. ca. 1000 m. 4 juin (n. 609).
CARTHAMUS L.
=C. calvus= Batt. et Tr. in _Bull. assoc. fr. avanc. sc._ 489
(1889) ; _Fl. Alg._ I, 510 (1890) = _Carduncellus calvus_ Boiss. et
Reut. _Pugill._ 64.
Hab. : Oran, Saïda, prairie, alt. ca. 850 m. 10 mai (n. 137).
_Obs._ — Les soies du pappus sont simples, c’est pourquoi nous
classons cette espèce dans ce genre et non parmi les _Carduncellus_
qui ont des soies plumeuses.
CARDUNCELLUS Juss.
=C. Duvauxii= Batt. in _Bull. soc. bot. Fr._ XXXV, 341 et 390 (1888) ;
id. _Fl. Alg._ I, 515.
Hab. : Oran, rochers arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani,
alt. ca. 1000 m. 5 juin (n. 661).
_Obs._ — M. Battandier a découvert cette espèce au col de Founassa
mais elle avait été déjà distribuée dans l’exsicc. de Bourgeau
_Pl. d’Alg._ n. 67 (1856) sous le nom de _C. atractyloides_. En tous
cas l’échantillon de l’Hb. Boiss. appartient à l’espèce de
M. Battandier.
WARIONIA Benth. et Coss.
=W. saharæ= Benth. et Coss. in _Bull. soc. bot. Fr._ XIX, 165 (1872).
Hab. : Oran, Duveyrier, dans les fentes de rochers au sommet du Ras ed
Dib, alt. ca. 950 m. 4 juin (n. 632), et retrouvée dans les rochers
arides au N. de l’oasis de Mograr Foukani.
_Obs._ — Ce genre monotype n’a été vu que dans cette région
où il semble assez rare. Comme il est fort peu connu, il est bon de
faire, d’après la photographie que nous avons rapportée, quelques
rectifications à la description de Cosson.
Ce végétal est un fort bel arbuste de 1,5 à 3 m. de haut, fortement
ramifié dès la base et dont les feuilles, d’un beau vert, tranchent
sur l’écorce qui est d’un blanc d’argent. Les branches sont
épaisses, surtout à leur partie inférieure, mais elles sont
extrêmement légères et fragiles à cause du grand développement
de la moelle et du liège. La plante répand une odeur _sui generis_
et renferme en petite quantité un suc laiteux, elle est connue des
indigènes qui l’utilisent, mais je n’ai pu savoir pourquoi.
CATANANCHE L.
=C. cœrulea= L. _Sp. pl._ 812 (1753).
Hab. : Oran, rochers du vieux Saïda, alt. ca. 950 m. 10 mai (n. 123).
Var. =propinqua= Hochr. = _C. propinqua_ Pomel _Nouv. mat._ 19 (1874)
= _C. cærulea_ var. _tenuis_ Ball _Spic._ in _Journ. linn. Soc._
XVI, 533 (1878).
Hab. : Oran, vallon au pied du Djebel Morghad, dans le steppe d’alfa,
alt. ca. 1200 m. 24 mai (n. 462).
_Obs._ — Le nom de Pomel étant antérieur de 4 ans à celui de
Ball nous paraît devoir être conservé.
KŒLPINIA Pallas
=K. linearis= Pallas _Reise_ III, 755 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 533.
Hab. : Oran, El Archaïa près Méichéria, dans le sable,
alt. ca. 1200 m. 11 mai (n. 181).
RHAGADIOLUS Juss.
=R. stellatus= Gärtn. _Fruct._ II, 354 (1791) ; Willd. _Sp. pl._
III, 1625 (1801) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 532.
Hab. : Oran, Aïn el Hadjar près Saïda, sur la voie ferrée,
alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 146).
HEDYPNOIS Schreb.
=H. cretica= Willd. _Sp. pl._ III, 1617 (1800) = _Hyoseris cretica_
L. _Sp. pl._ 810 (1753) = _H. polymorpha_ DC. _Prod._ VII, 81 (1839).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, rochers au bord de la mer,
2 mai (n. 86), forme _pendula_ de Batt. _Fl. Alg._ I, 531 ; environs
d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 69) ; Oran, Aïn Aïssa près
Aïn Sefra, sur l’emplacement du sanatorium, alt. ca. 1600 m. 19 mai
(n. 335), plante très courte et très velue, à poils glochidiés ;
Oran, steppe rocheux près d’Aïn Sefra, au pied du Djebel Aïssa,
alt. ca. 1080 m. 2 juin (n. 566), à feuilles sinuées pennatifides.
Var. =oasicola= Hochr., var. nov. — A typo differt statura maxima,
caulibus elongatis erectis, foliis maximis parcissime ciliatis ;
radice tenuissima. Involucri bracteæ hispidæ.
Radix ca. 2 cm. longa ; planta fere 40 cm. alta ; folia infer. 7-10
cm. longa 1-1,5 lata, suprema 3-4 cm. longa et 0,3-0,6 cm. lata ;
pedunculi nudi, glabri 8-12 cm. longi et ad 2,5-3 mm. crassi.
Hab. : Oran, Tircount, point d’eau dans le Faidjet el Betoum,
sable humide sous les lauriers roses, alt. ca. 1200 m. 26 mai (n. 450).
_Obs._ — C’est évidemment là une des innombrables formes de
l’_Hedypnois_ mais sa stature vraiment extraordinaire et son port
si absolument différent nous ont induit à la distinguer comme
variété. Peut-être n’est-ce qu’une simple variation stationelle.
HYPOCHÆRIS L.
=H. ætnensis= (e sect. _Seriola_) Ball _Spic._ in _Journ. linn. Soc._
XVI, 542 (1878) = _Seriola ætnensis_ L. _Sp. pl._ ed. II, 1139 ;
Benth. et Hook. _Gen._ II, 520 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 537.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 53) ;
id. Pointe Pescade, ravin, 5 mai (n. 77).
UROSPERMUM Scop.
=U. Dalechampii= F. W. Schmidt _Samml. phys. Aufs._ I, 276 (1795) =
_Tragopogon Dalechampii_ L. _Sp. pl._ 790 (1753).
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, brousse, 4 mai (n. 43).
=U. picroides= F. W. Schmidt l.c. = _Tragopogon picroides_ L. l.c.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 51).
LEONTODON L.
=L. Salzmanni= (e sect. _Kalbfussia_[54]) Ball _Spic._
in. _Journ. linn. Soc._ XVI, 545 (1878) = _Kalbfussia Salzmanni_
Schultz Bip. in _Flora_ XVI, 724 (1833) = _Apargia verna_ Salzm. in
Delile _Ind. Sem. hort. Monsp._ (1836).
Var. =Muelleri= Ball l.c. = _K. Muelleri_ Schultz. l.c.
Hab. : Oran, El Beida, entre Saïda et le Kreider, dans le gravier
de la voie ferrée, alt. ca. 1060 m. 11 mai (n. 161).
_Obs._ — Nous pensons, avec Ball, que ces deux plantes peuvent être
considérées comme variétés d’une même espèce. Remarquons en
outre combien il est anormal d’accoler le nom du sous-genre au
nom de l’espèce comme le font Batt. et Tr. l.c. qui appellent
_K. Muelleri_ une espèce rangée par eux-mêmes dans le genre
_Leontodon_. Il en est de même pour les _Picris_. Cet arrangement
est absolument contraire à la méthode linnéenne.
PICRIS L.
=P. saharæ= (e sect. _Spitzelia_) Hochr., comb. nov. = _Spitzelia
saharæ_ Coss. in _Bull. soc. bot. Fr._ IV, 369 et 397 (1857) ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 543 = _S. lyrata_ Coss. et Dur. non
Schultz. Bip.
Hab. : Oran, dans le sable, près de la voie ferrée à env. 10
km. d’Aïn Sefra, alt. ca. 1150 m. 2 mai (n. 415) ; id. Duveyrier,
sommet du Raz ed Dib, dans les pierres, alt. ca. 950 m. 4 juin
(n. 626).
Var. =oranensis= Hochr., var. nov. — A typo differt caulibus
elongatis, foliatis, erectis, parte superiore paulo ramosis ; foliis
maximis fere integris, infer. vix rosulatis ; floribus maximis
sulfureis. Caules 12-27 cm. longi ; folia ad 10 cm. longa et 1,2
cm. lata ; capitula ad 3 cm. in diam. lata.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, pierres sculptées préhistoriques dans la
plaine rocheuse, alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 282).
_Obs._ — Notre n. 415 est évidemment la plante appelée _S. getula_
par Pomel (_Nouv. mat._ p. 267). Nous ne saurions la distinguer du
type, même comme variété, car alors notre variété _oranensis_
devrait être considérée, toutes proportions gardées, comme une
espèce de premier ordre. Or ce n’est pas le cas, cette dernière
constitue bien plutôt une modification curieuse du _P. saharæ_
dont elle a l’indument, les bractées involucrales et tous les
détails du fruit. Cependant son port, ressemblant beaucoup à celui
de l’_Hagioseris galilæa_ type, de Boissier, ferait croire au
premier abord à une espèce très distincte.
=P. cupuligera= (e. sect. _Spitzelia_) Walp. _Ann._ I, 461 (1848-49)
= _Spitzelia cupuligera_ Dur. in Duch. _Rev. bot._ II, 431 (1846)
= _P. pilosa_ Ball _Spic._ in _Journ. linn. Soc._ XVI, 536 (1878)
[non Delile (1813)].
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 134) ; id. Bou-Ktoub, près du Kreider, dans le sable,
alt. ca. 950 m. 11 mai (n. 173).
_Obs._ — Nous croyons, avec Battandier, qu’il n’est pas possible
d’identifier notre plante avec le _P. pilosa_ de Delile, dont la
planche représente les akènes extérieurs pourvus d’un pappus
fimbrié et non cupuliforme.
SCORZONERA L.
=S. laciniata= L. _Sp. pl._ 791 (1753).
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, près d’Aïn Sefra, dans la petite prairie
sèche où était le sanatorium, alt. ca. 1600 m. 19 mai (n. 334).
_Obs._ — C’est une forme acaule, décombante et très courte de
cette espèce si polymorphe.
=S. undulata= Vahl _Symb._ II, 86 ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 548.
Var. =alexandrina= Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 262 (1896) ;
Murb. _Contr._ I, 111 = _S. alexandrina_ Boiss. _Fl. or._ III, 760
(1875).
Hab. : Oran, près Tiloula, dans la plaine d’alfa, alt. ca. 1200
m. 18 mai (n. 316).
ANDRYALA L.
=A. integrifolia= L. _Sp. pl._ 808 (1753).
Var. =integrifolia= Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 567 (1890).
Hab. : Environs d’Alger, Fort de l’Eau, au bord de la mer 2 mai
(n. 81).
=A. Chevalieri= Barr. ap. Cheval. _Notes sur la Fl. du Sahara_ in
_Mém. Hb. Boiss._ VII, 10 (1900).
Hab. : Oran, Aïn Sefra, dans le sable mouvant de la dune, près du
Ksar, alt. ca. 1080 m. 30 mai (n. 543).
LAUNÆA Cass.
=L. resedifolia= O. Kuntz. ex Hoffm. in Engler u. Pr. _Nat. Pfl. fam._
IV, 5, 370 = _Zollikoferia resedifolia_ Coss. _Not. Crit._ 120 =
_Scorzonera resedifolia_ L. _Sp. pl._ 1198 = _Zoll. chondrilloides_
DC. _Prod._ VII, 183 = _Z. chondrilloides_ Hook. _Fl. brit. Ind._
III, 415.
Var. =viminea= Hochr., comb. nov. = _Zollikoferia resedifolia_
var. _viminea_ Lange _Pugill._ 149.
Hab. : Oran, le Kreider, dans le sable, alt. ca. 950 m. 11 mai,
(n. 158) ; id. près d’Aïn Sefra, en touffes dans le sable,
près de la voie ferrée, alt. ca. 1150 m. 24 mai (n. 417) ; id. Aïn
Sefra près du Ksar, sur la limite de la dune au pied des peupliers,
alt. ca. 1050 m. 30 mai (n. 529) _forma elongata_.
=L. spinosa= Sch. Bip. in Webb _Phyt. canar._ II, 428 = _Prenanthes
spinosa_ Forsk. _Fl. æg-arab._ 144 = _Zollikoferia spinosa_
Boiss. _Fl. or._ III, 826.
Hab. : Oran, Ras Chergui sur Aïn Sefra, formant de grosses touffes
dans les fentes de rochers, alt. ca. 1500 m. 16 mai (n. 206).
SONCHUS L.
=S. oleraceus= L. _Sp. pl._ 794 (1753).
Hab. : Oran, Saïda, dans une haie au bord de la route, alt. ca. 850
m. 10 mai (n. 102).
=S. asper= Hill. _Herb. brit._ I, 47 (1769) ; Vill. _Hist. Pl. Dauph._
III, 158 (1789) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 555.
Hab. : Oran, Aïn Aïssa, terrain marécageux près de la source,
alt. ca. 1600 m. 20 mai (n. 337).
=S. tenerrimus= L. _Sp. pl._ 794 (1753).
Var. =glandulosus= Lange _Ind. Sem. hort. hafn._ 19 (1853) ;
id. _Pugill._ 150.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, 4 mai (n. 49).
Var. =lævigatus= Lange _Pugill._ p. 150 (1860-65).
Hab. : Environs d’Alger, Pointe Pescade, 5 mai (n. 68).
_Obs._ — Cette espèce semble absolument inconstante au point de
vue de la durée, elle est indifféremment annuelle ou vivace.
=S. maritimus= L. _Syst._ ed. X, 1192.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, jardins du Ksar, alt. ca. 1050 m. 30 mai
(n. 542).
LACTUCA L.
=L. viminea= (e sect. _Phœnixopus_) J. et K. Presl. _Fl. cech._
160 (1819) ; Link _Enum._ II, 281 (1822) = _Prenanthes viminea_
L. _Sp. pl._ 797 (1753).
Hab. : Oran, rochers herbeux sur le versant N. du Djebel Aïssa,
au delà du télégraphe optique, alt. ca. 1700 m. 2 juin (n. 581).
REICHARDIA Roth.
=R. picroides= Roth _Bot. Abh._ 35 (1787) = _Picridium vulgare_
Desf. _Fl. atl._ II, 221 (1800) = _Scorzonera picroides_ L. _Sp. pl._
792 (1753).
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900
m. 10 mai (n. 108).
Var. =intermedium= Hochr., comb. nov. = _Picridium
vulgare_ var. _intermedium_ Bonn. et Barr. _Cat. Tun._ 268 =
_Picrid. intermedium_ Schulz Bip. ap. Webb _Phyt. canar._ II, 451 ;
Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 559.
Hab. : Environs d’Alger, Bouzarea, rochers, 4 mai (n. 46).
=R. orientalis= Hochr., comb. nov. = _Scorzonera orientalis_
L. _Sp. pl._ ed. II, 1113 (1763) = _Picridium orientale_ DC. _Fl. fr._
IV, 16 (1805) ; Murb. _Contr._ I, 112 = _Picr. discolor_ Pomel
_Nouv. mat._ 6 = _P. saharæ_ Pomel l.c. 262, etc.
Hab. : Oran, Aïn Sefra, pierres sculptées préhistoriques, rochers,
alt. ca. 1050 m. 18 mai (n. 280) ; id. au pied du Djebel Mekter,
versant sud, rochers herbeux, alt. ca. 1200 m. 5 juin (n. 666).
_Obs._ — Nous renvoyons au sujet de la synonymie de cette espèce
à la dissertation de M. Murbeck, en ajoutant toutefois qu’on ne
saurait séparer les _P. discolor_ et _saharæ_ de Pomel.
CREPIS L.
=C. taraxacifolia= (e sect. _Barkhausia_) Thuill. _Fl. Par._ 409
(1799) ; Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 563 ; Bonn. et Barr. _Cat. Tun._
268.
Hab. : Oran, prairie rocheuse près du vieux Saïda, alt. ca. 900 m. 10
mai (n. 109) ; id. Aïn el Hadjar, près Saïda, sur la voie ferrée,
alt. ca. 1000 m. 11 mai (n. 185) ; id. Djebel Morghad, versant S.-E.,
pentes herbeuses, dans l’alfa, alt. ca. 1600 m. 26 mai (n. 468).
_Obs._ — Ces plantes appartiennent à la forme appelée
_C. taraxacoides_ par Desf.
Var. =Aïssæ= Hochr., var. nov. — A typo differt caule
subscapiforme ; foliis caulinis minimis, linearibus ; inflorescentia
depauperata ca. 3-capitata ; involucro canescente, bracteis margine
fere non scariosis.
Caulis ca. 38 cm. altus ; folia radicalia ca. 10 × 1,7 cm. longa et
lata, lyrato-pinnatilobula.
Hab. : Oran, Djebel Aïssa, versant S.-E., rochers herbeux et
buissonneux, alt. ca. 1750 m. 19 mai (n. 343).
[Note 41 : Original prêté obligeamment par M. Murbeck.]
[Note 42 : Et non I comme l’indique par erreur l’_Ind. Kew._]
[Note 43 : Brand lui-même ne paraît pas très au clair au
sujet de la systématique de ce groupe difficile, puisque dans sa
_Monogr._ l.c. p. 212 il cite le _L. tenuifolius_ var. _odoratus_
Boiss. mss. comme syn. du _L. corniculatus_ var. _major_ Br. et que
dans l’Hb. Boissier il a placé une annotation identifiant cette
plante au _L. uliginosus_ var. _decumbens_ Br. Voir aussi ce que dit
de ce groupe Burnat (_Fl. des Alp. marit._ II, 148).]
[Note 44 : Habite l’Orient, la Syrie, la Perse.]
[Note 45 : Nous ne pouvons malheureusement pas attribuer ce nom
à M. Murbeck car il applique aux sous-espèces une dénomination
binaire ce qui est en contradiction avec les lois de la Nomenclature
(art. 38.)]
[Note 46 : Le _L. angustifolium_ a des pétales de 9-15 mm. de
longueur.]
[Note 47 : Les synonymes étant exclus.]
[Note 48 : _Lappula_ Mœnch touché par la prescription
cinquantenaire. V. Engler _Nat. Pfl. f. Nachtr._ 289.]
[Note 49 : Nous disons méricarpes et non fruit, parce que dans un
même fruit nous avons observé un ou deux méricarpes ailés et deux
ou trois méricarpes aptères.]
[Note 50 : M. J. Briquet, le monographe des _Labiées_, a bien voulu
étudier cette famille et rédiger les notes qui la concernent.]
[Note 51 : V. Kunze _Rev._ I, CXXXIV.]
[Note 52 : On trouvera dans Murbeck l.c. des détails au sujet de la
synonymie de cette espèce.]
[Note 53 : Dédié à M. A. Babel, président du Conseil administratif
de la Ville de Genève, lequel a donné à notre voyage le caractère
d’une mission scientifique et n’a épargné aucune démarche pour
faciliter notre expédition.]
[Note 54 : et non _Kalfbussia_ (Batt. et Tr. _Fl. Alg._ I, 538, 539,
540 et in Indice).]
APPENDICE
* * * * *
=Énumération des Mousses récoltées par M. Hochreutiner en
Algérie=
PAR
=_J. CARDOT_=
* * * * *
1. =Timmiella Barbula= Limpr. (_Trichostomum Barbula_ Schw.).
Environs d’Alger : Bouzarea, brousse, n. 6 ; fert.
_Distrib._ : Toute la région méditerranéenne, d’où il s’avance
jusqu’en Perse ; Madère, Canaries. Indiqué aussi en Abyssinie.
2. =Crossidium squamigerum= Jur. (_Barbula squamigera_ Viv., _Tartula
membranifolia_ Hook., _Barbula membranifolia_ Schultz).
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers de l’arête, dans une
fente de la paroi S.-E., alt. environ 1950 m. ; n. 491 in parte.
_Distrib._ : Toute la région méditerranéenne, d’où il s’avance
jusqu’en Perse et dans l’Europe moyenne : France, Allemagne,
Belgique. Indiqué aux Etats-Unis dans les Montagnes Rocheuses.
Seulement quelques tiges stériles au milieu d’un gazon
d’_Encalypta vulgaris_. En l’absence de la fructification, il est
impossible de décider si ces tiges appartiennent au type ou bien à
la var. _griseum_ (_Crossidium griseum_ Jur.).
3. =Tortula montana= Lindb. (_Syntrichia montana_ Nees, _S. intermedia_
Brid., _Barbula intermedia_ Milde., _B. ruralis_ var. _rupestris_
Br. eur.).
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers ombreux près de
l’arête, versant N.-W., alt. env. 1950 m. ; n. 488 in parte ; stér.
_Distrib._ : Toute la région méditerranéenne, d’où il s’avance
jusqu’en Perse ; Europe moyenne ; Suède, îles Britanniques ;
Etats-Unis de l’Ouest. Indiqué au Cap de Bonne-Espérance.
4. =Schistidium pulvinatum= Brid. (_Grimmia sphærica_ Sch.).
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers ombreux près de
l’arête, versant N.-W., alt. env. 1950 m. ; n. 488 in parte ; fert.
_Distrib._ : Répandu dans une grande partie de l’Europe moyenne
et dans le Caucase ; indiqué aussi en Abyssinie et au Canada.
Forme à opercule convexe-déprimé, absolument dépourvu d’apicule.
5. =Schistidium confertum= Br. eur. (_Grimmia conferta_ Funck).
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers ombreux près de
l’arête, versant N.-W., alt. env. 1950 m. ; n. 488 in parte ; fer.
_Distrib._ : Répandu en Europe et dans l’Amérique du Nord ;
Caucase, Perse, Abyssinie.
Nouveau pour l’Algérie.
6. =Grimmia pulvinata= Sm.
Province d’Oran : Djebel Aïssa, sous un rocher, alt. env. 1800 m. ;
n. 688 ; fert.
_Distrib._ : Commun dans toute l’Europe ; Perse, Caucase, Açores,
Canaries, Abyssinie, Tunisie ; Amérique du Nord : versant du
Pacifique ; Australie, Nouvelle-Zélande, Tasmanie. Espèce
cosmopolite.
7. =Encalypta vulgaris= Hedw.
Province d’Oran : Djebel Morghad, rochers de l’arête, dans une
fente de la paroi S.-E., alt. env. 1950 m. ; n. 491 ; une capsule.
_Distrib._ : Largement répandu en Europe, en Asie et dans
l’Amérique du Nord ; Tunisie. Indiqué au Cap de Bonne Espérance
et en Tasmanie.
Forme à feuilles obtuses, à nervure forte, d’un brun-rouge,
percurrente ou subexcurrente.
8. =Bartramia stricta= Brid.
Province d’Oran : Djebel Aïssa, sous un rocher ; alt. env. 1800 m. ;
n. 687 ; quelques capsules.
_Distrib._ : Toute la région méditerranéenne ; Madère,
Canaries. Indiqué en Australie.
9. =Bryum Donianum= Grev.
Environs d’Alger : Bouzarea, brousse ; n. 39 ; fert.
_Distrib._ : Europe méridionale, Tunisie, Madère, Canaries.
10. =Brachythecium velutinum= Br. eur.
Environs d’Alger : Bouzarea, brousse ; n. 39 in parte ; fert.
_Distrib._ : Largement répandu en Europe, en Asie et dans
l’Amérique du Nord.
11. =Brachythecium= sp. ?
Environs d’Alger : Bouzarea, brousse ; n. 39 in parte ; fert.
Seulement quelques tiges stériles, dans les touffes de _Bryum
Donianum_. Rappelle par son port les petites formes grêles du
_B. albicans_ à feuilles légèrement homotropes vers l’extrémité
des tiges ; en diffère par ses feuilles planes aux bords, moins
longuement acuminées, à peine plissées dans le bas, et pourvues
sur presque tout le contour de petites dents espacées mais bien
distinctes. En l’absence de la fructification et en raison de la
pauvreté des matériaux dont nous disposons, il est impossible de
se prononcer plus catégoriquement au sujet de cette mousse, qui
pourrait bien constituer une espèce nouvelle.
* * * * *
=Fungi Oranenses Hochreutinerani=
AUCTORE
=_P. HENNINGS_=
* * * * *
PERONOSPORACEÆ
1. =Cystopus candidus= (Pers.) Lév. _Ann. sc. nat._, sér. III, 1847.
_Oran_ : Saïda in fol. vivis _Sysimbrii Irionis_, 10 Majo 1901,
n. 138.
USTILAGINACEÆ
2. =Ustilago Penniseti= Rabenh. _Hedw._ 1871, p. 18.
_Oran_ : oasis de Mograr Foukani in vivis inflor. _Penniseti orientais_
Rich., 4 Junio 1901, n. 658.
3. =Ustilago hypodytes= (Schlecht.) Fr. _Syst. Myc._ III, p. 518.
_Oran_ : Tircount ; point d’eau dans le Faidjet el Betoum,
alt. ca. 1200 m. in culmis _Lygii Spartii_ L. n. 26 Majo 1901, n. 234.
UREDINACEÆ
4. =Uromyces tingitanus= P. Henn., n. sp. ; maculis sanguineis,
rotundatis vel effusis ; soris teleutosporiferis amphigenis sparsis vel
aggregatis, rotundato-pulvinatis, firmis, atrocastaneis usque ad 1½
mm. diam. interdum confluentibus, teleutosporis oblonge ellipsoideis
apice usque ad 10 μ incrassatis, rotundatis vel papillatis, læte
brunneis, lævibus, ca. 20-38 × 17-22 μ, pedicello valde elongato,
persistente, hyalino, usque ad 180 × 4-5 μ.
_Oran_ : Aïn Sefra, dune près de l’oued, ca. 1050 m. in fol. vivis
_Rumicis tingitani_, 30 Majo, n. 537.
_U. acetosæ_ Schröt. affin. sed sporis apice incrassatis et longe
pedicellatis div.
5. =Phragmidium circumvallatum= Magn. _Ber. deutsch. bot. Gesellsch._
XII, 1894, p. 84, tab. 4.
_Oran_ : Djebel Morghad, alt. 2136 m. in fol. viv. _Gei heterocarpi_
Boiss. ; ex Asia or. et Hispania not., 25 Majo, n. 512.
PLEOSPORACEÆ
6. =Pleospora Rhautorii= P. Henn., n. sp. ; peritheciis caulicolis
sparsis vel subgregariis, innatis, epidermide suberumpentibus,
hemisphæricis, ca. 120-160 μ atro-membranaceis, poro pertusis ;
ascis clavatis apice tunicatis rotundatis, ca. 75-100 × 20-30 μ,
basi breve stipitatis curvulis, 8-sporis, obsolete paraphysatis ;
sporis subdistichis oblonge ellipsoideis, utrinque rotundatis,
primo melleis, dein brunneis, deinde atrocastaneis, 3-5-septatis,
cuneiformibus, 20-30 × 13-18 μ.
_Oran_ : ca. 10 km, au N. d’Aïn Sefra in ramulis siccis _Rhautorii
suaveolentis_, 24 Majo, n. 414.
SPHÆROPSIDACEÆ
7. =Macrophoma Hochreutineri= P. Henn., n. sp. ; maculis pallidis,
rufobrunneo cingulatis, oblongis vel effusis ; peritheciis innatis
sparsis vel gregariis, punctiformibus, atris, subhemisphæricis, poro
late pertusis, ca. 60-90 μ diam. ; conidiis oblonge cylindraceis,
utrinque rotundatis, subcurvulis, subulosis vel 3-pluriguttulatis,
hyalinis, 30-35 × 5-7 μ, conidiophoris brevissimis.
_Oran_ : Djebel Aïssa, alt. ca. 1750 m. in ramulis _Coronillæ
junceæ_. — 19 Majo 1901, N. 359.
_M. spartiicolæ_ Berl. et Vogl. affin. sed conidiis haud papillatis
curvulisque diversa.
8. =Macrophoma Haloxyli= P. Henn., n. sp. ; maculis caulicolis pallidis
siccatis, peritheciis sparsis, innatis, subhemisphæricis, atris,
poro pertusis, ca. 60-80 μ diam. ; conidiis oblonge subcylindraceis,
subcurvulis vel rectis, utrinque rotundatis, eguttulatis, hyalinis,
10-18 × 4½-5½ μ.
Oran : Oasis de Tiout pr. Aïn Sefra, alt. ca. 1050 m. in ramulis
siccis Haloxyli scoparii, 31 Majo 1901. n. 557.
* * * * *
=Lichenes Oranenses Hochreutinerani=
AUCTORE
=_Dr. A. ZAHLBRUCKNER_=
* * * * *
1. =Dermatocarpon hepaticum= (Ach.) Th. Fr.
Thallus sterilis.
Ras Chergui sur Aïn Sefra, c. 1700 m. (n. 270).
2. =Lecidea= (sect. _Psora_) =decipiens= Ach.
Djebel Aïssa, terre humide sous un rocher, c. 1700 m. (n. 685).
2. =Gonohymenia algerica= var. =granulosa= Stnr. in
_Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. Wien_, vol. LII (1902), p. 485.
Rochers au nord de l’oasis de Mograr Foukani, c. 900 m. (n. 691 ;
ad saxa arenacea).
In dem vorliegenden Stücke liegen die Thallusareolen mehr zerstreut
und das hyphöse Verlager ist minder deutlich entwickelt. Die Reduktion
des Hypothallus dürfte durch die physikalischen Eigenschaften des
Substratus bedingt sein.
4. =Heppia subrosulata= Stnr. in _Sitzungsber. Kaiserl. Akad. der
Wissensch. Wien_, math.-naturw. Classe, vol. CIV (1895), p. 397 et in
_Verhandl. zool.-botan. Gesellsch. Wien_, vol. LII (1902), p. 472 =
_Heppia cervinella_ Nyl. in Flagey, _Catalog. Lich. Alger._ (1896),
p. 115 ; Flagey, _Lich. Alger. exsicc._ n. 212 !
Rochers au nord de l’oasis de Mograr Foukani, c. 900 m. (n. 692
pr. p. ; ad saxa arenacea).
5. =Physcia stellaris= var. =leptalea= (Ach.) Nyl.
Djebel Morghad : Hassin Sarah, sur l’écorce des chênes _Ballota_,
c. 1900 m. (n. 689 pr. p.).
6. =Physcia pulverulenta= f. =argyphæa= (Ach.) Nyl.
Cum præcedente (n. 689 pr. p.).
7. =Physcia Hochreutineri= A. Zahlbr., nov. spec.
Thallus rigidus, crassiusculus, substrato arcte haud affixus, sordide
cinerascens (imprimum ad margines et dein madefactus fere ochraceus)
vel ochraceus, opacus, KHO =, CaCl2O2 =, in superficie ad margines
subhirtus, in centre leprosus et scabridus, subtus pallidus (plus
minus ochraceus) et rhizinis pallidis, pro maxima parte ad margines
sitis munitus ; dense laciniatus, laciniis arcte approximatis, hinc
inde imbricatis, sat angustis, 0,9-1,2 mm. latis, convexis ; cortice
superiore duplo, parte superiore fuscescente, amorpho-pulverulenta,
usque 40 μ crassa, parte inferiore decolore, ex hyphis pro
maxima parte verticalibus vel subverticularibus, immixtis paucis
subhorizontalibus dense contextis formata, non pseudoparenchymatica,
usque 35 μ alta ; gonidiis globosis, læte viridibus, 8-12 μ
latis, infra stratum corticale in latere superiore in glomerulis
dispositis ; strato medullari albo, stuppeo, crassiusculo, hyphis
non amyloideis ; strato corticali inferiore tenui, leviter ochraceo,
ex hyphis irregularibus formato, non pseudoparenchymatico, strato
corticali superiore parum angustiore.
Apothecia sessilia, usque 2 mm. lata, disco e concaviusculo plana
vel modice convexulo, nigricante, opaco ; margine thallino thallo
concolore, leviter incurvo, crassiusculo, integro, demum parum
depresso ; excipulo strato corticali tenui, textura sicut in thallo,
strato excipuli medullari solum infra stratum corticale gonidia
continente ; epithecio fusconigricante, subpulverulento ; hypothecio
fere decolore (leviter lutescente), angusto, ex hyphis densissime
contextis formato, non pseudoparenchymatico ; hymenio decolore, 140-170
μ alto, J. cæruleo ; paraphysibus densis, eseptatis, simplicibus vel
parce ramosis, apice paulum latioribus ; ascis oblongo-ellipsoideis,
basi angustatis, 8-sporis ; sporis in ascis biserialiter dispositis,
fuscis, uniseptatis, oblongis vel ovali-oblongis, rectis, medio bene
constrictis, apice utrinque rotundatis, 25-40 μ longis et 11-16 μ
latis, membrana tenui cinctis, septo tenui.
Receptacula pycnoconidiorum ad margines sita, copiosa,
verrucoso-protuberantia, circ. 0,3 mm. lata, vertice nigricante, demum
distincte pertuso ; perithecio pallido, subgloboso vel late ovali ;
fulcris endobasidialibus, dense ramoso-intricatis, leptodermaticis,
circ. 2 μ crassis, crebre transversim septatis, cellulis brevibus ;
pycnoconidiis brevibus, fusiformibus, apicibus rotundatis, rectis,
4,8-5,5 μ longis et vix 1 μ latis.
Eine eigenartige, durch das Indument ihrer Lageroberseite an
_Theloschistes intricatus_ (Desf.) Hue errinernde Flechte, welche durch
die Farbe des dicken Thallus und die in der Mitte eingeschnürten
Sporen gut charakteriesiert ist. Sie gehört in den Formenkreis der
_Physcia pulverulenta_, steht indes zu keiner der Arten desselben in
näher verwandtschaftlichen Beziehung.
Djebel Morghad : rochers ombreux près de l’arête, versant N.W.,
c. 1950 m. (n. 490, planta fructifera ; saxicola) ; ibidem, près
du sommet, rochers surplombant l’arête, 2000 m. (n. 505, thallo
pallidiore, spermogonifera ; ad muscos).
8. =Xanthoria lychnea= f. =pygmæa= (Bory) Th. Fr.
Djebel Morghad, rochers de l’arête près du sommet, 2000 m. ;
lichen formant de petits glomérules verdâtres, donnant au rocher
une apparence tigrée (n. 507 et 509 ; saxicola).
9. =Diploschistes albissimus= (Ach.) A. Zahlbr.
Djebel Aïssa, contre un rocher, formant des taches blanches, c. 1700
m. (n. 683 ; saxicola).
10. =Lecanora= (sect. _Sphærothallia_) =esculenta= (Pall.) Eversm.
Rochers au nord de l’oasis de Mograr Foukani, c. 900 m. (n. 693,
planta fructifera).
Die Flechte liegt in einem Stücke vor, welches einen krustigen
Thallus aufweist und in der Lagerform mit dem von _Krempelhuber_[55]
abgebildeten Exemplare übereinstimmt, nur sind die Lagerareolen
noch kleiner. Auffallend ist au den von _Hochreutiner_ gesammelten
Stücken das zeitliche, schon an der jüngsten randständigen Areolen
bemerkbare Hervorbrechen der Apothecien.
11. =Lecanora= (sect. _Placodium_) =peltata= Th. Fr. _Lichgr. Scand._
vol. I (1871), p. 221 ; Jatta _Sylloge Lich. italic._ (1900), p. 175
= _Squamaria peltata_ DC. _Flor. franç._ vol. II (1805), p. 377 ;
Nyl. _Synops._ vol. II, p. 63.
Pycnoconidia modice arcuatim curvata, gracilia, usque 30 μ longa.
Djebel Morghad, près du sommet, rochers surplombant de l’arête,
c. 2000 m. (n. 506, saxicola).
Die typische Pflanze wurde bisher für Algier nicht verzeichnet.
Var. =lævior= Stzbgr., _Lichenæa Afric._ (1890-91), p. 89 =
_Squamaria peltata_ var. _lævior_ Nyl. _Synops._ vol. II, p. 63.
f. =subterpallens= A. Zahlbr., nov. f.
Thallo subtus ochraceo-rufescente, versus marginem paulum obscuriore,
rugoso-costato.
Djebel Morghad, rochers ombreux près de l’arête, versant N.W.,
c. 1950 m. (n. 489).
12. =Lecanora= (sect. _Placodium_) =Reuteri= Schær.
Djebel Morghad, rochers de l’arête près du sommet, ca. 2000
m. (n. 508).
13. =Lecanora= (sect. _Aspicilia_) =platycarpa= Stnr. in
_Sitzber. Kais. Akad. der Wissensch. Wien_, math.-naturwiss. Classe,
vol. CIV (1895), p. 390.
f. =pruinosa= Stnr. in _Verh. zool.-bot. Gesellsch. Wien_, vol. LII
(1902), p. 482.
Rochers au nord de l’oasis de Mograr Foukani, ca. 900 m. (n. 692
pr. p. ; saxicola).
14. =Parmelia conspersa= (Ehrh.) Ach.
Djebel Aïssa, rochers buissonneux, c. 1800 m. (n. 682 ; planta
typica, sterilis).
* * * * *
[Note 55 : _Verhandl. zool.-bot. Gesellsch. Wien_, vol. XVII, tab. XV,
fig. A.]
=Algæ Hochreutineranæ Oranenses=
AUCTORIBUS
=_W. MIGULA et W. SCHMIDLE_=[56]
* * * * *
ZYGNEMATACEÆ
1. =Spirogyra= sp. (sterilis). — _Oran_ : Duveyrier (El Zoubia),
dans l’oued, alt. ca. 800 m., 4 juin (n. 618).
ULOTRICHACEÆ
2. =Microspora abbreviata= (Rabenh.) Lagh. — _Oran_ : Tiloula près
d’Aïn Sefra, dans le ruisseau, alt. ca. 1800 m., 18 maj. (n. 293).
ŒDOGONIACEÆ
3. =Oedogonium= sp. (sterilis). — _Oran_ : dans la source de Bellef
Loufa dans le Faidjet el Betoum, alt. 1300 m., 24 maj. (n. 457).
CLADOPHORACEÆ
4. =Cladophora glomerata= (Kütz.) Brand ampl. — _Oran_ : Oasis de
Tiout près Aïn Sefra, dans l’oued, 31 maj. (n. 546).
VAUCHERIACEÆ
5. =Vaucheria racemosa= Rabenh. — _Oran_ : dans la source de Bellef
Loufa dans le Faidjet el Betoum, alt. ca. 1200 m., 24 maj. (n. 450,
mélangé avec une _Oedogonium_ stérile ; et n. 458).
CHARACEÆ
6. =Chara fœtida= A. Br.
Var. =subhispida= A. Br. — _Oran_ : Tiloula près d’Aïn Sefra
dans le ruisseau, alt. ca. 1200 m., 18 maj. (n. 304).
Var. =subinermis= A. Br., f. _normalis_. — _Oran_ : oasis de Tiout
près d’Aïn Sefra dans l’oued, alt. ca. 1050 m., 31 maj. (n. 500).
* * * * *
[Note 56 : Les Characées ont été déterminées par M. Migula,
le reste par M. W. Schmidle.]
=Su alcuni Zoocecidii d’Algeria raccolti dal Dott. Hochreutiner=
APPUNTI CRITICO DESCRITTIVI
DEL
=_Dott. Alfredo CORTI_=
dell’Istituto Zoologico dell’Università di Parma.
* * * * *
Pleurocecidio foliare di =Cotoneaster nummularia= F. et M. per
=Eriophyes piri= (Pag.) Nal.
Sulla lamina delle foglie trovansi numerose pustule sub-orbicolari,
più o meno rigonfie e sporgenti quasi in forma di lente sulla pagina
inferiore ove mostransi ricoperte di peli jalini più sviluppati che
non quelli del rimanente della vicina superficie foliare. Al lato
superiore con una leggiera decolorazione avvi una poco appariscente
elevazione dei tessuti. Nell’interno del cecidio, immediatamente
sottoposto allo strato epidermoidale, trovasi da ciascum lato un
leggiero strato mesofillare limitante una zona di tramezzi di tessuto
lasso e irregolare ; qui annidansi i parassiti che hanno via d’uscita
in un ostiolo ipofillo.
Deformazione simile trovasi in parecchie altre specie del genere
_Cotoneaster_, e tutte sono originate dall’_Eriophyes piri_ [olim
_pyri_] (Pag.). — È perciò da attribuire alla medesima specie
parassita anche la galla del _Cotoneaster nummularia_ F. et M. il
quale ne verrà cosî a costituire un nuovo substrato.
Il compianto Giovanni Canestrini descrisse nel 1891[57] come nuova
specie (_Phytoptus cotoneastri_ n. sp., pag. 58, tav. VII. fig. 7,
8), l’acaro della galle di _Cotoneaster vulgaris_ Lindl. ;
successivamente venne riconosciuta la identità della nuova specie con
la vecchia di Pagenstecher. — Questa vive sulle foglie di numerose
altre Rosaceæ (pomeæ) producendovi il cosî detto vaiuolo delle
foglie (Blattpocken).
Su i vari substrati il parassita è diffuso in tutta la regione
paleartica e nella neartica.
Rami con le foglie notevolmente infette da : Djebel Morghad, rochers
du sommet (province d’Oran), 25 maj. 1901.
Acrocecidio delle gemme di =Populus alba= L. per
=Eriophyes populi= Nal.
Le gemme sono trasformate in ammassi nerastri, cancerosi, globulari,
di un diametro raggiungente i due centimetri, costituiti dagli
elementi impediti nel loro normale sviluppo e fortemente alterati
nella loro costituzione.
Per le altre due principali specie del genere _Populus_, il nero e
il tremolo, venne descritto un cecidio molto simile a questo, e ne
venne riconosciuto autore l’_Eriophyes populi_ Nal. ; la sudesignata
neoformazione del pioppo bianco ne differisce più che altro per la
deficienza, sui fillomi ond’è costituita, dei tricomi unicellulari,
ialini, lunghi e lucenti che abbondanti si trovano invece su gli
elementi delle galle del pioppo nero e del tremolo.
I Signori Darboux e Houard nel Catalogo degli Zoocecidî europeii[58]
pag. 261 (num. 2126) riconoscendo che l’_Eriophyes populi_
Nal. venne descritto come autore delle galle di _Populus tremula_
L., attribuiscono al medesimo parassita anche i cecidi del _Populus
alba_ L.
L’Abbate Prof. J. J. Kieffer dopo aver pure ritenuta la
medesima specie parassita autrice delle galle delle varie specie
di _Populus_[59], recentemente, nella Synopsis des Zoocécidies
d’Europe riporta[60], non so per quale ragione, come autore delle
galle di _Populus alba_ L. il _Phyllocoptes reticulatus_ che il
Prof. Alfredo Nalepa descrisse fin dal 1890[61] come liberamente
vivente nelle galle e sulle foglie del _Populus tremula_.
L’acarocecidio delle gemme del _Populus alba_ L. trovasi indicato
come diffuso nella Europa media ; non venne mai prima d’ora trovato
ad una latitudine tanto bassa. — La forma simile del _Populus nigra_
L. e del _P. tremula_ L., è più frequente e più diffusa.
Parecchi esemplari su giovani rami da : Aïn Aïssa, près de la source
(altit. 1600 m.s.m.) [ca. 50 km. d’Aïn Sefra], province d’Oran,
20 maj. 1901.
Acrocecidio fiorale di =Plantago albicans= L. per =Eriophyidarum= sp.
I fiori situati all’estremità delle lunghe spighe, infestati dai
parassiti mostrano gli elementi a sviluppo incompleto ed alterato ;
il rachide dell’inflorescenza è arrestato nel suo sviluppo ;
originanti cosî dei glomeri de 1-2 cm. di diametro, fioccosi ed
appariscensi per i numerosi tricomi sottili, delicati, ialini, onde
tutta la galla è ricoperta. Questi peli, molto fitti, non mostransi
mai arricciati ma sempre ben diritti e possono raggiungere i 5-7 mm. di
lunghezza. Con l’invecchiare della galla diventano giallo-rubiginosi.
Per le spighe fiorali di _Plantago albicans_ L. il Fockeu descrisse nel
1897[62] un notevole acarocecidio raccolto presso Palmira nell’Asia,
dato dall’ipertrofia dei verticilli fiorali e presentantesi nelle
varie regioni dell’infiorescenza come un ammasso globuloso, duro,
irregolare, ricoperto di peli. — Il Fockeu potè rintracciarvi e
studiarvi il parassita che dedicô, come nuova specie, al raccoglitore
Dott. Barrois.
Successivamente il medesimo acaro (_Eriophyes [Phytoptus] barroisi_
(Fock.) era indicato in Sicilia dal Dott. Destefani Perez[63]
come autore di galle simili a quelle descritte sulla _Plantago
albicans_ L. per altre specie del medesimo genere (_Pl. serraria_
L., _Pl. ceratophylla_ Link., e _Pl. commutata_ Guss.).
Nel citato Catalogo degli Zoocecidî d’Europa e del Mediterraneo
dei Signori Darboux e Houard (l.c. nn. 2067, 2069, 2070) è riportata
questa produzione gallare per i vari substrati in uno alla figura
originaria che il Fockeu dava nella prima descrizione del cecidio. —
Il Kieffer anche la riporta nella Sinossi degli zoocecidî d’Europa
(p. 383-384).
Nel sucitato lavoro del Dott. Destefani appare per la prima volta
(pag. 232, num. 24) un brevissimo accenno d’un altro acrocecidio
fiorale della _P. albicans_ L., attribuito ad una specie sconosciuta
di Eriofide : la estrema laconicità dell’autore non mi avrebbe
permesso di rintracciarvi con sicurezza un accenno alla nostra
deformazione : ne ebbi pero (in litt.) notizie più abbondati ed
esemplari di confronto, per modo che ormai non avvi più dubbio circa
il riconoscimento di questa nuova galla, cui vanno anche riferiti gli
accenni del Catalogo dei Signori Darboux e Houard (p. 254 num. 2066)
e della Sinossi dell’Abbate Kieffer (p. 383 l.s.c.)
Se, come spero, potrô avere dalla Sicilia del materiale fresco
cerchero di compiere la descrizione e lo studio del parassita.
Tre cospicui esemplari : Pierres sculptées préhistoriques près
d’Aïn Sefra, rocaillées, alt. 1050 s.m. ; 18 maj. 1901.
Pleurocecidio foliare di =Santolina rosmarinifolia= L.
var. =canescens= Boiss. per =Rhopalomyia setubalensis= Tav.
Sulle foglie cecidî a pareti grosse e consistenti, di forma
cilindro-conica, leggermente rigonfi alla base, di colore giallo
rossastro (in exicat.) percorsi da solchi longitudinali poco profondi,
e ricoperti da una breve e non molto folta pelurie bianco-argentina. Il
parassita dimorante nell’unica cavità centrale lineare e disposta
nella direzione del maggior asse della galla esce per l’estremità
distale che s’apre a calice o rosetta in modo che le incisure
fra i lobi acuti corrispondono a i solchi delle le pareti. — Sulla
medesima foglia possono trovarsi uno o due, raramente più cecidii. —
Dimensioni medie mm. 4 × 2.
Il Prof. Joaquim Da Silva Tavares descrisse[64] per i dintorni di
Setubal (Portogallo) una galla, molto simile alla suddescritta,
per la varietà _vulgaris_ Bss. della _Santolina rosmarinifolia_
L. dando successivamente la descrizione del parassita, la nuova specie
_setubalensis_ Tav.[65] del genere _Rhopalomyia_.
Nel catalogo citato non vi è ancora menzione di alcun ditterocecidio
della _S. rosmarinifolia_ L. e il Prof. Kieffer nella Sinossi (p. 499)
attribuisce la nostra galla a specie sconosciuta di Cecidomide.
Benchè io non abbia potuto esaminare e studiare i parassiti delle
galle algerine, tutte schiuse, tuttavia con troppa sufficiente
probabilità credo poterli attribuire alla medesima specie parassita
descritta dal Prof. Tavares come autrice della galle portoghesi. — La
varietà _canescens_ Boiss. costituisce cosî un nuovo substrato per
questo parassita. — Gli esemplari da me considerati non presentano
in nessun caso alcun strozzamento a un terzo dalla base come menziona
replicatamente l’autore portoghese nelle sue descrizioni ; nel terzo
inferiore sono invece piuttosto panciuti, e vanno restringendosi
verso la metà distale, per riallargarsi, ora che sono schiusi,
all’apertura, cosî da assumere quasi la forma di un orciolo.
Un ramo con molti cecidii : Djebel Morghad, près de Hassin Sarah,
dôme rocheux, alt. ca. 1950 m.s.m. ; 25 maj. 1901.
* * * * *
[Note 57 : Prof. G. Canestrini. Ricerche intorno ai Fitoptidi. —
_Att. Soc. Venet.-trent. d. Sc. Nat._, vol. XII, fasc. 1.]
[Note 58 : G. Darboux-C. Houard. Catalogue
systématique des Zoocécidies de l’Europe et du bassin
méditerranéen. _Bull. scient. de la France et de la Belgique_,
t. XXXIV _bis_, 6me sér., vol. supplém., Paris, 1901.]
[Note 59 : J. J. Kieffer. Zoocécidies d’Europe. _Miscell. Entom._
VIme ann., num. 12, 1898.]
[Note 60 : _Annal. de la Soc. entomolog. de France_, vol. LXX, 1901,
p. 393.]
[Note 61 : Dr A. Nalepa. Zur systematik der Gallmilben. XCIX. Band,
I. Heft. Abtheilung I d. _Sitzungsb. d. Kaiserl. Ak. d. Wissenschft._
Wien 1890, pag. 64-65, Tav. IV, fig. 5-6.]
[Note 62 : H. Fockeu, Etude sur quelques galles, _Revue biologique
du Nord de la France_ T. VII avec deux planches.]
[Note 63 : T. Destefani Perez, Cecidiozoi e Zoocecidii della
Sicilia. Parte I e II _Giorn. d. Scienz. Nat. ed Econom._ Vol. XXIII
Palermo 1901.]
[Note 64 : J. Da Silva Tavares, As Zoocecidias
portuguezas. _Ann. Soc. Sc. Nat._ Vol. VII, Porto 1900, pag. 105,
mm. 232.]
[Note 65 : J. S. Tavares. — Description de deux Cécidomyies
nouvelles. Marcellia Vol. I, fasc. III. Avellino 1902.]
=Liste des insectes récoltés par M. Hochreutiner dans le
Sud-Oranais=
PAR
=_G. AUDEOUD_=
* * * * *
COLÉOPTÈRES
_Anthia sexmaculata_ Frb.
_Scarites_ (spec. ulto investig.)
_Carabus morbillosus_ F. v. _Servillei_ Sol.
_Saprinus equestris_ Erichs.
_Aphodius lugens_ Creutz.
_Triodonta unguicularis_ Erichs.
_Ateuchus sacer_ Linn.
_Timarcha turbida_ Erichs.
_Erodius bicostatus_ Sol.
_Galeruca tanaceti_ Limo.
_Clythra_ (spec. ult. investig.)
_Coccinella septem punctata_ Linn.
_Blaps Edmondi_ Sol.
_Pimelia asperata_ Sol.
_Megagenius Frioli_ Sol.
_Mylabris duodecim punctata_ Olis.
_Baris_ (spec. ult. investig.)
HYMENOPTÈRES
_Scolia_ (spec. ult. investig.)
ORTHOPTÈRES
_Eremobia Clavelii_ Luc.
* * * * *
INDEX
* * * * *
ACHILLEA L., _202_.
» _microphylla_ Willd., _202_.
» odorata L., 49, _202_.
_Acinos rotundifolius_ Pers., _180_.
ADONIS L., _124_.
» æstivalis L., 61, 72, _124_.
» _æstivalis_ var. _dentata_ Cosson, _124_.
» æstivalis L., var. provincialis Hochr., _124_.
» _æstivalis_ var. _squarrosa_ Boiss., _124_.
» _dentata_ Delile, _124_.
» _dentata_ Del., _125_.
» dentata Del., var. microcarpa Hochr., _125_.
» dentata Del. var. orientalis DC., _125_.
» _dentata_ var. _provincialis_ DC., _124_.
» _microcarpa_ DC., _125_.
» _microcarpa_ var. _dentata_ Coss. et Kral., _125_.
» _squarrosa_ Stev., _124_.
_Ægilops triaristata_ Willd., _103_.
AGROPYRUM Gärtn., _103_.
» orientale Rœm. et Schm., _103_.
_Agrostis miliacea_ L., _96_.
AIRA L., _97_.
» caryophyllea L., var. Cupaniana Coss. et Dur., _97_.
» _Cupaniana_ Guss., _97_.
_Airochloa villosa_ Link., _98_.
AJUGA L., _175_.
» Iva Schreb. var. pseudo-Iva Benth. in DC., 36, 43, _175_.
» _pseudo-Iva_ Rob. et Cast. in DC., _175_.
ALLIUM L., _106_.
» pallens L., 36, 43, _106_.
_Alopecurus monspeliensis_ L., _96_.
ALSINE Wahlb., _119_.
» campestris Fenzl, _119_.
» geniculata Hochr., 26, _119_.
» _media_ L., _118_.
» procumbens Fenzl, _119_.
» setacea Mert. et Koch in Rœhl. var. genuina Boiss., 51, 55,
_119_.
ALYSSUM L., _136_.
» _atlanticum_ Desf., _137_.
» campestre L., 53, 56, 60, 68, _136_.
» _maritimum_ Lam., _137_.
» montanum L. var. Aïssæ Hochr., 63, 68, 74, _137_.
» montanum L., var. atlanticum Boiss., 63, 70, 74, _137_.
_Amberboa crupinoides_ DC., _211_.
AMMI L., _166_.
» majus L., _166_.
AMPELODESMA P. de Beauv., _98_.
» mauritanica Dur. et Schinz, _98_.
ANABASIS L., _112_.
» aretioides Moq. et Coss., 37, 40, 43, _112_.
» articulata Moq. ap. DC., _112_.
ANACYCLUS L., _201_.
» _alexandrinus_ Batt. et Tr., _201_.
» cyrtolepidioides Pomel, 28, _201_.
» depressus Ball, 63, 72, _202_.
» valentinus L., 64, 72, _202_.
_Anarrhinum fruticosum_ Desf., _187_.
» _pedatum_ Desf., _186_.
ANCHUSA L., _173_.
» italica Retz., _173_.
» _officinalis_ Desf., _173_.
ANDROPOGON L., _93_.
» _eriophorus_ Willd., _94_.
» hirtus L. var. genuinus Hack. in DC., 76, _93_.
» laniger Desf., 76, _94_.
ANDROSACE L., _167_.
» maxima L., 53, 56, 60, 68, _167_.
ANDRYALA L., _215_.
» Chevalieri Barr. ap. Cheval., 32, 35, _215_.
» integrifolia L. var. integrifolia Batt. et Tr., _215_.
ANTHEMIS L., _201_.
» _arabica_ L., _202_.
» _halimifolia_ Munby, _200_.
» lonadioides Hochr., 37, 77, 78, _201_.
» montana L., 62, 71, _201_.
» punctata Vahl, 53, 55, 64, 67, _201_.
ANTHRISCUS Hoffm., _165_.
» vulgaris Pers. forma depauperata, 62, 70, 74, _165_.
ANTHYLLIS L., _146_.
» _Dillenii_ Schult. ms. ex DC., _147_.
» _Erinacea_ L., _144_.
» _rubra_ Gouan, _147_.
» _vulneraria_ β L., _146_.
» vulneraria L. var. coccinea L., 63, 66, 69, _146_.
» _vulneraria_ var. _Dillenii_ Ball, _147_.
» _vulneraria_ var. _rubriflora_ DC., _147_.
ANTIRRHINUM L., _186_.
» _ærugineum_ Gouan, _185_.
» _aparinoides_ Willd., _186_.
» _arvense_ L., _186_.
» _flexuosum_ Pomel, _186_.
» _parviflorum_ Jacq., _186_.
» ramosissimum Coss. et Dur. ap. Jamin, 77, _186_.
» _reflexum_ L., _186_.
» _simplex_ Willd., _186_.
ANVILLEA DC., _199_.
» radiata Coss. et Dur. in Balansa, 77, _199_.
_Apargia verna_ Salzm. in Delile, _214_.
APIUM L., _165_.
» nodiflorum Reich., 25, _165_.
ARABIS L., _135_.
» auriculata Lam. var. dasycarpa Andrz. ex DC., 49, 53, 56, 60,
68, 69, 71, _136_.
» auriculata Lam. var. genuina Hochr., 49, 53, 56, 60, 68,
69, _136_.
» _auriculata_ Lam. var. _puberula_ Koch, 49, _136_.
ARENARIA L., _120_.
» _diandra_ Gussone, _120_.
» _geniculata_ Poir., _119_.
» _herniariifolia_ Desf., _119_.
» _leptoclados_ Guss., _120_.
» _procumbens_ Vahl, _119_.
» _salsuginea_ Bunge ap. Ledeb., _121_.
» serpyllifolia L. var. tenuior Koch, 50, 55, 60, 69, _120_.
» _serpyllifolia_ var. _leptoclados_ Reich., _120_.
» _setacea_ Thuill., _119_.
ARGYROLOBIUM Eckl. et Zeyh., _143_.
» uniflorum Jaub. et Spach, 32, 78, _143_.
ARISTIDA L., _94_.
» Adscentionis L. var. cœrulescens Dur. et Schinz, 76, _94_.
» _cœrulescens_ Desf., _95_.
» obtusa Delile, 36, 40, _95_.
» pungens Desf., 22, 31, 34, _95_.
» _vulgaris_ var. _cœrulescens_ Trin. et Rup., _95_.
ARMERIA Willd., _168_.
» allioides Boiss., 65, 68, _168_.
ARTEMISIA L., _203_.
» arborescens L., _203_.
» Herba-alba Asso, 36, 44, 50, 57, 58, _203_.
» Herba-alba Asso var. oranensis Debeaux, 51, 55, _203_.
_Arundo mauritanica_ Poir., _98_.
» _tenax_ Link, _98_.
» _tenax_ Vahl, _98_.
ASPARAGUS L., _107_.
» albus L., _107_.
» _horridus_ L., _107_.
» stipularis Forsk., 79, _107_.
ASPERUGO L., _172_.
» procumbens L., 53, 56, 60, 68, 72, _172_.
ASPERULA L., _190_.
» hirsuta Desf., 52, 55, 65, _190_.
» _repens_ Brot., _190_.
ASPHODELUS L., _106_.
» cerasifer Gay, 29, 52, _106_.
_Asplenium Ceterach_ L., _91_.
_Asteriscus aquaticus_ var. _pygmæus_ ex p. DC., _200_.
» _graveolens_ DC., _200_.
» _pygmæus_ Coss. et Dur. ap. Balansa, _200_.
ASTRAGALUS L., _149_.
» cruciatus Link var. polyactinus Hochr., 26, 27, 30, _149_.
» Fontanesii Coss. et Dur. ex Bunge, 36, 42, 48, 49, _149_.
» Gombo Coss. et Dur. in Balansa, 32, 34, _149_.
» _polyactinus_ Boiss., _149_.
» tenuifolius Desf., 65, 67, _149_.
» tenuifolius Desf. var. austro-oranensis Hochr., 33, _149_.
_Astrolobium scorpioides_ DC., _151_.
ATRACTYLIS L., _206_.
» Babelii Hochr., 77, _207_.
» cæspitosa Desf., 49, 52, 54, 57, _206_.
» cancellata L., 36, 42, 44, _207_.
» _citrina_ Coss. et Kral. in Schmitt., _207_.
» flava Desf. var. citrina Hochr., 32, 34, _207_.
» _flava_ var. _glabrescens_ Boiss., _207_.
» _microcephala_ Coss. et Dur. ap. Kralik, _207_.
» prolifera Boiss., 36, 40, 44, _206_.
» serratuloides Sieb. ap. Cass., 76, _207_.
ATRIPLEX L., _111_.
» _alexandrinus_ Boiss., _111_.
» _mauritanicus_ Boiss. et Reut., _111_.
» _palestinus_ Boiss., _111_.
» parvifolius Lowe, 41, 78, _111_.
AVENA L., _97_.
» barbata Brot. var. genuina Willk. et L., 61, 72, _97_.
BALLOTA L., _177_.
_Ballota acuta_ Murb., _178_.
» _cinerea_ Briq. in Engl. u. Pr., _178_.
» hirsuta Benth. var. hispida Benth., _177_.
Bartramia stricta Brid., _219_.
BASSIA All., _111_.
» muricata All., 32, 34, _111_.
BERBERIS L., _125_.
» australis Hochr., 65, 70, _125_.
» _hispanica_ Boiss. et Reut., _125_.
» _vulgaris_ L. var. _australis_ Boiss., _125_.
BISCUTELLA L., _127_.
» _algeriensis_ Jordan, _127_.
» lyrata L. var. algeriensis Batt. et Tr., _127_.
_Blitum virgatum_ L., _110_.
» _virgatum_ var. _minus_ Moquin in DC., _111_.
BRACHYPODIUM P. de Beauv., _102_.
» distachyum P. de Beauv. var. genuinum Willk. et Lange, 26,
_102_.
Brachythecium sp., _220_.
» velutinum Br., _219_.
_Brassica suffruticosa_ Desf., _139_.
BRIZA L., _99_.
» maxima L., _99_.
BROMUS L., _101_.
» _canescens_ Viv., _101_.
» _distachyus_ L., _102_.
» _maximus_ Desf., _101_.
» rigidus Roth in Rœm. et Ust., _101_.
» rubens L., _101_.
» rubens L. var. canescens Coss. 51, 56, 61, 69, _101_.
» squarrosus L., 50, 56, _102_.
» tectorum L., 50, 56, 59, 69, _102_.
» _villosus_ Forsk., _101_.
BRYONIA L., _193_.
» dioica Jacq., _193_.
Bryum Donianum Grev., _219_.
_Bubania Feei_ de Gir., _168_.
_Bulbocastanum incrassatum_ Willk. et Lang., _166_.
BUNIUM L., _166_.
» incrassatum Batt. et Tr., _166_.
_Buphtalmum graveolens_ Forsk., _200_.
» _spinosum_ L., _199_.
_Calamintha graveolens_, _purpurascens_ et _rotundifolia_ Benth.
in DC., _180_.
CALENDULA L., _204_.
» ægyptiaca Pers., 28, 48, 77, _204_.
» _platycarpa_ Coss., _204_.
» _stellata_ var. _hymenocarpa_ Coss., _204_.
CALYCOTOME Link, _144_.
» spinosa Link, _144_.
CAMELINA Crantz., _135_.
» _sativa_ var. _sylvestris_ Coss. et Germ., _135_.
» silvestris Wallr., 60, 68, _135_.
CAMPANULA L., _193_.
» dichotoma L., _193_.
CARDUNCELLUS Juss., _211_.
» _calvus_ Boiss. et Reut., _211_.
» Duvauxii Batt., 75, 77, _211_.
CARDUUS L., _208_.
» _arenarius_ Desf., _209_.
» pteracanthus Dur. in Duchartre, _208_.
CAREX L., _105_.
» divisa Huds., 25, _105_.
CARLINA L., _206_.
» corymbosa L. var. libanotica Boiss., 76, _206_.
» _libanotica_ Boiss., _206_.
_Caroxylon articulatum_ Moq. ap. DC., _111_.
CARRICHTERA DC., _130_.
» Vellæ DC., 42, 51, 57, _130_.
CARTHAMUS L., _211_.
» calvus Batt. et Tr., _211_.
_Carum incrassatum_ Boiss., _166_.
CATANANCHE L., _212_.
» cœrulea L., _212_.
» cœrulea L. var. propinqua Hochr., 48, _212_.
» _cærulea_ var. _tenuis_ Ball, _212_.
» _propinqua_ Pomel, _212_.
CAUCALIS L., _165_.
» leptophylla L., _165_.
_Cenchrus capitatus_ L., _98_.
CENTAUREA L., _209_.
» acaulis L., _209_.
» algeriensis Coss. et Dur., _210_.
» _apula_ Lam., _210_.
» Battandieri Hochr., 51, 55, _209_.
» Calcitrapa L., _210_.
» _Cossoniana_ Batt., _209_.
» _Crupina_ L., _209_.
» crupinoides Desf., 37, 42, _211_.
» dimorpha Viv. var. lævibracteata Hochr., 33, _210_.
» eriophora L., _210_.
» incana Desf., _209_.
» incana Desf. var. monocephala Hochr., 51, 58, _210_.
» incana Desf. var. saharæ Hochr., 48, _210_.
» maroccana Ball, 77, 79, _210_.
» melitensis L., 48, _210_.
» _pterodonta_ Pomel, _210_.
» _pubescens_ Willd., _209_.
» _pubescens_ var. _saharæ_ Batt. et Tr.
» pullata L., _209_.
» _saharæ_ Pomel, _210_.
CENTRANTHUS DC., _192_.
» Calcitrapa Dufr., 64, 70, _192_.
CERASTIUM L., _118_.
» echinulatum Coss. et Dur. ex Batt. et Tr., 63, 72, 75, _118_.
» glomeratum Thuill., _118_.
» _viscosum_ L., _118_.
» _vulgatum_ L., _118_.
CERATOCEPHALUS Mœnch, _124_.
» falcatus Pers., 50, 56, _124_.
» _incanus_ Batt. et Tr., _124_.
» _incurvus_ Stev., _124_.
CERINTHE L., _173_.
» gymnandra Gasparr. var. macrosiphonia Murb., _173_.
CETERACH Willd., _91_.
» officinarum Willd., _91_.
Chara fœtida A. Br., _228_.
_Chelidonium corniculatum_ L., _126_.
CHENOPODIUM L., _110_.
» foliosum Asch. et Græbn., 27, _110_.
» foliosum Asch. et Græbn. var. minus Asch. et Gr., 65, 71,
_111_.
» murale L. var. microphyllum Boiss., 26, 27, 30, _110_.
_Cherleria sedoides_ Forsk., _119_.
CHLORA L., _169_.
» grandiflora Viv., _169_.
CHRYSANTHEMUM L., _202_.
» Gayanum Ball, 53, 55, 63, 67, 71, 75, _203_.
» macrotum Ball, 49, 52, 58, _202_.
» Maresii Ball, 53, 55, 63, 67, 68, 75, _203_.
» _Mawii_ Hook., _203_.
» Myconis L., _203_.
CISTANCHE Hoffm. et Link, _187_.
» violacea Beck v. Man. in Engler u. Pr., 38, 39, _187_.
CISTUS L., _161_.
» _corsicus_ Loisel., _161_.
» _corsicus_ Lois., _162_.
» _creticus_ L., _162_.
» _ellipticus_ Desf., _163_.
» _eriocephalus_ Viv., _161_.
» incanus L. var. corsicus Gr. et Godr., _162_.
» incanus L. var. creticus Hochr., _162_.
» incanus L. var. incanus Hochr., _162_.
» incanus L. var. Reichenbachii Hochr., 62, 67, _161_.
» _Lippii_ L., _162_.
» _monspeliensis_ var. _major_ Rouy et F., _162_.
» monspeliensis L. var. vulgaris Willk. et Lang., _162_.
» _nummularius_ Cav., _163_.
» _pilosus_ L., _163_.
» _polymorphus_ Willk., _161_.
» _polymorphus_ var. _creticus_ Batt. et Tr., _162_.
» _polymorphus_ var. _incanus_ Batt. et Tr., _162_.
» _polymorphus_ var. _vulgaris_ Willk., _162_.
» _racemosus_ L., _163_.
» _villosus_ L., _161_.
» _villosus_ Reichb., _161_.
» _virgatus_ Desf., _164_.
» _vulgaris_ Spach, _161_.
CLADANTHUS Cass., _202_.
» arabicus Cass., 77, _202_.
» _Geslini_ Coss., _200_.
Cladophora glomerata Brand., _227_.
CLEMATIS L., _123_.
» _cæspitosa_ Scop., _123_.
» Flammula L. var. cæspitosa Reich., 61, 73, _123_.
» _Flammula_ var. _genuina_ Batt. et Tr., _123_.
CLEOME L., _140_.
» arabica L., 32, 34, _140_.
_Clypeola maritima_ L., _137_.
_Coleostephus macrotus_ Dur. in Duchartre, _202_.
» _Myconis_ Cass., _203_.
COLUTEA L., _148_.
» arborescens L., 62, 67, _148_.
CONVOLVULUS L., _170_.
» althæoides L., _171_.
» arvensis L., 26, 50, 57, _171_.
» cantabricus L., 51, 57, _170_.
» lineatus L., _170_.
» supinus Coss. et Kral. in Kralik, 32, 34, _170_.
_Conyza chrysocomoides_ Desf., _193_.
» _saxatilis_ L., _195_.
CORONILLA L., _150_.
» juncea subsp. _C. Pomeli_ Batt., _150_.
» juncea L. var. Pomelii Hochr., 52, 55, 55, 67, 68, _150_.
» _Pomeli_ Batt. et Tr., _150_.
» scorpioides Koch., 36, 42, _151_.
COTONEASTER Med., _142_.
» nummularia Fisch. et M., 61, 71, 229, _142_.
_Cracca disperma_ Gr. et Godr., _152_.
CRAMBE L., _135_.
» Kralikii Coss. in Kral., 28, 30, 48, _135_.
CREPIS L., _217_.
» taraxacifolia Thuill., 52, 57, _217_.
» taraxacifolia Thuill. var. Aïssæ Hochr., 63, 68, _217_.
Crossidium squamigerum Jur., _218_.
CRUPINA Cass., _209_.
» vulgaris Cass., 64, _209_.
CUSCUTA L., _171_.
» planiflora Ten., _171_.
CUTANDIA Willk., _98_.
» divaricata Benth., 38, 43, _98_.
» memphitica Benth., 33, 34, _98_.
CYNODON Pers., _97_.
» Dactylon Pers., 26, _97_.
CYNOGLOSSUM L., _171_.
» cheirifolium L., 53, 55, 64, 67, 72, _171_.
» pictum Ait., _171_.
CYNOMORIUM Micheli in L., _109_.
» coccineum L., _109_.
CYNOSURUS L., _99_.
» _aureus_ L., _100_.
» elegans Desf., 61, 71, _99_.
CYPERUS L., _104_.
» conglomeratus Rottb., 32, 34, _104_.
» _distachyos_ All., _104_.
» _junciformis_ Desf., _104_.
» lævigatus L., var. distachyos Hochr., 27, _104_.
» _lævigatus_ var. _junciformis_ C. B. Clarke, _104_.
» _pungens_ Clarke, _104_.
» rotundus L., 25, _104_.
Cystopus candidus Lév., _221_.
_Cytisus uniflorus_ Decaisne, _143_.
DACTYLIS L., _99_.
» glomerata L., var. spiciformis Hochr., 63, 68, 70, _99_.
» _memphitica_ Spreng., _98_.
DAUCUS L., _167_.
» _pubescens_ Munby, _167_.
» sahariensis Murbeck, 37, 42, 44, 77, _167_.
» sahariensis Murbeck var. elongatus Hochr., 37, 42, 48, _167_.
DELPHINIUM L., _123_.
» Balansæ Boiss. et Reut. in Boiss., 63, 73, _123_.
» pubescens DC., 38, 40, _123_.
Dermatocarpon hepaticum Th. Fr., _223_.
_Deverra scoparia_ Coss. et Dur., _166_.
» _virgata_ Coss. et Dur. in Balansa, _166_.
DIANTHUS L., _117_.
» crinitus Sm. var. tomentellus Boiss., 37, 43, 76, _118_.
» crinitus Sm. var. typicus Sm., 37, 43, 76, _118_.
» longicaulis Ten., 49, _118_.
» velutinus Guss., _117_.
Diploschistes albissimus A. Zahlbr., _225_.
DIPLOTAXIS DC., _131_.
» Harra Boiss., _132_.
» muralis DC., _132_.
» _pendula_ DC., _132_.
» virgata DC., 38, 42, 52, 58, _131_.
» virgata DC. var. Aissæ Hochr., 51, 57, 65, 67, 74, _131_.
EBENUS L., _152_.
» pinnata Ait., 38, 42, _152_.
ECHINARIA Desf., _98_.
» capitata Desf., 51, 56, _98_.
ECHINOPS L., _205_.
» _Bovei_ Boiss., _205_.
» spinosus L., 32, _205_.
_Echinopsilon muricatum_ Moq. in DC., _111_.
ECHINOSPERMUM Swartz ap. Lehm., _171_.
» patulum Lehm. var. genuinum Hochr., 51, 57, _171_.
» patulum Lehm. var. pterocarpum Hochr., 38, _171_.
ECHIOCHILON Desf., _174_.
» fruticosum Desf., 48, _174_.
_Echioides violacea_ Desf., _173_.
ECHIUM L., _174_.
» australe Lam., _174_.
» _creticum_ DC., _174_.
» _grandiflorum_ Desf., _174_.
ELYMUS L., _104_.
» caput-medusæ L., 50, 56, _104_.
Encalypta vulgaris Hedw., _219_.
_Enneapogon scaber_ Lehm., _97_.
EPHEDRA L., _92_.
» fragilis Desf. var. Desfontainii Stapf, 53, 55, 64, 67, 77,
_92_.
» nebrodensis Tineo in Guss. var. Villarsii Stapf, 64, 68, _93_.
EQUISETUM, _92_.
» ramosissimum Desf., 25, _92_.
EREMOBIUM Boiss., _138_.
» ægyptiacum Hochr. var. ægyptiacum Hochr., _138_.
» ægyptiacum Hochr. var. lineare Hochr., _138_.
» ægyptiacum Hochr. var. longisiliquum Hochr., 32, 34, _138_.
» _lineare_ Boiss., _138_.
_Eremopyrum orientale_ Jaub. et Spach, _103_.
_Erigeron inuloides_ Poiret in Lam., _198_.
ERINACEA Adans., _144_.
» pungens Boiss., 48, 49, _144_.
ERODIUM L’Hérit., _153_.
» _allotrichum_ Steud. in Schimper, _153_.
» _alsiniflorum_ Delile, _153_.
» _arenarium_ Pomel, _154_.
» _Bovei_ Delile, _154_.
» cicutarium L’Hérit. var. allotrichum Hochr., _153_.
» _cicutarium_ var. _hirtum_ Moris, _153_.
» cicutarium L’Hérit. var. Jacquinianum Hochr., 64, 67, _153_.
» cicutarium L’Hérit. var. subacaule Hochr., _154_.
» glaucophyllum L’Hérit., 41, 51, _154_.
» _hirtum_ Jacq., _153_.
» _Jacquinianum_ Fisch. et Mey., _153_.
» _Jacquinianum_ var. _subacaule_ Boiss. et Reut., _154_.
» laciniatum Willd. var. Bovei Hochr., 36, 43, _154_.
» _laciniatum_ var. _pulverulentum_ Boiss., _154_.
» _pallidiflorum_ Jord., _153_.
» _pulverulentum_ Batt. et Tr., _154_.
» _staphylinum_ Bertol., _153_.
» _tenuisectum_ Gren. et Godr., _153_.
ERUCA Lam., _130_.
» sativa Lam. var. pinnatifida Coss., _131_.
» sativa Lam. var. stenocarpa Coss., 32, 34, _130_.
ERUCARIA Gärtn., _130_.
» _Aegiceras_ Gay ex Boiss., _130_.
» uncata Boiss., 28, 30, 36, 42, _130_.
ERUCASTRUM Presl, _132_.
» leucanthum Coss. et Durieu, 51, 53, _132_.
» leucanthum Coss. et Durieu var. elongatum Hochr., 52, 55,
_132_.
» varium Durieu var. montanum Cosson, 28, _132_.
ERYNGIUM L., _165_.
» illicifolium Lam., 77, _165_.
» triquetrum Vahl, _165_.
ERYSIMUM L., _136_.
» grandiflorum Desf., 64, 70, _136_.
» Kunzeanum Boiss. et Reut. in Boiss., 52, 55, _136_.
» _longifolium_ DC., _136_.
» _strictum_ var. _micranthum_ J. Gay ap. Coss., _136_.
ERYTHRÆA L. C. Rich., _169_.
» Centaurium Pers., _169_.
EUPHORBIA L., _158_.
» calyptrata Coss. et Dur., 32, 37, 42, _158_.
» cornuta Pers., 36, 39, _158_.
» Guyoniana Boiss. et Reut., 32, 34, _158_.
» _heterophylla_ Desf., _158_.
» _provincialis_ Willd., _158_.
» _seticornis_ Poiret, _158_.
» _terracina_ var. _angustifolia_ Batt. et Tr., _158_.
» terracina L. var. trapezoidalis Hochr., 26, 27, _158_.
» _trapezoidalis_ Viv., _158_.
EVAX Gärtn., _194_.
» _argentea_ Pomel, _194_.
» _Heldreichii_ Parlatore, _194_.
» _linearifolia_ Pomel, _194_.
» pygmæa Pers., _194_.
» pygmæa Pers. var. argentea Hochr., 37, _194_.
» pygmæa Pers. var. linearifolia Hochr., _194_.
» sp., _194_.
FAGONIA L., _157_.
» glutinosa Delile, 36, 42, 44, _157_.
FEDIA Mœnch, _192_.
» Cornucopiæ DC., _192_.
FERULA L., _167_.
» communis L., _167_.
FESTUCA L., _100_.
» _arundinacea_ Schreb., _100_.
» _calycina_ L., _100_.
» cynosuroides Desf., 51, 58, _101_.
» _divaricata_ Desf., _98_.
» elatior L. subsp. arundinacea Hack. var. genuina Hackel, 25,
_100_.
» elatior L. var. Fenas Hackel, 27, _100_.
» _Fenas_ Lag., _100_.
» _infesta_ Hack. in Batt. et Tr., _100_.
» ovina L. subsp. infesta Hochr., 62, 68, _100_.
» triflora Desf., 65, 71, _101_.
» unilateralis Schrad. var. aristata Coss. et Dur., 52, 58, _101_.
FILAGO L., _194_.
» Heldreichii Batt. et Tr., 62, 69, _194_.
» _pygmæa_ L., _194_.
» spathulata Presl., _195_.
» spathulata Presl. var. oasicola Hochr., 28, 30, _195_.
FŒNICULUM L., _166_.
» _officinale_ All., _166_.
» vulgare Mill., forma elongata, 77, _166_.
» _Forma foliis floralibus e basi truncata
triangulari-acuminatis_ Coss., _158_.
_Fradinia Geslini_ Pomel, _200_.
» _halimifolia_ Batt. et Tr., _200_.
FRANKENIA L., _160_.
» pulverulenta L., 26, 27, _160_.
FUMARIA L., _126_.
» capreolata L. var. intermedia Hausskn., _127_.
» densiflora DC., 51, 55, _127_.
» _micrantha_ Lagasca, _127_.
» _officinalis_ var. _banatia_ Hausskn., _126_.
» officinalis L. var. scandens Reich., _126_.
» spicata L., 52, 57, _127_.
_Galeopsis hirsuta_ L., _179_.
GALIUM L., _191_.
» ephedroides Willk., 38, 43, _191_.
» ephedroides Willk. var. oranense Hochr., 38, 43, _191_.
» murale All., _192_.
» _Poiretianum_ Ball, _192_.
» _rupicolum_ Pomel, _191_.
» spurium L. var. Vaillantii Gr. et Godr., 60, 70, _191_.
» _Vaillantii_ DC., _192_.
GENISTA L., _143_.
» Rætam Forsk., 31, 34, 36, 41, _143_.
» saharæ Coss. et Dur., 31, 32, 34, 35, _143_.
» sphærocarpa Lam., 31, 33, 34, 36, _143_.
_Gentiana Centaurium_ L., _169_.
_Geranium cicutarium_ L., _153_.
» _crassifolium_ Forsk., _154_.
» _laciniatum_ Cav., _154_.
» _pulverulentum_ Desf., _154_.
GEUM L., _142_.
» heterocarpum Boiss., 65, 70, _142_.
GLAUCIUM Juss., _126_.
» corniculatum Curtis var. phœniceum DC., 48, _126_.
» luteum Scop., _126_.
» _phœniceum_ Crantz., _126_.
GLOBULARIA L., _188_.
» Alypum L. var. eriocephala Bonn. et Barr., 76, _188_.
» _eriocephala_ Pomel, _188_.
_Glossopappus chrysanthemoides_ Kunze, _202_.
_Gnaphalium leysseroides_ Desf., _196_.
» _scandens_ Sieb., _196_.
Gonohymenia algerica var. granulosa Stnr., _223_.
Grimmia pulvinata Sm., _219_.
GYMNOCARPOS Forsk., _121_.
» _decandrum_ Forsk., _121_.
» fruticosus Pers., 37, 39, _121_.
GYMNOGRAMME Desv., _91_.
» leptophylla Desv., _91_.
HALOXYLON Bunge, _111_.
» _articulatum_ var. Reut. in Hb. Boiss., _112_.
» articulatum Bunge var. scoparium Hochr., 37, 39, 78, _112_.
» _scoparium_ Pomel, _112_.
HEDYPNOIS Schreb., _212_.
» cretica Willd., 36, 44, 50, 57, _212_.
» cretica Willd. var. oasicola Hochr., 28, 30, _213_.
» _polymorpha_ DC., _212_.
_Hedysarum sericeum_ Vahl, _152_.
HELIANTHEMUM L., _162_.
» _ellipticum_ Pers., _163_.
» _eremophilum_ Pomel, _164_.
» hirtum Pers. var. deserti Coss., 41, 53, 55, 63, 67, _164_.
» Lippii Pers. var. ellipticum Boiss., 37, 42, 76, _163_.
» _Lippii_ var. _micranthum_ Boiss., _163_.
» Lippii Pers. var. sessiliflorum Spach, 41, _163_.
» _nummularium_ Guss., _163_.
» papillare Boiss., 53, 55, 65, 67, 68, _162_.
» pilosum Pers., 53, 55, 64, 67, _163_.
» rubellum Presl, 64, 66, 70, 73, _163_.
» _sessiliflorum_ Pers., _163_.
» _variabile_ var. _linearifolium_ Spach, _163_.
» virgatum Pers., 65, 70, _164_.
HELICHRYSUM Gärtn., _196_.
» _decumbens_ Batt. et Tr., _196_.
» _Fontanesii_ Bonn. et Barr., _196_.
» scandens Murb., 51, 55, _196_.
_Helosciadium nodiflorum_ Koch, _165_.
_Heppia cervinella_ Nyl. in Flagey, _223_.
» subrosulata Stnr., _223_.
HERNIARIA L., _122_.
» _annua_ Lag., _122_.
» cinerea DC., 28, 36, 42, 51, 56, _122_.
» _Cossoniana_ J. Gay in Balansa, _122_.
» _Fontanesii_ Batt. et Tr., _122_.
» _fruticosa_ var. Balansa, _122_.
» glabra L., 60, 71, _123_.
» mauritanica Murbeck, 41, _122_.
_Hesperis arenaria_ et _ramosissima_ Desf., _137_.
» _diffusa_ Decaisne, _138_.
» _ramosissima_ Delile, _138_.
HIPPOCREPIS L., _151_.
» bicontorta Loisel. var. sinuosissima Pomel, 32, 34, _151_.
» ciliata Willd., 61, 72, _151_.
» _cornigera_ Boiss., _151_.
HORDEUM L., _103_.
» murinum L., _103_.
_Hussonia Aegiceras_ Coss. et Dur. in Bal., _130_.
» _uncata_ Boiss., _130_.
HUTCHINSIA R. Br., _135_.
» petræa R. Br., 60, 69, _135_.
_Hyacinthus comosus_ L., _107_.
_Hyoseris cretica_ L., _212_.
HYPERICUM L., _160_.
» ciliatum Lam., _160_.
» _dentatum_ Loisel., _160_.
» _montanum_ Desf., _160_.
HYPOCHÆRIS L., _213_.
» ætnensis Ball, _213_.
_Illecebrum capitatum_ L., _122_.
» _Paronychia_ L., _122_.
IMPERATA Cyrill., _93_.
» cylindrica P. de Beauv., 45, _93_.
INULA L., _196_.
» montana L. var. calycina Batt. et Tr., 64, 69, 72, _196_.
» _montana_ Presl, _196_.
» _odora_ L., _198_.
IRIS L., _107_.
» Sisyrinchium L., _108_.
» Xiphium L., 45, _107_.
JASMINUM L., _169_.
» fruticans L., 61, 71, _169_.
JUNCUS L., _105_.
» _articulatus_ Desf., _105_.
» _bufonius_ var. _congestus_ Wahlbg., _106_.
» _bufonius_ var. _fasciculatus_ Koch, _106_.
» bufonius L. var. hybridus Coss. et Dur., 25, _105_.
» _congestus_ Schousb. ex Mey., _106_.
» _fasciculatus_ Bertol., _106_.
» Fontanesii J. Gay ap. Laharpe, 25, 27, _105_.
» _hybridus_ Brot., _106_.
» maritimus Lam. var. arabicus Asch. et Buch. ex Boiss., 25,
_105_.
» _mutabilis_ Savi, _106_.
» _repens_ Requien ap. Guerin, _105_.
JUNIPERUS L., _92_.
» macrocarpa Sibth. et Sm. var. globosa Neilreich, 49, 53, 59,
61, _92_.
» Oxycedrus L., 49, 53, 59, 61.
» phœnicea L., 49, 53, 59, 61, _92_.
JURINEA Cass., _208_.
» _Bocconi_ Guss., _208_.
» humilis DC., 62, 70, 73, _208_.
_Kalbfussia Muelleri_ Schultz, _214_.
» _Salzmanni_ Schultz Bip., _213_.
_Kochia muricata_ Schrad., _111_.
KŒLERIA Pers., _98_.
» _hispida_ Salzm., _98_.
» _pubescens_ var. _longearistata_ Coss., _98_.
» pubescens P. de Beauv. var. Salzmanni Hochr., _98_.
» _Salzmanni_ Boiss. et Reut., _98_.
» _villosa_ Pers., _98_.
KŒLPINIA Pallas, _212_.
» linearis Pallas, _212_.
_Koniga maritima_ R. Br. in App. Denh. et Clapp., _137_.
LACTUCA L., _216_.
» viminea J. et K. Presl, 60, 73, _216_.
_Lagurus cylindricus_ L., _93_.
LAMARCKIA Mœnch, _100_.
» aurea Mœnch, _100_.
LAMIUM L., _177_.
» amplexicaule L., 29, 50, _177_.
» hybridum Vill., 62, 72, _177_.
» _incisum_ Willd., _177_.
LATHYRUS L., _152_.
» articulatus L., 62, 71, _152_.
» articulatus L. var. ligusticus Burnat, _152_.
» _tenuifolius_ Desf., _152_.
LAUNÆA Cass., _215_.
» resedifolia O. Kuntz. ex Hoffm. in Engler u. Pr. var. viminea
Hochr., 25, 27, 30, 38, 40, 41, _215_.
» spinosa Sch. Bip. in Webb, 53, 55, 61, 67, _216_.
LAVANDULA L., _175_.
» Stœchas L. var. platyloba Briq., _175_.
LAVATERA L., _160_.
» _hispida_ Desf., _160_.
» olbia L. var. hispida Gr. et Godr., _160_.
Lecanora esculenta Eversm., _225_.
» peltata Th. Fr., _225_.
» peltata Th. Fr. var. lævior Stzbgr. f. subterpallens A. Zahlbr.,
_226_.
» platycarpa Stnr. f. pruinosa Stnr., _226_.
» Reuteri Schær., _226_.
Lecidea decipiens Ach., _223_.
LEMNA L., _105_.
» minor L., 26, _105_.
LEONTODON L., _213_.
» Salzmanni Ball var. Muelleri Ball, _214_.
LEPIDIUM L., _127_.
» subulatum L., 41, _127_.
_Lepigonum salsugineum_ Kindb., _121_.
LEYSSERA L., _196_.
» capillifolia DC., 78, _196_.
_Limoniastrum_ Mœnch, _168_.
» Feei Hook. ex Pax in Engl., 37, 39, _168_.
LINARIA L., _185_.
» _aparinoides_ Chav., _186_.
» arvensis Desf. var. parviflora Hochr., 50, 56, 60, 68, _186_.
» _arvensis_ var. _flaviflora_ Boiss., _186_.
» _arvensis_ var. _simplex_ Chav., _186_.
» _aurasiaca_ Pomel, _186_.
» heterophylla Desf. var. aurasiaca Hochr., 49, 63, 68, _186_.
» _marginata_ Desf., _185_.
» _melanantha_ Boiss. et Reut., _185_.
» reflexa Desf., _186_.
» _simplex_ DC., _186_.
» tristis Mill., 65, 68, _185_.
LINUM L., _155_.
» _agreste_ Brot., _156_.
» angustifolium Huds., _156_.
» angustifolium Huds. var. submicranthum Hochr., 33, _156_.
» corymbiferum Desf., _155_.
» _cribrosum_ Reich., _156_.
» _marginatum_ Poir. in Ledeb., _156_.
» Munbyanum Boiss. et Reut. var. meridionale Hochr., 52, 57, 63,
72, 74, _155_.
» _squarrosum_ Munby, _156_.
» strictum L., 48, _155_.
» suffruticosum L. var. squarrosum Munby, 53, 55, 63, 67, 72, 74,
_156_.
LITHOSPERMUM L., _173_.
» _dispermum_ L., _174_.
» incrassatum Guss., 61, 68, 69, 70, _173_.
» _retortum_ Pall., _174_.
LOBULARIA Desv., _137_.
» maritima Desv., _137_.
LOLIUM L., _102_.
» perenne L., 50, 56, 59, 71, _102_.
» Trabuti Hochr., 77, _102_.
LOTUS L., _147_.
» commutatus Guss. var. collinus Brand in Engl., 65, 71, _147_.
» corniculatus L. var. aff. L. tigrensi Baker, 25, _148_.
» _creticus_ var. _collinus_ Boiss., _147_.
» _cytisoides_ subsp. _collinus_ Murb., _147_.
» _prostratus_ Batt. et Tr., _147_.
_Lycopodium denticulatum_ L., _91_.
LYGEUM L., _94_.
» Spartum L., 41, 51, 55, _94_.
Macrophoma Haloxyli P. Henn., _222_.
» Hochreutineri P. Henn., _222_.
MALCOLMIA R. Br., _137_.
» _ægyptiaca_ Spreng., _138_.
» _ægyptiaca_ var. _ægyptiaca_ Cosson, _138_.
» ægyptiaca var. diffusa Aschers. et Schweinf., _138_.
» _ægyptiaca_ var. _linearis_ Cosson, _138_.
» _ægyptiaca_ var. _longisiliqua_ Coss. ap. Bourg., _138_.
» arenaria DC., 33, 34, _137_.
» _ramosissima_ Coss. in Hb., _137_.
MALVA L., _160_.
» nicæensis All., _160_.
» silvestris L., _160_.
_Maropsis deserti_ Pomel, _176_.
MARRUBIUM L., _176_.
» _cinereum_ Desr. in Lam., _177_.
» _crispum_ Desf., _178_.
» deserti de Noë ap. Balansa, _176_.
» _hispanicum_ L., _177_.
» _sericeum_ Boiss., _176_.
» supinum L., 29, 53, 65, 72, _176_.
» vulgare L., _176_.
MATTHIOLA R. Br., _138_.
» _linearis_ Delile in Laborde, _138_.
» _livida_ DC., _139_.
» oxyceras DC. var. livida Conti, 37, 43, 44, _139_.
» oxyceras DC. var. oasicola Hochr., 28, _139_.
MECOMISCHUS Benth. et Hook., _200_.
» _Geslini_ Benth. et Hook., _200_.
» halimifolius Hochr., 32, 35, _200_.
MEDICAGO L., _145_.
» littoralis Rhode ex Lois., _145_.
» sativa L., _145_.
MELIA L., _157_.
» Azedarach L., _157_.
MELICA L., _99_.
» ciliata L. var. nebrodensis Coss., 61, 72, _99_.
» _ciliata_ var. _rupestris_ Batt. et Tr., _99_.
» _nebrodensis_ Parlat., _99_.
MELILOTUS L., _146_.
» indica All., 26, _146_.
» macrocarpa Coss. et Dur., _146_.
» _parviflora_ Desf., _146_.
» _physocarpa_ Pomel, _146_.
MICROPUS L., _194_.
» bombycinus Lag., 51, 58, _194_.
» supinus L., _194_.
Microspora abbreviata Lagh., _227_.
_Milium cœrulescens_ Desf., _96_.
» _multiflorum_ Cav., _96_.
_Minuartia campestris_ L., _119_.
MORICANDIA DC., _139_.
» arvensis DC. var. suffruticosa Coss., 48, _139_.
» _suffruticosa_ Coss. et Dur., _139_.
MURICARIA Desvaux, _133_.
» Battandieri Hochr. var. genuina Hochr., 41, _133_.
» Battandieri Hochr. var. subintegrifolia Hochr., 28, 30, _134_.
MUSCARI Mill., _107_.
» comosum Mill., 60, 70, _107_.
_Myconia macrotus_ Sch. Bip. in Walp., _202_.
MYOSOTIS L., _173_.
» collina Hoffm., 60, 69, _173_.
» _hispida_ Schlecht., _173_.
_Nardurus cynosuroides_ Batt. et Tr., _101_.
» _unilateralis_ Boiss., _101_.
» _unilateralis_ var. _aristata_ Boiss., _101_.
NEPETA L., _177_.
» _amethystina_ Poir., _177_.
» _amethystina_ var. _genuina_ Willk., _177_.
» Nepetella L., var. amethystina Briq., 29, 52, _177_.
NERIUM L., _170_.
» Oleander L., _170_.
_Noæa aretioides_ Moq. et Coss. ap. Bourgeau, _112_.
NOLLETIA Cass., _193_.
» chrysocomoides Cass., 33, 35, _193_.
NONNEA Medik., _173_.
» _phaneranthera_ Ball., _173_.
» violacea DC., 33, 34, _173_.
ODONTOSPERMUM Neck., _200_.
» graveolens Sch. Bip. in Webb, 76, _200_.
» pygmæum O. Hoffm. in Engler, 37, 42, 76, _200_.
Oedogonium sp., _227_.
ONONIS L., _144_.
» alba Poir., _145_.
» _angustissima_ var. _glabrescens_ Barr. in Bonn. et Barr.,
_144_.
» biflora Desf., _144_.
» Columnæ All., 51, 56, _145_.
» _geminiflora_ Lag., _144_.
» _glabrescens_ Hochr., 38, 42, _144_.
» glabrescens Hochr. var. minor Hochr., 42, _144_.
» _monophylla_ Desf., _145_.
» _parviflora_ Lam., _145_.
» _polyclada_ Murb., _144_.
ONOPORDON L., _209_.
» arenarium Pomel, 32, _209_.
» _Sibthorpianum_ Boiss., _209_.
OPHRYS L., _108_.
» apifera Huds. var. Muteliæ Mutel, _108_.
ORNITHOGALUM L., _107_.
» sessiliflorum Desf., _107_.
_Ornithopus scorpioides_ L., _151_.
» _trifoliatus_ Lam., _151_.
OROBANCHE L., _188_.
» cernua Lœfl., 76, _188_.
» fœtida Poiret, 38, _188_.
» Muteli Schultz in Mutel, _188_.
» nana Noë in Reich., _188_.
» Schultzii Mutel var. typica Beck, _188_.
ORYZOPSIS Michaux, _96_.
» cœrulescens Richt., 61, 72, _96_.
» miliacea Richt., 25, _96_.
OSYRIS L., _109_.
» alba L., 60, 69, _109_.
OXALIS L., _155_.
» cernua Thunb., _155_.
» _libyca_ Viv., _155_.
PALLENIS Coss., _199_.
» _cuspidata_ Pomel, _199_.
» spinosa Cass., _199_.
» spinosa Cass. var. cuspidata Hochr., 52, 57, 62, 72, 77, _199_.
_Panicum Dactylon_ L., _97_.
PAPAVER L., _125_.
» _setigerum_ DC., _125_.
» _somniferum_ var. _nigrum_ DC., _126_.
» somniferum L. var. setigerum Webb., 50, 58, _125_.
PAPPOPHORUM Schreb., _97_.
» scabrum Kunth, 77, 78, _97_.
PARIETARIA L., _109_.
» _diffusa_ Mert. et K., _109_.
» _erecta_ Koch et Mert., _109_.
» _judaica_ L., _109_.
» officinalis L., _109_.
» _officinalis_ var. _diffusa_ Batt. et Tr., _109_.
» officinalis L. var. judaica Hochr., _109_.
Parmelia conspersa Ach., _226_.
PARONYCHIA Juss., _122_.
» argentea Lam., _122_.
» capitata Lam., 61, 70, _122_.
» Cossoniana Gay ex Webb, in Balansa, 76, _122_.
» _nivea_ DC., _122_.
_Passerina microphylla_ Coss. et Dur. ap. Jamin, _164_.
PEGANUM L., _157_.
» Harmala L., 36, 40, 41, 44, _157_.
PENNISETUM Pers., _94_.
» orientale Rich. in Pers. var. Parisii Battandier, 77, _94_.
» _Parisii_ Batt. et Tr., _94_.
PERIPLOCA L., _170_.
» _angustifolia_ Labill., _170_.
» lævigata Ait., 77, _170_.
» _punicæfolia_ Cav., _170_.
PERRALDERIA Coss., _196_.
» Dessignyana Hochr., 77, _196_.
PHAGNALON Cass., _195_.
» purpurascens Schultz-Bip. in Webb, 77, _195_.
» saxatile Cass., _195_.
PHALARIS L., _94_.
» canariensis L., _94_.
» _pubescens_ Lam., _98_.
_Phelipæa lavandulacea_ Reut. in DC., _188_.
» _Muteli_ Reut. in DC., _188_.
» _nana_ Reich., _188_.
» _Schultzii_ ex Reut. in DC., _188_.
» _violacea_ Desf., _187_.
PHILLYREA L., _169_
» _angustifolia_ L., _169_.
» angustifolia L. var. angustifolia Hochr., 64, _169_.
» _latifolia_ L., _169_.
» _media_ L., _169_.
» _vulgaris_ var. _angustifolia_ Caruel, _169_.
Phragmidium circumvallatum Magn., _221_.
Physcia Hochreutineri A. Zahlbr., _223_.
» pulverulenta f. argyphæa Nyl., _223_.
» stellaris var. leptalea Nyl., _223_.
_Picridium discolor_ Pomel, _217_.
» _intermedium_ Schulz. Bip. ap. Webb., _217_.
» _orientale_ DC., _217_.
» _saharæ_ Pomel, _217_.
» _vulgare_ Desf., _217_.
» _vulgare_ var. _intermedium_ Bonn. et Barr., _217_.
PICRIS L., _214_.
» cupuligera Walp., _214_.
» _pilosa_ Ball, _215_.
» saharæ Hochr., 38, 40, 42, 77, _214_.
» saharæ Hochr. var. oranensis Hochr., 37, 43, _214_.
PIMPINELLA L., _166_.
» Tragium Vill., 62, 73, _166_.
PINUS L., _92_.
» halepensis Mill., 59, 61, _92_.
_Piptatherum cœrulescens_ P. de Beauv., _96_.
» _miliaceum_ Coss., _96_.
» _multiflorum_ P. de Beauv., _96_.
PISTACIA L., _159_.
» atlantica Desf., 35, 38, _159_.
PITURANTHUS Viv., _166_.
» _scoparius_ Drude, _166_.
» virgatus Hochr., 79, _166_.
PLANTAGO L., _189_.
» _afra_ L., _190_.
» albicans L., 41, 50, 58, 231, _190_.
» amplexicaulis Cav., 76, _189_.
» _chotticus_ Pomel, _189_.
» Coronopus L. var. oasicola Hochr., 28, _189_.
» _lagopodioides_ Desf., _189_.
» Lagopus L., 61, 72, _189_.
» _lusitanica_ Willd., _189_.
» maritima L. var. chottica Hochr., 41, _189_.
» Psyllium L., 48, _190_.
» serraria L., _189_.
_Platycapnos spicatus_ Bernh., _127_.
Pleospora Rhautorii P. Henn., _222_.
POA L., _100_.
» bulbosa L., 50, 68, _100_.
» _rigida_ L., _101_.
POLYCARPON L., _121_.
» Bivonæ Gay in Duch., 53, 55, 62, 67, 71, _121_.
POLYCNEMUM L., _110_.
» Fontanesii Dur. et Moq. in DC., 38, 52, 57, _110_.
_Polypodium leptophyllum_ L., _91_.
POLYGALA L., _158_.
» rupestris Pourr. var. saxatilis Murbeck, 63, 66, 70, _158_.
» _saxatilis_ Desf., _158_.
POLYPOGON Desf., _96_.
» monspeliensis Desf., 25, 27, _96_.
POPULUS L., _108_.
» _alba_ var. _integrifolia_ Ball, 29, 52, _108_.
» alba L. var. subintegerrima Willk. et Lang., 230, _108_.
POTAMOGETON L., _93_.
» natans L., 26, _93_.
PRASIUM L., _175_.
» majus L., _175_.
_Prenanthes spinosa_ Forsk., _216_.
» _viminea_ L., _216_.
_Pseudodictamnus acutus_ Mœnch, _178_.
PULICARIA Gärtn., _198_.
» _calycina_ Presl., _196_.
» inuloides DC., 25, 27, 28, 30, _198_.
» _longifolia_ Boiss., _198_.
» odora Reich., _198_.
_Pyrethrum Gayanum_ Coss. et Dur. in Bourgeau, _203_.
» _Maresii_ Coss. in Bourgeau, _203_.
QUERCUS L., _108_.
» _Ballota_ Desf., _109_.
» Ilex L. var. Ballota A. DC., 49, 53, 65, _109_.
» _infectoria_ Oliv., _109_.
» lusitanica Lam., _108_.
» _Mirbeckii_ Dur. ap. Duchartre., _108_.
RANDONIA Cosson, _140_.
» africana Cosson in Kralik, 37, 40, _140_.
RANUNCULUS L., _123_.
» _falcatus_ L. var. _incurvus_ Boiss., _124_.
» macrophyllus Desf. var. macrophyllus Hochr., 29, 50, _123_.
» _palustris_ L. var. _macrophyllus_ Coss., _123_.
REICHARDIA Roth, _217_.
» orientalis Hochr., 37, 43, _217_.
» picroides Roth, _217_.
» picroides Roth var. intermedium Hochr., _217_.
RESEDA L., _140_.
» alba L. var. firma J. Müll. forma major J. Müll., 61, 68,
_140_.
» alba L. var. _lætevirens_ J. Müll. forma vulgaris J. Müll.,
_140_.
» arabica Boiss., 37, 42, 43, _141_.
» decursiva Forsk., 33, _141_.
» _eremophila_ Boiss., _141_.
» Luteola L. var. Gussonii J. Müll., 60, 71, _141_.
_Retama Rætam_ Webb., _143_.
» _sphærocarpa_ Boiss., _143_.
RHAGADIOLUS Juss., _212_.
» stellatus Gärtn., _212_.
RHAMNUS L., _160_.
» _Lotus_ L., _159_.
» lycioides L., 64, 73, _160_.
RHANTERIUM Desf., _198_.
» adpressum Coss. et Dur. ap. Balansa, 37, 40, _198_.
_Rhetinolepis lonadioides_ Coss. ap. Kralik in Bourgeau, _201_.
_Rhodalsine procumbens_ Gay, _119_.
RHUS L., _159_.
» _dioica_ Brouss. ap. Willd., _159_.
» oxyacantha Cav., 76, 78, _159_.
» _oxyacanthoides_ Dum., _159_.
» _syriaca_ Boiss. et Bl. ex Boiss., _159_.
» _zizyphina_ Tineo, _159_.
ROCHELIA Reichb., _174_.
» disperma Hochr., 61, _174_.
» _stellulata_ Reich., _174_.
ROSA L., _143_.
» Pouzini Trattinick, 29, 52, _143_.
ROSMARINUS L., _175_.
» officinalis L., 51, _175_.
RUBIA L., _192_.
» lævis Poir., 65, 69, _192_.
» peregrina L., _192_.
RUMEX L., _110_.
» thyrsoides Desf., _110_.
» tingitanus L. var. lacerus Batt. et Tr., 32, 35, _110_.
» vesicarius L., 48, _110_.
RUSCUS L., _107_.
» aculeatus L., 60, 69, _107_.
RUTA, _157_.
» _angustifolia_ Persoon, _157_.
» chalepensis L., 61, 68, _157_.
_Saccharum cylindricum_ Lam., _93_.
SALSOLA L., _112_.
» _articulata_ Cav., _111_.
» _articulata_ Forsk., _112_.
» _fruticosa_ L., _111_.
» Kali L. var. Tragus Moq. in DC., 36, 44, _112_.
» _muricata_ L., _111_.
» _Tragus_ L., _112_.
SALVIA L., _179_.
» Verbenaca L. var. clandestina Briq., 61, 72, _179_.
SAMOLUS L., _168_.
» Valerandi L., 25, 26, _168_.
SANTOLINA L., _201_.
» _canescens_ Lag., _201_.
» rosmarinifolia L. var. canescens Boiss., 65, 69, 232, _201_.
» _rosmarinifolia_ var. _leptophylla_ Webb., _201_.
SATUREIA L. emend. Briq., _180_.
» græca L. var. græca Briq., _180_.
» Hochreutineri Briq., 77, _180_.
» rotundifolia Briq., 51, 56, _180_.
_Saulcya hierochuntica_ Michon, _200_.
SCABIOSA L., _192_.
» arenaria Forskal, 36, 43, 44, _192_.
» monspeliensis Jacq., 28, 30, _193_.
» monspeliensis Jacq. var. minor Batt. et Tr., 38, 43, _193_.
SCHISMUS P. de Beauv., _100_.
» calycinus Coss. in Coss. et Dur., 51, 57, _100_.
» _marginatus_ P. de Beauv., _100_.
Schistidium confertum Br., _219_.
» pulvinatum Brid., _219_.
SCIRPUS L., _104_.
» _australis_ L., _104_.
» Holoschœnus L., 25, 26, 29, 50, _104_.
_Scleropoa memphitica_ Boiss., _98_.
SCORPIURUS L., _150_.
» _acutifolius_ Viv., _150_.
» subvillosus L. var. acutifolius Hochr., _150_.
» _subvillosus_ var. Coss., _150_.
» _subvillosus_ var. _eriocarpus_ Moris, _150_.
» sulcatus L., _150_.
SCORZONERA L., _215_.
» _alexandrina_ Boiss., _215_.
» laciniata L., 50, 57, _215_.
» _orientalis_ L., _217_.
» _picroides_ L., _217_.
» _resedifolia_ L., _215_.
» undulata Vahl var. alexandrina Bonn. et Barr., 37, 42, _215_.
SCROPHULARIA L., _187_.
» canina L., 29, 50, _187_.
» lævigata Vahl var. pellucida Hochr., _187_.
» _pellucida_ Pomel, _187_.
_Secale orientale_ L., _103_.
SEDUM L., _141_.
» album L. var. micranthum DC., 60, 69, _141_.
» _altissimum_ Poiret, _141_.
» _cœruleum_ Vahl, _141_.
» dasyphyllum L. var. glanduliferum Gr. et Godr., 64, 69, _142_.
» _glanduliferum_ Guss., _142_.
» heptapetalum Poiret, _141_.
» _micranthum_ Bast. ap. DC., _141_.
» nicæense All., 61, 67, _141_.
SELAGINELLA Spring, _91_.
» denticulata Link, _91_.
SCLEROPOA Griseb., _101_.
» rigida Griseb., _101_.
SENECIO L., _203_.
» coronopifolius Desf. var. genuinus Hochr., 33, _204_.
» coronopifolius Desf. var. oasicola Hochr., 26, 27, _204_.
» _humilis_ Desf., _203_.
» _humilis_ Desf., _204_.
» leucanthemifolius Poiret var. humilis Batt., _204_.
» leucanthemifolius Poiret var. leucanthemifolius Batt. in Batt.
et Tr., 62, 68, _203_.
SERAPIAS L., _108_.
» occultata Gay, _108_.
_Seriola ætnensis_ L., _213_.
_Serratula Bocconi_ Guss., _208_.
» _humilis_ Desf., _208_.
» _mollis_ Cav., _208_.
SHERARDIA L., _190_.
» arvensis L., _190_.
» _muralis_ L., _192_.
SIDERITIS L., _176_.
» _deserti_ de Noë, _176_.
» _ebracteata_ Asso, _176_.
» montana L. var. ebracteata Briq., 29, 50, _176_.
» _montana_ subsp. _ebracteata_ Murb., _176_.
» _Ocymastrum_ L., _179_.
SILENE L., _112_.
» amurensis Pomel, 49, 63, 71, _117_.
» _anglica_ L., _113_.
» Battandierana Hochr., _115_.
» _bipartita_ Desf., _114_.
» colorata Poir. var. pteropleura Coss. in Bourg., 61, 68, _114_.
» conica L., 60, 72, _112_.
» gallica L., _113_.
» imbricata Desf., _114_.
» nocturna L. var. genuina Rohrb., _113_.
» nocturna L. var. permixta Rohrb., _114_.
» oranensis Hochr., 63, _116_.
» _permixta_ Jord., _114_.
» _pteropleura_ Batt. et Tr., _114_.
» _quinquevulnera_ L., _113_.
» rubella L., _115_.
» tridentata Desf., _113_.
SIMBULETA Forsk., _186_.
» fruticosa Hochr., 63, 72, 75, _187_.
» pedata Hochr., _186_.
_Sinapis Harra_ Forsk., _132_.
SISYMBRIUM L., _128_.
» crassifolium Cav. var. giganteum Hochr., 63, 72, _129_.
» crassifolium Cav. var. scaposum Hochr., 63, 68, 72, _129_.
» _hirsutum_ Lag. ap. DC., _129_.
» _hispidum_ Vahl, _132_.
» Irio L., _128_.
» _Irio_ var. _pubescens_ Coss. in Hb. ap. Bourg., _128_.
» _irioides_ Cosson, _128_.
» _Kralikii_ Fourn., _128_.
» _pendulum_ Desf., _132_.
» Reboudianum Verlot, 41, _128_.
» runcinatum Lag. ap. DC. var. hirsutum Coss., 52, 57, _129_.
» _runcinatum_ var. _villosum_ Boiss., _129_.
» _runcinatum_ var. _xerophilum_ Fourn., _129_.
» Sophia L., 52, 55, _128_.
» villosum Spreng., _129_.
_Sium nodiflorum_ L., _165_.
SOLANUM L., _185_.
» nigrum L., 27, _185_.
SONCHUS L., _216_.
» asper Hill., 29, 50, _216_.
» maritimus L., 25, _216_.
» oleraceus L., _216_.
» tenerrimus L. var. glandulosus Lange, _216_.
» tenerrimus L., var. lævigatus Lange, _216_.
_Spartium Rætam_ Spach, _143_.
» _saharæ_ Pomel, _143_.
» _sphærocarpum_ L., _143_.
» _spinosum_ L., _144_.
SPERGULARIA Pers., _120_.
» diandra Held. et Sart., 28, _120_.
» _diandra_ Murb., _120_.
» media Pers., 26, _121_.
Spirogyra sp., _227_.
_Spitzelia cupuligera_ Dur. in Duch., _215_.
» _lyrata_ Coss. et Dur. non Schultz. Bip., _214_.
» _saharæ_ Coss., _214_.
_Squamaria peltata_ DC., _225_.
» _peltata_ var. _lævior_ Nyl., _226_.
STACHYS L., _179_.
» _hirta_ L., _179_.
» Ocymastrum Briq., _179_.
STATICE L., _168_.
» _ægyptiaca_ Pers., _168_.
» Bonduelli Lestib., 36, 42, 76, _168_.
» cordata L., _168_.
» pruinosa L., 76, _168_.
» sinuata L., _168_.
» Thouini Viv., 36, _168_.
STELLARIA L., _118_.
» media Cirill., _118_.
STIPA L., _96_.
» barbata Desf., 51, 58, _96_.
» gigantea Lag., 41, _96_.
» parviflora Desf., 61, 72, _96_.
» tenacissima L., 22, 33, 40, 42, 44, 52, 58, 65, _96_.
SUÆDA Forsk., _111_.
» fruticosa Forsk., 78, _111_.
» vermiculata Forsk., 37, 39, _111_.
TELEPHIUM L., _121_.
» Imperati L., 27, _121_.
TEUCRIUM L., _175_.
» _flavovirens_ Batt. et Tr., _175_.
» Polium L. var. angustifolium Benth. in DC., _175_.
» Polium L. var. flavovirens Briq., 50, 58, _175_.
» Polium L. var. vulgare Benth. in DC., 36, 40, _175_.
THAPSIA L., _167_.
» villosa L., _167_.
THLASPI _128_.
» perfoliatum L., 51, 56, 61, 69, _128_.
» _Tineanum_ Huet du Pav., _128_.
» _Tinnœanum_ Batt. et Tr., _128_.
THYMELÆA Endl., _164_.
» microphylla Coss. et Dur. ap. Kral., 32, 34, _164_.
THYMUS L., _182_.
» _albiflorus_ Batt. et Tr., _182_.
» _graveolens_ Marsch.-Bieb., _180_.
» hirtus Willd. var. albiflorus Briq., 63, 70, 74, _182_.
» leucostegius Briq., _184_.
Timmiella Barbula Limpr., _218_.
_Tissa media_ Dumort. ex Pax in Engler, _121_.
_Torilis leptophylla_ Reich., _165_.
Tortula montana Lindb., _218_.
_Tragopogon Dalechampii_ L., _213_.
» _picroides_ L., _213_.
_Trianthema fruticosa_ Vahl, _121_.
TRIFOLIUM L., _146_.
» angustifolium L., _146_.
» angustifolium L. var. intermedium Gib. et Belli, _146_.
» _intermedium_ Guss., _146_.
» _Melilotus indica_ var. δ L., _146_.
» scabrum L., _146_.
» stellatum L., _146_.
» tomentosum L., _146_.
TRITICUM L., _103_.
» triaristatum Gr. et Godr., 53, 56, 59, 68, _103_.
» _unilaterale_ L., _101_.
TULIPA L., _106_.
» Celsiana DC. ap. Red., 64, 68, 71, 73, _106_.
» _fragrans_ Munby, _106_.
» _sylvestris_ Poir., _106_.
URGINEA Steinh., _106_.
» noctiflora Batt. et Tr., 77, 78, _106_.
Uromyces tingitanus P. Henn., _221_.
UROSPERMUM Scop., _213_.
» Dalechampii F. W. Schmidt, _213_.
» picroides F. W. Schmidt, _213_.
Ustilago hypodytes Fr., _221_.
» Penniseti Rabenh., _221_.
_Valeriana Calcitrapa_ L., _192_.
» _Cornucopiæ_ L., _192_.
VALERIANELLA Haller, _192_.
» Auricula DC., 62, 72, _192_.
Vaucheria racemosa Rabenh., _227_.
VERBASCUM L., _185_.
» atlanticum Batt. in Batt. et Trab., 63, 68, _185_.
VERONICA L., _187_.
» Anagallis L. forma pubescens Bonn. et Bar., 25, 29, 50, _187_.
» arvensis L., _187_.
» rosea Desf., 55, 65, 67, 68, _187_.
VICIA L., _152_.
» disperma DC., _152_.
_Volutarella bicolor_ Cass., _211_.
_Vulpia cynosuroides_ Parl., _101_.
WARIONIA Benth. et Coss., _211_.
» saharæ Benth. et Coss., 77, 78, _211_.
Xanthoria lychnea f. pygmæa Th. Fr., _225_.
XERANTHEMUM L., _205_.
» _annuum_ β _inapertum_ L., _205_.
» _erectum_ Presl., _205_.
» inapertum Willd., 60, 67, 70, _205_.
ZANNICHELLIA L., _93_.
» palustris L., 26, _93_.
ZIZIPHORA L., _179_.
» hispanica L., _179_.
ZIZYPHUS Juss., _159_.
» Lotus Lam., 36, 42, 78, _159_.
_Zollikoferia chondrilloides_ DC., _215_.
» _chondrilloides_ Hook., _215_.
» _resedifolia_ Coss., _215_.
» _resedifolia viminea_ Lange, _215_.
» _spinosa_ Boiss., _216_.
* * * * *
=ERRATA=
Page 29, ligne 28. Supprimer _Lamium amplexicaule_ L.
» 32, » 15 d’en haut. Au lieu de _Combo_, lire _Gombo_.
» 32, » 2 d’en bas. Au lieu de « Barr. et Hochr. », lire
« Barr. ».
» 36, » 13. Au lieu de _Aretmisia_, lire _Artemisia_.
» 36, » 22. Au lieu de « Schrob. » lire « Schreb. ».
» 37, » 8 d’en bas. Au lieu de _Rhanterium_, lire
_Rhauterium_.
» 37, » 4 d’en bas. Au lieu de _elangatus_, lire _elongatus_.
» 38, » 12 d’en bas. Au lieu de « Willd. », lire « Willk. ».
» 40, » 9 d’en bas. Au lieu de _Rhanterium_, lire
_Rhauterium_.
» 50, 57 et 79. Au lieu de _Papaver hybridum_,
lire _Papaver somniferum_ var. _setigerum_ Webb.
» 74, ligne 6 et 9. Au lieu de _Munbynum_, lire _Munbyanum_.
* * * * *
L’auteur tient en terminant à adresser ses vifs remerciements à la
Société auxiliaire des Sciences et des Arts dont la généreuse
intervention a permis d’ajouter à ce mémoire les planches XVII-XXII.
* * * * *
Impression terminée le 15 avril 1904.
* * * * *
PL. I.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 1. — Aïn Sefra : le Ksar (village arabe) et les
jardins avec les puits à contrepoids destinés à l’irrigation. — Vue
prise du Sud_
Une oasis avec ses dattiers, ses lauriers-roses, ses figuiers et ses
cultures d’orge et de légumes divers.]
PL. II.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 2. — Oasis de Tiloula_
_Petite mare près de la source_
Association des plantes aquatiques dans la mare d’une oasis : Scirpaie
composée de _Scirpus Holoschœnus_, _Cyperus rotundus_, _Juncus
buffonius_, _Apium nodiflorum_, etc. Dans le fond, lauriers-roses et
dattiers.]
[Illustration : _Fig. 3. — Oasis de Tiout_
Groupe de palmiers-dattiers
Groupe de _Phœnix dactylifera_. Les plus grands exemplaires mesurent 20
à 25 m. de haut ; au pied, un champ préparé pour la culture de l’orge.]
PL. III.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 4. — Oasis et Ksar de Mograr Foukani_
Oasis typique de l’extrême Sud. Dans le fond : rochers désertiques à
_Perralderia_.]
PL. IV.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 5. — Bords de l’oued près Duveyrier_
Point-d’eau, association de tamaris formant deux haies étroites le long
de l’oued (ressemble au « Galeriewald » des Allemands).]
[Illustration : _Fig. 6. — Touffe de drin sur la dune d’Aïn Sefra_
Flore des dunes : touffe surélevée d’_Aristida pungens_ ; derrière
elle, à l’abri du vent, un pied de _Centaurea dimorpha_.]
PL. V.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 7. — Aïn Sefra. — La redoute et les casernes, vue
prise de la partie inférieure de la dune_
Association steppique à la base de la dune : _Aristida pungens_,
_Echinops spinosus_, _Thymelæa microphylla_, _Cleome arabica_, etc.]
[Illustration : _Fig. 8. — Sommet de la dune d’Aïn Sefra_
Partie supérieure dénudée de la dune, avec quelques touffes isolées
d’_Aristida pungens_.]
PL. VI.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 9. — Steppe rocailleux près de Tiloula_
Steppe à _Gymnocarpos fruticosus_, vue prise à courte distance. Le
premier buisson a environ 0,40 cm. de haut.]
[Illustration : _Fig. 10. — Dépression limoneuse dans le
Faidjet-el-Betoum_
Steppe limoneux à _Haloxylon articulatum_ (?).]
PL. VII.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 11. — Gare fortifiée du Kreider près du Chott
Ech-Chergui_
Steppe sablonneux près des Chotts. Les grosses touffes sombres sont
formées par le _Peganum Harmala_ et par l’_Erodium glaucophyllum_ ; les
touffes de _Graminées_ sont formées par les _Stipa gigantea_ et _Lygeum
Spartum_.]
[Illustration : _Fig. 12. — Buisson de Zizyphus Lotus dans la plaine
près Aïn Sefra_
_Zizyphus Lotus_ couronnant un mamelon dans le steppe à _Stipa
tenacissima_ et _Lygeum Spartum_.]
PL. VIII.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 13. — Le Ras-ed-Dib près de Duveyrier_
Au premier plan : steppe sablonneux à _Suæda vermiculata_ ; dans le
fond : rochers désertiques du Raz-ed-Dib, on voit au sommet des pentes
d’éboulis la station du _Warionia_.]
[Illustration : _Fig. 14. — Steppe d’alfa au-delà de Tiloula_
Steppe rocailleux à _Stipa tenacissima_ dont les touffes abritent :
_Daucus sahariensis_ et _Ononis glabrescens_.]
PL. IX.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 15. — Aïn Sefra : village européen, les casernes,
la dune et le Djebel Mekter_
Steppe composite près d’une oasis : _Stipa tenacissima_, _Peganum
Harmala_, _Salsola Kali_, _Artemisia Herba-alba_, _Lygeum Spartum_,
_Matthiola oxyceras_ v. _livida_ et dans les interstices : _Fagonia
glutinosa_, _Scabiosa arenaria_, _Hedypnois cretica_, _Atractylis
cancellata_, etc.]
PL. X.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 16. — Panorama du Ras Chergui, vue prise non loin
de Tiloula_
Steppe rocailleux, pauvre, à _Stipa tenacissima_, _Artemisia
Herba-alba_, etc.]
PL. XI.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 17. — Djenien-bou-Rezg : le jardin des officiers_
Au premier plan : steppe rocailleux de l’extrême Sud, avec, en deçà du
mur d’enceinte, deux _Pistacia atlantica_ à couronne sub-sphérique.]
PL. XII.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 18. — Mécheria et le Djebel Antar_
Les trois zones altitudinaires sur le Djebel Antar ; zone inférieure
steppique, zone moyenne à genévriers peu denses ; zone supérieure à
genévriers et à chênes verts plus développés et plus serrés. On voit la
végétation arborescente s’avancer plus bas vers la plaine en suivant
les ouadi.]
PL. XIII.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 19. — Ravin au pied du Djebel Morghad_
Genévriers et plantes de montagne descendues au niveau de la plaine en
suivant un oued ; altitude d’environ 1200 m.]
[Illustration : _Fig. 20. — Aïn Aïssa (la source de Jésus-Christ)_
Prairie-clairière caractéristique de la zone moyenne et surtout de la
zone supérieure ; au second plan : association du _Quercus Ilex_, v.
_Ballota_, du _Populus alba_ v. _integrifolia_, du _Rosa Pouzini_ et de
nombreuses espèces herbacées entourant une source de la montagne, Aïn
Aïssa, à 1650 m. d’altitude.]
PL. XIV.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 21. — Arête W. du Djebel Aïssa, Poste optique_
Pentes déboisées de la zone moyenne, couvertes d’un steppe d’alfa.
Altitude ca. 1600 m.]
[Illustration : _Fig. 22. — Djebel Morghad : pied des escarpements
rocheux de l’arête_
Pente à _Phillyrea_ de la zone supérieure. A droite en haut : rochers à
_Sedum dasyphyllum_ v. _glanduliferum_, _Polygala rupestris_ v.
_saxatilis_, _Osyris alba_, etc. Altitude ca. 1950 m.]
PL. XV.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 23. — Forêt de pins au Djebel Aïssa_
Le _Pinus Halepensis_ sur les flancs du Djebel Aïssa. Altitude ca. 1850
m.]
[Illustration : _Fig. 24. — Djebel Morghad : versant occidental de
l’arête_
Rochers à genévriers et chênes-verts, abritant : _Santolina
rosmarinifolia_, _Inula montana_, _Filago Heldreichii_, etc. Alt. ca.
1950 m., versant N.-W.]
PL. XVI.
_Ann. du Conserv. et du Jard. bot. de Genève_ VOL. VII-VIII.
[Illustration : _Fig. 26. — Le col de Merbah_
Sommet buissonneux du col de Merbah. Altitude ca. 1800 m.]
[Illustration : _Fig. 25. — Poste optique au sommet du Ras Chergui_
Sommet buissonneux du Ras Chergui. Altitude 2000 m.]
[Illustration : _Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève ann. VII/VIII._
_Pl. XVII._
_Lolium Trabutii_ Hochreut.
Fig. 1. Habitus.
Fig. 2. Un épillet grossi deux fois ; gl. glume.
_Hélène Hantz, del. et sculp._
_Lith. Beck & Brun. Genève_]
[Illustration : _Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève ann. VII/VIII._
_Pl. XVIII._
_Silene oranensis_ Hochreut.
Fig. 1. Habitus.
Fig. 2. Une fleur ouverte et grossie deux fois.
Fig. 3. Calice grossi.
Fig. 4. Un pétale grossi.
Fig. 5. Ovaire et styles fortement grossis.
Fig. 6. Etamines.
_Hélène Hantz, del. et sculp._
_Lith. Beck & Brun. Genève_]
[Illustration : _Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève ann. VII/VIII._
_Pl. XIX._
Fig. 1. _Muricaria Battandieri_ Hochr. var. _subintegrifolia_ Hochr.,
var. nov.
Fig. 2. _Muricaria Battandieri_ Hochr. var. _genuina_ Hochr.
_Hélène Hantz, del. et sculp._
_Lith. Beck & Brun. Genève_]
[Illustration : _Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève ann. VII/VIII._
_Pl. XX._
_Satureia Hochreutineri_ Briq.
Fig. 1. Habitus.
Fig. 2. Fleur grossie.
Fig. 3. Calice grossi et étalé.
_Hélène Hantz, del. et sculp._
_Lith. Beck & Brun. Genève_]
[Illustration : _Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève ann. VII/VIII._
_Pl. XXI._
_Perralderia Dessignyana_ Hochreut.
Fig. 1. Habitus.
Fig. 2. Un fragment de tige montrant la villosité et les petites
pelotes à l’aisselle des feuilles.
Fig. 3. Une bractée involucrale fortement grossie.
_Hélène Hantz, del. et sculp._
_Lith. Beck & Brun. Genève_]
[Illustration : _Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève ann. VII/VIII._
_Pl. XXII._
_Atractylis Babelii_ Hochreut.
Fig. 1. Habitus.
Fig. 2. Détail d’une feuille caulinaire.
Fig. 3. Le capitule ouvert d’un côté.
Fig. 4. Une feuille bractéale appuyée contre le capitule.
Fig. 5-7. Bractées de l’involucre en allant de l’extérieur à
l’intérieur.
Fig. 9. Une fleur ligulée grossie.
Fig. 10. Fruit.
_Hélène Hantz, del. et sculp._
_Lith. Beck & Brun. Genève_]
Note du transcripteur :
Les paragraphes trouvés avant chaque planche sous la mention
" LÉGENDE DE LA PLANCHE... " ont été placés à l’intérieur des
planches, sous leur figure correspondante.
Les changements dans l’ERRATA ont été aportés (Mais l’orthographe
_Rhanterium_ a été préférée à _Rhauterium_, suivant le critère
des autorités botaniques).
Page 22 (1), " =ET PHYTOGÉOGRAPHIQUUES= " a été remplacé par
" =PHYTOGÉOGRAPHIQUES= "
Page 22 (1), " nous avons apppliqué " a été remplacé par " appliqué "
Page 33 (12), " redescendre à Aîn-Aïssa " a été remplacé par
" Aïn-Aïssa "
Page 33 (12), " abandonné quslques instants la caravane " a été
remplacé par " quelques "
Page 40 (19), " On bien, si le troupeau " a été remplacé par " Ou "
Page 42 (21)-43 (22), note 3 " _Société royale de botanipue_ "
a été remplacé par " _botanique_ "
Page 44 (23), " Nous ne nons dissimulons " a été remplacé par
" Nous ne nous "
Page 44 (23), " Bonnet et Barrette, _Catalogue de la Flore de
Tunisie_ " a été remplacé par " Barratte "
Page 47 (26), " _Senecio coronopifolius_ Desf. v. _casicola_ Hochr. "
a été remplacé par " _oasicola_ "
Page 48 (27), " _Senecio coronopifolius_ v. _casicola_ " a été
remplacé par " _oasicola_ "
Page 48 (27), " Pl. IV, p. 5 " a été remplacé par " Pl. IV, fig. 5 "
Page 49 (28), note 7 " Cette eepèce peut être " a été remplacé par
" espèce "
Page 54 (33), " _Linum augustifolium_ " a été remplacé par
" _angustifolium_ "
Page 54 (33), " _Astragalus tenuifolium_ Desf. " a été remplacé par
" _tenuifolius_ "
Page 55 (34), " _Thymelea microphylla_ " a été remplacé par
" _Thymelæa_ "
Page 56 (35), " _Andryyla Chevalieri_ " a été remplacé par
" _Andryala_ "
Page 58 (37), " _Dianthus crinitus_ S. " a été remplacé par " Sm. "
Page 63 (42), " _Centaurea crupinoides_ Besf. " a été remplacé par
" Desf. "
Page 71 (50), " _Veronica Anagallis_ L., plus ou moins cosmoplite "
a été remplacé par " cosmopolite "
Page 75 (54), " une différence aussi mimime " a été remplacé par
" minime "
Page 81 (60), " _Sedun album_ " a été remplacé par " _Sedum_ "
Page 83 (62), la référence à la note 30 après " _Jurinea humilis_
DC. " a été remplacée par une référence à la note 29.
Page 85 (64), " _Helianthamum rubellum_ " a été remplacé par
" _Helianthemum_ "
Page 91 (70), " que sa végétetion tranche " a été remplacé par
" végétation "
Page 94 (73), " _Lactuca vimimea_ " a été remplacé par " _viminea_ "
Page 96 (75), " haut sur le le flanc " a été remplacé par " haut
sur le flanc "
Page 104 (83), " flore montagneuse de la Sierra Neveda " a été
remplacé par " Nevada "
Page 112 (91), " =LYCOPODIACCÆ= " a été remplacé par " =LYCOPODIACEÆ= "
Page 118 (97), " Trib. X. CHLORIDEOE " a été remplacé par " CHLORIDEÆ "
Page 120 (99), " Hausknecht d’Orient " a été remplacé par
" Haussknecht "
Page 122 (101), " SELEROPOA Griseb. " a été remplacé par " SCLEROPOA "
Page 128 (107), " =J. Xiphium= " a été remplacé par " =I. Xiphium= "
Page 137 (116), " bracteam ultimam 0,1-02 cm. " a été remplacé par
" 0,1-0,2 cm. "
Page 148 (127), " On peut eneore faire rentrer " a été remplacé par
" encore "
Page 149 (128), " Il a y donc lieu d’exclure " a été remplacé par
" Il y a "
Page 154 (133), " formes de l’ _Erucastrnm Cossonianum_ " a été
remplacé par " Erucastrum "
Page 154 (133), " pedicelli floriferi 0,3-05 cm. " a été remplacé
par " 0,3-0,5 cm. "
Page 155 (134), " dans le Faidjet et Betoum " a été remplacé par
" Faidjet el Betoum "
Page 159 (138), " caractérisé par sa sa radicule " a été remplacé
par " caractérisé par sa radicule "
Page 163 (142), " Djebel Morghad, dnns une fissure " a été remplacé
par " dans "
Page 166 (145), " nons pensons que M. Murbeck " a été remplacé par
" nous "
Page 172 (151), " Batt. et Tr. _Al. Alg._ I, 289. " a été remplacé
par " _Fl. Alg._ "
Page 175 (154), " la dénomination de Desfontaine " a été remplacé
par " Desfontaines "
Page 176 (155), " foliis augustioribus, linearibus " a été remplacé
par " angustioribus "
Page 183 (162), " Rouy et F. _Fr. Fr._ II, 263 (1895) " a été
remplacé par " _Fl. Fr._ "
Page 183 (162), " Raz Chergui, sur Aïn Sefra " a été remplacé par
" Ras "
Page 205 (184), " attention ef qui nous paraît nouveau " a été
remplacé par " et "
Page 205 (184), " omnes eximie peetinato-ciliati " a été remplacé
par " pectinato-ciliati "
Page 210 (189), " remarque de Barrate l.c. " a été remplacé par
" Barratte "
Page 210 (189), " foliis minus et irregularius lobatis " a été
remplacé par " irregularibus "
Page 215 (194), " distingue de l’ _Erax pygmæa_ " a été remplacé
par " _Evax_ "
Page 216 (194), " ses glomérules extrêmement lainenx " a été
remplacé par " laineux "
Page 219 (198), " RHAUTERIUM Desf. " a été remplacé par " RHANTERIUM "
Page 238 (217), " inflorescentia de pauperata ca. 3-capitata " a été
remplacé par " depauperata "
Page 239 (218), " méditerrannéenne, d’où il s’avance jusqu’en
Perse ; Madère " a été remplacé par " méditerranéenne "
Page 254 (233), " specie sconoscinta di Cecidomide " a été remplacé
par " sconosciuta "
Page 255 (234), " _Aphodius lugens_ Crentz. " a été remplacé par
" Creutz. "
Page 255 (234), " _Pimelia asperala_ Sol. " a été remplacé par
" _asperata_ "
Page 258 (237), " [Anthyllis] _vulneraria_ var. _rubrifolia_ DC. "
a été remplacé par " _rubriflora_ "
Page 261 (240), " [Centaurea] _pnbescens_ " a été remplacé par
" _pubescens_ "
Page 262 (241), " [Cladanthus] _Geslim_ " a été remplacé par
" _Geslini_ "
Page 265 (244), " [Gymnocarpos] _docandrum_ " a été remplacé par
" _decandrum_ "
Page 266 (245), " [Helianthemum] _nummulariam_ " a été remplacé par
" _nummularium_ "
Page 267 (246), " R. Br. in App. Deuh. et Clapp. " a été remplacé
par " Denh. "
Page 268 (247), " MALCOMIA R. Br. " a été remplacé par " MALCOLMIA "
Page 271 (250), " _Polypodium leptophyllum_ L., _9_B. " a été
remplacé par " _91_. "
Page 272 (251), " RHAUTERIUM Desf. " a été remplacé par " RHANTERIUM "
Page 272 (251), " _Rhetinolepis lonadioides_ [...] _20 _. " a été
remplacé par " _201_. "
Page 273 (252), " SELEROPOA Griseb. " a été remplacé par " SCLEROPOA "
Page 276 (255), " ZANICHELLIA L. " a été remplacé par " ZANNICHELLIA "
Planche avec fig. 11 et 12 : " Pl. IV. " a été remplacé par
" Pl. VII. "
Fig. 24, " _versand occidental_ " a été remplacé par " _versant_ "
Dans la Pl. XVI, Fig. 26 a été déplacée du dessus de la Fig. 25 vers
le dessous.
De plus, quelques changements mineurs de ponctuation et d’orthographe
ont été apportés.
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Le Sud-Oranais: études floristiques et phytogéographiques faites au cours d'une exploration dans le Sud-Ouest de l'Algérie en 1901
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LE SUD-ORANAIS
=ÉTUDES FLORISTIQUES ET PHYTOGÉOGRAPHIQUES=
=faites au cours d’une exploration dans le Sud-Ouest
de l’Algérie en 1901=
PAR
=B. P. G. HOCHREUTINER, Dr sc.=
PRIVAT-DOCENT A L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE
ASSISTANT A L’HERBIER DELESSERT
ATTACHÉ A L’INSTITUT BOTANIQUE DE BUITENZORG (JAVA)
* * * * *
_Avec 5 zincogravures ou vignettes dans le texte et...
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— End of Le Sud-Oranais: études floristiques et phytogéographiques faites au cours d'une exploration dans le Sud-Ouest de l'Algérie en 1901 —
Book Information
- Title
- Le Sud-Oranais: études floristiques et phytogéographiques faites au cours d'une exploration dans le Sud-Ouest de l'Algérie en 1901
- Author(s)
- Hochreutiner, B. P. G. (Bénédict Pierre Georges)
- Language
- French
- Type
- Text
- Release Date
- February 24, 2025
- Word Count
- 78,093 words
- Library of Congress Classification
- QK
- Rights
- Public domain in the USA.