Cover of Antiquités d'Herculanum, Tome III. Peintures

Antiquités d'Herculanum, Tome III. Peintures

French 21,577 words 359h 37m read Dec 5, 2005

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The Project Gutenberg EBook of Antiquitťs d'Herculanum, Tome III., (Vol. 3
of 6), by Tommaso Piroli, Pietro Piranesi, and Francesco Piranesi

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Title: Antiquitťs d'Herculanum, Tome III., (Vol. 3 of 6)

Author: Tommaso Piroli, Pietro Piranesi,...

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The Project Gutenberg EBook of Antiquitťs d'Herculanum, Tome III., (Vol. 3 of 6), by Tommaso Piroli, Pietro Piranesi, and Francesco Piranesi This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org Title: Antiquitťs d'Herculanum, Tome III., (Vol. 3 of 6) Author: Tommaso Piroli, Pietro Piranesi, and Francesco Piranesi Release Date: December 5, 2005 [EBook #17233] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK ANTIQUIT…S D'HERCULANUM *** Produced by Carlo Traverso, Rťnald Lťvesque and Distributed Proofreaders Europe at http://dp.rastko.net. This file was produced from images generously made available by the BibliothŤque nationale de France (BnF/Gallica) ANTIQUIT…S D'HERCULANUM. GRAV…ES PAR TH. PIROLI ET PUBLI…ES PAR F. ET P. PIRANESI, FR»RES. TOME III. EINTURES. ņ PARIS {PIRANESI, FrŤres, place du Tribunat, nį. 1354; CHEZ {LEBLANC, Imprimeur-Libraire, place et maison {Abbatiale St.-Germain-des-Prťs, nį. 1121. AN XIII. = 1805. PLANCHE I. (_XXVII, t. III de l'…dition royale._) Ces deux peintures sur fond noir, trouvťes ensemble dans les fouilles de Gragnano, paraissent avoir quelque rapport entre elles. Dans la premiŤre, on voit une jeune femme assise sur un siťge dorť, demi-nue, avec une draperie rouge ŗ bordure blanche, tenant d'une main un miroir dont la couleur est d'or, et, de l'autre, arrangeant ses cheveux; le miroir et le soin de la parure semblent dťsigner Vťnus dans cette peinture, comme dans plusieurs monumens antiques. Le personnage qui fait le sujet du second tableau, ťgalement demi-nu, assis sur un siťge semblable, un bras repliť sur la tÍte, pourrait reprťsenter Vulcain se reposant de ses fatigues. Ses traits rudes, ses cheveux courts et peu soignťs, et le rapprochement du premier sujet, semblent le dťsigner; et si l'on ne remarque pas ici la difformitť qui le rend cťlŤbre dans la Mythologie, on doit observer que l'art, qui parle aux yeux, craint, plus que la poťsie, de nous offrir des images offensantes: c'est ainsi que dans ce Recueil (_planche X, t. I._) on peut considťrer sans horreur ce PolyphÍme qui reÁoit un message de sa Galatťe. Cependant sans voir, dans ces deux tableaux, des sujets mythologiques, on pourrait y reconnaÓtre deux jeunes mariťs; la nouvelle ťpouse arrangeant ses cheveux au sortir du lit nuptial, et le jeune ťpoux dans une attitude annonÁant le calme d'un amour satisfait. CHAQUE SUJET.--Hauteur, 1 P. 4 pį.--Largeur, 9 pį. 9 1ig. PLANCHE II. (_XXVIII, t. III de l'Edition royale._) Le mouvement de cette figure agrťablement peinte sur un fond noir, semble dťsigner une Danseuse comme celles qui font suite dans notre premier volume. Nous les avons considťrťes comme sujets Dionysiaques, rappelant les mystŤres de Bacchus ou de CťrŤs, et ornant avec propriťtť un lieu destinť au plaisir de la table et aux dťlassemens. La bandelette qui ceint la tÍte de cette Danseuse, est un ornement adoptť par les suivans de Bacchus; cependant ce pourrait bien n'Ítre ici qu'un ruban, accessoire ordinaire de la coiffure. Ces draperies larges et flottantes, et dont le tissu transparent dťcŤle les formes, tenaient au costume des peuples de l'Asie, dont les Grecs conquťrans, et aprŤs eux les Romains, adoptŤrent les usages voluptueux; on les voit sur-tout souvent employťes par les Bacchantes. Nous avons dťjŗ citť les ťtoffes de cette espŤce auxquelles la ville de Tarente avait donnť le nom. La draperie de cette figure est jaune; elle l'enveloppe entiŤrement et laisse seulement la tÍte dťcouverte, en formant au-dessus une espŤce de voile. Tous les plis vivement agitťs refluent en arriŤre; la Danseuse paraÓt en observer l'effet avec complaisance; le mouvement de ses bras, plein de gr‚ce, mais ťtudiť, semble dťsigner une Danseuse de profession. Cette peinture fut trouvťe avec les trois suivantes dans les fouilles de _Civita_. Hauteur, 1 P. 3 pį. 3 lig.--Largeur, 11 pį. 3 lig. PLANCHE III. (_XXIX, t. III de l'Edition royale._) Cette figure, peinte avec autant d'agrťment que la prťcťdente, est encore une Danseuse dans le caractŤre d'une Bacchante. Elle porte la couronne de lierre; ses cheveux blonds sont dťnouťs et abandonnťs au vent; la vive action de sa tÍte, renversťe sur ses ťpaules, exprime la fureur sacrťe qui saisit les Mťnades au cri d'_Evoť_. C'est de ce mouvement que les poŤtes Grecs ont tirť l'ťpithŤte de _Rhiptokephaloi_ (jetant ou agitant violemment la tÍte) qu'ils donnent aux suivans de Bacchus. Son ample draperie d'une couleur incertaine entre le vert et le bleu, d'un tissu tout transparent, est, suivant l'expression des poŤtes, comme une vapeur fuyante, promenťe par les vents, qui laisse entrevoir ses formes brillantes et flexibles; un bras est abandonnť le long de son corps; l'autre est ťtendu, et sa main rassemble avec gr‚ce quelques plis de son vÍtement lťger. Hauteur, 1 P. 3 pį. 3 lig.--Largeur, 11 pį. 3 lig. PLANCHE IV. (_XXX, t. III de l'Edition royale._) La draperie dont cette figure est plutŰt voilťe que couverte, est couleur d'eau de mer (_thalassina vestis_, selon l'expression de _LucrŤce_). Comme l'onde mÍme, fluide, transparente, elle glisse sur le corps et ne reÁoit l'ombre que dans les plis flottans qu'elle dessine en tombant de la main de la danseuse, en voltigeant derriŤre elle et en formant autour de sa tÍte une espŤce de capuchon. Le mouvement de cette figure est gracieux et tranquille; si ses fonctions sont relatives aux rites de Bacchus, on pourrait voir, dans le coffret d'or qu'elle porte d'une main, l'_acerra_ ou cassolette de parfums, qui accompagnait toujours les autres ustensiles des sacrifices. Ses chaussons rouges sont attachťs sous le pied avec de larges bandes de mÍme couleur. Hauteur, 1 P. 3 pį. 3 lig.--Largeur, 11 pį. 3 lig. PLANCHE V. (_XXXI, t. III de l'Edition royale._) Le thyrse ornť d'un ruban, et la couronne de pourpre que porte ce personnage, dťsignent clairement une suivante de Bacchus; une tunique flottante et une ťcharpe forment son vÍtement; elle porte sur la tÍte une corbeille dorťe remplie de feuillages et recouverte d'une draperie. Ces diffťrens attributs rappellent la danse des _Canephores_, prÍtresses, portant les offrandes ou les instrumens du sacrifice. Dans ce sens, la bandelette jaune qu'on remarque ŗ l'un des poignets de la figure, est moins un ornement qu'une ligature mystťrieuse. On peut, avec raison, rapporter ŗ la danse le mouvement de la plupart des figures bacchiques; la danse prÍtait son expression ŗ toutes les cťrťmonies des mystŤres (_Lucien, de saltat._). Cependant, sans voir absolument des Danseuses dans toutes ces charmantes compositions, on peut se rappeler, sur le tťmoignage d'Athťnťe (_XIV, 6, p.629_) que les Artistes empruntaient souvent les images de la danse pour donner un dťveloppement gracieux leurs figures. Les ouvrages excellens des anciens en camťes, oý l'on voit les figures se dťtacher sur un fond obscur, sans aucun plan de repos, ont pu faire naÓtre aussi l'idťe de peindre, par imitation, des figures dťtachťes sur des fonds d'une couleur unie, et de leur donner un mouvement qui motiv‚t leur situation aťrienne. Hauteur, 1 P. 3 pį. 3 lig.--Largeur, 11 pį. 3 lig. PLANCHE VI. (_XXXIV, t. III de l'Edition royale._) Ces quatre Gťnies et trois de la planche suivante, faisaient partie de la dťcoration d'une salle dťcouverte ŗ _Civita_ en 1749, avec les figures que nous avons donnťes dans le tome Ier, sous le _nį XVII_ et suivans, jusqu'au _nį XXVIII_, et avec les danseurs de corde qu'on trouvera sous le _nį XIII_ de ce volume. Toutes ces figures ont rapport ŗ Bacchus, et dťsignent un lieu consacrť aux plaisirs de la table; leur rťunion favorise leur explication mutuelle. Plusieurs de ces Gťnies semblent reprťsenter ceux qui servaient dans les festins; le premier, portant un vase dont il verse la liqueur dans une patŤre, fait l'office d'ťchanson (_pocillator_) particuliŤrement confiť aux enfans. Le second porte sur l'ťpaule un grand vase cylindrique ŗ une seule anse (peut-Ítre le vase dit _cotyla_), et soutient de la main droite une grande patŤre qu'il appuie avec gr‚ce sur sa cuisse. Le troisiŤme porte sur ses ťpaules un chevreau peint avec beaucoup de vťritť, animal consacrť ŗ Bacchus, et faisant peut-Ítre allusion aux danses pťtulantes de ses suivans. Le quatriŤme, enfin, tient un vase cylindrique en forme de petite tour, et dans lequel on pourrait reconnaÓtre celui dit _pyrgus_, oý l'on agitait les dťs qui nommaient le roi du festin. La forme de ce dernier instrument n'est cependant pas trŤs-bien dťterminťe, et l'on pourrait encore y voir, avec quelques Antiquaires, une lanterne, un verre presque de la forme ordinaire des modernes, ou, enfin, une petite _cista_ ou corbeille mystique. DiamŤtre, 1 P. 8 pį. PLANCHE VII. _(XXXV, t. III de l'Edition royale.)_ Ces Gťnies, comme les prťcťdens, font allusion aux cťrťmonies ou aux plaisirs bacchiques. Le premier, portant le thyrse, le _tympanum_ entourť de sonnettes, et une corbeille sacrťe sur la tÍte, exťcute une danse. Le second porte un vase deux anses, dont la forme semble annoncer le _cypellon_, vase dont on faisait usage ŗ la fin du repas, et plus grand que celui dit simplement _poculum_. Le troisiŤme Gťnie est prÍt ŗ verser le liquide de son petit vase _(hydria)_ dans une coupe hťmisphťrique _(ciborium)_ ou _(hemitomum)_ et paraÓt faire le mťlange de l'eau ou des parfums avec le vin, fonction confiťe aux enfans. Le quatriŤme, portant sur la tÍte une conque et tenant un sceptre, emblÍmes de la domination de Vťnus, paraÓt faire allusion au _coup de Vťnus_, cťlŤbre dans le jeu de dťs, qui dťsignait le roi ou la reine du festin. Ce coup heureux, dit _jactus basilicus_, consistait ŗ amener les trois six ou ŗ prťsenter trois points diffťrens. On doit remarquer que ce dernier Gťnie n'ayant pas ťtť trouvť avec les sept prťcťdens, cette circonstance peut rendre raison d'une analogie moins frappante avec les premiers. DiamŤtre, 10 pį. 8 lig. PLANCHE VIII. _(XXXVII, t. III de l'Edition royale.)_ Cette peinture curieuse et d'un bon coloris, reprťsente un Bacchus contemplant en riant un Satyre renversť par terre, et auquel il verse sa liqueur enivrante. Le Satyre, pressť sous le pied du Dieu, faisant un vain effort pour se lever, et laissant ťchapper le vin de sa coupe, offre l'image de l'abrutissement causť par l'ivresse. Bacchus est couronnť de fleurs et de pampres; son front est ceint du bandeau ou diadÍme dont il inventa l'usage; le jeu des rubans qui attachent la couronne, produit ici deux espŤces de cornes qu'on a cru indiquťes mystťrieusement; Bacchus se reprťsentait quelques fois avec des cornes, et, suivant Diodore _(III, 64 et IV, 4.)_ cet attribut rappelait que, le premier, il avait employť les búufs ŗ labourer la terre. Le Dieu porte la nťbride, une longue draperie qui le laisse entiŤrement nu, et les brodequins formťs de la peau d'un animal, dont la tÍte est figurťe au devant de la jambe. Son vase en forme de corne _(rhyton)_ se termine en trois pointes destinťes peut-Ítre ŗ servir de pied. Le fond du tableau reprťsente un vaste jardin, plantť d'arbres, d'oý pendent des pampres en festons. Sur un piťdestal rustique, on remarque le redoutable gardien des jardins, armť, comme le peint Horace, pour faire peur aux voleurs et aux oiseaux. (_Vide L.I. sat. 8._) La frise qui est au bas de la _planche IX_, reprťsente trois figures grotesques de Pygmťes, avec leurs habitations. L'un de ces Ítres fabuleux poursuit une grue, insolente ennemie qui menace sa maison. Hauteur, 1 P. 6 pį.--Largeur, 1 P. 2 pį. 8 lig. PLANCHE IX. (_XXXIX, t. III de l'Edition royale._) Une Victoire aÓlťe ťrige un trophťe en prťsence d'un hťros. Ce trophťe rappelle ceux qu'on ťrigeait, dans les temps les plus reculťs, avec les dťpouilles des vaincus. Long-temps un respect religieux pour le malheur, dťfendit d'ťlever un monument plus durable. (_Diod. XIII, 24_). Les Thťbains furent accusťs devant la redoutable assemblťe des Amphictyons, pour avoir consacrť, par un trophťe en bronze, leur victoire sur les Lacťdťmoniens. (_Cicero, de Inv. II, 23_). _Domitius ∆nobarbus_ et _Fabius Maximus_ qui, les premiers, ťlevŤrent Rome des tours pour y suspendre les dťpouilles des ennemis vaincus, n'obtinrent point les ťloges de leurs concitoyens (_Florus III, 2_). Cependant l'orgueil prťvalut sur l'humanitť; ces trophťes en marbre reprťsentant les anciens trophťes tels que ceux dits de Marius au Capitole, ces arcs de triomphe, ces colonnes rostrales qui dťcoraient le _forum_, sont encore de nos jours les fastes de la puissance romaine. Ici la Victoire a dans sa main un marteau pour attacher les armes au tronc, comme on la voit sur les mťdailles d'Agathocles. Le simulacre du trophťe est composť d'une armure complŤte. On y remarque le casque armť de deux cornes avec les deux parties qui couvraient les joues (_bucculś_) et la mentonniŤre; les bras avec les deux mains ont ťtť pris pour des brassards et des gantelets; mais il est ťvident, par leur dimension plus petite, que ce ne sont que des bras sculptťs en bois, et attachťs au tronc du trophťe pour y passer des armes et la cuirasse, proprement dite _thorax_, garnie de la saie. La multiplicitť des boucliers et des autres armes annonce une victoire signalťe. Les cornes, qui font partie des casques, sont, dans les mťdailles, l'emblÍme de la force et de la valeur: ici on peut les considťrer comme la reprťsentation fidelle d'une armure usitťe chez plusieurs nations; on les rencontre ťgalement dans les monumens ťtrusques. L'un des casques est surmontť d'un panache ťlevť (_cristś_). Le hťros est couronnť de feuillages; il porte l'ťgide et la cuirasse, proprement dite _lorica_, avec la saie, la chlamyde, le baudrier (_parazonium_) et les brodequins de peau avec des mascarons. Il tient d'une main une longue lance et attache un ťtendard au trophťe. Cette peinture fut trouvťe dans les fouilles de _Civita_. SUJET PRINCIPAL.--Hauteur, 1 P. 5 pį..--Largeur, 1 P. 5 pį. PLANCHE X. (_XL, t. III de l'Edition royale._) On reconnaÓt facilement le sujet de ce tableau, l'introduction du fameux Cheval de bois dans les murs de Troyes. On voit dťjŗ paraÓtre une partie du colosse, la tÍte ornťe d'une espŤce de crŤte qui prend la place de la criniŤre. Il est montť sur un plateau auquel s'attachent les cordes que tire une foule religieuse. Les masques et le costume succinct de quelques personnages, semblent indiquer les rťjouissances des Bacchanales ou celles des fÍtes de CybŤle, trŤs-souvent confondues, et cťlťbrťes ŗ cette occasion extraordinaire par les Troyens ťgarťs. Au pied des murs s'avance une procession de personnages vÍtus d'habits longs, voilťs et tenant des rameaux. Sur le troisiŤme plan, on voit en marche une autre file portant des torches allumťes en signe d'allťgresse; trois personnages expriment la joie publique par leur danse; des bandes de pourpre sont suspendues en festons aux crťnaux des murailles. La fatale machine s'avance lentement, renfermant dans son sein l'ťpouvante et la mort. Dťjŗ paraÓt sur un lieu ťlevť la coupable HťlŤne, le sein dťcouvert, et secouant une torche, signal connu des Grecs. (_Triphiodore, v.5o8_). Sur le devant un vieillard tristement assis, la tÍte appuyťe sur sa main, semble Ítre le malheureux Laocoon privť de ses fils, frappť d'aveuglement et prťvoyant la ruine de sa patrie. Une femme ŗ genoux au pied d'une statue de Minerve, est peut-Ítre Hťcube ou Cassandre suppliante; et ce personnage debout exprimant la compassion, le prÍtre _Pantheus_, servant le temple de la Dťesse, qu'on voit un peu plus loin derriŤre des cyprŤs. C'est lŗ que doit arriver le perfide colosse (_Voyez la Table Illiaque, Fabretti, col. tr. p. 314 et 365_). Au milieu du tableau s'ťlŤve une colonne portant une urne cinťraire, honneur rendu, peut-Ítre, au grand Hector. Dans le lointain, on apperÁoit les murs et les tours qui forment l'enceinte de la ville. Cette peinture curieuse, trouvťe dans les fouilles de _Civita_ en 1761, est remarquable par la richesse de la composition et la beautť de l'ordonnance. Hauteur, 1 P. 1 pį. 10 lig.--Largeur, 1 P. 9 pį.. PLANCHE XI. (_XLI, t. III de l'Edition royale._) Douze morceaux de peinture antique faisant le sujet de diverses planches de l'ťdition royale, donnent, comme ceux que nous avons sous les yeux, l'idťe de ces portiques d'un _forum_, oý s'exerÁaient ťgalement les arts libťraux et mťcaniques: on peut y distinguer une ťcole de jeunes filles, rappelant celle oý le dťcemvir _Appius_ devint ťpris de _Virginie_ en la voyant lire sous un portique; un marchand de souliers, un ťcrivain public ou un dessinateur devant une statue ťquestre; un marchand d'effets ŗ l'usage du sexe; une boutique de comestibles, une autre de potions chaudes, et autres sujets semblables. Ces sujets, d'une exťcution mťdiocre, offrent peu de variťtť dans le style ou la composition, et nous en donnons une idťe suffisante dans les deux que nous rťunissons ici. Le premier portique reprťsente une ťcole; le personnage debout ayant une barbe, vÍtu d'un simple manteau, est le philosophe ou le grammairien qui donne ses leÁons; des jeunes gens assis ou debout sont appliquťs la lecture; l'un des ťcoliers, dťpouillť de ses habits, portťs par deux jeunes gens, subit une correction ŗ coups de verges (_catomum_); punition plus en usage chez les Grecs que chez les Romains. Le second portique peut reprťsenter une boutique oý l'on voit un marchand d'ťtoffes en prťsenter des femmes assises, tandis que d'autres femmes paraissent entrer aussi pour faire des emplettes. Toutes ces peintures furent trouvťes dans les fouilles de _Civita_. CHAQUE SUJET.--Hauteur, 1 P. 5 pį. 3 lig.--Largeur, 2 P. 2 pį. PLANCHE XII. (_XLVII, t. III de l'Edition royale._) Cette belle figure d'Hercule reprťsente le hťros portant le terrible sanglier d'Erimanthe, en accomplissement de l'un des douze travaux qui lui ťtaient imposťs par Eurysthťe. Le roi de MycŤnes, reprťsentť jeune et sans barbe, effrayť ŗ la vue de cet objet affreux, se rťfugie dans un tonneau d'airain enfoncť dans la terre, tel que ceux oý les anciens conservaient le vin ou le bled. Diodore (_IV, 12_) rapporte qu'Hercule prit et porta ainsi le sanglier vivant: on ne distingue point si le peintre s'est conformť ŗ cette circonstance. Eurysthťe, nť deux mois avant le fils de Jupiter, devrait, comme lui, se montrer barbu; cette marque de virilitť peut Ítre refusťe, avec intention, au l‚che favori de Junon, qui n'osait pas mÍme soutenir les regards du hťros. Cette peinture fut trouvťe ŗ Portici en 1761. La frise qui reprťsente de jolis vases, n'a aucun rapport avec le sujet. SUJET PRINCIPAL.--Hauteur, 1 P. 4 pį. 10 lig.--Larg. 1 P. 3 pį. 7 lig. PLANCHE XIII. (_XXXIII, t. III de l'Edition royale._) Ces Danseurs de corde faisaient partie de la dťcoration d'un lieu consacrť ŗ Bacchus, comme nous l'avons annoncť au _nį. VI_ de ce volume. Le peintre, en les reprťsentant sous la figure de Faunes, offre un emblÍme qui est d'accord avec l'intention de toute la dťcoration. Il peut faire aussi allusion l'agilitť surprenante de ces baladins cťlŤbres chez les Romains, et dont les nŰtres approchent ŗ peine. Chacun de ces Faunes porte une coiffure ťtrangŤre ŗ son caractŤre particulier, et qui paraÓt appartenir ici au Danseur comme une sorte de dťfense pour la tÍte dans les accidens: en effet, le danger de ces exercices extravagans ne fut que trop prouvť par de funestes expťriences. L'Empereur Marc-AurŤle ordonna mÍme, pour les prťvenir, qu'on fÓt tendre des matelas sous les cordes, et dans la suite on imagina, avec plus de prťvoyance encore, d'y substituer des filets; c'est une prťcaution que l'humanitť a nťgligťe parmi nous, et que la disposition de nos thť‚tres permettrait d'employer sans nuire ŗ l'illusion qui excite si vivement notre curiositť pour les dangers dont nous sommes exempts. Ces Danseurs sont remarquables par l'ťnergie du dessin et par la vivacitť, l'adresse ou la force de leur action. Le cadre de chaque figure a environ 7 pį. 6 lig. de haut, sur 6 pį. 6 lig. de larg. PLANCHE XIV. (_I et VIII, t. IV de l'Edition royale._) Jupiter est portť sur les nuages avec ses attributs. La tÍte couronnťe de branches de chÍne, il tient le sceptre d'une main; l'autre est armťe de la foudre. L'aigle s'ťlŤve sur un groupe de nuages; l'arc cťleste paraÓt en signe de courroux: ęJupiter, dit HomŤre (_Ill. XVII_) dťploye la rougissante Iris devant les hommes, signal de guerre et de tempÍteĽ. Chez les anciens poŤtes, Iris est toujours une messagŤre funeste; mais Cupidon retient le bras vengeur, il semble dťsigner le sceptre, symbole d'une domination plus douce. Le maÓtre des Dieux va cťder, et dťjŗ la bontť vient adoucir ses traits sťvŤres. Cette peinture ingťnieuse fut trouvťe, ainsi que la suivante, dans les premiŤres fouilles de Portici. L'usage qu'avaient les anciens de dťcorer l'intťrieur de leurs appartemens, de peintures voluptueuses, peut rendre raison du sujet de ce second tableau, ŗ dťfaut d'indices suffisans pour le dťterminer: la couronne de lierre que porte le jeune homme ne suffit pas pour faire reconnaÓtre, dans ce groupe, Bacchus et Ariadne; ce sont plutŰt deux amans ou deux nouveaux ťpoux au lit nuptial, et la couronne est un ornement du festin qui a prťcťdť. La prťsence du personnage qui touche de la lyre, celle d'un autre personnage presque effacť, semblent rappeler la dissolution introduite dans les múurs par les abus du culte de Bacchus: cependant, ŗ considťrer que les anciens rapprochaient souvent dans leurs reprťsentations des sujets censťs ťloignťs, on pourrait penser que la musicienne (_citharistria_) est supposťe ŗ la porte de l'appartement, chantant l'ťpithalame, suivant l'usage antique. La faiblesse des teintes, ŗ dťfaut de plans trŤs-bien sentis, ťloigne cette figure, et rien ne peut la dťsigner pour celle d'Apollon, qui chanta l'hymne nuptial aux noces de Bacchus et d'Ariadne. 1er. SUJET.--Hauteur, 1 P. 10 lig.--Largeur, 2 P. 8 lig. 2e. SUJET.--Hauteur, 1 P. 4 pį. 5 lig.--Largeur, 2 P. 2 pį. 6 lig. PLANCHE XV. (_II, t. IV de l'Edition royale._) Le champ de cette peinture est rouge; la niche, proprement dite _śdicula_, avec la corniche ornťe d'arabesques, est peinte d'un jaune clair; le socle sur lequel elle pose imite un marbre veinť; le piťdestal cylindrique et l'autel qui porte la statue, sont de couleur d'or; la statue, peinte ŗ l'imitation du marbre, reprťsente le dieu Mars nu, imberbe, comme dans la belle statue du palais _Ludovisi_, avec le casque en tÍte, le bouclier et la lance. HomŤre et Ovide le reprťsentent avec ces mÍmes armes; ici il porte de plus une ťpťe garnie du baudrier (_balteus_). On le retrouve avec tous ces attributs sur quelques mťdailles et dans d'autres monumens. Hauteur, 2 P. 1 pį.--Largeur, 1 P. 5 pį. 6 lig. PLANCHE XVI. (_III, t. II de l'Edition royale._) Cette Vťnus, portťe sur les flots, rappelle la fable de sa naissance, et telle, sans doute, elle parut portťe sur une conque, alors que Zťphyre, de son souffle propice, la poussa vers CythŤre. Deux cercles d'or aux poignets, deux autres au bas des jambes, un voile ťtroit sur la tÍte laissant ťchapper les boucles flottantes de sa chevelure; voilŗ toute sa parure: rien ne dťrobe aux yeux le charme de cette attitude oý rťgnent la gr‚ce et l'abandon. Vťnus est lťgŤrement appuyťe sur le coude; la longue draperie, qui lui sert de tapis jusqu'aux pieds, est d'une couleur changeante, entre le jaune dorť et le vert foncť; formant un tour ŗ son bras droit, et retenu par l'extrťmitť dans ses doigts dťlicats, le lťger tissu s'ťlŤve en arc, enflť par l'air, comme une voile qui dirige la conque sur les flots. Dans la main droite de la Dťesse, on remarque un ťventail qui emprunte sa forme ŗ une feuille d'eau, et sa couleur ŗ la rose. Un Dauphin se joue dans l'onde, et Cupidon, qu'on voit paraÓtre les aÓles ťtendues derriŤre la conque, semble aider sa marche. Les monumens antiques oý l'on voit Vťnus reprťsentťe avec la conque, sont trŤs-rares: le plus remarquable est un marbre du palais _Mattei_ ŗ Rome, reprťsentant deux tritons ťlevant une conque, oý repose Vťnus. C'est ainsi que la reprťsente Lucien dans le dialogue de _Zephyrus_ et de _Notus_. Les coquilles ont ťtť consacrťes ŗ Vťnus; et Plaute fait allusion ŗ cet usage, en recommandant, assez plaisamment, deux jeunes filles ŗ la Dťesse (_Rud. III, 3, 43_). Tibulle invoque Cypris traÓnťe dans sa conque (_III. Ell. III, 34_); les poŤtes qui l'ont suivi ont adoptť la mÍme figure. Cette peinture, trouvťe ŗ _Civita_, faisait partie de la vue d'un petit jardin, circonstance qui rappelle encore que les jardins ťtaient sous la protection de la reine des Amours, et que son image y ťtait consacrťe. Hauteur, 1 P. 9 pį. 10 lig.--Largeur, 2 P. 6 pį. PLANCHE XVII. (_V, t. IV de l'Edition royale._) On reconnaÓt, dans ce tableau, Hercule ťtouffant de ses bras vigoureux le lion redoutable de la forÍt de Nťmťe. Ses cheveux sont bruns et sa carnation bronzťe; mais ses traits annoncent la jeunesse. Quoique cette circonstance puisse s'appliquer l'aventure du lion Cithťronien, il est cependant plus vraisemblable que le sujet de cette peinture est la victoire d'Hercule sur le lion Nťmťen. Le monstre ťtait invulnťrable, et le fils de Jupiter abandonna ses armes pour l'ťtouffer dans ses bras: cette particularitť est exprimťe dans la peinture par le groupe des armes du Hťros, jetťes ŗ terre. Plusieurs mťdailles et pierres gravťes qui reprťsentent Hercule ťtouffant le lion, nous l'offrent nu et imberbe, tel qu'on le voit ici. Des arbres et des rochers oý l'on remarque une caverne, forment le fond du tableau; sa dťgradation permet peu de distinguer quelle est l'espŤce de draperie groupťe sur le premier plan, avec la massue, l'arc et le carquois rempli de flŤches. Hauteur, 1 P. 7 pį. 8 lig.--Largeur, 2 P. 4 pį. 5 lig. PLANCHE XVIII. (_VI, t. IV de l'Edition royale._) Cette peinture, trouvťe dans les fouilles de _Portici_, se fait admirer par l'esprit de la composition et l'agrťment de l'exťcution; elle reprťsente l'aventure d'_Hylas_. Le favori d'_Hercule_ s'en vint puiser de l'eau ŗ la source du fleuve Ascagne en Mysie; les Nymphes de la fontaine, ťprises de la beautť du jeune garÁon, le saisirent et l'enlevŤrent. Thťocrite a conservť les noms de ces Nymphes tťmťraires (_Id. XIII, v. 45_): _Eunica, Malis_ et _Nycheia_, dont le regard brille comme le printemps. Hercule, dťsolť, courut tout le bois en criant Hylas! mais en vain; Hylas ne reparut point: de-lŗ le proverbe grec, _crier Hylas_. Hercule, occupť ŗ chercher son favori, fut laissť par les Argonautes qu'il accompagnait dans leur expťdition. Depuis les habitans firent tous les ans un sacrifice ŗ la fontaine; le prÍtre criait trois fois Hylas, et l'ťcho lui rťpondait. La Nymphe accroupie, qui saisit le jeune homme par les cheveux, est d'un dessin ťlťgant et gracieux; ses compagnes semblent, en la regardant, prendre ses avis pour ne point laisser ťchapper le beau garÁon, qui ťtend en vain les bras comme pour se sauver la nage. Le fond du tableau est occupť par une ťpaisse forÍt; l'altťration qu'il a subie empÍche de reconnaÓtre une figure ťloignťe de la scŤne, et qu' sa forte proportion on peut imaginer Ítre le hťros _Cius_, qui seul entendit les cris d'Hylas, qui apporta la nouvelle de sa perte ŗ Hercule, et qui, abandonnť comme lui par les Argonautes, devint le fondateur de la ville de Cios en Mysie. Hauteur, 1 P. 6 pį.--Largeur, 2 P. 11 pį. 3 lig. PLANCHE XIX. (_VII, t. IV de l'Edition royale._) Il est ŗ regretter que cette peinture, trouvťe _Civita_, en 1761, ait souffert de grandes altťrations. La belle pose des figures, et sur-tout l'excellence du coloris et l'extrÍme dťlicatesse avec laquelle les nus sont traitťs, en font un morceau trŤs-prťcieux. Le fond reprťsente la mer et des rochers; de l'un d'eux on voit descendre AndromŤde, fille de l'orgueilleuse Cassiope, qui excita le courroux de Neptune en se vantant d'Ítre plus belle que les Nťrťides. Le vaillant Persťe vient de dťlivrer la princesse du monstre horrible auquel elle ťtait exposťe. Elle est ŗ demi-couverte d'une longue draperie d'un bleu trŤs-clair, arrÍtťe sur son ťpaule gauche; ses deux bras nus, son sein, une partie de son corps et ses pieds, annoncent, dans leurs formes dťlicates et lťgŤres, la plus tendre jeunesse; un bracelet d'or est ŗ son bras droit; son bras gauche ťlevť est soutenu par la main du Hťros; l'expression de sa tÍte est languissante, et son regard fixť sur son libťrateur; ses cheveux blonds sont retenus sur sa tÍte par un ruban. Une carnation plus m‚le anime les formes robustes, mais ťlťgantes, du fils de Danať; son air calme et sťvŤre annonce un Hťros victorieux; toute son attention paraÓt employťe ŗ soutenir la princesse et ŗ la garantir des ťcueils. Il a, pour tout vÍtement, la chlamyde agraffťe sur la poitrine et retombant par derriŤre: il est difficile de distinguer l'objet attachť sur son dos par un cordon; on peut, cependant, supposer que c'est le casque de Pluton, qui rendait invisibles ceux qui le portaient sur la tÍte, et ŗ l'aide duquel Persťe put s'approcher des Gorgones. De la main gauche, le Hťros tient l'arme dite _harpť_ de sa forme recourbťe, et qui ressemble assez ici ŗ une petite hallebarde; ŗ son cŰtť gauche, et comme cachťe sous sa draperie, on voit suspendue la tÍte redoutable de la Gorgone, qui pťtrifiait ceux qui la regardaient, et dont le secours l'a servi contre le monstre. La dťgradation de la peinture ne permet pas de voir les pieds de Persťe, garnis, sans doute comme ceux de Mercure, de la chaussure aÓlťe, ni le monstre qu'il a vaincu. Sur le rivage est un objet peu visible, et que des cordons peuvent faire soupÁonner pour Ítre le sac oý Persťe portait la tÍte de Mťduse, suivant Hťsiode. (_Scut. v. 220 et suiv._) Deux Nymphes assises sur un rocher, et dont l'une, couronnťe de roseaux, se montre de profil, paraissent prendre intťrÍt ŗ la scŤne. SUJET PRINCIPAL.--Hauteur, 1 P. 1 pį. 8 lig.--Largeur, 1 P. 10 lig. PLANCHE XX. (_XXI, t. IV de l'Edition royale._) A l'ombre d'un grand arbre et sur un bloc de pierre, repose un jeune homme appuyť sur le bras gauche, et tenant le bras droit repliť sur la tÍte; il porte une espŤce de bonnet sans bord (_pileus_); la chlamyde rouge qui le laisse entiŤrement nu, les brodequins bleus qui forment sa chaussure, appartiennent ŗ l'habit de chasse (_Oppianus I, 109 et Nemesianus, Cyneg. v. 90_); la lance et le chien vigilant dťsignent sur-tout un chasseur, et peuvent faire reconnaÓtre dans celui-ci le bel Endymion endormi, comme on le voit dans le bas-relief du Capitole. Nous avons dťjŗ parlť de ce cťlŤbre favori de SťlŤne au _nį. XXXIV_ de notre second volume. La planche infťrieure reprťsente quelques vases d'airain; l'instrument dressť contre le petit autel, est le _colum_ dont on se servait pour mÍler la neige avec le vin. SUJET PRINCIPAL--Hauteur, 1 P.--Largeur, 1 P. 1 pį. 8 lig. PLANCHE XXI. (_XXIV, t. IV de l'Edition royale._) Cette Danseuse paraÓt dťsignťe, parle disque couleur d'argent qu'elle soutient de la main gauche, pour Ítre une _Cernophore_. Le mouvement forcť de la jambe droite paraÓt convenir ŗ la danse dťcrite par Pollux sous le nom de _bibasis (IV, 102)_; c'ťtait une danse lacťdťmonienne oý l'on devait, dans des sauts vifs et pressťs, battre du talon les formes que dťcouvre notre Danseuse. C'est encore dans l'attitude oý elle se prťsente, que le scoliaste d'Aristophane (_in Vesp. 1483_) peint une femme exťcutant une autre sorte de danse, dite l'_eclactisma_; mais, dans cette danse, l'effort demandait plus de souplesse, le talon devait frapper l'ťpaule (_Poll, ibid._) Notre personnage rappelle encore les courtisannes admises dans les fÍtes voluptueuses; un voile lťger et transparent, d'une couleur incertaine, entre le bleu et le blanc, retenu d'un cŰtť sur son bras, de l'autre, soutenu par les doigts de sa main droite ťtendue avec gr‚ce, cache ŗ peine quelques-uns de ses charmes. Les plis qui refluent ŗ l'extrťmitť de la draperie indiquent la vivacitť du mouvement, et s'ils menacent de venir cacher quelques beautťs, ce sera pour en dťcouvrir de nouvelles. Cette peinture fut trouvťe ŗ _Civita_, en 1761. Hauteur, 1 P. 10 pį. 6 lig.--Largeur, 1 P. 5 pį. 6 lig. PLANCHE XXII. (_XXVIII, t. IV de l'Edition royale._) Dans le volume prťcťdent, nous avons eu occasion de parler de l'infortune d'Ariadne; cette peinture semble nous offrir son apothťose: ęMontons ensemble au-ciel, dit Bacchus; tu partages ma couche, partage aussi mes titres; ne sois plus Ariadne; sois _LiberaĽ. (OVID. Fast. III, 510.)_ C'est, en effet, sous ce nom qu'Ariadne ťtait adorťe chez les Romains; elle porte ici sur ses cheveux blonds une coiffe ou _mitra_ relevťe sur le devant en forme de diadÍme, qui se retrouve dans les mťdailles de _Libera_; parťe de pendans en forme de poire, de bracelets et d'une chaÓne d'or, une main unie ŗ celle de Bacchus, un bras levť au-dessus de sa tÍte, elle soutient entre ses doigts la draperie dont les plis, vivement agitťs par l'air, forment une ceinture et un voile qui couvre la partie infťrieure de son corps, ne laissant ŗ dťcouvert que ses pieds dont le cothurne ou la chaussure est blanche. Cette figure est d'une lťgŤretť charmante et semble monter comme une vapeur. Celle de Bacchus paraÓt moins heureuse; les cheveux dťliťs et couronnťs de lierre, il porte le thyrse sur l'ťpaule; une peau passe en ťcharpe sur sa poitrine; sa draperie ondoyante est d'une couleur changeante, entre le vert et le jaune; ses traits et ses regards expriment le contentement; ceux d'Ariadne, la crainte et l'ťmotion. Cette peinture intťressante fut trouvťe dans les fouilles de _Gragnano_, en 1761. Hauteur, 1 P. 10 pį. 6 lig.--Largeur, 1 P. 5 pį. 6 lig. PLANCHE XXIII. (_XXXI, t. IV de l'Edition royale._) La planche qui prťcŤde celle-ci dans l'ťdition originale, reprťsente deux personnages dans une attitude semblable ŗ celle du jeune homme assis, et avec les mÍmes attributs; on a cru les reconnaÓtre tous les trois pour les _Cabires_. Ces Divinitťs, souvent confondues avec les CurŤtes et les Corybantes, ont une origine fort obscure; elles ťtaient sur-tout cťlŤbres par les mystŤres de leur culte, et ces mystŤres paraissent avoir eu beaucoup de relation avec ceux de CťrŤs et de Bacchus. Bacchus lui-mÍme ou Dionysus a ťtť mis au nombre des Cabires. (_Nonnus, Dionys. XIV, 19._) Plusieurs auteurs font les Cabires fils de _Vulcain_ et de la nymphe _Cabira_; d'aprŤs cette origine, ils sont considťrťs comme les protecteurs des arts mťcaniques; quelques Antiquaires leur donnent le marteau pour attribut distinctif; mais l'auteur citť nous offre un rapprochement avec notre peinture, en nous peignant un Cabire ęťlevant l'haste lemnienne (ou de Lemnos) fabriquťe sur l'enclume de son pŤreĽ. (_Non. XXIX._) Le bonnet, la lance et la nuditť peuvent donc, d'aprŤs plusieurs autoritťs, faire reconnaÓtre les Cabires: c'est ainsi que Fabretti les a dťsignťes dans trois personnages de la colonne Trajane (_Col. Traj. pag.75 et suiv._) Le disque ou l'ťcu (_scutum_) comme on le voit ici, convient encore ŗ ces Divinitťs; ils s'en servaient dans leurs danses, selon le mÍme Nonnus (_Dionys. XIII._) Denis d'Halicarnasse leur attribue aussi l'invention d'une danse armťe qui, comme la pyrrhique, s'exťcutait avec la lance et le bouclier. Quoi qu'il en soit, ces Divinitťs, confondues aussi quelquefois avec les Pťnates, dont Enťe introduisit le culte en Italie, ťtaient encore honorťes comme protectrices de la maison; c'est peut-Ítre ce que dťsigne ici l'attitude de la figure assise dans un repos parfait sur le socle ou soubassement d'un ťdifice. Cette peinture et les deux semblables furent trouvťes ensemble ŗ _Gragnano_, avec la figure de femme comprise dans cette mÍme planche: la similitude de la pose pourrait faire soupÁonner qu'elle a quelque rapport avec les autres. La couronne de lierre ou d'autres feuilles; le _tympanum_ avec une image sacrťe, dťsignent particuliŤrement une Bacchante ou une initiťe; mais le rapport des Corybantes et des Cabires avec Bacchus, ainsi que nous l'avons observť; la confusion de leurs mystŤres et de ceux de CybŤle, leur patronne, avec les orgies dionysiaques, peuvent donner raison de cette rťunion. CHAQUE SUJET.--Hauteur, 1 P. 10 pį. 4 lig.--Largeur, 1 P. 2 pį. 6 lig. PLANCHE XXIV. (_XXXII, t. IV de l'Edition royale_.) Une Bacchante semble se dťfendre, dans cette peinture, contre la violence d'un jeune homme; c'est ainsi qu'Euripide peint les Bacchantes, armťes du thyrse, frappant ceux qui voulaient les saisir pour les conduire ŗ Penthťe. (_Bacch. v_. 761.) Le mÍme poŤte nous apprend qu'au milieu de l'agitation et de la fureur des orgies, elles savaient conserver leur honneur. Dans leur origine, sans doute, les mystŤres avaient quelque chose d'assez auguste pour contenir la frťnťsie dans les bornes de la pudeur; mais la licence est la fille de l'ivresse, et la religion servit bientŰt de voile ŗ la dissolution la plus effrťnťe. Lycophron dťsigne une femme perdue sous le nom de _Bassaras_ une Bacchante. (_V_. 143, 711 _et_ 1393). Les orgies interdites ŗ Rome par un dťcret du Sťnat, et cťlťbrťes avec tant d'impudeur sous les Empereurs, tťmoignent peu en faveur de la retenue des initiťes. Cette Bacchante rappelle, par son mouvement et par le jeu de sa draperie, la Danseuse du _nį. XXI_. L'action du jeune homme indique aussi la danse, et l'on peut voir, dans ce groupe, une action simulťe par des personnages bachiques. Cette peinture sur un fond jaune, trouvťe dans les fouilles de _Civita_, a souffert quelque altťration; elle est d'un trŤs-bon coloris; la Bacchante est peinte sur-tout avec beaucoup de dťlicatesse. Dans le second tableau (_pl. IV, t. IV de l'ťdit. roy._) on voit une joueuse de cithare, peinte capricieusement sur un fond obscur; sa draperie lťgŤre, d'une couleur changeante, entre le vert et le rouge, voltige agitťe par l'air; ŗ demi-nue, les cheveux ťpars et couronnťs de lierre, elle touche avec dťlicatesse les cordes de l'instrument, et rappelle, suivant des observations prťcťdentes, les courtisannes admises dans les fÍtes. 1er SUJET.--Hauteur, 1 P. 3 pį. 9 lig.--Larg. 1 P. 4 pį. 4 lig. 2e SUJET.--Hauteur, 6 pį. 7 lig.--Larg. 1 P. 4 pį. 4 lig. PLANCHE XXV. (XXXIII, t. IV de l'Edition royale.)_ L'habillement et les masques dťsignent ces trois figures pour des personnages comiques. Pline fait mention d'un peintre qui se rendait cťlŤbre par des tableaux de ce genre, _CaladŤs_ ou _CalacŤs_. Dans cette scŤne, on voit un esclave ou valet faisant un geste injurieux ŗ deux femmes; son vÍtement dťsigne sa condition et son caractŤre; il est composť d'un manteau jaune, d'un habit court de mÍme couleur, avec des rayes blanches en travers, et d'un petit corset blanc (_somation_) que Pollux donne aux histrions (_II, 235_). Le geste de ce valet dťsignait, chez les Romains et chez les Grecs, le mÍme genre de moquerie qu'il exprime parmi nous. Des deux femmes, la plus jeune, celle qui se cache une partie de la figure avec la main, porte une tunique bleue et un manteau blanc. L'autre femme, qui fait un rŰle de nourrice et peut-Ítre un rŰle moins honnÍte, porte une piŤce blanche sur la poitrine; la coiffe et le reste de l'habillement est rouge, couleur appartenant, selon Pollux (_IV, 120_) ŗ une profession qu'on ne peut mieux dťsigner qu'en taisant son nom. Les trois masques de la frise sont des masques tragiques; celui du milieu, ornť de pendans, et coloriť avec dťlicatesse, paraÓt destinť ŗ un rŰle de femme. SUJET PRINCIPAL.--Hauteur, 1 P. 4 pį. 4 lig.--Largeur, 1 P. 3 pį. 4 lig. PLANCHE XXVI. (_XXXIV, t. IV de l'Edition royale._) Cette peinture, trouvťe avec la prťcťdente dans les fouilles de _Portici_, reprťsente, comme elle, une scŤne comique. Le personnage debout, appuyť sur son b‚ton, porte le masque peu gracieux, dťcrit par Pollux sous le nom de _Sphenopogon_; chauve, le sourcil ťlevť et la barbe en touffe pointue, il est vÍtu de blanc, costume affectť aux vieillards de la comťdie, suivant un usage trŤs-antique: la manche, qui paraÓt appartenir ŗ l'habit de dessous, est jaune; cette mÍme teinte se remarque sur les jambes, mais on peut croire que c'est l'effet de l'altťration de la couleur. On ne sait pas que les anciens aient connu l'usage d'une chaussure ťtroite, telle que sont nos bas; on sait seulement que les gens infirmes et dťlicats y supplťaient par des bandes spirales dont on ne voit ici aucune trace. On voit d'ailleurs que le vieillard a les pieds nus, renfermťs dans des sandales. Des autres personnages, tous deux assis, l'un joue des deux flŻtes; couronnť de feuillage, il porte le riche habit qui paraÓt commun aux _Tibicines_ et aux _CitharŤdes_; la tunique de dessous est jaune, ŗ en juger par les manches; le manteau ou la _palla_ est rouge; on y remarque une longue piŤce rapportťe, couleur de pourpre et brochťe d'or; cette piŤce est ce que les anciens appelaient _clavus_ et _patagium_, ornement le plus recherchť des tuniques, et en usage dans les habits de thť‚tre. L'autre personnage, dont le masque trŤs-chargť exprime le rire, vÍtu de blanc comme l'histrion du tableau prťcťdent, paraÓt chanter avec l'accompagnement; la couronne qu'il porte favorise encore cette conjecture. On distingue mal l'objet qui est ŗ ses pieds. L'intention gťnťrale du tableau peut se rapporter ŗ l'intermŤde dans lequel le joueur de flŻte venait amuser les spectateurs pour remplir le vide de la scŤne; d'autres ont cru y voir le retour imprťvu du maÓtre qui surprend ses serviteurs ŗ se divertir: mais le riche habit du joueur de flŻte paraÓt s'opposer ŗ cette explication. La frise contient quatre masques; les deux premiers sont tragiques; le troisiŤme est comique, et le quatriŤme, bien qu'il exprime les pleurs, nous paraÓt appartenir au mÍme genre. Hauteur, 1 P. 3 pį. 4 lig.--Largeur, 1 P. 3 pį. 4 lig. PLANCHE XXVII. (_XXXIX, t. IV de l'Edition royale_.) Le fond de ce tableau, trŤs-altťrť, semble reprťsenter la partie du thť‚tre oý s'exerÁaient les acteurs, appelťe _choragium_. L'homme assis sur un siťge recouvert d'une draperie rouge, bordťe de bleu, paraÓt absorbť dans une profonde mťditation. Une tunique ŗ manches courtes, de couleur grise, et un _pallium_ jaune, forment son vÍtement. On peut reconnaÓtre en lui le poŤte ou le directeur de la scŤne; le personnage qui est entiŤrement effacť, vient poser prŤs de lui une petite armoire ouverte, ŗ deux battans, et au fond de laquelle on remarque le dessin d'une petite figure; cette armoire rappelle celle qu'on avait coutume d'exposer ŗ l'entrťe du thť‚tre en guise d'annonce, oý ťtait reprťsentťe la figure du principal acteur, qui donnait son nom la piŤce. La femme assise, dont la tÍte manque aussi, est ťlťgamment drapťe d'une tunique bleue et d'un voile rouge; elle tient sur ses genoux un masque comique, et prťsente ŗ sa compagne un petit rouleau ou volume qui peut Ítre le rŰle qu'elle doit remplir. Hauteur, 1 P. 9 pį.--Larg. 1 P. 7 pį. 6 lig. PLANCHE XXVIII. (_XL, t. IV de l'Edition royale_.) Ce fragment nous offre encore un sujet scťnique. Un jeune homme debout, ŗ demi-vÍtu d'une draperie d'un blanc sale, porte un masque tragique, remarquable par une longue chevelure et l'ťlťvation du front. Un autre personnage d'un ‚ge moyen, nťgligemment drapť d'un manteau d'une couleur jaun‚tre, est assis devant lui, et considŤre le masque avec une attention qui se peint ťgalement sur son visage et dans son attitude. On voit prŤs de lui une espŤce de chevalet, destinť, sans doute, ŗ poser l'attirail du costume thť‚tral: il est probable que ce tableau reprťsente des acteurs se prťparant paraÓtre sur la scŤne. La rudesse de leurs traits et la pauvretť de leur costume, rappellent ces histrions que Lucien nous dťpeint, reprenant leurs viles dťpouilles, aprŤs avoir brillť dans la pourpre royale et les riches vÍtemens de Priam ou d'Agamemnon. Hauteur, 1 P. 3 pį. 10 lig.--Larg. 10 pį. 7 lig. PLANCHE XXIX. (_XLI, t. IV de l'Edition royale_.) Cette peinture, trouvťe ŗ _Portici_ en 1761, est une des plus belles de la collection, et se fait remarquer par l'esprit et la sagesse de la composition, par la finesse du coloris, et sur-tout par l'heureux agencement des draperies. On a cru y voir un poŤte dictant son poŽme ŗ la Muse mÍme de la tragťdie, l'un des trois princes de la scŤne tragique, Eschyle, Sophocle ou Euripide. Les portraits antiques de ces deux derniers n'offraient aucune ressemblance avec le personnage du tableau; celui d'Eschyle, qui n'est pas assez connu, n'ťloignait aucune application, et l'on s'ťtait arrÍtť ŗ l'idťe que ce poŤte, qui ťleva la tragťdie ŗ un grand degrť de perfection, ťtait ici l'objet d'une allťgorie ingťnieuse: cependant Eschyle, suivant le costume de son pays et de son siŤcle, aurait dŻ porter la barbe; d'un autre cŰtť, il est bien plus simple de reconnaÓtre, dans ce tableau, un sujet tout-ŗ-fait du mÍme genre que les prťcťdens. La figure assise, le sceptre d'argent ŗ fleuron d'or dans sa main droite, l'ťpťe revÍtue du fourreau dans sa gauche, ne sera qu'un acteur remplissant le rŰle d'un roi. Une femme est prŤs de lui; un genou en terre et l'autre ťlevť, elle trace des caractŤres sur une tablette dressťe devant elle; sa tunique, retenue par une ceinture, laisse ŗ dťcouvert son ťpaule et son bras; ses cheveux sont relevťs avec art sur le sommet de la tÍte; au-dessus de la tablette est un masque tragique: cette femme appartenant ŗ la scŤne, est, ŗ ce qui paraÓt probable, dans l'action d'ťcrire le titre de la tragťdie qu'on va jouer, pour l'afficher ŗ la porte du thť‚tre. DerriŤre elle est un jeune homme prÍtant attention, et qui peut dťsigner un acteur secondaire, ou l'un des personnages composant la tragťdie. Hauteur, 1 P. 3 pį..--Largeur, 1 P. 1 pį. 3 lig. PLANCHE XXX. (_XLII, t. IV de l'Edition royale_.) Il est ŗ regretter que cette peinture ait subi une grande altťration; trouvťe avec la prťcťdente, elle en fait le pendant, et se fait remarquer par une touche dťlicate et un fini prťcieux. Le sujet est un concert, ou plutŰt la rťpťtition d'un concert qui se fait dans le _Choragium_. Cette explication se rapproche de celle des tableaux prťcťdens; les personnages sont couronnťs de fleurs et richement vÍtus. La joueuse de cithare debout a son instrument attachť au bras avec un ruban, en sorte que le mouvement de ses deux mains est libre; elle touche les cordes avec beaucoup de gr‚ce, et de l'archet et des doigts; le joueur de flŻte a les joues resserrťes par la bandelette, dite _capistrum_; on voit, sur le devant de sa tunique, cette mÍme piŤce de pourpre chamarťe d'or, que nous avons remarquťe dans la _planche XXVI_; le mouvement de ses pieds indique qu'ils marquent la mesure. Sur un siťge, garni d'un riche coussin, est assise une belle femme, un genou passť sur l'autre, ŗ demi-penchťe, tenant un volume ouvert, oý quelques lignes obscures indiquent des paroles ou des signes reprťsentant les notes du chant; drapťe avec ťlťgance, son ťpaule reste ŗ nu, ainsi que son bras; le double bracelet, les pendans d'oreille et la chaÓne ŗ fibules qui descend sur sa poitrine, sont d'or. Les deux figures d'hommes qu'on voit debout derriŤre elle, paraissent, par leurs couronnes de lierre, devoir faire partie du chúur, et prendre leur part au concert. Hauteur, 1 P. 3 pį.--Largeur, 1 P. 9 lig. PLANCHE XXXI. (_XLIII, t. IV de l'Edition royale_.) Des femmes occupťes ŗ leur toilette font le sujet de cet agrťable tableau. Sachons grť au dťsir de plaire du soin de la parure; parmi nous et chez les anciens Romains, une aimable ťmulation a seule ťtť l'aliment du goŻt; les Grecs ombrageux ŗ l'excŤs, sur ces matiŤres dťlicates, avaient des inspecteurs chargťs de veiller, dans toutes les rťunions, ŗ la dťcence et ŗ l'ťlťgance des costumes; mais sans doute les _Gynťconomes_ ces agrťables magistrats, avaient rarement occasion d'exercer leur censure. Le goŻt fixa ses modŤles sous leur heureuse administration. La mode puise encore dans ce trťsor intarissable; inconstante, lťgŤre, artificieuse, elle ťtale ŗ nos yeux les richesses de l'antiquitť, et, tous les jours rajeunie, nous paraÓt fraÓche et nouvelle. Sur une table de forme ťlťgante, repose un objet ŗ demi-effacť, qui paraÓt Ítre cette cassette prťcieuse renfermant tout l'arsenal fťminin (_mundus muliebris_). Quelle autre qu'une initiťe pourrait nombrer tous ces instrumens qui, sous des noms diffťrens, servaient ŗ l'art de la coiffure, et ces charmes auxiliaires qui variaient, au grť des amans, les couleurs d'une belle, ou le trompaient pour lui plaire! L'adroite esclave qui possťdait les secrets de cet art, ťtait la _Cosmetis_. Celle qui savait rendre les cheveux dociles, en faisant ťclater en rosťe quelques gouttes d'eau, ťtait la _Psecas_. La suivante qui coiffe la jeune fille, paraÓt mťriter ce nom; celle-ci est richement vÍtue; sous son manteau bleu-cťleste, passe une tunique couleur de laque, ornťe d'une large broderie; ces garnitures ťtaient appelťes _acupictú_, peintes ŗ l'aiguille; leur usage, comme nous l'avons dťjŗ observť, semble Ítre venu de la _Phrygie_. La belle femme assise avec gravitť sur un siťge magnifique, est parťe avec beaucoup d'ťlťgance; son voile qui descend de la tÍte, et qu'elle soutient entre ses doigts, est d'une couleur dorťe. Son premier habit est d'un tissu blanc, dont la transparence laisse briller sa carnation dťlicate; son manteau est couleur de laque; d'un bras elle retient contre son sein une jeune fille, dont la draperie ťlťgante est blanche et jaune. C'est sans doute une mŤre avec ses deux enfans: la noblesse d'un cŰtť; de l'autre, la gr‚ce et l'ingťnuitť dťsignent des personnages de distinction dans l'intťrieur de leur palais. Hauteur, 1 P. 2 pį. 3 lig.--Largeur, 1 P. 1 pį. 2 lig. PLANCHE XXXII. (_XLIV, t. IV de l'Edition royale_). Le sujet de cette peinture est trŤs-obscur, et son ťtat de dťgradation nous prive peut-Ítre encore de quelques ťclaircissemens. Un jeune homme nu, dont un bout de draperie indique la chlamyde hťroÔque, s'appuie sur un long b‚ton dans l'attitude d'un homme qui vient d'arriver et qui porte la parole. Il a pour chaussure des semelles lacťes avec des cordons; la tÍte et l'ťpaule droite sont effacťes. Un hťros assis sur un trŰne, entiŤrement nu, une ťpťe prŤs de lui, l'ťcoute avec attention. Sur le cŰtť et dans un plan sťparť, on aperÁoit la partie infťrieure d'un cheval; le reste est dťgradť. Le sujet du tableau paraÓt Ítre un message qui a rapport l'histoire hťroÔque, et rappelle ou la dťputation des Etoliens ŗ Mťlťagre, ou les supplications de Patrocle, engageant Achille ŗ reprendre les armes, ou le message relatif ŗ l'entrevue d'Etťocle et de Polynice, sans arguer, en faveur de cette opinion, du Sphinx qui sert d'ornement au trŰne, rapprochement beaucoup trop recherchť pour en faire ici l'application. On sait que ces monstres de la fable ťtaient le soutien le plus ordinaire des bras de siťges; et celui qui paraÓt dans ce tableau, n'ayant pas la figure humaine, doit Ítre envisagť plutŰt comme un griffon ou comme une chimŤre, que comme un Sphinx. Hauteur, 1 P. 2 pį. 3 lig.--Largeur, 1 P. 1 pį. 2 lig. PLANCHE XXXIII. (_XLV, t. IV l'Edition royale_.) Ces trois bandes ou frises peintes sur un fond noir, faisaient partie d'une dťcoration d'architecture trouvťe ŗ _Civita_. Le culte de Bacchus, de CťrŤs et des autres Divinitťs subalternes, prťsidant aux travaux rustiques et ŗ la reproduction constante de la nature, avaient, dans la religion des anciens, des rapports qui, souvent, en faisaient confondre les mystŤres et les cťrťmonies. C'est ce qu'on peut remarquer particuliŤrement dans la suite curieuse de figures que nous avons sous les yeux. Le principal caractŤre qu'on y saisit, est celui des processions bachiques et des fÍtes dionysiaques. Les bornes, les colonnes, les HermŤs ou Priapes placťs de distance en distance, sont les emblÍmes des campagnes et des jardins oý l'on faisait des processions ŗ certains jours de l'annťe; c'est aussi l'indication des stations religieuses et la reprťsentation des Divinitťs, qui, sous diffťrens noms, prťsidaient aux chemins (_Dii viales_). L'antique HermŤs ou Mercure avait les mÍmes attributs que Priape; on l'adorait comme Dieu de la gťnťration sous le mÍme emblÍme. (PAUSAN. _VI_, 26. ARTEMIDORE, _I, XLVII_.) Bacchus recevait les mÍmes honneurs. Dans une mťdaille de Bťger, on voit un Bacchus avec un Cippe, oý est sculptť le signe ithyphallique; on en portait la reprťsentation dans les pompes du Dieu, et elle tenait la principale place dans la ciste mystique. Dans notre peinture, on remarque d'abord un pasteur, indiquť par le _pedum_, traÓnant un bouc ŗ l'autel par les cornes, suivant la description de Virgile (_Georg. II_, 395); vient une femme en habit _talaire_ portant une corbeille; un autre personnage est assis, couronnť et tenant un thyrse; prŤs d'une colonne, une femme debout et inclinťe, prÍte attention ŗ une prÍtresse richement drapťe, assise par terre et rťcitant une priŤre dans le rituel sacrť; ensuite est un personnage avec le thyrse, un enfant tenant un vase et un plateau oý l'on peut supposer des fruits; au milieu de ces figures, l'HermŤs, objet du culte. Dans la seconde bande, un autre HermŤs ou Priape, avec le roseau et un bonnet ŗ deux pointes, paraÓt l'objet de la cťrťmonie; une vieille femme assise tient une branche; une jeune debout, un _flabellum_; d'autres figures portent le thyrse, un vase et une offrande. Le but de la cťrťmonie est plus dťterminť dans la troisiŤme frise; l'arbre, la colonne, la table de pierre, indiquent l'autel principal de la campagne; un prÍtre majestueux, couronnť du lierre avec ses corymbes, fait une libation. Le bouc est traÓnť ŗ l'autel; deux canephores, une joueuse de flŻte, une prÍtresse tenant un roseau, avec une verge entourťe d'un serpent, complŤtent la solemnitť. CHAQUE FRISE: Hauteur, 4 p.ļ 7 lig.--Largeur, 2 P. 9 p.ļ PLANCHE XXXIV. (_LII, t. IV de l'Edition royale_.) Ce tableau, d'un goŻt fantasque, faisait encore partie d'une dťcoration. La scŤne paraÓt se passer devant une grotte et sur une rive favorable aux plaisirs du bain. Une grande voile suspendue ŗ l'arbre qui s'ťlance du sommet d'un rocher, offre un abri contre les rayons du soleil. Des guirlandes de feuillage dťcorent la voŻte, oý l'on voit plusieurs statues, de grandeur inťgale, posant sur des tables et sur des soutiens d'une autre espŤce. Ce sont probablement les statues des divinitťs locales de ce rivage; leurs symboles se rapportent ŗ cette explication: l'une d'elles a une corbeille et un b‚ton recourbť; un peu plus loin, on voit un _pedum_ et un thyrse; les bandelettes qui dťcorent l'arbre dessťchť et les deux colonnes, tťmoignent la piťtť des habitans. Le sujet principal du tableau paraÓt Ítre la nymphe ou la jeune fille surprise par une Divinitť champÍtre. Son attitude exprime la pudeur et son embarras; ŗ demi-nue, elle retient ses vÍtemens sur ses genoux. Le Dieu, caractťrisť par la couronne de roseaux, le _pedum_ et une peau de panthŤre, semble la supplier: on peut le considťrer avec ces attributs, comme le Dieu du fleuve, ou plutŰt comme un Sylvan, divinitť rustique de la contrťe. Hauteur, 7 p.ļ--Largeur, 9 pį. PLANCHE XXXV. (_LV, t. IV de l'Edition royale_.) Ces petites figures gracieuses, renfermťes dans leurs c‚dres par compartimens et d'autres semblables, dťcoraient les parois d'une salle dťcouverte dans les fouilles de _Gragnano_, en 1759. Leur disposition et les ornemens accessoires imitaient l'ensemble d'un pavť en mosaÔque; cet art prťcieux qui, peut-Ítre, a prťcťdť la peinture, lui a souvent fourni des modŤles: on peut en juger par le rapport qu'on trouve entre les ouvrages en mosaÔques et des peintures du genre de la dťcoration. C'est ainsi qu'une mosaÔque, d'une dťlicatesse exquise, conservťe au Musťe royal de _Portici_, s'est trouvťe rťpťtťe dans une peinture qui en offre la copie exacte. Les enfans aÓlťs et les nymphes qu'on voit ici, disposťs alternativement, et qui font le sujet de la plupart des mosaÔques, dans les tombeaux, les thermes, les salles triclinaires et les basiliques, peuvent Ítre considťrťs comme les gťnies des Divinitťs qui s'intťressent ŗ l'existence des mortels. Le plus souvent ces gťnies font allusion aux mystŤres de Bacchus, au culte de Vťnus, et ŗ la recherche de toutes sortes de voluptťs. Ici, l'un des enfans tient un sceptre, ou peut-Ítre le fŻt d'un flambeau; un autre une lyre; le troisiŤme paraÓt figurer une danse. La premiŤre nymphe tient l'oiseau de Junon; la seconde un ťcrin ouvert, et la derniŤre une sorte de feuille servant d'aspersoir ou d'ťventail. Hauteur, 1 P. 6 pį. 10 lig.--Largeur, 2 P. 3 pį. 6 lig. PLANCHE XXXVI. (_LXI, t. IV de l'Edition royale_.) Cette peinture, trŤs-altťrťe, nous offre une scŤne semblable ŗ celle d'AndromŤde, dťlivrťe par Persťe (_voy. planche XIX de ce volume_); mais les caractŤres du Hťros libťrateur paraissent mieux convenir ŗ Hercule dťlivrant Hťsione, la fille du parjure Laomťdon. Les rochers escarpťs, les arbres dťpouillťs rendent le rivage affreux; la princesse est attachťe les bras ťtendus; son libťrateur s'avance dans les flots, prÍt ŗ frapper le monstre de sa massue. Cette femme qui s'enfuit, est sans doute l'une des compagnes de la belle Troyenne, effrayťe l'aspect du monstre suscitť par Neptune; peu rassurťe dans sa terreur par le secours du Hťros, elle jette sur son amie un regard douloureux comme un dernier adieu. Hauteur, 11 pį. 4 lig.--Largeur, 1 P. 2 pį. 4 lig. PLANCHE XXXVII. (_LXII, t. IV de l'Edition royale_.) Le tableau prťcťdent a paru nous offrir l'aventure d'Hťsione; celui-ci appartient ŗ la mÍme histoire. Il reprťsente ce qui s'ťtait passť auparavant, et il nous retrace le pťril de la princesse, comme l'autre nous en a montrť la dťlivrance. Le fond de la scŤne reprťsente les murs de Troie; derriŤre s'ťlŤve le mont Ida. La princesse nue est conduite ŗ la mer par une matrone, sa mŤre ou sa nourrice. Hercule, armť de sa massue, lui promet son secours. Tťlamon, compagnon du Hťros dans cette entreprise, s'avance chargť d'un bloc ťnorme, prÍt ŗ ťcraser le monstre qui paraÓt sur les flots. Le paysage est peint avec vťritť; les figures, d'un coloris incertain, ne paraissent qu'ťbauchťes. Hauteur, 11 pį.--Largeur, 10 pį. 8 lig. PLANCHE XXXVIII. (_LXIII, t. IV de l'Edition royale_.) On ne connaÓt point de monument antique qui reprťsente l'aventure de Dťdale et d'Icare avec autant de prťcision qu'on le voit ici. L'imprudent jeune homme est ťtendu sur le rivage de la mer, laquelle il a donnť son nom; l'une de ses aÓles dťtachťes est ŗ ses pieds; son pŤre le regarde avec douleur en planant dans les airs. Un personnage demi-nu, assis sur un rocher et tenant un long roseau, rappelle ce pÍcheur dont Ovide peint avec ťlťgance l'ťtonnement naÔf (_liv. VIII, v. 217_.) On voit en mer une barque avec deux rameurs; sur un rocher s'ťlŤve un petit monument ressemblant ŗ un temple _monoptŤre_: il fait, sans doute, allusion ŗ ces monumens qui ornaient, dans les temps anciens, les lieux ťlevťs, et qui ťtaient consacrťs assez ordinairement ŗ Diane, ŗ Mercure, ŗ Vťnus, ŗ Pan et ŗ Bacchus. Le masque pourrait annoncer plus particuliŤrement le culte de ce Dieu. Hauteur, 1 P.--Largeur, 11 pį. 6 lig. PLANCHE XXXIX. (_LX, t. IV de l'Edition royale_.) La figure ťlťgante tenant un volume dťroulť, est extraite d'une dťcoration d'un style capricieux. Appuyťe contre la porte d'un temple et sous un vestibule, on peut la considťrer comme une prÍtresse lisant une formule sacrťe, ou ťtudiant un hymne. Le second sujet reprťsente une caricature qu'on applique facilement ŗ un tableau de l'_Enťide;_ c'est Enťe portant son pŤre Anchise, tenant par la main le petit Ascagne, et regardant avec inquiťtude si CrťŁse le suit. Des tÍtes et des pieds de singe caractťrisent ces sortes de figures grotesques; c'est de-lŗ que Martial les a nommťes _Cercopitheci_, singes longues queues; et Pline, _Cynocephali_, singes tÍtes de chien. Virgile eut ses dťtracteurs, et parmi ceux dont les noms se sont attachťs ŗ celui de ce grand poŤte pour arriver jusqu'ŗ nous, on cite le peintre Carvilius, qui ťcrivit l'_∆neidomastix_, le fouet de l'Enťide. Ce tableau bizarre prouve que tous les siŤcles ont leurs mauvais plaisans; on y trouve l'esprit goguenard des caricatures modernes et des poŽmes travestis. Hauteur, 9 pį.--Largeur, 7 pį. PLANCHE XL. (_I, t. VII de l'Edition royale_.) Pour ne point interrompre l'ordre que nous avons adoptť, nous continuons ce volume par les peintures extraites du VIIe volume de l'ťdition royale. Celle-ci est une des plus belles et des plus importantes de celles recueillies dans le Musťe de _Portici_. Une femme ťlťgamment drapťe d'un manteau violet et d'une tunique jaune transparente, est assise ŗ l'entrťe d'un temple, devant l'HermŤs d'un Bacchus, qu'elle fixe avec attention pour le peindre. D'une main, elle tient une tablette; de l'autre, le pinceau qu'elle trempe dans sa boÓte couleurs, posťe sur un tronÁon de colonne. Cette boÓte paraÓt conforme ŗ celle dťcrite par Varron (_R. R. III, 17_), divisťe en petites cases, oý sont distribuťes les couleurs ou les cires coloriťes. On sait que les anciens avaient deux maniŤres de prťparer les couleurs; l'une, en les dťlayant dans l'eau avec de la colle ou de la gomme; l'autre, en les mÍlant dans de la cire liquťfiťe au feu, et c'est cette maniŤre qu'on nommait encaustique. Selon le tťmoignage de Pline (_XXXV, 11, sect. 41_) on connaissait trois maniŤres diffťrentes de peindre dans l'antiquitť, qui se rťduisaient cependant toutes l'encaustique et ŗ la gouache vernissťe avec de la cire. On n'en connut point d'autre jusqu'ŗ la dťcouverte prťcieuse de la peinture ŗ l'huile, qui, dans le 15e siŤcle, rendit le nom de Jean-de-Bruges immortel. L'enfant qui place un tableau au pied de l'HermŤs, rappelle l'usage oý ťtaient les peintres d'employer les enfans ŗ les servir et ŗ broyer les couleurs. Deux femmes retirťes derriŤre une colonne, semblent observer l'artiste en secret; l'une d'elles, tenant une feuille ou un ťventail, soigneusement enveloppťe dans ses draperies, est peut-Ítre une convalescente qui a demandť un tableau votif. Nous avons reconnu un Bacchus dans l'HermŤs, au long b‚ton ou thyrse, et au canthare qu'il tient ŗ la main. Comme Bacchus Indien, il est drapť et porte la barbe; cette derniŤre distinction peut dťsigner ťgalement le Bacchus _Brisúus_ ou le Bacchus _Hťbon_, adorť dans la Campanie, et dont l'image peut, avec vraisemblance, se trouver ŗ Pompťia, oý cette peinture fut dťcouverte. Parmi les femmes qui se distinguŤrent dans la peinture, Pline fait mention de _Lala_ de Cyzique, qui peignit ŗ Rome et Naples, ťgalement habile ŗ manier le pinceau et le stylet, et qui surpassa les peintres de portraits les plus renommťs de son temps, par la rapiditť de l'exťcution. Ce mťrite devait compter pour beaucoup dans l'emploi de l'encaustique, et donner aux artistes un grand avantage sur leurs rivaux. On pourrait, sans trop d'invraisemblance, voir dans notre tableau cette femme cťlŤbre. Hauteur, 1 P. 2 pį.--Largeur, 1 P. PLANCHE XLI. (_II, t. VII de l'Edition royale_.) L'artiste a rťuni dans cette peinture, trouvťe Pompťia avec la prťcťdente, la Muse de l'Astronomie et la Dťesse qui prťside aux sciences et aux arts. Debout contre un pilastre, Uranie indique avec la verge (_radius_) une sphŤre cťleste oý sont figurťs les signes du Zodiaque; on distingue le Bťlier, le Taureau, les Gťmeaux, le Cancer, le Lion et la Vierge. Minerve assise, appuyťe du bras gauche sur son bouclier, la tÍte couverte d'un casque d'acier ornť de plumes, l'ťgide sur la poitrine et armťe de sa lance, semble ťcouter la Muse avec attention. Ce tableau prťcieux par son exťcution, l'est encore en ce qu'il dťcide la question qui s'est ťlevťe entre les ťrudits, si les anciens, avant les Antonins, avaient des globes cťlestes avec les figures du Zodiaque; il confirme l'opinion qui s'appuyait en faveur de l'antiquitť de cet usage, d'un passage du poŤte Alexis (_Athen. II, 18, _pag. 60_) qui, dans la description d'un festin, dit d'un plat en forme de demi-globe cťleste, qu'on y voyait reprťsentť ce que le ciel a de plus beau, des poissons, des chevreaux, un scorpion, etc. Petrone fait la description d'un plat semblable dans le festin de Trimalchion (_XXXV_). Ces sortes de plats, en forme d'hťmisphŤre, se nommaient _poli_, et il est naturel de croire qu'ils ne tenaient ce nom que de leurs ornemens empruntťs des sphŤres cťlestes. Hauteur, 10 pį. 8 lig.--Larg. 8 pį. 6 lig. PLANCHE XLII. (_VI, t. VII de l'Edition royale_.) Les amours de Mars et de Vťnus font le sujet d'un grand nombre de monumens antiques. Ici, par une fantaisie pittoresque, les figures paraissent portťes dans les airs. Le Dieu, vÍtu de la chlamyde, n'a de son armure que le casque ombragť d'un panache; un Amour, volant ŗ ses cŰtťs, porte son glaive en triomphe. Cythťrťe tient d'une main un ťventail, et de l'autre soutient un voile qui s'ťlŤve au-dessus de sa tÍte, enflť par l'air. Elle est parťe d'un collier, de bracelets d'or et de cercles d'or au bas des jambes (_periscelides_). Un autre Amour, tenant d'une seule main son arc et ses flŤches, comme un vainqueur qui n'a plus besoin de ses armes, vole prŤs de Vťnus, et semble sourire avec malignitť ŗ l'union qui est son ouvrage. Hauteur, 1 P. 5 pį. 6 lig.--Larg. 1 P. 1 pį. 6 lig. PLANCHE XLIII. (_XXII, t. VII de l'Edition royale_.) Cette Muse agrťablement peinte sur un fond blanc, couronnťe de lauriers, le manteau d'une couleur changeante entre le vert et le rouge, les poignets ornťs de bracelets, porte pour attributs la massue et un masque d'Hercule jeune, coiffť de la peau du lion. La massue donnťe pour attribut ŗ la Muse tragique, est regardťe comme faisant, en gťnťral, allusion aux Hťros des temps les plus reculťs. Le masque, ici, semble confirmer l'opinion qu'elle est plus particuliŤrement relative au fils de Jupiter, dont les actions merveilleuses fournissaient aux tragiques un grand nombre de sujets toujours applaudis. Les anciens n'ont souvent donnť aux images de leurs divinitťs qu'une partie de leurs attributs, quand, par-lŗ, elles se trouvaient assez clairement caractťrisťes. Parmi les images certaines de la Muse tragique, celles chaussťes du cothurne sont trŤs-rares; cependant, la privation de ce principal attribut de la tragťdie a, ici, donnť lieu ŗ une conjecture qui pourrait Ítre plus ingťnieuse que vraie, quoique fondťe sur des remarques curieuses: on a pensť que le peintre avait eu l'intention, de donner ŗ la Muse un caractŤre mixte, en faisant allusion aux tragi-comťdies dont Hercule mÍme ťtait le Hťros. Les anciens, en effet, lui donnaient deux caractŤres, l'un sťrieux, comme dans les _Trachinies_ de Sophocle, dans l'Hercule furieux, et dans l'Hercule _Ćteus_ d'Euripide; l'autre gai ou satyrique, comme dans l'Alceste de ce mÍme poŤte. Dans les comi-tragťdies inventťes par Rhinton de Tarente, citť par Athťnťe (_liv. III, pag. 3_), les Dieux mÍme paraissaient en bouffons: de ce genre est l'Amphytrion de Plaute, qui, peut-Ítre, n'est qu'une traduction ou une imitation de Rhinton. Ce caractŤre d'Hercule bouffon, ťtait du reste tellement dťcidť, que les auteurs comiques s'en emparaient trŤs-souvent: ils en ont fait un personnage vorace et toujours affamť, fugitif et battu, comme dit Aristophane dans _la Paix_ (_v. 740 et suiv._). Le Scholiaste du poŤte remarque que Cratinus donnait le mÍme caractŤre ŗ Hercule dans ses comťdies, et qu'Aristophane le reproduit ainsi dans _les Oiseaux_ (_v. 1603 et suivans_), dans les _GuÍpes_ (_v. 60_), et ailleurs. Enfin, sans rappeler les exploits qui valurent au Hťros ce renom, et le firent appeler Buphage, il suffira de citer, pour dernier trait, le proverbe vulgaire dont on se servait pour presser les convives quand on les menaÁait d'un glouton, _Hercule est notre hŰte_. Hauteur, 1 P. 1 pį.--Largeur, 9 pį. 4 lig. PLANCHE XLIV. (_XXIV, t. VII de l'Edition royale_.) AprŤs avoir prťsentť Hercule chez les poŤtes scťniques sous un caractŤre peu honorable, nous le voyons reparaÓtre dans ce tableau comme l'un des bienfaiteurs de l'humanitť, et mťritant cette gloire immortelle qui a suivi son nom. Le Hťros avec la peau de lion, armť de son arc et de ses flŤches, dťploie sa force dans une belle attitude, et fait tomber sous ses coups les oiseaux Stymphalides. Ces oiseaux de proie qui prirent le nom des marais qu'ils infestaient, ťtaient, suivant Pausanias (_VIII, 22_) de la grandeur des grues, mais semblables aux ibis, ayant cependant le bec allongť et plus fort. C'est ainsi qu'ils sont reprťsentťs dans cette peinture et dans d'autres monumens; ils ressemblent encore par leur blancheur aux ibis qui ont les plumes blanches, exceptť ŗ l'extrťmitť des aÓles et de la queue. D'autres Mythologistes en ont fait des autruches. La fable ajoutait que ces oiseaux redoutables avaient des plumes d'acier qu'ils dťcochaient comme des flŤches. Le Dieu du fleuve, _Stymphalus_, couchť sur le devant du tableau, sert encore ŗ prťciser le sujet. Hauteur, 3 P. 6 pį.--Largeur, 7 P. 4 pį. PLANCHE XLV. (_XXV, t. VII de l'Edition royale_.) Bacchus, assis sur un rocher, prťsente un vase ŗ une panthŤre. L'animal familier a la peau blanche et semťe de taches verd‚tres; les pattes dressťes sur les genoux du Dieu, il lŤche le vase dont il ne peut atteindre la liqueur. Bacchus sourit en le regardant; le Dieu, les cheveux ťpars, tenant un long thyrse ornť de feuillages et d'un ruban, est ŗ demi-nu, comme on le voit le plus souvent; la draperie suspendue ŗ son bras, est violette, et celle qui est rassemblťe sur ses genoux, est rouge. Cette composition est pleine d'agrťment. Hauteur, 1 P. 7 pį. 8 lig.--Largeur, 1 P. 3 pį. 6 lig. PLANCHE XLVI. (_XXVIII, t. VII de l'Edition royale_.) Le beau Narcisse, dans une attitude nťgligente et gracieuse, contemple son image dans le miroir d'une fontaine; il est couronnť de fleurs; sa draperie qui a glissť sur le rocher, ne cache rien de la dťlicatesse de ses formes; il s'admire, et l'amour de lui-mÍme le remplit d'une douce satisfaction, amour fatal, suivi d'un vain dťsir que Vťnus ne connaÓt point et qu'elle ne peut rťcompenser! Dťjŗ Cupidon dťsolť renverse son flambeau; le fils de Cťphise va bientŰt tomber dessťchť; une fleur funeste prendra sa place et son nom. Craignez, jeune amant, de faire respirer sa dangereuse vapeur ŗ votre amante; mais si la mort vous ravit l'objet de vos amours, alors, seulement cueillez le narcisse, couvrez sa tombe de cette triste fleur, elle est consacrťe aux tombeaux. Hauteur, 1 P. 9 lig.--Largeur, 1 P. PLANCHE XLVII. (_XXXI, t. VII de l'Edition royale_.) La passion de Narcisse est exprimťe, dans ce tableau, avec plus de vivacitť encore que dans le prťcťdent. Plaignez-le, jeunes beautťs, si ce n'est point lui-mÍme qu'il cherche dans son image. Ecoutez: Narcisse avait une súur jumelle qu'il aimait uniquement; belle comme lui, une ressemblance parfaite semblait offrir le mÍme modŤle en deux Ítres diffťrent. Ils s'habillaient l'un comme l'autre, ils allaient ensemble ŗ la chasse, ils ne se quittaient point. Narcisse perdit sa súur; inconsolable, il s'arrÍtait au bord des fontaines, et, trompť par sa propre image, il croyait revoir cette súur adorťe. S'il s'ťloignait, son bonheur le fuyait; il ne voulut plus s'ťcarter de la rive enchanteresse; en vain Echo soupira pour lui; en vain l'Amour voulut, le rappeler dans son empire. Irritť, l'Amour renversa son flambeau, la vie du malheureux Narcisse s'ťteignit avec la flamme de l'amour, et une lugubre fleur consacra la mťmoire de sa triste aventure. Hauteur, 1 P. 9 pį.--Largeur, 1 P. 6 pį. PLANCHE XLVIII. (_XXXII, t. VII de l'Edition royale_.) Dans un lieu sauvage, sous une roche couverte d'un ťpais feuillage, dort une Bacchante; on voit prŤs d'elle son _tympanum;_ ses cheveux sont couronnťs de lierre, et nouťs sur la tÍte avec un simple núud. Un satyre insolent, habitant dangereux des montagnes, la surprend dans son sommeil, et, soulevant lťgŤrement la draperie qui la couvrait, rend le spectateur complice de sa tťmťritť. La couronne de feuilles de pin, que porte ce satyre, pourrait dťsigner le dieu Pan lui-mÍme, que les poŤtes dťpeignent, tel qu'on le voit ici. Hauteur, 1 P. 8 pį.--Largeur, 1 P. 4 pį. PLANCHE XLIX. (_XXXVII, t. VII de l'Edition royale_.) Ces deux figures qui se dťtachent sur un fond jaune, forment un groupe agrťable. Une Bacchante couronnťe de pampres, ťlevant d'une main un cercle de bronze, prťsente l'autre main ŗ un Faune qui la baise amoureusement. Une draperie violette en dehors et blanche en dedans, voltige autour d'elle, et la laisse ŗ demi-nue. Le Faune, couronnť de lierre, porte sur l'ťpaule un grand vase d'oý sort une touffe de vigne et de feuillages. On rencontre dans d'autres monumens, des suivans de Bacchus avec ce mÍme attribut. La peau gris‚tre, dťchiquetťe sur les bords, sert encore ŗ caractťriser celui-ci. Sa figure est pleine d'expression; plus respectueux que nous n'avons vu prťcťdemment ceux de son espŤce, ce Faune retrace cette premiŤre soumission de l'amour qui craint d'effrayer celle dont il dťsire, dont il attend davantage. C'est ainsi que le peignirent Thťocrite et Ovide: ęQue je baise ta main, dit PolyphÍme ŗ Galatťe, si tu ne me permets un baiser sur tes lŤvres. Le maÓtre des Dieux, enlevant la belle Europe, couvre ses mains de baisers, dit Ovide; douceur dont il jouit en attendant le bonheur qu'il espŤre; ŗ peine, ŗ peine il contient son amourĽ. Hauteur, 1 P. 8 pį. 6 lig.--Largeur, 1 P. 2 pį. 8 lig. PLANCHE L. (_XLV, t. VII de l'Edition royale_.) Une femme debout, tenant une outre, verse du vin dans un vase ŗ deux anses que lui prťsente un SilŤne assis. Ce personnage bachique est bien caractťrisť par son embonpoint, son front chauve, sa longue barbe, et l'affaissement de son corps, effet de l'ivresse habituelle. Il porte un thyrse entourť de feuillages, et s'appuie du coude sur une espŤce de corbeille, d'oý sort une draperie verte qui vient retomber sur ses genoux. Cette corbeille est, sans doute, une ciste mystique, attribut qui convient SilŤne, maÓtre des mystŤres de Bacchus. La femme n'a rien du caractŤre d'une Bacchante; la couleur verte de sa draperie semble dťsigner plus particuliŤrement une Nymphe: ces Divinitťs, nourrices de Bacchus, furent aussi ses compagnes, et cette union semble, dans un sens moral, rappeler que le vin doit Ítre trŤs-tempťrť par l'eau. Cette peinture, trouvťe ŗ _Portici,_ est trŤs-altťrťe, et les jambes des deux figures sont effacťes. Hauteur, 1 P. 1 pį. 3 lig.--Larg. 11 pį. 5 lig. PLANCHE LI. (_L., t. VII de l'Edition royale_.) Nous rťunissons ici deux tableaux qui dťcoraient l'intťrieur d'une mÍme salle, dans une maison dťcouverte ŗ _Civita,_ tous deux prťcieux par la dťlicatesse avec laquelle ils sont traitťs, et par les sujets qu'ils reprťsentent. Dans le premier, on voit rťunis les trois inventeurs de la mťdecine; Apollon, symbole du soleil qui vivifie la nature, et qui dissipe, par ses rayons, les vapeurs malfaisantes, se montre dans l'attitude du repos, qui lui est si souvent attribuťe; il s'appuie sur une longue lyre, posťe sur la cortine qui rappelle ici l'union de la mťdecine et de la divination, toutes deux súurs et filles d'Apollon, suivant Hippocrate (_epist. 2, ad Philopúm._) Vient ensuite le centaure Chiron, qui on attribue les premiŤres connaissances en chirurgie et en botanique, s'appuyant sur un b‚ton, et tenant d'une main quelques simples. Esculape, inventeur de la mťdecine clinique, est assis, comme il est le plus souvent reprťsentť; car c'est ainsi qu'on voit le mťdecin prŤs du lit du malade. La barbe dťsigne ici l'‚ge de l'expťrience plutŰt que la vieillesse. Esculape porte le doigt sur la bouche, en signe de silence; la mťdecine rťside dans les opťrations et dans les remŤdes, et non dans de vains discours; aussi Virgile l'appelle la science muette (_artes mutas. ∆n. XII, 395_.) PrŤs du Dieu, est une colonne sur laquelle est posť un trťpied. C'est probablement l'emblÍme de la science des pronostics, partie si intťressante de la mťdecine clinique. Le fond du tableau, assez obscur, est occupť par des arbres et des rochers. L'autre peinture, qui a souffert quelque altťration, nous offre quatre femmes occupťes d'une cťrťmonie bachique. Chaque sujet.--Hauteur, 1 P. 4 lig.--Largeur, 1 P. 7 pį. 9 lig. PLANCHE LII. (_LI et XLVI, t. VIII de l'Edition royale_.) Cette charmante figure est peinte avec autant de vťritť que de dťlicatesse. Son attitude est pleine d'aisance, et le doigt entre les lŤvres annonce la mťditation ou la recherche d'un souvenir; ses cheveux blonds sont retenus dans un voile d'un rouge clair; une ample draperie de la mÍme couleur, trŤs-fine et transparente, l'enveloppe toute entiŤre; par le bas, on voit passer l'habit de dessous, qui est d'une couleur verte. Les pieds nus, assise sur un siťge de mťtal garni d'un coussin, avec un marche-pied, il semble, ŗ l'ťlťgante nťgligence de sa personne, que l'artiste ait voulu reprťsenter une jeune femme ŗ son lever; et l'on peut supposer que l'objet de la mťditation qui l'occupe est la parure du jour. Si l'on voulait une explication plus recherchťe, on se rappellerait que, chez les anciens, c'ťtait une opinion reÁue, accrťditťe par Pline (_XXVIII, 6_.) que les genoux croisťs ťtaient un malťfice; il ťtait dťfendu de paraÓtre en cette attitude dans les conseils et dans les cťrťmonies religieuses; en faisant l'application de cette remarque, on verrait dans l'attention et la pose de ce personnage, une intention de malignitť. Mais en ťcartant ces subtilitťs, on pourra dire, avec plus de vraisemblance, que cette figure reprťsente Mnťmosyne, la mŤre des Muses; l'attitude du recueillement, quelques ressemblances des figures de Polymnie, Muse de la mťmoire; enfin, la conformitť avec quelques statues anciennes qui ont la mÍme pose, viennent ŗ l'appui de cette opinion. Cette peinture vient des fouilles de _Civita_. La suivante, trouvťe ŗ Pompťia, nous offre un Faune couchť par terre et buvant avec le vase dit _rhyton_; la forme de ce vase est empruntťe d'une corne de búuf dont on se servait primitivement. Quoique privť des attributs ordinaires de son espŤce, ce Faune est caractťrisť par ses traits rustiques, son nez relevť, son front ťtroit et ses cheveux touffus. 1er. SUJET.--Hauteur, 1 P. 8 lig.--Largeur, 1 P. 6 pį. 2e. SUJET.--Hauteur, 10 pį. 4 lig.--Largeur, 1 P. 6 pį. PLANCHE LII. (_LII, t. VII de l'Edition royale_.) Cette peinture reprťsente deux femmes dans l'intťrieur d'un appartement. Elles sont toutes les deux entiŤrement vÍtues de blanc; celle qui est debout contre un appui oý sont posťes quelques bandelettes, et qui porte une coiffe sur la tÍte, paraÓt Ítre une esclave qui parle ŗ sa maÓtresse. Celle-ci, assise sur un lit couvert d'une draperie verte, tenant d'une main un petit vase de mťtal, s'appuie de l'autre sur le lit; c'est une femme ŗ son lever, se disposant ŗ sa toilette; la tÍte dťtournťe, elle semble exprimer le mťcontentement. Il serait difficile de prťciser cette scŤne; peut-Ítre pourrait-on y reconnaÓtre la PhŤdre de SťnŤque. La nourrice de la princesse l'annonce au chúur: ęInquiŤte, agitťe, le sommeil a fui de ses yeux; la nuit a ťtť troublťe de ses gťmissemens; se levant, retombant sur sa couche, faisant dťnouer ses cheveux et les faisant rattacher, et toujours impatiente d'elle-mÍme, PhŤdre paraÓt sur son lit, rejetant avec dťdain sa parureĽ. C'est la scŤne qui se rapporterait ŗ notre tableau. ęEcartez la pourpre et les habits tissus d'or; loin de moi l'ťclat de la teinture de Tyr! que mon cou demeure privť de son collier, et mes oreilles des trťsors de la mer Indienne, et que mes cheveux ne reÁoivent point les parfums de l'AssyrieĽ. Le poŤte romain a mis ce tableau sous les yeux; notre Racine le prťsente ŗ l'esprit dans ces beaux vers: PH»DRE. Que ces vains ornemens, que ces voiles me pŤsent! Quelle importune main, en formant tous ces núuds, A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux? Tout m'afflige et me nuit, et conspire ŗ me nuire. ĆNONE. Vous-mÍme, condamnant vos injustes desseins, TantŰt ŗ vous parer vous excitiez nos mains. Hauteur, 1 P. 9 lig.--Larg. 1 P. 1 pį. 6 lig. PLANCHE LIV. (_LIII, t. VII de l'Edition royale_.) Une mŤre amŤne son jeune enfant devant un philosophe ou prťcepteur, pour le faire instruire. Ce personnage assis porte les enseignes de la secte philosophique, ŗ l'exception de la barbe. ęLe b‚ton, _pallium,_ la barbe et l'ťpaule nue, voilŗ aujourd'hui, dit une ťpigramme de l'Anthologie, les marques distinctives de la scienceĽ. La privation de la barbe peut faire reconnaÓtre ici un grammairien dont les leÁons sont plus convenables ŗ l'‚ge de l'ťlŤve. Le maÓtre tient ŗ la main un _papyrus_. L'enfant en tient un ťgalement; son doigt ťlevť annonce l'attention qu'il prÍte ŗ la leÁon; prŤs d'eux on remarque une cassette cylindrique ouverte (_scrinium_), oý sont rangťs plusieurs volumes. Hauteur, 11 pį.--Largeur, 9 pį. PLANCHE LV. (_LIV, LV, t. VII de l'Edition royale_.) Une femme assise sur un mur de pierres obscures et quarrťes, touche les cordes d'une lyre d'or cinq cordes. La couronne de laurier semble dťsigner en elle une musicienne de profession. A l'imitation d'Apollon, et avec une nťgligence affectťe, elle a laissť retomber une tresse de ses cheveux sur son ťpaule; sa tunique verte, retenue par trois agraffes, est recouverte d'un manteau d'une couleur changeante entre le rouge et le vert. Un jeune homme, dans une attitude semblable, lit avec attention un _papyrus_; sa draperie est de la mÍme couleur. A l'imitation des philosophes, il a l'ťpaule droite dťcouverte; c'est un usage que les jeunes Grecs suivaient quelquefois dans les ťcoles. Le peintre a, sans doute, voulu reprťsenter un ťtudiant. Cette figure s'est trouvťe, ainsi que la prťcťdente, sur le mur d'une maison, ŗ l'entrťe de la ville antique de _Pompťia_. Ces deux peintures retracent le genre de fabrique employť dans les murailles de cette mÍme ville. 1er. SUJET.--Hauteur, 1 P.--Largeur, 8 pį. 2e. SUJET.--Hauteur, 7 pį. 8 lig.--Largeur, 5 pį. PLANCHE LVI. (_LXIII, t. VII de l'Edition royale_.) Dans ces deux fragmens semblables, on voit deux AthlŤtes armťs de cestes, et portant, comme vainqueurs, des couronnes formťes de bandelettes, de feuilles de chÍne, et plus particuliŤrement de feuilles d'ache (_apium_); l'un d'eux tient, de plus, une branche de palmier et une autre couronne, oý l'on remarque les bourrelets appelťs _tori_. ęLa GrŤce, dit la premiŤre ťpigramme de l'Anthologie, a quatre jeux et tous sacrťs; deux sont pour des hommes et deux pour des dieux, Jupiter, Apollon, Palťmon et Archemore: les prix sont l'olive, les pommes, l'ache et le pinĽ. C'ťtaient les jeux olympiques, les pythiques, les isthmiques et les nťmťens. Il faut entendre par _pommes_, les baies du laurier consacrť ŗ Apollon. Ovide donne cependant aux vainqueurs des jeux pythiques, l'_śsculum_, sorte de chÍne, dit _latifolium_ chez les Latins. Il paraÓt, d'ailleurs, que la couronne de feuilles de chÍne ťtait commune ŗ tous les jeux; les autres feuilles les dťsignaient plus particuliŤrement; voilŗ pourquoi, sans doute, on voit ces diffťrentes feuilles mÍlťes dans les couronnes de nos AthlŤtes. On sait encore, par les inscriptions et les mťdailles, que ces jeux ne se cťlťbraient pas seulement dans la GrŤce, et que, sous les mÍmes noms, on les pratiquait dans des lieux spťcialement dťsignťs, et l'on pourrait tirer de notre peinture l'opinion, qu'ils ťtaient en usage ŗ Pompťia, ou du-moins qu'on y connaissait d'autres jeux semblables instituťs en l'honneur des Hťros et des Empereurs qui leur donnaient leur nom. 1er. SUJET.--Hauteur, 1 P. 4 pį.--Largeur, 11 pį. 2e. SUJET.--Hauteur, 1 P. 4 pį.--Largeur, 8 pį. 9 lig. PLANCHE LVII. (_LXV, t. VII de l'Edition royale_.) Cette peinture, d'un goŻt fantasque et capricieux, offre un mťlange des attributs et du culte des Divinitťs qui prťsident aux bienfaits de la nature. On consacrait, aux Divinitťs champÍtres, des autels et de petits temples, sous l'ombre d'un bois qui devenait sacrť. Les jours de fÍte on suspendait aux branches des arbres, aux colonnes, aux autels, des bandes et des festons, ainsi que des instrumens religieux. La figure debout sur un stylobate, paraÓt Ítre une statue; son ombre portťe sur le mur du petit temple, indique qu'elle ne tient pas ŗ la colonne; mais elle n'a aucun attribut distinctif, si ce n'est son attitude mÍme qui la caractťrise pour une Danseuse ou pour une Bacchante: ce n'est pas la figure principale ni l'objet du culte. La figure de femme assise, quoiqu'ŗ demi-effacťe, conserve un caractŤre de grandeur qui paraÓt en faire le personnage principal; elle porte un sceptre, et s'appuie sur un petit tambour garni de grelots, instrument du culte de CybŤle, qu'on voit aussi consacrť sur le sommet du temple; prŤs d'elle, appuyť contre un autel, est un instrument inconnu, en forme de tablette, avec deux anneaux, et qui paraÓt destinť ŗ produire quelque bruit. Un vieillard barbu, demi-nu, couronnť de pampres, tenant d'une main un tambour semblable aux autres; de l'autre, soutenant une grande corbeille sur sa tÍte, paraÓt Ítre un personnage animť qui s'avance pour cťlťbrer quelque mystŤre. Tous les attributs de ce personnage sont bachiques. Sur un mur ťlevť, en regard de la figure stylite, est un Sphinx aux aÓles ťtendues, une draperie sur le dos, ayant une figure de vieillard, avec le _modius_ ou boisseau sur la tÍte, et qui fait allusion ŗ Jupiter Sťrapis. On voit souvent, dans les monumens de la Campanie, le culte ťgyptien confondu avec le culte grec; et en ramenant tout au mÍme principe, on ne doit point Ítre ťtonnť de voir rapprochťs les signes du culte de Bacchus, de Cťrťs, de Proserpine ou Libera, d'Isis et d'Osiris, et souvent de Priape et de Mercure, Divinitťs qui, toutes, sont le symbole de la nature agissante et productive. Hauteur, 2 P. 8 pį.--Largeur, 1 P. 11 pį. PLANCHE LVIII. (_LXVII, t. VII de l'Edition royale_.) Ces deux tableaux, trouvťs ŗ Pompťia, reprťsentent des Pygmťes, ou plutŰt des Tentyrites. Dans le premier, deux de ces monstres hideux conduisent une barque contenant des vases de terre; dans l'autre, on en voit trois dans une barque peinte en rouge, dont la proue se termine en tÍte d'ťpervier. La barque paraÓt arrÍtťe dans un marais, oý l'on remarque des plantes aquatiques et deux gros poissons. L'un des Pygmťes tient une espŤce de couronne ou de bandelette dont il s'apprÍte ŗ ceindre la tÍte de l'un de ses compagnons qui se baisse dans une attitude grotesque. Le troisiŤme, la tÍte appuyťe sur sa main, considŤre cette action d'un air moqueur, si l'on peut saisir une telle expression dans cette ťtrange physionomie. 1er. SUJET.--Hauteur, 1 P. 8 pį.--Largeur, 1 P. 10 pį. 10 lig. 2e. SUJET.--Hauteur, 2 P. 8 pį. 6 lig.--MÍme largeur. PLANCHE LIX. (_LXXIX, t. VII de l'Edition royale_.) Nous avons, dans les volumes prťcťdens, donnť une idťe suffisante du goŻt des dťcorations d'architecture, qui occupent une grande place dans le Recueil des Antiquitťs d'Herculanum; on pourra juger, par les fragmens que nous offrons ici et par le suivant, de la maniŤre dont les ornemens sont distribuťs dans ces sortes de peintures, sans nuire, toute-fois, ŗ l'effet des sujets principaux. Dans celle-ci, les ornemens sont peints sur un fond noir, avec une dťlicatesse exquise et un fini prťcieux. La figure est une Psychť, qu'on reconnaÓt ŗ ses aÓles de papillon; ses cheveux blonds sont couronnťs de feuillages et de fleurs; elle tient une guirlande et un thyrse, et rťpond ŗ un Amour qui fait le sujet d'un tableau semblable, et dont les attributs sont relatifs ŗ la vie champÍtre. Hauteur, 1 P. 5 pį.--Largeur, 1 P. 10 pį. PLANCHE LX. (_LXXX, t. VII de l'Edition royale_.) Cette peinture, comme la prťcťdente, donne l'idťe d'une dťcoration composťe. Le sujet du tableau principal est un Faune qui surprend une Bacchante. Sur les cŰtťs, on voit deux personnages qui se dťtachent sous une colonnade lťgŤre; l'un d'eux est occupť ŗ lire. Dans la partie supťrieure et sous un pavillon, est une Vťnus couchťe. Hauteur, 6 P.--Largeur, 4 P. 10 pį. Nous terminons ici le Recueil des Peintures. En mettant contribution les savantes dissertations des Acadťmiciens d'Herculanum, sans doute nous avons tirť peu d'or de cette mine fťconde. Chercher ŗ ťclaircir le sujet; arrÍter l'attention des lecteurs sur l'esprit de la composition, sur les beautťs de style, sur la sagesse et la convenance des accessoires; rapprocher les rapports que ces peintures offrent avec les usages et les múurs des anciens, telle a ťtť la t‚che que nous avons essayť de remplir dans un c‚dre bornť. Le graveur a fait plus que nous; son art fixe des images auxquelles il ne manque que des couleurs; et la parole ne peut leur donner ni le corps ni la vie. L'artiste saura cependant, sur un rťcit fidŤle, en retrouver les ťlťmens; c'est dans cette vue que nous sommes entrťs dans quelques dťtails qui peuvent paraÓtre minutieux, et que nous rassemblons, dans une Table des MatiŤres, ceux qui nous sont ťchappťs, et qui peuvent l'intťresser. FIN DU TROISI»ME VOLUME ET DES PEINTURES. TABLE DES MATI»RES CONTENUES DANS LES TROIS VOLUMES DE PEINTURES DES ANTIQUIT…S D'HERCULANUM. A ACHILLE et PHĆNIX son instituteur. Peinture sur marbre d'une seule couleur, dite _monochrome_.--Tome I, pl. 3. AMOURS (la Marchande d') ou Gťnies de l'Amour dans ses diffťrens ťtats.--_Vťnus_ le front couvert d'un voile blanc, tunique bleu-cťleste, manteau vert, bracelets, chaussure couleur d'or.--_Pitho_ debout; draperie violette.--_Penia_ assise; coiffe gris-blanc, tunique jaune, demi-manches vertes, chaussure blanche, cage verte.--Fond obscur, tenture jaune.--Tome II, pl. 38. ANDROM»DE et PERS…E. L'une avec une draperie couleur d'or, bordure bleu-cťleste; l'autre, les cheveux ch‚tains, la carnation animťe; chlamyde rouge.--Deux _Nymphes_; la premiŤre est vÍtue de blanc; on ne voit que la tÍte de la seconde.--Tome III, pl. 19. APOLLON _MusagŤtes_. Draperie verte. (Les Muses sont ŗ la suite.)--Tome II, pl. 1. APOLLON avec la _Pythie_, ou autre personnage.--Tome II, pl. 32. APOLLON debout avec la lyre.--Tome II, pl. 32. ARBRES avec une _Dryade_ et _tÍtes de Mťduse_.--Tome I, pl. 47. ARIADNE abandonnťe. Draperie blanche.--Tome II, pl. 14. ARIADNE abandonnťe. La dťesse _Nťmťsis_. Un _Amour_.--Tome II, pl. 15. ARIADNE endormie.--_Bacchus_ et sa suite. La draperie du Dieu est rouge.--Tome II, pl. 16. ARIADNE. (Apothťose d') Draperie rose sŤche, cothurne blanc.--_Bacchus_, les cheveux ch‚tains.--Tome III, pl. 22. ATHL»TES armťs de _cestes_.--Tome II, pl. 56. B BACCHANTE surprise par un _Faune_ dans un site sauvage. Draperie rouge.--Tome I, pl. 15. BACCHANTE armťe d'un _thyrse_, se dťfendant contre un jeune homme Draperie violette, draperie rouge.--Tome III, pl. 24. BACCHANTE avec un _Faune_ qui lui baise la main.--Tome III, pl. 49. BACHIQUE. (Chúur)--T. II, pl. 19. BACHIQUE. (Procession)--T. II, pl. 20. BACHIQUES. (Cťrťmonies)--T. II, pl. 21, 22, 23.--T. III, pl. 51. BACHIQUE. (Pompe) Frise d'une dťcoration. Figures en couleur sur champ noir.--Tome III, pl. 33. BACCHUS. (…ducation de) Nymphes, Mercure et SilŤne.--T. II, pl. 12. BACCHUS debout.--T. II, pl. 16. BACCHUS avec un _Satyre_.--T. II, pl. 33. BACCHUS avec une _PanthŤre_.--Tome III, pl. 45. BACCHUS. (Ministres du culte de) Deux ronds.--Tome I, pl. 8. BACCHUS (PrÍtresses de) ou de _CťrŤs_.--Tome II, pl. 24. BACCHUS (Offrande ŗ) ou ŗ _CybŤle_. Fond de paysage, un petit temple, deux statues, divers instrumens, un personnage barbu et vÍtu de blanc.--T. III, pl. 57. BOUCS.--Tome II, pl. 14, 27. C CABIRE. Draperie bleue, disque d'acier.--Autre figure du culte de _Bacchus_ ou de _CybŤle_. Draperie bleue avec ornement violet, _tympanum_ bleu, oý est peinte une figure blanche.--Tome III, pl. 23. CAMILLE, Ministre des sacrifices.--Tome II, pl. 26. _Autre_.--Tome II, pl. 27. CANEPHORE. Draperie rouge‚tre, bandelette jaune au poignet, chaussure et rubans jaunes, panier couleur d'or, couvert d'une piŤce jaune.--Tome III, pl. 5. C»NE domestique. Un jeune homme et une femme sur un lit.--T. I, pl. 24. CENTAURE. _Eurytus_ assailli par _Thťsťe_.--_Hippodamie_. Monochrome sur marbre.--Tome 1. pl. 2. CENTAURE. _Chiron_ avec _Achille_.--Tome I, pl. 8. CENTAURE avec une _Bacchante_ en croupe, armťe d'un _thyrse_.--Tome I, pl. 25. CENTAURE avec un jeune homme tenant une lyre.--T. I, pl. 27. CENTAURESSE avec une jeune fille ou _Bacchante_.--Tome I, pl. 26. CENTAURESSE tenant une lyre et jouant des cymbales avec un jeune homme.--Tome I, pl. 28. CERFS et CHIENS.--T. I, pl. 23.--T. II, pl. 27. CHAR traÓnť par un _perroquet_, et guidť par une _cigale_.--Tome I, pl. 48. CHAR attelť d'un _cerf_ et d'une _biche_.--Tome III, pl. 53. CHEVAL DE TROIE. Une foule religieuse fait avancer la fatale machine; au fond, les murs de la ville.--Tome III, pl. 10 CHLORIS ou l'une des _Heures_.--Tome II, pl. 36. COMIQUES. (Personnages) Un valet faisant un signe de raillerie; deux femmes.--Tome III, pl. 25. COMIQUES. (Personnages) Un vieillard, un chanteur et un joueur de flŻte.--Tome III, pl. 26. Comique (PoŤte) dans le _Choragium_. Tunique grise ŗ manches courtes, manteau jaune; chaussure jaune-foncť, siťge avec draperie rouge‚tre, bordťe de bleu; marche-pied en bois, armoire en bois ŗ deux battans, fond bleu‚tre; figure obscure.--Femme debout. TÍte effacťe; tunique violette, bordure bleue.--Femme assise. Voile rouge-clair, tunique bleu-cťleste, bord violet; autre draperie violette sur les genoux, le siťge et le marche-pied jaune.--Tome III, pl. 27. D DANSEUSES ou Figures symboliques du culte de _Bacchus_, de _CťrŤs_, etc. savoir: _Danseuses_ (deux) formant une passe.--Tome I, pl. 17. _Danseuse_ (une) figurant _Vťnus_; partie de la danse antique, dite _indication_.--Tome I, pl. 18. ----tenant un disque, figurant l'une des _Gr‚ces_ ou des _Heures_.--Tome I, pl. 19. ----_Bacchante_ agitant un _tympanum._--Tome I, pl. 20. ----_Bacchante_ jouant des cymbales.--Tome I, pl. 21. ----_Nymphe_ ou suivante de _Bacchus_, portant un vase et trois figues sur un disque.--Tome I, pl. 22. ----_Cernophore_ des fÍtes de _CťrŤs_ ou de _Bacchus_. Robe blanche et voile d'un vert foncť.--Tome I, pl. 23. ----La _Paix_ ou PrÍtresse de _Bacchus_. Tunique blanche, manteau bleu, bordť de rouge; voile jaune attachť sur la tÍte avec une bandelette rouge.--T. I, pl. 24. ----de profession, ou suivante de _Bacchus_. Draperie flottante.--Tome III, pl. 2. ----exprimant la fureur sacrťe des _Mťnades_.--Tome III, pl. 3. ----_Nymphe_ ou suivante de _Bacchus_.--Tome III, pl. 4. ----_Cernophore_ ou courtisanne.--Tome III, pl. 21. DANSEURS de corde sous la figure de _Faunes_.--Tome III, pl. 13. D…CORATIONS d'architecture, peintes sur des murs.--Tome I, de la pl. 39 ŗ la pl. 44. ----sur champ noir. Au milieu une _Psychť_; cheveux blonds, draperie verte.--T. III, pl. 59. ----sur champ jaune, avec un petit tableau au milieu.--_Faune_; peau rousse en ťcharpe.--_Bacchante_; cheveux blonds, draperie jaune-clair.--Tome III, pl. 60. D…DALE volant dans les airs. Draperie rouge et ceinture jaune.--_Icare_ ťtendu sur le rivage.--Vue de mer.--Tome III, pl. 38. D…ESSES (Trois) s'entretenant sous un portique. Sujet incertain.--Tome II, pl. 12. DIANE ou _Nymphe_ de sa suite sur champ bleu.--Tome II, pl. 42. DIVINIT…S. La tÍte environnťe de rayons. Sujet incertain.--T. II, pl. 11. E ENDYMION endormi sur une pierre.--Tome III, pl. 20 …N…E, ANCHISE et ASCAGNE. Caricature sous des figures de singes. Draperie rouge foncť, brodequins jaunes.--Tome III, pl. 39. …TUDIANT tenant un _papyrus_. Draperie couleur changeante entre le rouge et le vert.--T. III, pl. 55. F FRUITS.--Tome I, pl. 22. G G…NIES des _arts libťraux_ et _mťcaniques_, faisant suite.--T. I. _Gťnies_ (quatre) de la _Musique_ et de la _Danse_.--Pl. 30. _Gťnies_. (quatre)--Pl. 31. _Gťnies_ (deux) de la _Musique_.--Pl. 32. _Gťnies_ des _jeux enfantins_.--Pl. 32, 33, 34. ----de la _course des chars_.--Pl. 33. ----de la _menuiserie_.--Pl. 34. ----du _pressurage_.--Pl. 35. ----de la _cordonnerie_.--Pl. 35. ----des _fabriques de bandelettes_.--Pl. 36. ----de la _pÍche_.--Pl. 36. ----de la _chasse_.--Pl. 37. ----de la _navigation_.--Pl. 37. ----d'_Apollon_.--Pl. 38. ----du _lieu_.--Pl. 38. G…NIES de _Bacchus_ et de _Vťnus_.--Tome III, pl. 6 et 7. ----de _Bacchus_ et de _Vťnus_, tirťs d'une dťcoration peinte ŗ l'imitation des mosaÔques.--T. III, pl. 35. G…NIES de _Cupidon_.--Tome II, pl. 17, 30, 31. ----de la _Poťsie_.--T. I, pl. 10. GRACES. (les trois)--T. II, pl. 40. GRIFFONS.--Tome II, pl. 8. H HERCULE avec son fils _TťlŤphe_, allaitť par une chŤvre.--T. I, pl. 6. ----enfant, ťtouffant les serpens.--_AlcmŤne, Amphytrion_, un _Pťdagogue_ avec _Iphiclus_.--Tome I, pl. 7. ----avec le sanglier d'_Erymanthe_ et _Eurysthťe_.--Tome III, pl. 12. ----combattant le _lion_.--T. III, pl. 17. ----tuant les oiseaux _Stymphalides_.--Tome III, pl. 44. HERMAPHRODITE.--T. II, pl. 26. H…ROŌQUE. (Sujet) Message. Sur le siťge, une draperie rouge, ťpťe avec un fourreau obscur, pommeau jaune, baudrier vert.--Le Messager, draperie et chaussure violette, cheval bai-obscur.--Tome III, pl. 2. H…SIONE dťlivrťe par _Hercule_.--Tome III, pl. 36. H…SIONE dťlivrťe par _Hercule_ accompagnť de _Tťlamon_.--T. III, pl. 37. HIPPOPOTAME. Vue du _Nil_.--Tome I, pl. 46. HYLAS enlevť par les _Nymphes_.--Tome III, pl. 18. I IBIS.--Tome II, pl. 30 et 31. ISIS. (Figures d')--Tome I, pl. 44. ISIS. (Cťrťmonies du culte d')--Tome II, pl. 30 et 31. JUPITER sous la forme d'un cygne avec _Nťmťsis_. Voile blanc, draperies blanches, lit couleur d'or, avec le dossier rouge.--Tome II, pl. 39. JUPITER dťsarmť par l'_Amour_.--Tome II, pl. 14. L LALA ou autre femme cťlŤbre faisant le portrait d'un HermŤs. Bandelette blanche sur la tÍte, tunique jaune-clair; dessus, draperie violette, coussin jaune.--L'enfant avec draperie jaune.--Une femme debout. Voile couleur de laque, manteau vert bordť de rouge; dessous, tunique d'un vert plus clair.--Autre femme plus retirťe. Manteau jaune, tunique rouge.--Tome III, pl. 40. LARA. _Voyez_ MERCURE. LATONE, _Niobť, Phúbť, HillaÔra_ et _Aglať_.--Jeu d'osselets. Monochrome sur marbre.--T. I, pl. 1. M MARS dans une niche et sur un piťdestal.--Tome III, pl. 15. MARS et V…NUS montant au ciel. Draperies sanguine et rouge-clair, casque d'acier.--Un _Amour_.--Tome III, pl. 42. MARSYAS et OLYMPE.--T. I, pl. 9. MARSYAS. (Supplice de)--T. II, pl. 18. MASQUES tragiques.--T. II, pl. 8.--T. III, pl. 25, 26, 28, 29, 43. ----comiques.--T. III, pl. 27. ----divers.--T. III, pl. 19. M…DECINE. (Les inventeurs de la) _Apollon_. Draperie changeante, rouge et verte; cortine, cuivre rouge.--Chiron. La partie chevaline bai-obscur, une peau fauve en ťcharpe.--_Esculape_ assis. Coussin vert, draperie changeante, verte et rouge.--T. III, pl. 51. MERCURE avec la dťesse _Lara_. Draperie cramoisie, brodequins gris.--La Dťesse, draperie couleur de laque.--Tome II, pl. 41. MIGNONS--Tome II, pl. 48. MINERVE. Tunique violette, manteau rouge-clair, cimier d'acier ŗ plumes rouges, bouclier de mťtal, siťge jaune d'un beau travail.--_Uranie_.--Tome III, pl. 41. MN…MOSYNE.--Tome II, pl. 52. MONSTRES marins.--T. II, pl. 15, 44, 45, 46.--T. III, pl. 36, 37. MUSES faisant suite dans l'ordre adoptť par Hťsiode.--_Clio_. Tunique violette, manteau rouge foncť, bordure bleu-clair, pendans et bracelets d'or. (_Euterpe_ manque).--_Thalie_.--_MelpomŤne_. La tunique courte est rouge.--_Terpsychore_. La tunique longue, couleur changeante, vert et bleu-cťleste.--_Erato_.--_Polymnie_.--_Uranie_.--_Calliope_. Tunique verte, manteau blanc.--Tome II, pl. 2 ŗ 9. MUSES: _MelpomŤne_ tenant un glaive, prise pour _Didon_.--T. I, pl. 13. La _mÍme_ tenant la massue et le masque d'_Hercule_ jeune. Draperie obscure et changeante, verte et rouge, bracelets d'or.--T. III, pl. 43. _Uranie_. Tunique verte, manteau rouge changeant, globe cťleste bleu, pilastre rouge‚tre.--T. III, pl. 41. MUSICIENS: _Une jeune femme_. Cheveux blonds, draperie amarante, cithare d'or.--Tome II, pl. 47. _Autre_.--Tome III, pl. 24. _Autre_ jouant de la lyre. Cheveux blonds, tunique verte avec trois agraffes, manteau couleur changeante, rouge et vert, bordure couleur d'or.--T. IlI, pl. 55. _Concert_ dans un _Choragium_. Femme debout. Rubans rouges et bleus dans les cheveux, pendans d'or, voile jaune sur le sein, manteau gris-blanc, manches violettes ŗ retroussis verts; le reste de la robe violet, bord vert; l'habit de dessous, tombant sur ses pieds, jaune; archet jaune, lyre jaune, le ruban qui l'attache, bleu.--_Joueur de flŻte double_, assis. Bandelette blanche qui resserre les joues; manteau jaune, habit couleur changeante, bleu et rouge-clair, trois piŤces appliquťes par devant, deux jaunes, celle du milieu verte; tout l'habit est garni de petites piŤces de pourpre, parsemťes d'or; large ceinture jaune, bordťe de rouge, sandales jaunes; les flŻtes, le siťge jaunes; sur le siťge, draperie rouge avec des raies jaunes; le marche-pied jaune avec des raies rouges. Le siťge de l'autre femme, jaune-clair, le marche-pied comme le premier, coussin garni de glands d'un beau jaune; couronne de feuilles, de fleurs blanches et jaunes; pendans, collier ŗ agraffes, bracelets d'or; l'habit de dessous couleur changeante, bleu et rouge; manteau tout blanc; pantoufles jaunes.--Deux _Figures_ debout couronnťes de feuilles; celle de profil vÍtue de bleu, l'autre de violet.--Tome III, pl. 30. N NARCISSE se mirant dans une fontaine. Draperie rouge.--T. III, pl. 46. _Le mÍme sujet_. Draperie rouge.--Cupidon; les aÓles touchťes de vert.--Tome III, pl. 47. N…R…IDE jouant avec un taureau marin.--Tome II, pl. 44. _Autre_ sur un _Hippocampe_ ou cheval marin. Draperie rouge-obscur, bordťe de jaune; le monstre, couleur eau-de-mer.--Tome II, pl. 45. _Autre_ sur une _PanthŤre marine_. Draperie changeante, verte et jaune; rÍnes d'or.--Tome II, pl. 46. NOCES. Deux ťpoux avec une _cithariste_.--Tome II, pl. 14. NYMPHE repoussant un _SilŤne_.--Tome I, pl. 16. ----surprise par un _Satyre_.--Tome III, pl. 48. ----surprise par un _Sylvain_. Draperie jaune-clair, violette au revers. Vue de mer; grotte avec des statues.--Tome II, pl. 34. O ĆN…E, pŤre de _Mťlťagre_, recevant un Message des _…toliens_.--Tome II, pl. 43. OISEAUX.--Tome I, pl. 18 et 24. ----avec fleurs et fruits.--T. I, pl. 14 et 19. OLYMPE. _Voyez_ MARSYAS. ORESTE en Tauride, reconnu par _Iphigťnie_.--Tome I, pl. 2. ORESTE et PILADE en Tauride, conduits au sacrifice.--Tome I, pl. 12. OSIRIS. (Figures d')--T. I, pl. 44. OSSELETS. (Jeu d')--T. I, pl. 1. P PAN (Lutte de) et de _Cupidon_.--_SilŤne_. Draperie blanche.--_Bacchus_ assis.--Draperie rouge, cothurne jaune.--Tome II, pl. 13. PANTH»RES.--Tome I, pl. 21.--Tome III, pl. 45. PARIS sťduisant _HťlŤne_. L'habit de P‚ris rouge avec des raies bleues; le bonnet de marin bleu-clair; pantalon couleur d'or.--T. III, pl. 37. PAYSAGES.--Tome I, pl. 1, 7, 9, 12, 47, 48.--Tome III, pl. 10. PH»DRE et ĆNONE.--Tome III, pl. 53. PH»DRE, ĆNONE et HYPPOLYTE.--Tome II, pl. 44. PO»TE ou philosophe avec un manteau blanc.--Tome II, pl. 25. POISSONS.--T. I, pl. 5, 20, 24, 45.--Tome III, pl. 58. POLYPH ME recevant un Message, apportť par un _Gťnie_ sur un Dauphin.--Tome I, pl. 10. PORTIQUES. …coles et boutiques.--Tome III, pl. 11. PR…CEPTEUR ou philosophe devant lequel une mŤre amŤne son fils.--Tome III, pl. 54. PR TRESSE vÍtue de rouge avec un manteau vert, portant un instrument ou montant d'un siťge en argent.--Tome II, pl. 25. PR TRESSES de _Bacchus_ ou de _CťrŤs_.--Tome II, pl. 24. PR TRESSE lisant une formule sacrťe. Cheveux blonds, tunique verte, manteau couleur de rose.--Tome II, pl. 39. PYGM…ES avec paysages.--T. III, pl. 9. PYGM…ES dans des marais. Barques rouges, plantes aquatiques, deux poisson couleurs variťes, rouge, vert et jaune; vases de terre dans une barque.--Tome III, pl. 58. S SATYRES se battant ŗ coups de tÍte contre des boucs.--T. II, pl. 29. SIL»NE avec une _Nymphe_, qui lui verse ŗ boire.--T. III, pl. 50. T TABLETTES.--Tome II, pl. 2. TH…S…E, vainqueur du _Minotaure_. Couleurs perdues.--T. I, pl. 5. TOILETTE. (Femmes ŗ leur) La premiŤre assise. Cheveux ch‚tains, bandelette et voile couleur d'or, tunique blanche trŤs-claire, bordťe de bleu, manteau couleur de laque, chaussure jaune, siťge couleur d'argent, avec des raies d'or.--_Jeune fille_. Cheveux blonds, bandelette blanche, pendans et bracelets d'or, tunique blanche, manteau jaune avec garniture bleue, chaussure rouge.--_Autre jeune fille_. Cheveux ch‚tains; bandelette, collier, bracelets d'or; tunique couleur de laque, avec une large bordure d'une couleur plus foncťe; manteau bleu.--_Esclave_, figure trŤs-altťrťe. Draperie bleue.--_Table_ jaune-clair; dessus deux bandelettes, l'une blanche, l'autre rouge‚tre.--T. III, pl. 31. TRAGIQUE (Acteur) considťrant un masque.--Tome III, pl. 28. TRAGIQUE. (PoŤte) Carnation oliv‚tre; cheveux ch‚tains; habit blanc, large ceinture dorťe; draperie sur les genoux, rouge-incarnat; baudrier ŗ l'ťpťe, vert; sceptre d'argent ŗ pomme d'or, cothurne couleur de laque, siťge d'or avec cercles d'argent.--_Femme_ un genou en terre. Pendans, bracelets d'or; rubans verts dans les cheveux; tunique changeante, vert et jaune; ceinture rose; manteau couleur changeante, laque et bleu; plume ou poinÁon jaune; masque tragique couleur de terre cuite, avec une chevelure obscure.--_Autre personnage_ vÍtu de blanc.--Tome III, pl. 29. TRAGIQUE. (Reprťsentation) Trois personnages avec des masques. Monochrome sur marbre.--T. I, pl. 4. TR‘NES de _Mars_ et de _Vťnus_.--Tome I, pl. 29. TROPH…ES. _Victoire_ ailťe. Tunique blanche, manteau bleu.--_Un guerrier_ tenant un drapeau blanc.--Tome III, pl. 9. V VAISSEAUX de guerre.--Tome I, pl. 45. VASES.--Tome III, pl. 12 et 20. V…NUS portťe sur les flots dans une coquille.--Tome III, pl. 16. V…NUS et MARS. _Voyez_ MARS. V…NUS ou VULCAIN, ou jeunes ťpoux.--Tome III, pl. 1. VICTOIRE ailťe. Tunique blanche. Tome II, pl. 28. VICTOIRE. _Voyez_ TROPH…ES. VOLUMES et Manuscrits dans leur boÓte.--Tome II, pl. 1 et 2. VUE du _Nil_ avec plusieurs fabriques.--Tome I, pl. 47. VUE de Mer avec des _vaisseaux_.--Tome I, pl. 46. VUES de Mer et Paysages.--T. I, pl. 48. _Fin de la Table._ End of the Project Gutenberg EBook of Antiquitťs d'Herculanum, Tome III., (Vol. 3 of 6), by Tommaso Piroli, Pietro Piranesi, and Francesco Piranesi *** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK ANTIQUIT…S D'HERCULANUM *** ***** This file should be named 17233-8.txt or 17233-8.zip ***** This and all associated files of various formats will be found in: https://www.gutenberg.org/1/7/2/3/17233/ Produced by Carlo Traverso, Rťnald Lťvesque and Distributed Proofreaders Europe at http://dp.rastko.net. 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21,577 words • 359h 37m read

— End of Antiquités d'Herculanum, Tome III. Peintures —

Book Information

Title
Antiquités d'Herculanum, Tome III. Peintures
Author(s)
Piroli, Tommaso
Language
French
Type
Text
Release Date
December 5, 2005
Word Count
21,577 words
Library of Congress Classification
DG
Bookshelves
FR Sciences et Techniques, Browsing: Archaeology, Browsing: History - European, Browsing: History - General
Rights
Public domain in the USA.